Compte-rendu de l’étude « l’auto-construction des bâtiments d’élevage » 3
2. L’étude « l’auto-construction des bâtiments d’élevage »
2.1 Le contexte
Dans le milieu agricole, il est courant que les éleveurs souhaitent s’investir dans la
construction de tout ou partie de leurs bâtiments et de leurs équipements pour diminuer les
coûts. Comme le montre une enquête réalisée en Bretagne dans le cadre du Comité
Régional Bâtiment (2003) concernant les constructions réalisées de 1999 à 2001, une large
majorité des éleveurs participe aux travaux de construction (figure 1). Excepté la charpente
et la couverture des bâtiments, l'implication des éleveurs, dans une réalisation totale ou
partielle, est assez fréquente à très fréquente pour tous les autres types de travaux. Mais la
réalisation des travaux ne s’improvise pas et demande du temps et du matériel.
44%
21%
25%
16%
57%
11%
29%
24%
5%
9%
24%
18%
21%
14%
10%
33%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
terrassement
fondations
murs et dalles
charpente et
couverture
bardage
tubulaires
plomberie et
électricité
réseaux et
évacuations
pratiques de conception et construction
autoconstruction
par les éleveurs
totale partielle
Figure 1 : part d’autoconstruction des éleveurs suivant les corps d’état (totale ; partielle, c’est-à-dire
participation aux travaux en complément ou avec une entreprise du bâtiment) – source : enquête
Comité Régional Bâtiment (Andriantavy et al., 2003)
Par ailleurs, l’enquête sur le cheptel bovin réalisé par le ministère de l’agriculture en
novembre 2008 (agreste.agriculture.gouv.fr), présente des résultats sur le bâtiment
d’élevage et la participation des éleveurs à la construction. Ces données décrivent une
tendance à l’augmentation de cette participation. Les tendances pour la période antérieure à
1980 est certainement à pondérer car les éventuels auto-constructeurs ne devaient plus être
présents sur l’exploitation lors de l’enquête de 2008.
La figure 2 renseigne la participation de l’exploitant à la construction selon la nature des
travaux. Les travaux d’aménagements intérieurs et ceux de maçonnerie concernent plus de
60 à 70 % des bâtiments.