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LE SPECTACLE (suite)
À partir des années swings, elle prend la re-
lève de la main gauche du pianiste (stride) et
joue un chant spécifique en développant les
harmonies. C’est ce que l’on appelle la “wal-
king bass”, la basse qui marche, le célèbre
“boum boum boum boum”.
Cette liberté s’est considérablement déve-
loppée et aujourd’hui depuis les années 60,
la basse est une voix à part entière. Tout en
continuant de faire le lien entre le rythme et les
harmonies, elle crée sans cesse des couleurs
et assure un contrepoint permanent avec les
autres instruments solistes de l’orchestre.
L’HOMME-CONTREBASSISTE
Parallèlement à toute cette évolution, le
contrebassiste a lui aussi changé. Il a pris le
temps de travailler sa musicalité et donc sa
virtuosité, et ne se satisfaisant pas seulement
de remplir une fonction, mais aussi d’être une
voix soliste. Dès la deuxième moitié du x i x e
siècle, on a commencé à écrire des œuvres
spécifiques pour la contrebasse. Le concerto
du compositeur et chef d’orchestre KOUS-
SEVITSKY est un des plus remarquables
exemples.
De même dans le jazz, à partir des années
40, certains bassistes ont créé leur orchestre
et leur style de musique à partir de leur vision
de contrebassiste. John KIRBY, Oscar PETTI-
FORD, Charles MINGUS, Ray BROWN,
Ron CARTER (USA), Henri TEXIER et Patrice
CARATINI (France, cocorico !) sont de beaux
exemples de cette émancipation.
En fin spécialiste du genre, Pierre BOUSSA-
GUET et sa contrebasse vous feront faire ce
voyage musical sur un ton ludique agrémenté
d’anecdotes appropriées. Quant à son ac-
cent, il chante comme sa contrebasse.