CHB ACTUS L’actualité du Centre Henri-Becquerel > OCTOBRE 2011 Les patients et leurs proches peuvent rencontrer pendant et après leur prise en charge médicale différents professionnels des Soins de Support : spécialistes dans la prise en charge de la douleur, psychologues, assistantes sociales, diététiciennes, kinésithérapeutes, sophrologuerelaxologue, socio-esthéticiennes, accompagnatrice en santé ERI*. PRISE DE Rendez-vous : 02 32 08 29 18 www.centre-henri-becquerel.fr SOINS DE SUPPORT Aide et soutien aux patients La prise en charge d’un cancer ne s’arrête pas aux traitements spécifiques de la maladie que sont la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie. Un ensemble de services d’aide et de soutien, appelés « soins de support », vient compléter les traitements destinés à soigner la tumeur en tant que telle. Le Dr Olivier Rigal, médecin-coordinateur du Service des Soins de Support, nous présente les nouveautés au Centre et les perspectives Groupe des Centres de Lutte Contre le Cancer d’évolution dans ce domaine. * ERI : Espace de Rencontres et d’Information Quels sont les objectifs et les bénéfices des soins de supports pour les patients ? Il s’agit en premier lieu de préserver et d’améliorer la qualité de vie des malades en prenant en charge les retentissements de la maladie et des traitements à la fois dans les aspects physiques, psychologiques et socioenvironnementaux. Un ensemble de professionnels de santé mais également de bénévoles sont disponibles et se coordonnent pour venir en aide aux malades et à leur entourage proche tout au long de la maladie. Dr Olivier Rigal, médecin coordinateur des soins de support au CHB soins palliatifs. Le deuxième Plan Cancer prévoit de renforcer et de généraliser l’accès aux soins de support pour l’ensemble des patients afin de garantir un parcours de soins personnalisé et efficace. Parmi les 5 axes proposés, l’axe « vivre pendant et après un cancer » doit permettre d’améliorer la qualité de vie pendant et après la maladie et de combattre toute forme d’exclusion. De g. à d : Amel Benchemam, infirmière douleur et soins palliatifs, Sylvie Jourdain, assistante sociale, Héloïse Dupont, psychologue, Christelle Farcy, diététicienne Quels sont les nouveaux soins de support proposés aux patients du Centre Henri-Becquerel, et les projets à venir ? Actuellement le Centre participe à plusieurs études de recherche clinique en soins de support auprès de patientes ayant un cancer du sein. Elles portent notamment sur l’évaluation du bénéfice de séances d’art-thérapie pour ces patientes en cours de radiothérapie après leur intervention chirurgicale. Une autre étude évalue l’impact de la chimiothérapie sur leur qualité de vie, la fatigue, les difficultés de concentration et de réflexion avec le développement de consultations « mémoire ». Enfin le Centre a participé avec l’Institut Régional de Médecine du Sport de Haute-Normandie et le Club de Canoë-Kayak de Belbeuf (76) à la création d’un équipage de « Dragon Boat* ». Cette activité physique nautique qui a lieu sur la Seine s’adresse à des patientes ayant ou ayant eu un cancer du sein. ASSISTANTES SOCIALES L’action sociale est l’une des premières activités des Soins de Support mises en place au Centre. Le Service Social assure des missions d’écoute, d’information et d’aide pour les patients et leurs proches pris en charge au Centre. Les deux Assistantes Sociales de l’Etablissement, Sylvie Jourdain et Béatrice Godey, interviennent en cas de difficultés en lien avec la maladie : demandes d’ouverture de droits (allocations, indemnités journalières…), aide financière, aide à domicile, organisation de la sortie d’hospitalisation, ou autres demandes. Il s’agit d’un travail pluridisciplinaire réalisé en collaboration avec les différentes équipes La pratique d’une activité physique adaptée à l’état de santé des patients doit permettre d’améliorer à la fois leurs capacités physiques, mais d’avoir également un effet bénéfique sur leur qualité de vie et sur la fatigue ressentie. L’un de nos projets est de pouvoir proposer par la suite à la