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principaux sont essentiels à la compréhension de ce lien. La complémentarité de niche,
représente la capacité d’organismes à occuper de manière efficace l’écosystème et ses
ressources s’ils sont complémentaires en termes de niches écologiques. L’effet de sélection ou
d’échantillonnage, d’autre part, prédit qu’une augmentation du nombre d’espèce dans la
communauté augmente la probabilité d’en avoir une qui soit dominante. Apparaissent alors
deux types d’effets découlant du lien diversité-fonction. D’un côté, il existerait un effet
tampon de la diversité, relevant d’une certaine redondance fonctionnelle des espèces présentes
dans une communauté. D’autre part, la diversité augmenterait les performances fonctionnelles
de l’écosystème, en termes de productivité primaire par exemple. Ces deux effets sont ceux de
l’hypothèse d’assurance écologique car ils permettent d’expliquer le maintien des fonctions
écosystémiques face aux perturbations et aux stress (Loreau, 2000, McCann, 2000). Ces
concepts de macro-écologie se révèlent pratiques pour l’étude des réactions des écosystèmes
en termes de macro-organismes. Mais l'application de ces concepts aux communautés
microbiennes est encore débattue.
Fuhrman (2009) ou encore Little et al. (2008) montrent certaines limites de
l’application des concepts de macro-écologie aux communautés microbiennes. En effet,
l’étude de ces communautés se révèle complexe, notamment de par l’aspect invisible à l'œil
nu du compartiment microbien. De plus, certaines propriétés particulières des
microorganismes expliquent que les concepts de macro-écologie soient difficilement
applicables directement. Par exemple, les microorganismes présentent une forte capacité de
dispersion (Fuhrman, 2009), et le paysage auquel doivent faire face les microorganismes est
bien plus complexe à l’échelle microscopique et les obstacles sont bien plus nombreux. Or la
capacité de dispersion joue un rôle essentiel dans l’assemblage des communautés et dans
l’établissement des propriétés de l’écosystème et de la communauté (Little, 2008). Il parait,
donc quelque, peu difficile d’appliquer directement les concepts de macro-écologie aux
communautés microbiennes et il semble qu’il soit nécessaire d’adapter ces concepts à ce
compartiment particulier.
Il semble important de se questionner sur les effets de ces changements chez les
microorganismes. C’est dans cette optique que s’imposent des études traitant de la stabilité
fonctionnelle des communautés microbiennes. Ainsi, Griffiths et al. (2004) ont montré que,
pour certaines communautés, la stabilité repose sur la capacité de quelques membres à exercer
des fonctions particulières permettant à la communauté de se maintenir, comme, par exemple,