Vaccin contre le virus
de la fièvre aphteuse
La fièvre aphteuse affecte les mammifères à onglons, comme les
bovins, le mouton, les cervidés, le bison, le buffle et le porc. Elle
est causée par un virus à ARN simple brin à polarité positive.
La fièvre aphteuse se caractérise par un taux de morbidité
élevé et un faible taux de mortalité. Les infections par le
virus de la fièvre aphteuse peuvent être subcliniques
et chroniques, ce qui complique leur dépistage et
leur éradication parce que les animaux infectés peu-
vent passer inaperçus et transmettre la maladie aux
animaux sains. La maladie est très contagieuse et se
propage par contact avec des animaux infectés et par
contact avec des humains, des animaux non sensibles
et du matériel contaminés par le virus. La fièvre aphteuse
est endémique dans certaines régions d’Asie, d’Afrique
et d’Amérique du Sud, de même qu’en Europe, dans une
moindre mesure.
Le défi
Les éclosions de fièvre aphteuse engendrent des pertes économiques, en
cheptel, en produits animaliers et en marchés d’exportation. Il n’existe aucun traite-
ment antiviral efficace contre la maladie. Les vaccins sécuritaires et efficaces sur le
marché utilisent des virus vivants et exigent des procédés de fabrication complexes
dans des sites à sécurité biologique élevée. Pour maîtriser les éclosions de fièvre
aphteuse, on a souvent recours à l’abattage sanitaire massif, une pratique controver-
sée source de souffrances pour les animaux et les humains, qui engendre de graves
conséquences économiques.
Sept sérotypes du virus de la fièvre aphteuse et des douzaines de sous-types ont été
identifiés. La vaccination contre un sérotype ou un sous type particulier ne protège
pas automatiquement contre les autres sérotypes ou sous types. La vaccination d’un
animal exposé au virus peut prévenir l’apparition des symptômes, mais elle ne con-
stitue cependant pas une mesure préventive suffisante, l’animal vacciné pouvant être
porteur du virus et le propager. Parce que les vaccins actuels renferment des virus
vivants, il s’avère difficile de distinguer les animaux vaccinés des sujets infectés. Ces
contraintes et d’autres facteurs expliquent pourquoi la vaccination systématique des
animaux ne s’est pas généralisée à l’échelle mondiale comme stratégie d’éradication
de la maladie.
La mise au point d’un vaccin efficace, facile à produire dans des conditions de bio-
confinement moins strictes et qui permet de démarquer les animaux traités des ani-
maux infectés s’impose afin d’alléger les souffrances et le fardeau économique que
cause la fièvre aphteuse.