grande majorité des patients quelque soit leur cancer et lorsque cela bien évidemment est possible, une activité physique, à la fois adaptée à leurs souhaits et à leur condition médicale. Les soins de support ont été largement impulsés par le « Plan Cancer 1 » en 2003. Que prévoit le « Plan Cancer 2 » (2009-2013) ? A cet effet, l’accompagnement social sera renforcé en développant une prise en charge personnalisée pendant les traitements mais également durant la période de « l’après cancer ». Il est par ailleurs prévu de disposer de moyens permettant de proposer des réponses aux possibles situations de handicap ou de perte d’autonomie transitoires ou définitives liées au cancer, d’améliorer l’accès des personnes malades et guéries aux assurances et aux crédits, et d’aider à la réinsertion professionnelle. D’autres mesures conduisant à promouvoir la recherche et l’information sur les risques nutritionnels et sur la prise en charge (nutritionnelle, activité physique, psychologique) des personnes atteintes de cancers, s’inscrivent également dans le développement des soins de support. * Contact Dragon Boat : 02 32 08 29 33 Courriel : [email protected] Le premier Plan Cancer a en effet permis une avancée significative dans le développement des soins de support en France, notamment pour la prise en charge de la douleur, le soutien psychologique, l’aide sociale et l’accompagnement des malades en du centre. Leur mission a été renforcée par le Plan Cancer II (2009-2013). Le service social du Centre a suivi près de 800 patients en 2010. MASSEURS-KINÉSITHÉRAPEUTESRÉÉDUCATEURS Dans les différentes étapes de la prise en charge des patients, la kinésithérapie a un double intérêt. Le premier est d’améliorer le bien-être de la personne par l’usage des techniques comme le massage et la mobilisation douce. Le second est de rétablir une autonomie optimale afin de préparer le retour dans la vie active. Les patients ayant bénéficié d’une intervention chirurgicale, d’une chimiothérapie, ou d’une radiothérapie auront bien souvent besoin d’une rééducation. Les moyens CHB ACTUS - L’actualité du Centre de Lutte Contre le Cancer - septembRe 2011 - page 2 dans ce domaine vont de la rééducation respiratoire jusqu’à la reprise de la marche en passant par la rééducation fonctionnelle d’un membre ainsi que la prise en charge de la douleur. Les kinésithérapeutes reçoivent, en consultation externe, les personnes qui ont été opérées d’un cancer du sein (curage axillaire, prélèvement du ganglion sentinelle) pour des besoins relevant de la lymphologie (étude du système lymphatique). Le rôle des kinésithérapeutes s’inscrit dans une démarche pluridisciplinaire et en coordination avec les médecins et les kinésithérapeutes libéraux. Jean-Sébastien Prévinaire et Lahcène Hadj Ali sont les 2 masseurs-kinésithérapeutesrééducateurs du Centre dont l’activité est rattachée au service des soins de support. Les diététiciennes, dont Stéphanie TRAVERSIER ci-dessus en consultation, apportent conseils et recommandations en matière d’alimentation dans le cadre de la maladie. DIÉTÉTIQUE - NUTRITION Témoignages de patients Intégré aux Soins de Support, le Service Diététique du Centre Henri-Becquerel est composé d’un médecin nutritionniste, Céline GOULEY, et de trois diététiciennes. Stéphanie TRAVERSIER, Christelle FARCY Deux patients du Centre, suivies par les diététiciennes, ont bien voulu apporter leur témoignage quant à l’apport de conseils diététiques dans le cadre de la maladie. et Dominique SAUTERAUD interviennent aussi bien auprès des patients hospitalisés que ceux venant en consultation. Leurs actions s’orientent principalement vers la prise en charge de la dénutrition et l’adaptation de l’alimentation des patients pendant leur hospitalisation, ainsi que la préparation à l’autonomie du patient en prévision de la sortie d’hospitalisation. « A l’annonce de mon cancer », nous confie Mme G, « milles questions se sont bousculées dans mon esprit : le traitement, ses effets secondaires, les hospitalisations… Très vite, j’ai vu que je perdais du poids et que je n’arrivais plus