Lycée Marcellin Berthelot BCPST 2C 2015-2016 Algèbre linéaire Ex 1 −1 2 − α −α Soit α un réel. On considère la matrice Aα = −α 1 −α et on note φα l'endomorphisme de ℝ3 dont la 2 α − 2 α + 1 matrice dans la base canonique est Aα . 1) a) Montrer que pour tout α réel, 1 est valeur propre de φα . b) Déterminer, suivant les valeurs de α , une base du sous espace propre de φα associé à 1. 2) On considère les vecteurs f1 = (1,1, −1) et f 2 = (1,1, −2 ) et on pose F1 = vect ( f1 , f 2 ) . a) Montrer que ( f1 , f 2 ) est une base de F1. b) Montrer que l'image par φα de tout vecteur de F1 est encore un vecteur de F1. c) Donner la matrice, dans la base ( f1 , f 2 ) de la restriction de φα à F1. 3) Montrer que pour tout réel α , φα admet la valeur propre α − 1 et qu'on peut trouver un vecteur f3 de ℝ3 ne dépendant pas de α , qui soit, pour tout α , vecteur propre de φα associé à la valeur propre α − 1. 4) a) Montrer que ( f1 , f 2 , f3 ) est une base de ℝ3 et expliciter la matrice de φα dans cette base. b) Pour quelle ( s ) valeur ( s ) de α , φα est-il diagonalisable ? Ex 2 5 2 2 Diagonaliser S = 2 5 2 dans une base orthonormée. 2 2 5 Ex 3 2 1 0 3 Soit la matrice M = 0 2 1 . Calculer ( M − 2 I ) . M est-elle diagonalisable ? 1 0 2 Ex 4 0 2 1 On considère la matrice J = 0 −1 2 et on appelle f l'endomorphisme de ℝ 3 dont la matrice dans la 0 1 0 base canonique est J . 2 1 a On considère, pour tout nombre réel a, la matrice carrée réelle : M a = 0 a − 1 2 0 1 a 1/4 Lycée Marcellin Berthelot BCPST 2C 2015-2016 1) a) Déterminer les valeurs propres et les sous espaces propres de J . b) Montrer que J est diagonalisable. Déterminer une matrice diagonale D et une matrice inversible P telles que J = PDP −1. c) Montrer que M a = PDa P −1 où Da est une matrice diagonalisable que l'on explicitera. d) Pour quels réels a, la matrice M a est-elle inversible ? 2) Soient a un réel et X une matrice carrée 3 × 3 à coefficients réels telle que X 2 = M a a) Montrer que X commute avec M a puis avec J . b) On note h l'endomorphisme de ℝ3 dont la matrice dans la base canonoique est X . A l 'aide de a), montrer que tout vecteur propre de f est aussi un vecteur propre de h. c) Etablir l'existence d'une matrice diagonale ∆ telle que X = P∆P −1 et montrer que ∆ 2 = Da En déduire que a ≥ 2. 3) Soit a ≥ 2. Montrer qu'il existe une matrice X de M 3 ( ℝ ) telle que X 2 = M a . Ex 5 0 0 1 Soit la matrice K = 0 1 0 . On note E l'ensemble des matrices M de M 3 ( ℝ ) vérifiant KM = MK = M . 1 0 0 1) a) Montrer que E est un un espace vectoriel. b) Montrer qu'aucune matrice appartenant à E n'est inversible. a b 2) Soit M = d e g h c f une matrice de E. k a) Montrer que k = g = c = a, h = b, et f = d et en déduire la forme générale des éléments de E. b) Retrouver alors le résultats 1) b). c) Déterminer une base et la dimension de E. x y x 3) On considère l'ensemble F des matrices de la forme y z y avec x, y, z réels. x y x a) Vérifier que F est un sous espace vectoriel de E et en donner une base. b) Les matrices de F sont-elles diagonalisables ? c) Dans cette question, on appelle U la matrice de F obtenue avec x = 3, y = 2, z = 4. Trouver les valeurs propres de U et exhiber pour chacune d'entre elles un vecteur propre. ( ) 4) On note ϕ L'application de F dans ℝ qui à toute matrice A = ai , j de F associe le nombre ϕ ( A) = 3 3 ∑∑ ( −1) i+ j ai , j i =1 j =1 2/4 Lycée Marcellin Berthelot BCPST 2C 2015-2016 a) Montrer que ϕ est une application linéaire de F dans ℝ. b) Déterminer Im ϕ . En déduire la dimension de ker ϕ c) Déterminer une base de kerϕ . Ex 6 Soit n ≥ 2 Soit f l'application qui à tout polynôme P de ℝ n [ X ] associe f ( P ) = Q défini par Q ( X ) = P ( X + 1) + XP ' ( X ) . 