et surtout des lésions nécrotico-inflammatoires). Mais cette
efficacité est limitée par l’existence de réactivations fréquentes
en cas d'arrêt du traitement et par la survenue d'échappements au
cours des traitements prolongés (15 à 30% environ après 12
mois de traitement chez les patients immunocompétents). Ces
échappements sont dus à des mutations du site catalytique
hautement conservé de la transcriptase inverse de la polymérase
virale, le motif YMDD (tyr, met, asp, asp). Plusieurs études
semblent suggérer qu'après l'apparition de l'échappement, le
niveau des transaminases et de la virémie sont plus faibles que
les dosages pré-thérapeutiques, mais l'évolution clinique,
biologique, virologique et histologique de ces patients reste à
préciser.
Liaw et coll. ont suivi 55 patients (préalablement inclus dans une
étude publiée en 1998) infectés de faÁon chronique par le virus
de l'hépatite virale B et traités par lamivudine depuis au moins
deux ans. Aucun n'était infecté par un virus mutant pré-C. Ces
patients ont été régulièrement suivis par un examen clinique, des
examens biologiques (transaminases, bilirubine et taux de
prothrombine en cas d'augmentation des transaminases par
rapport au niveau pré-thérapeutique), sérologiques et
virologiques (virémie par méthode d'hybridation et PCR et
analyse génotypique en cas d'échappement). Chez 6 d'entre eux,
une biopsie hépatique a été réalisée en cours de suivi avec un
immunomarquage anti-HBc in situ.
L'exacerbation aiguë était définie par les auteurs comme une
augmentation des transaminases à plus de 2 fois le taux initial ou
à plus de 5 fois le taux normal ou de plus de 300 UI/L, et la
séroconversion comme une clairance de l'antigène HBe et de
l'ADN viral associée à l'apparition de l'AC HBe.
Trente-deux patients (58,2%) ont développé un échappement
entre la 4e et la 140e semaine après le début du traitement (en
moyenne à la 78e semaine) dont 12 (37,5%) mutations YVDD
associées à la mutation L528M et 20 (62,5%) YIDD; enfin, chez
8 patients, l'analyse génotypique a retrouvé de façon transitoire
une population mixte (sauvage et mutante) au début de la
période d'échappement. Le seul facteur de risque d'échappement
était une virémie pré-thérapeutique élevée; les autres variables
cliniques, biologiques et virologiques étaient identiques.
Chez les 23 patients n'ayant pas échappé au traitement, 12
(52,2%) ont séroconverti dans le système HBe. Cinq avaient des
transaminases pré-thérapeutiques élevées à plus de 5 fois la
normale et ont séroconverti entre la 4e et la 32e semaine. Sept
avaient des transaminases moins élevées: chez l'un d'entre eux,
la séroconversion a eu lieu à la 50e semaine de traitement, 4
semaines après un pic de transaminases à plus de 20 fois la
Evolution de l'infection par un virus de l'hépatite virale B en présence d'un mutant d'échappement au 3TC
http://publications.crips.asso.fr/transcriptase/78_1119.htm (2 sur 5) [11/04/2003 17:47:39]