à me nourrir correctement. Lors de mon hospitalisation pour ma première chimiothérapie, j’ai donc sollicité la visite d’une des diététiciennes du centre. Ensemble, nous avons vu comment organiser mes repas, fractionner mon alimentation et l’enrichir avec les produits alimentaires courants que je possédais déjà à la maison. A ma demande, nous avons également vu ensemble quels conseils pratiques mettre en œuvre pour adapter mon alimentation lors des cures de chimiothérapie. Comme j’avais perdu du poids, la diététicienne m’a également suggéré de tester des compléments nutritionnels oraux et m’a expliqué comment me les procurer et comment les consommer à mon domicile. Elle m’a également proposé de tester certains compléments durant mon séjour, et nous avons vu ensemble que je ne devais, par ailleurs, exclure aucun aliment de mon alimentation et que l’essentiel était de préserver la variété de mes repas ». « Plus la radiothérapie de mon mari avançait et moins il mangeait » nous précise Mme T. « Très inquiète, j’ai contacté les diététiciennes du centre Henri-Becquerel pour avoir des conseils. La diététicienne que nous avons rencontrée, nous a écouté et a fait le point avec nous sur les possibilités offertes pour aider mon mari à s’alimenter. Nous sommes repartis rassurés, avec des conseils pratiques qui nous ont permis ainsi d’adapter facilement les repas de mon époux. Au bout de quinze jours, les effets de la radiothérapie s’accentuant, j’ai décidé de revoir une diététicienne car mon mari ne s’alimentait plus du tout. Elle nous a alors proposé une alternative qui allait permettre à mon mari de terminer ses rayons tout en préservant un bon état nutritionnel. Elle nous a rassuré puis expliqué les intérêts et les modalités de mise en œuvre de cette nouvelle alimentation par le biais d’une sonde. Elle nous a alors dirigé vers le médecin pour effectuer la mise en place de cette alimentation entérale ». CHB ACTUS - L’actualité du Centre de Lutte Contre le Cancer - septembRe 2011 - page 3 Les psychologues du Centre Henri-Becquerel peuvent apporter un soutien aux patients et leurs proches dans le cadre de la maladie, pendant la durée des traitements, et après si nécessaire. PSYCHOLOGIE Annonce du diagnostic : les psychologues peuvent vous aider L’annonce d’un diagnostic de cancer est un choc. Les effets de sidération, de détresse, de colère de la part de la personne malade sont légitimes et font partie des réactions normales. Si les difficultés persistent, l’aide d’un psychologue peut s’avérer utile. Vous venez d’apprendre votre diagnostic Ensuite : réagir et reprendre confiance Vous êtes sidéré(e) et n’arrivez plus à penser, vous êtes dépassé(e), incapable de faire face à la situation, au bord de l’effondrement. Ou encore vous vous sentez révolté(e), éprouvez des sentiments d’injustice et de colère. Pour certaines personnes, au contraire, c’est un soulagement d’identifier enfin ce malaise ressenti depuis quelques temps avec l’espoir qu’un traitement puisse agir efficacement. Au moment de l’annonce du diagnostic, ces réactions sont habituelles. Un peu de temps et la mise en place des différents examens vont permettre au patient de s’adapter à cette nouvelle situation. Le plus important est d’établir un véritable échange avec votre médecin, basé sur une confiance réciproque pour un engagement solide et durable au cours des mois à venir. Ce qui peut aider : de nombreux patients tiennent à ce que leurs proches soient présents lors des consultations avec leur médecin. C’est souvent bénéfique et rassurant de partager les nouvelles ensemble et de pouvoir en reparler ensuite ensemble. Dans le cas de relations harmonieuses, le patient a tout intérêt à partager avec sa famille le maximum d’informations, c’est un soutien indispensable dans l’épreuve de la maladie. CHB ACTUS - L’actualité du Centre de Lutte Contre le Cancer - septembRe 2011 - page 4 Le dispositif d’annonce au Centre Henri Becquerel : Conscients de cette étape difficile, les médecins accordent une attention particulière au cours des « consultations d’annonce » : il s’agit d’un