1) Montrer que f est un endomorphisme de ℝ n [ X ] 2) Donner la matrice M de f dans la base canonique de ℝ n [ X ] . 3) f est-il un automorphisme de ℝ n [ X ] ? 4) Quelles sont les valeurs propres de f ? L'endomorphisme f est-il diagonalisable ? 5) a) Montrer qu'il existe un polynôme Pn non nul de ℝ n [ X ] tel que f ( Pn ) = ( n + 1) Pn b) Préciser le degré de Pn . ( ) k c) En déduire que Pn( ) 0≤k ≤n est une base de ℝ n [ X ] constituée de vecteurs propres de f . d) Donner la matrice de f dans cette base. Ex 7 L'espace est rapporté à un repère orthonormé et ainsi identifié à ℝ 3 . On désigne par E l'ensemble des points de l'espace dont les coordonnées vérifient l'équation : x 2 + 3 y 2 − 3 z 2 − 8 yz + 2 zx − 4 xy = 1 1) Etudier l'intersection de E avec le plan d'équation y + 2 z = 0 en la décrivant complètement. x 2) Ecrire l'équation de E sous la forme XAX où X = y et A est une matrice symétrique qu'on explicitera. z t 3) Déterminer le noyau et l'image de l'endomorphisme de ℝ 3 dont la matrice dans la base canonique est A. 4) Déterminer les valeurs propres de A. A est-elle diagonalisable ? Pouvait-on prévoir ce résultat ? 5) Déterminer une base de vecteurs propres de A constituée de vecteurs colonne de norme 1. Montrer qu'on peut trouver une matrice diagonale D et une matrice iversible P telle que A = PD t P x' 6) Pour tout vecteur colonne X de M 3,1 ( ℝ ) on pose Y = y ' = t PX . z' Que devient l'équation de E dans ces nouvelles coordonnées ? 3/4 Lycée Marcellin Berthelot BCPST 2C 2015-2016 Ex 8 On considère l'espace vectoriel ℝ 2 , on note Id l'endomorphisme identité de ℝ 2 et θ l'endomorphisme nul. On note B = ( i, j ) la base canonique de ℝ 2 . Le but de cet exercice est de trouver les couples ( u, v ) d'endomorphismes de ℝ 2 vérifiant les quatre propréiés suivantes : i ) u 2 = − Id ii ) v ≠ Id iii ) ( v − Id )2 = θ et iv ) ker ( u + v − Id ) ≠ {0} 1) Un exemple. Soient u, v les deux endomorphismes de ℝ 2 dont les matrices dans la base B sont : 0 −1 1 1 U = et V = 1 0 0 1 Montrer que ( u, v ) est un couple solution du problème posé. On revient au cas général et on suppose que ( u, v ) est un couple solution 2) a) Montrer que u et v sont des automorphismes et préciser u −1 et v −1 en fonction de u, v et Id. b) Pour tout entier naturel n exprimer v n comme une combinaison linéaire de v et Id . 3) a) Etablir que Im ( v − Id ) ⊂ ker ( v − Id ) b) En déduire que Im ( v − Id ) = ker ( v − Id ) 4) Montrer par l'absurde que dim ker ( u + v − Id ) = 1. 5) Soit ( e2 ) une base de ker ( u + v − Id ) . On pose e1 = −u ( e2 ) . a) Montrer que ( e1 , e2 ) est une base de ℝ 2 . b) Donner les matrices de u et v dans cette base. 6) Donner la conclusion de l'exercice. Ex 9 Soit E l'espace vectoriel des polynômes de degré inférieur ou égal à n, avec n ≥ 2. On considère l'application ϕ qui à un élément P de E associe la fonction ϕ ( P ) définie par : ∀x ∈ ℝ , ϕ ( P )( x ) = 1 ∫ P ( x + t ) dt 0 1) Montrer que ϕ est un endomorphisme de E. 2) Déterminer la matrice de ϕ dans la base canonique de E. 3) Montrer que ϕ est bijective et non diagonalisable. 4/4