Contact presse :
Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement
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-Communiqué de presse du 04 septembre 2013-
Décret nitrate : Encore un nouveau « reporc » !
Paris, le 04 septembre 2013 : Les ministres de l'écologie et de l'agriculture
viennent de publier un nouveau décret relatif aux programmes d'actions contre
les nitrates d'origine agricole modifiant le décret du 10 octobre 2011.
Non content de reporter une nouvelle fois la date limite pour l'entrée en
vigueur du programme d'actions régional contre les nitrates au 31 août 2014, le
Gouvernement n'a pas osé remettre en cause les assouplissements adoptés par la
précédente majorité.
Pour Agir pour l'Environnement, « l'objet
implicite de ce nouveau décret est une nouvelle
fois de gagner du temps afin de tenter d'éviter
une condamnation de la France pour non respect de
la directive « Nitrate ». Ce nouveau « reporc »
donne pleine satisfaction aux tenants d'un élevage
industriel dont les effets sur le bien-être
animal, sur l'environnement et sur la qualité de
l'eau ne sont plus à démontrer. »
Avec l'adoption de ce nouveau décret, le
changement politique promis pendant la campagne
présidentielle semble définitivement se conjuguer
au futur.
Il ne fait guère de doute que ce décret n'évitera pas une condamnation de la
France à de lourdes sanctions financières européennes. Le kilo de porc est donc
payé quatre fois : par le consommateur, par le malade, par les régions et
départements obligés d'engager des sommes abyssales en dépollution des eaux et
des côtes, par l'Etat qui ne manquera pas d'être condamné pour son attentisme
coupable !
Alors même que la conférence environnementale est censée aborder la politique de
l'eau dans l'une des tables rondes, il est peu de dire que la publication de ce
décret est un bien mauvais signal.
Pour Agir pour l'Environnement, l'élevage industriel ne survit qu'à grand coup
de subventions cachées et de "restructurations" économiques désastreuses,
conséquences de la course au gigantisme. Il est grand temps de mettre un terme à
ce dumping écologique et social en favorisant un élevage plus respectueux du
bien-être animal, des écosystèmes et des éleveurs eux-mêmes.