temps supplémentaire passé avec le patient pour expliquer les traitements et répondre à ses différentes interrogations. Puis, les infirmières prennent le relai pour apporter des précisions et répondre aux questions supplémentaires que le patient n’a pas pensé ou osé poser au médecin. C’est également au cours de cette consultation avec l’infirmière que seront présentés au patient les différents services d’aide et de soutien, les livrets d’accueil et livrets d’information sur les examens, les traitements. Ce qui est nuisible : Vouloir à tout prix protéger son entourage, c’est coûteux en énergie mentale et peu efficace dans le temps. De plus on est souvent plus fort ensemble que tout seul. Instaurer des non-dits et des «murs» dans la communication pour toute autre raison s’avère également délétère dans le temps. Devant la maladie, il est plus utile d’apaiser les tensions que de les ranimer. Là encore, la réalité rattrape ce que l’on cherche à dissimuler et ne fait que renforcer les pressions qui pèsent sur le malade. A l’inverse, certaines familles demandent « qu’on ne dise pas la vérité au malade » sous prétexte qu’il ne supporterait pas, ou pour préserver son moral. Infantilisé, isolé, la conspiration du silence ou du mensonge risque d’éveiller les soupçons du patient et de lui faire perdre toute confiance à l’avenir envers sa famille et les soignants. Quand faut-il consulter un psychologue ? Eprouver un ou plusieurs des signes ci-dessous peut survenir chez la plupart des personnes malades de façon temporaire. Une anxiété immodérée, des crises d’angoisse récurrentes (attaques de panique) Un état dépressif durable accompagné de symptômes qui gênent la qualité de vie au quotidien Des problèmes relationnels envahissants Un manque de confiance en soi et en l’avenir Des difficultés de communication avec l’entourage ou au sein du couple L’impression d’être très seul dans la maladie Une difficulté à parler de la maladie avec l’entourage ou un problème d’information avec les enfants par exemple. Des perturbations importantes de l’image de soi avec altération marquée au niveau de l’identité. Il sera conseillé de consulter un psychologue si ces sujet deviennent une préoccupation constante. De même le patient pourra se faire aider s’il sent que ses ressources personnelles ou son entourage ne suffisent pas à apaiser ses craintes, ou encore s’il ressent une incapacité à faire face aux traitements médicaux. Vous recherchez une aide psychologique Au Centre Henri-Becquerel, une équipe de psychologues est à la disposition des patients dès l’annonce du diagnostic, pendant les traitements et après si nécessaire. Les psychologues interviennent dans tous les services d’hospitalisation ainsi qu’en consultation externe. Des rencontres sont également proposées pour les proches du patient en cas de difficultés rencontrées dans le cadre de la maladie. Par ailleurs, le Réseau Onco-Normand, le réseau régional de cancérologie de Haute-Normandie, a mis en place un partenariat avec des psychologues de ville. Les personnes atteintes d’un cancer ou un proche peuvent ainsi bénéficier gratuitement de 4 consultations auprès du psychologue de leur choix à partir de la liste établie par le Réseau. Au-delà, les consultations seront à la charge du patient s’il souhaite poursuivre les consultations. (www.onco-normand.org). Que dire aux enfants ? Quel que soit leur âge, il faut informer les enfants et leur dire quelque chose de la maladie qui atteint l’un des parents et bouleverse l’équilibre familial pour un certain temps. Quoi qu’on lui dise ou qu’on ne lui dise pas, l’enfant perçoit les changements de l’état émotionnel des parents, de la vie quotidienne, et sent très vite qu’on lui cache quelque chose. Ce qu’il imagine alors peut être pire que la réalité et avoir des conséquences néfastes, telles que des sentiments d’exclusion avec renfermement, perte de confiance et du sentiment de sécurité dont les parents sont habituellement garants. Ce sont les parents ou les très proches qui doivent en premier lieu informer les enfants, ceux qui ont la confiance de