C'est à partir du XIIe siècle que sainte Hildegarde vante les vertus médicinales
du houblon. Elle l'indiquait comme remède à la mélancolie.
Ce serait à partir du IXe siècle, dans le Caucase, que l'on aurait commencé à
aromatiser l'antique cervoise avec le houblon. L'usage s'en répandit rapidement
sur le continent tandis que l'Angleterre y resta rebelle jusqu'au XV-XVIe siècle.
Gerade (mort en 1607) disait encore au début du XVIIe siècle qu'on l'emploie
"pour assaisonner" la bière et l'ale, et que malgré ses propriétés on devrait plutôt
l'employer à fabriquer des boissons médicamenteuses que des liqueurs destinées
à apaiser la soif.
Le témoignage de Matthiole (XVIe siècle) nous apprend que de son temps les
médecins employaient très fréquemment le houblon. Il assigna aux fleurs, cônes et
racines, des propriétés apéritives, dépuratives, laxatives, fébrifuges, vermifuges,
diurétiques et emménagogues.
Au XVIIe siècle, il était utilisé en médecine comme tonique et sédatif; on raconte
que Georges III, roi de Grande-Bretagne et d'Irlande de 1760 à 1820, faisait
remplir son oreiller de cônes de houblon pour favoriser son sommeil. (5, 6, 7)
• Aujourd'hui, on reconnaît au houblon cette action sédative qui en fait
un remède apprécié contre les insomnies et les états anxieux. Par
ailleurs, la saveur amère, bien connue des buveurs de bière, explique
ses propriétés digestives.
■ PRINCIPAUX CONSTITUANTS CHIMIQUES TROUVÉS DANS LES
INFLORESCENCES FEMELLES DE HUMULUS LUPULUS L. (1, 2, 3, 8).
- L
H
Humulus lupulus L. (Cannabaceae)