Nutrition-Santé Numéro 8 • Novembre 2009 Recette tirée du livre “Ce que nous devons savoir sur la pomme de terre” Pour 6 personnes Débarrassez la viande de la peau, du gras et des parties nerveuses, passez-la au hachoir avec le foie de veau. Réservez dans un saladier. Épluchez les pommes de terre et faites-les cuire à l'eau froide salée. Préchauffez le four à 200° C (th. 7). Dans une cocotte, chauffez 1 cuillère à soupe d’huile d’olive, ajoutez les oignons pelés et hachés et laissez-les fondre très doucement. Quand les oignons sont colorés, ajoutez le hachis de bœuf et de foie de veau et le persil haché. Vérifiez l'assaisonnement en sel et poivre. Étaler le hachis dans le fond d'un plat à gratin et allumez le four à 200° C (th. 7). Préparez la purée avec le beurre et le lait. Étalez la purée sur le hachis. Mettez au four pendant 25 ou 30 minutes. Servez accompagné d'une salade croquante, endives ou scarole. 04 CNIPT 43/45 rue de Naples 75008 Paris www.cnipt-pommesdeterre.com Crédit Photo : Nicolas Edwige - BananaStock - CNIPT - P. ROUGEREAU 500 g de restes de viande de pot-au-feu 1 tranche de foie de veau de 150 g 1/2 kg de pommes de terre Bintje 2 beaux oignons 1/2 botte de persil 50 g de beurre 1 verre de lait Huile d’olive Gros sel Sel fin Poivre du moulin LA POMME DE TERRE ALIMENT TRADITIONNEL DES SENIORS CONCILIER PLAISIR ET SANTÉ, APRÈS 65 ANS, HEUREUSEMENT, C’EST POSSIBLE ! COMITÉ NATIONAL INTERPROFESSIONNEL DE LA POMME DE TERRE Parmentier Lettre d’information • Nutrition-Santé Hachis Lettre d’information • Nutrition-Santé A l’heure actuelle, en France, 17 % de la population a plus de 65 ans. Près de 1,5 million de personnes ont 85 ans… ou plus. On estime qu’en 2050, il y aura 9 % de personnes âgées de plus de 85 ans. Voilà pourquoi la prise en charge de la santé est un enjeu majeur de santé publique. Les conditions de vie et des métiers moins pénibles améliorent l’espérance de vie, cependant, l’objectif est de vieillir en bonne santé ! La pomme de terre, produit du terroir et aliment traditionnel, est particulièrement appréciée des seniors. Elle se cuisine sous toutes les formes. Le Programme National Nutrition Santé (PNNS) recommande, dans “Le guide de la nutrition à partir de 55 ans”, de consommer des féculents (pain, pâtes, pommes de terre…) à chaque repas et selon l’appétit. Car, contrairement aux idée reçues, les besoins nutritionnels ne diminuent pas avec l’âge… certains même augmentent. À partir de 65 ans, il est important de mieux manger et de bouger tous les jours. 01 OBJECTIFS NUTRITIONNELS Nutrition-Santé son alimentation ADAPTEZ POUR vivre mieux > Le PNNS recommande de privilégier la variété des pains et autres produits céréaliers, pommes de terre et légumes secs. Ils sont une source d’énergie indispensable car ils apportent des glucides complexes. Les féculents permettent de préparer des plats simples : purées, gratins, pommes de terre en robe des champs… La pomme de terre est un aliment essentiel dans l’alimentation des seniors. Le risque majeur chez la personne âgée est lié à la dénutrition et aux carences. La dénutrition protéino-énergétique favorise l’apparition de la dépendance, en fragilisant les défenses naturelles de l’organisme. Les besoins de la personne âgée sont identiques à ceux de l’adulte mais les consommations alimentaires diminuent : moins de viande, moins de repas complets, des restrictions alimentaires liées à des problèmes de santé… tout cela sans que personne ne leur demande de changer leur alimentation. La prise d’une quantité impressionnante de médicaments avant les repas peut aussi entraîner une diminution de l’appétit. L’avancée en âge entraîne des modifications physiologiques, l’une d’entre elles influe sur la perception du goût. La sensibilité aux goûts diminue : tous les goûts se ressemblent avec l’impression de manger toujours à peu près la même chose… ce qui n’ouvre pas l’appétit. Les mets doivent donc être variés et épicés, plutôt relevés ! Si l’apport énergétique doit avoir un minimum de 1 500 kcal/jour, l’apport en protéines est aussi très important. Le vieillissement induit une fonte musculaire, il est inutile de l’accélérer par une carence en protéines. Les muscles sont essentiels à la mobilité. D’autre part, notre organisme fabrique des anticorps qui ont une structure protéique. Si l’apport en protéines n’est pas suffisant, la fabrication des anticorps sera déficiente et l’organisme, déjà affaibli par l’âge, ne pourra pas lutter efficacement contre les maladies. Un rhume peut alors entraîner des problèmes de santé importants. 02 • augmenter la consommation de fruits, de légumes et de féculents • diminuer les apports lipidiques, et rééquilibrer la consommation d’acides gras • augmenter les apports calciques • augmenter les apports en protéines boire, même sans sensation de soif. Toutes les boissons sont donc les bienvenues : l’eau bien sûr, mais aussi les 100 % purs jus, le lait, les boissons lactées, le café, le thé mais aussi les soupes et bouillons de légumes. Avec l’âge, les besoins en minéraux et en vitamines sont plus importants. Les fruits et les légumes en sont riches. C’est pourquoi les potages sont conseillés : ils apportent de l’eau, des féculents grâce aux pommes de terre, et des légumes. Ils sont peu caloriques et leur effet favorable sur la santé est démontré. Ils contiennent des antioxydants qui protègent les cellules du vieillissement, des fibres et de l’eau qui facilitent le transit intestinal. > Pour cette tranche d’âge, l’objectif est de respecter les préconisations du PNNS : • limiter les apports en lipides et améliorer la qualité des lipides consommés • favoriser la consommation des glucides complexes et limiter celle des glucides simples • améliorer les apports en fer et en calcium • ajuster les apports en protéines Consommer viandes, poissons et œufs avec des féculents, est l’une des lignes directrices du régime des seniors. Vieillir en bonne santé POUR LES SENIORS EN INSTITUTION Pour protéger sa santé, il faut bouger ! La viande, le poisson et les œufs apportent des protéines animales d’excellente qualité, permettant de préserver la masse et la force musculaires. L’apport en calcium et vitamine D est aussi essentiel pour lutter contre la fragilisation des os et les risques de fractures. Retrouver l’appétit ! Comme on l’a vue précédemment, les seniors peuvent parfois manquer d’appétit. Pour qu’ils retrouvent cette envie de manger, leur conseiller de saler les aliments… sauf avis contraire du médecin. Manger sans sel rend la nourriture fade ce qui peut provoquer la perte d’appétit. De même, utiliser des épices ou des herbes pour relever un plat de pommes de terre par exemple. Varier son alimentation est aussi indiquée. Dernier conseil, si les seniors mangent moins, il faut favoriser les aliments les plus nourrissants : pommes de terre, pâtes, riz… ou enrichir avec du fromage ou du lait en poudre les préparations. Boire suffisamment La sensation de soif diminue avec l’âge et peut parfois disparaître complètement. L’eau est nécessaire pour assurer le travail des reins, l’élimination des déchets alimentaires, l’hydratation de la peau et la régulation thermique. L’organisme a besoin de 1 à 1,5 litre d’eau chaque jour. Il faut donc apprendre à Du sport une ou deux fois par semaine, c’est bien ! Mais il ne faut pas oublier que la régularité de l’exercice physique est l’élément essentiel pour obtenir un bénéfice sur la santé. Pour compléter ce sport, il est recommandé de pratiquer 30 minutes de marche rapide chaque jour. Pour cela, il faut suffisamment boire et manger. Privilégier les féculents et les protéines à chaque repas ! Favoriser la consommation des glucides complexes les repères du PNNS s’appliquent aussi aux seniors en institution Les repas servis en institution doivent respecter certains critères nutritionnels. En effet, l’alimentation fait partie des soins. Il existe des recommandations émises par le GEM-RCN* qui reposent sur le contrôle de la fréquence de certains types d’aliments, l’objectif étant de respecter les préconisations du PNNS citées plus haut. Pour les seniors en institution, il est recommandé de suivre les objectifs généraux relatifs aux lipides, aux fruits et aux légumes (5 par jour), aux féculents (à chaque repas), et au calcium. L’insuffisance d’apports en fruits et légumes est préjudiciable au bon fonctionnement du tube digestif et peut favoriser les maladies cardiovasculaires et certains cancers. Il est également recommandé de “favoriser les légumineuses, les produits céréaliers complets ou semi-complets et les pommes de terre. Tous ces aliments sont riches en fibres mais aussi en glucides complexes comme l’amidon”. *Groupe d’étude des marchés – Restauration collective et nutrition Des apports suffisants en glucides complexes permettent de moins consommer de lipides, de diminuer les risques d’obésité et de maladies chroniques, tout en augmentant la part des glucides dans l’apport énergétique quotidien. Le plaisir de manger et la convivialité sont à encourager Les régimes restrictifs doivent rester rares, les seniors ayant d’abord besoin du maintien d’une alimentation diversifiée, de qualité, et en quantité suffisante pour éviter les risques de carence nutritionnelle. Les personnes âgées peuvent avoir des difficultés de mastication qui ont pour conséquence un appétit modéré. L’alimentation est alors à texture modifiée : viande moulinée et purée de légumes. Là encore, la pomme de terre tient une place importante. Associée à des légumes, elle permet de donner de la consistance au repas et une texture agréable à la purée. Cette alimentation peut être enrichie en protéines et en énergie par du jaune d’œuf, du fromage râpé, de la poudre de lait. L’avantage des pommes de terre, c’est leur texture onctueuse et fondante. Elles peuvent être consommées dans tous leurs états par les personnes ayant des difficultés de mastication. Le GEM-RCN recommande une fréquence de services “garnitures de féculents” de 10 déjeuners sur 20 déjeuners successifs et 7 dîners sur 20 dîners successifs. Quand une recette associe une base de légumes cuits à une base de féculents, cette recette est comptabilisée dans les fréquences de services des légumes cuits dès lors que ces derniers représentent plus de 50 % des ingrédients totaux servis. Le texte précise que les pommes de terre frites ou rissolées, bien que riches en lipides, sont prises en compte au titre des féculents. Les objectifs nutritionnels pour les personnes âgées en institution ne sont pas les mêmes que pour les autres tranches d’âge : la prévention de la dénutrition oblige à concevoir des menus intégrant des recettes sapides, faisant partie du répertoire culinaire des convives. Pour maintenir le plaisir de manger, il convient de ne pas limiter la fréquence de service des charcuteries, aliments sapides et complément protidique. Il en est de même s’agissant des desserts sucrés, tout aussi sapides, en veillant à ce que le sucre accompagne les aliments de bonne densité nutritionnelle, tels que les laitages et les fruits. CONCLUSION, Le plat idéal des seniors, qui allie tradition et apports nutritionnels intéressants est donc le… Hachis Parmentier ! Protéines et féculent, un plat onctueux et rassasiant, facile à digérer ! 03