l’enfant, ceux qui seront crédibles parce qu’ils font partie de l’histoire de l’enfant et à qui ils pourront s’adresser au fur et à mesure de leur évolution à ce sujet. Il faut parler aux enfants, le plus tôt possible, avec des mots simples, justes et vrais. Dire la vérité n’est pas forcément tout dire la première fois, mais prononcer des paroles vraies au moment où on les dit. Il faut bien évidemment tenir compte de l’âge de l’enfant, on ne parle pas à un tout-petit comme à un enfant de huit ans ou à un pré-adolescent. Il faut également que cette information évolue dans le temps en fonction des stades de la maladie. Jacqueline Cavelier, psychologue Psychologues : Jacqueline CAVELIER, Hématologie Héloïse DUPONT, Chirurgie / Oncologie Elodie GUIGNARD, Chirurgie / Oncologie Dr Catherine DESNEUX, médecin psychiatre SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE : Groupe de parole de patients La Ligue Contre le Cancer propose à toute personne atteinte de cancer des groupes de parole, organisés au sein des Comités de Rouen et d’Evreux. Les groupes sont animés par une psychologue qui aide à mieux comprendre la maladie, les réactions et celles des proches pour retrouver un nouvel équilibre. Participer au groupe de parole offre également la possibilité de rencontrer d’autres personnes confrontées à la maladie, de s’exprimer, d’échanger, d’écouter et de trouver un apaisement. Ces séances gratuites sont d’une durée d’1h30 et se déroulent une fois par mois dans les locaux des Comités de La Ligue. Informations / inscriptions Comité de Seine-Maritime – 39 rue de l’Hôpital – 76000 Rouen – Tél. 02 35 89 20 26 – Courriel : [email protected] Comité de l’Eure - Maison de l’Espoir – 14 rue du Général Leclerc – 27000 Evreux – Tél. 02 32 39 39 45 – Courriel : [email protected] CHB ACTUS - L’actualité du Centre de Lutte Contre le Cancer - septembRe 2011 - page 5 A d. : Dr Eléna HILOHI, médecin et Amel Benchemam, infirmière, rencontrent les patients en chambre au cours de l’hospitalisation ou bien, comme ici, en consultation externe. PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR La prise en charge de la douleur et des soins palliatifs La particularité du Centre Henri-Becquerel est d’avoir la même équipe spécialisée dans la prise en charge de la douleur et des soins palliatifs. L’Equipe Mobile Douleur et Soins Palliatifs (EMDSP) fait partie du Service des Soins de Support. Ses interventions sont complémentaires à celles des autres médecins du Centre, tous habilités au traitement initial de la douleur et à la prise en charge des malades en fin de vie. La douleur physique peut avoir des causes multiples, avec ou sans rapport avec le cancer. Parfois, elle peut être consécutive aux traitements spécifiques (chirurgie, chimiothérapie ou radiothérapie). Par exemple, pendant ou après le traitement d’un cancer, il peut apparaitre une douleur atypique ressentie comme une sensation de brûlure, picotements, fourmillements, ou engourdissement. Il est conseillé aux patients de consulter pour ce genre de douleur apparemment « inexpliquée », car ses mécanismes bien connus et reconnus font l’objet d’un traitement spécifique médicamenteux ou non-médicamenteux (kinésithérapie, soutien psychologique, sophrologie). Quelle que soit la phase de la maladie – curative ou palliative - plus tôt la douleur sera prise en charge, mieux elle sera soulagée en évitant le phénomène de chronicisation. CHB ACTUS - L’actualité du Centre de Lutte Contre le Cancer - septembRe 2011 - page 6 Les « soins palliatifs » ne se limitent pas qu’à la fin de vie. C’est un travail réalisé bien en amont, en complémentarité avec les autres équipes médicales et soignantes, dont l’objectif commun est celui de prendre en charge la douleur totale du malade, à la fois sur le plan physique, psychologique, socio-familiale et existentiel, ainsi que d’accompagner ses proches qui peuvent se retrouver en difficulté. En ce qui concerne la période de « fin de vie », le rôle de l’EMDSP est celui d’assurer la continuité de la prise en charge des patients, toujours en complémentarité avec