Le nombre d’espèces vivantes
connues est actuellement évalué entre
1,39 et 1,7 million. Il existe une quantité
considérable d’espèces inconnues de la
science. Les estimations les plus fiables
fixent à environ 12 millions d’espèces la
valeur de biodiversité totale de la
biosphère. Pourtant, ce chiffre risque de
ne plus être d’actualité très longtemps car
au rythme actuel des disparitions
d’espèces, 4 millions d’entre elles vont
s’éteindre d’ici le milieu de notre siècle.
Les causes de cette situation
sont multiples. Les phénomènes
d’extinction massive d’espèces font
partie des processus naturels qui ont
marqué l’évolution de la biosphère.
Depuis 650 millions d’années, notre
terre a connu 17 périodes d’extinction
massive suivies de phases
d’augmentation spectaculaire.
Toutefois, la tendance générale fut
celle d’un accroissement très important
depuis les origines de la vie sur terre.
Or, depuis l’apparition et le
développement de l’espèce Homo
Sapiens, cette tendance s’inverse. Dès
le néolithique, l’homme colonisa et
dégrada progressivement de vastes
surfaces d’écosystèmes forestiers pour
les remplacer par des pâturages et des
terres cultivées. L’expansion d’un tout
petit nombre d’espèces sélectionnées
par l’homme (plantes cultivées et
animaux domestiqués) et la
fragmentation des habitats écologiques
ont favorisé la dominance de quelques
espèces opportunistes provoquant
ainsi un profond dérèglement des
équilibres écologiques. Depuis les
temps modernes, le rythme des