conflits interculturels doit trouver une dimension pratique. A la lumière de cette
pratique, l’on constate une influence réciproque entre théologie et interculturalité.
4)- Institut saint Augustin (Valentin Ntumba). La question de l’interculturalité a été
abordée sous l’angle de l’analogie entre l’époque de Paul (1 Co 8-10) et notre
époque. Une herméneutique interculturelle nous conduit à ne pas confondre
interculturalité et multiculturalité. L’une est une voie d’interaction, l’autre est une
constatation. L’interprétation de ce passage de Paul est une invitation à appliquer
l’interculturalité comme un nouveau paradigme de l’annonce de l’Évangile et de la
mission dans le respect et l’ouverture des peuples à évangéliser.
5)- Institute of Catechetics and Pastoral Ministry (Sr Veronica Odera). La diversité
d’origine de plusieurs étudiants implique la prise en compte des identités culturelles.
C’est tout à la fois un défi et une bénédiction. L’ICAPAMI forme ses étudiants à
comprendre vrai sens de l’inculturation. Voilà pourquoi le programme de formation
insiste sur la théologie de l’inculturation, la spiritualité africaine, l’anthropologie
humaine, l’analyse théologique et les guérisons en Afrique, etc. Étant une école de
catéchèse, l’ICAPAMI travaille à proposer une catéchèse inculturée dans une
atmosphère d’ouverture, d’écoute, et de dialogue.
6)- Tangaza School of Theology (Guido Oliana). La dimension de l’interculturalité
est présente dans l’organisation du programme des cours. La question qui guide
cette organisation est la suivante : comment promouvoir une pratique de la
théologie qui aborde de façon critique et méthodique le thème de l’interculturalité ?
Une première réponse viendrait de la perspective contextuelle de Tangaza School
of Theology. La seconde soulignerait l’orientation du département de Mission
Studies. Même s’il n’y a pas une réflexion sur une méthode théologique qui ferait de
l’interculturalité le point essentiel, un choix de cours éléctifs indique les thèmes
d’étude en lien avec le contexte africain. Même si l’interculturalité n’est pas
l’expression d’une vision commune de cet établissement, on peut noter quelques
principes méthodologiques qui intègrent bien la préoccupation des enseignements :
l’herméneutique des sources théologiques telles les Écritures, la liturgie, le
magistère), la théologie contextuelle, la corrélation interdisciplinaire entre la
philosophie, les sciences humaines et naturelles, et la théologie, le développement
de la théologie liturgique systématique, la promotion d’une théologie africaine
rigoureuse.
7)- Faculté de Théologie de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (Joseph
Koumaglo). Même si l’inculturation a toujours été une option fondamentale de la
pratique de la théologie à l’UCCAO, le contexte actuel de la modernité et de la
mondialisation conduit à considérer l’interculturalité comme une chance pour la
théologie. Voilà pourquoi l’interculturalité doit être plus qu’une réalité physique. Sa
nécessité trouve sa racine déjà dans les Écritures qui en montrent tout
l’enrichissement (Lc 2, 23-24). La théologie doit aller vers les cultures car il n’existe
pas une culture unique qui puisse rendre compte du donné révélé. La pratique de
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