l’ensemble des équipes médicales et soignantes. L’objectif de soins n’est plus celui de guérir mais d’assurer une qualité de vie en suivant le principe de nonsouffrance, non-abandon et cela à travers une « alliance » thérapeutique favorisant l’écoute et le respect de la dignité, en prenant en compte l’individualité de chaque patient et de son environnement familial. La prise en charge en fin de vie nécessite une démarche rigoureuse et scientifique, sans pour autant négliger le registre relationnel et humaniste. Dr. Elena HILOHI L’Équipe Mobile Douleur et Soins Palliatifs MME Amel BENCHEMAM, infirmière ; Dr. Elena HILOHI, Dr. Delphine MARTIN Mieux-être, relaxation, équilibre… SOPHROLOGIE Des séances de sophrologie, activité relativement récente au Centre Henri-Becquerel, sont assurées par Rosa PICHARD, Sophrologue Caycédienne®, une méthode reconnue internationalement. La sophrologie est réalisée en collaboration et de façon complémentaire avec toutes les autres actions thérapeutiques. Les séances s’adressent aux patients du Centre, soit en ambulatoire, ou en cours d’hospitalisation avec une adaptation en fonction des capacités du patient. Séances individuelles : mardi et jeudi Séances groupes : vendredi matin Pas de bon de transport délivré dans le cadre de cette activité : il est conseillé de coordonner les séances de sophrologie avec un autre rendez-vous au Centre (soins, examens, consultations...). « Cette activité a été mise en place grâce au soutien de La Ligue Contre le Cancer. » La Sophrologie Caycédienne® propose un ensemble de techniques, « d’outils », qui favorisent un état de détente physique et mentale : un mieux-être et un mieux-vivre. Elle peut être une aide au quotidien pour calmer stress, angoisses, anxiété, tensions. Elle permet de gérer plus facilement l’isolement, les douleurs, retrouver le sommeil, se préparer aux interventions, aux examens, au retour dans sa vie professionnelle, retrouver des moments d’apaisement. Elle aborde l’individu dans sa globalité, et vise à l’harmonie physique et mentale. C’est un ensemble d’attitudes et de techniques d’entrainement simples et efficaces, applicables et adaptables au quotidien. Soins esthétiques et de mieuxêtre (association SEMEH) Des soins esthétiques et de mieux-être gratuits sont proposés aux patients : soins du visage, soins des mains, maquillage, relaxation, conseils… Bernadette COUETTE et Cécile LENGIGNON se déplacent en chambre d’hospitalisation, ou en hôpital de jour ou reçoivent dans la salle de soins esthétiques située au niveau 0. Cette activité est délivrée grâce au soutien de l’Association SEMEH (Soins Esthétiques et Mieux-Etre à l’Hôpital). Comment se déroulent les séances ? Un premier entretien avec la sophrologue est organisé pour faire connaissance et recueillir les difficultés rencontrées par le patient. Des séances individuelles ou en groupe, d’une durée d’une heure, sont ensuite proposées. Grâce à des exercices corporels couplés à des techniques de concentration et de respiration (relaxation dynamique), la personne apprend à porter son attention sur les vécus et ressentis pendant les séances et les intègre ainsi progressivement. Elle apprend au fur et à mesure à s’approprier les « outils » proposés et à s’entrainer de manière autonome. Le patient adopte selon ses préférences la position assise, debout ou allongée. Qu’est-ce que la Sophrologie Caycedienne® ? La Sophrologie Caycédienne® a été créée en 1960 par le Professeur Alfonso CAYCEDO, médecin neuropsychiatre espagnol qui a donné la définition suivante : « c’est la science de la conscience et des valeurs de l’existence de l’être ». SOS : harmonie, équilibre - PHREN : conscience, psyché (âme), esprit - LOGOS : science, étude. Activités d’animation et d’information A l’Espace de Rencontres et d’Information (ERI) situé dans le hall d’accueil, Kate LEE, Accompagnatrice en Santé peut vous aider dans votre recherche d’information et de documentations. Des conférences d’informations sur les pathologies cancéreuses sont régulièrement organisées pour les patients et leurs proches. D’autre part, des