“Who hasn’t dreamed of one day living on a far-off island in the South Pacic?
Paul Gauguin and Marlon Brando famously found their bliss among the Polynesians.
But there is trouble in paradise, especially if you live on an island nation as narrow and
at as Tuvalu, where the average elevation is a mere six feet above sea level. When you
live that close to the water’s edge you pay very close attention to the ocean, especially
if it begins to rise. And that is what’s happening around Tuvalu, slowly, almost
imperceptibly, the sea is rising.”
(Extrait de l’introduction de l’ouvrage “Tuvalu: That Sinking Feeling. Global Warming,
Rising Seas,” PBS Frontline/World Rough Cut Series, Elizabeth Pollock, décembre 2005)
.03
La recherche climatique se base sur l’observation des variations du niveau moyen
de la mer utilisées dans des modèles climatiques couplés océan-atmosphère
et sur des séries de données mondiales pour déterminer le mécanismes
d’interaction de la chaleur résultant du réchauffement global entre les océans et
l’atmosphère.
La détermination des tendances moyennes des variations du niveau de la
mer est essentielle pour la validation des modèles climatiques couplés océan-
atmosphère sur lesquelles se base la recherche climatique. La disponibilité de
séries de données mondiales est tout aussi essentielle pour mieux appréhender
comment les océans absorbent la chaleur résultant du réchauffement global et
ses répercussions sur l’atmosphère globale. Ces capacités d’observation globale
exigent la mise à disposition sans la moindre interruption d’une riche palette de
données océaniques extrêmement stables, non seulement sur un mois ou sur un
an mais en fait sur plusieurs décennies.
L’observation et l’étude des océans s’avèrent difcile en détail, du fait
de leurs dimensions et de la densité et de la dynamique de leur contenu.
Jusqu’au lancement du premier satellite d’altimétrie au début des années 90,
les océanologues ne disposaient que de données relativement isolées pour
représenter les vagues et courants, la topographie, la salinité et la température,
observées par des sondes embarquées sur des navires ou transmises par des
balises, mais dont l’interprétation était nécessairement inuencée par les
conditions locales. Qui plus est, le réseau in situ ne sera jamais sufsamment
étendu ni adéquat pour fournir des mesures constantes sur de vastes distances
– sans que cela n’enlève de la valeur aux mesures locales très précieuses, entre
autres pour l’étalonnage, comme le démontre si bien le réseau de otteurs
ARGO.
La solution à ce problème est arrivée avec les observations par satellites, ables,
de dimension mondiale et pratiquement sans lacune. L’altimétrie océanique
qui utilise un système radar pour mesurer la distance entre le satellite et la
surface océanique, est la source d’une véritable mine d’informations sur le
comportement des océans et les études scientiques réalisées ont révolutionné
notre compréhension du régime océan et de son interaction avec le temps et le
climat. Aujourd’hui, les satellites altimétriques mesurent la hauteur de la surface
des océans à quelques centimètres tous les 10 à 35 jours.
L’altimétrie océanique de haute précision à partir de l’espace est un bel
exemple de réussite. Son histoire a commencé en 1992 avec TOPEX/Poséidon,
une expérience rendue possible grâce à une coopération internationale entre
l’Administration nationale aéronautique et spatiale des États-Unis (NASA) et
le CNES, l’agence spatiale française. Neuf ans plus tard, le 7 décembre 2001,
ils lancent le premier satellite Jason, plus petit mais doté d’instruments plus
performants. Jason-2 prend maintenant la relève. Les informations vitales
qu’il fournira serviront aussi bien l’océanographie que la météorologie et la
climatologie.