
Application du mix marketing dans une banque commerciale pendant l’implantation : 
enjeux et  place du  client   
 
 
Sylvie  de  Coussergues,  des  spécialités  qui  justifient  et  nécessitent  des 
approches et des analyses adaptées(1).  
On  ne  le  dira  jamais  assez,  l’activité  d’une  banque  a  comme 
support l’argent ; par conséquent, la banque est confrontée quotidiennement 
à  des  prises  de  décisions  en  avenir  risqué.  Comme  elle  est  principalement 
prestataire des services (elle collecte des ressources d’épargne et accorde de 
crédits), la banque doit dans son activité privilégier une bonne collaboration 
avec  sa  clientèle,  ainsi  l’application  du  mix  marketing  dans  une  banque 
devient ipso facto à but plus relationnel que transactionnel. C’est autant dire 
la  création  de  bonnes  relations  avec  les  clients  est  dans  le  marketing 
bancaire  une  condition  sine  qua  non  de  la  réussite  à  laquelle  viennent  se 
greffer le profit, la survie etc. 
Ainsi donc,  le  profit, la  survie, la  croissance et  le développement 
d’une  banque  commerciale  au-delà  de  la  prise  en  compte  de  sa  capacité  à 
offrir  produits  et  services,  de  la  prise  en  compte  de  ses  concurrents,  de  la 
maitrise de son environnement, sont liés à sa capacité à appliquer son mix 
marketing  pour  attirer  les  clients,  leur  proposer  de  service,  les  servir,  les 
satisfaire  pour  les  voir  revenir.  C’est  cela  même  qui  conditionne 
l’implantation d’une banque. Fort à propos Stigliz fait remarquer : « plus une 
banque (commerciale) parvient à persuader ses clients de déposer de l’argent 
chez elle, plus elle pourra en prêter et donc s’enrichir»(2). 
Il  va  sans  dire  que  la  stratégie  marketing  d’une  banque  doit 
prendre en compte le client à toutes les étapes de la construction des plans 
marketing,  à  toutes  les  étapes  du  mix  marketing,  on  doit  essayer  de 
satisfaire le client par une offre mieux adaptée, des services bien rendus et 
surtout essayer de les considérer comme une personne choyée. Au fait, tout 
effort marketing doit lui être orienté. D’ailleurs, le client (la personne) devient 
actuellement une des variables décisionnelles du marketing pour la plupart 
d’auteurs. 
 
(1) De Coussergues. S, Gestion de la banque : du diagnostic à la stratégie, Dunod, paris, 2010 PVII 
(2) Stigliz. J, Principes d’économie moderne, Bruxelles, De Boeck, 2004, P 97