conseils et des initiations à l’informatique et à l’Internet sont également proposés aux patients hospitalisés. Cet espace a été créé en partenariat avec La Ligue Contre le Cancer. Informations Rendez-vous Secrétariat des Soins de Support – Niveau 1 02 32 08 29 18 De 9h à 12h30 et de 14h à 16h30 CHB ACTUS - L’actualité du Centre de Lutte Contre le Cancer - septembRe 2011 - page 7 MERCI À NOS DONATEURS Le CHB remercie pour leur soutien ses nombreux donateurs : particuliers, patients, familles de patients, municipalités, entreprises, ainsi que les Associations qui ont engagé des actions au profit du Centre Henri-Becquerel. En 2011, grâce aux dons : L’association Agir avec Becquerel pour la Vie a financé le Séquenceur Qiagen-Pyromark au profit du Laboratoire de Génétique Oncologique du CHB. Le Gefluc a financé l’étude de recherche portant sur la conception de nouveaux traçeurs menée par l’équipe Quant-IF spécialisée en imagerie fonctionnelle. La Ligue Contre le Cancer de Seine-Maritime a permis le financement de plusieurs études de recherche menées au CHB au profit de l’équipe Quant-IF (études portant particulièrement sur les cancers gynécologiques et thyroïdiens) et l’équipe INSERM U918 dans le domaine de l’hématologie (dont les travaux portent sur les proliférations lymphoïdes-lymphomes). Le Centre Henri-Becquerel est un établissement reconnu d’utilité publique. A ce titre, il est autorisé à recevoir des dons et legs. (art. L313 du Code de la Santé Publique) A quoi LES DONS sont-ils destinés ? A financer notre participation à des études nationales et internationales de recherche A contribuer au financement d’équipements de haute technologie ou d’innovation A améliorer les conditions d’accueil de nos patients. Profitez de l’exonération fiscale En faisant un don, les particuliers bénéficient d’une déduction de 66% de son montant sur l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) dans la limite de 20% du revenu imposable. Exemple : si vous soutenez le Centre à hauteur de 50 €, votre don ne vous coûtera que 17 €, mais nos équipes disposeront bien de 50 €. Les entreprises bénéficient d’une réduction d’impôts de 60% dans la limite de 0,5% du chiffre d’affaires HT. * (selon la loi de finances en vigueur à la date de publication de la newsletter) BULLETIN DE SOUTIEN Nom....................................................................... Prénom............................................................................. Adresse........................................................................................................................................................... Code postal.......................................... Ville...................................................... Tél......................................... Je souhaite soutenir le Centre Henri-Becquerel en faisant un don de : . ............................. € Je souhaite organiser une manifestation au profit du Centre (course, concert, tombola, expo-vente…) en collaboration avec l’Association Agir avec Becquerel pour la vie : 02 35 88 88 64 ou 02 35 63 01 20 - Mail : [email protected] 100 % de votre don est destiné au Centre Henri-Becquerel. Coupon à compléter et à joindre avec votre don par chèque à l’ordre de « Becquerel pour la Vie », à l’adresse : Centre Henri-Becquerel – Direction Financière - Rue d’Amiens - 76038 Rouen cedex 1 - Reçu est adressé à tout donateur. CHB ACTUS - L’actualité du Centre de Lutte Contre le Cancer Responsable de la Publication : Pr Hervé Tilly – Coordination : Véronique Lemonnier – Rédaction : Dr Olivier Rigal – Stéphanie Traversier – Christelle Farcy - Dominique Sauteraud – Jacqueline Cavelier – Elena Hilohi – Sylvie Jourdain – Jean-Sébastien Prévinaire – Rosa Pichard. Crédits photos : Service Communication Centre Henri-Becquerel - Conception graphique et mise en page : www.nord-ouest-creation.fr - Impression : Gabel, Imprim’vert, 3.000 exemplaires centre henri-becquerel Centre de Lutte Contre le Cancer de Haute-Normandie Rue d'Amiens - 76038 Rouen Cedex 1 - Tél. : 02 32 08 22 22 www.centre-henri-becquerel.fr