PCSI 1 Corrigé DST 2 L ycée S chweitzer 5 − 4i. En notant δ la racine carrée écrite ci-dessus, on sait que les racines Calculs au programme. du trinôme sont 1. On peut commencer en écrivant la formule du binôme pour n = 6 et a et b deux nombres complexes : (1 − 2i) − δ 2 (a + b)6 = a6 + 6a5 b + 15a4 b2 + 20a3 b3 + 15a2 b4 + 6ab5 + b6 . À l'aide de la formule d'Euler, puis du binôme de Newton, on calcule 6 eit − e−it sin (t) = 2i 1 = 6 6 (eit )6 + 6(eit )5 (−e−it ) + 15(eit )4 (−e−it )2 + 20(eit )3 (−e−it )3 2 i + 15(eit )4 (−e−it )2 + 6(eit )5 (−e−it ) + (eit )6 1 =− (e6it + e−6it ) − 6 e4it + e−4it + 15 e2it + e−2it − 20 64 1 = − (2 cos(6t) − 12 cos(4t) + 30 cos(2t) − 20) 64 1 = (10 − 15 cos(2t) + 6 cos(4t) − cos(6t)) . 32 6 Albert 2. On résout donc (x+iy)2 = 5−4i, où x et y sont deux réels. Cette équation est équivalente au système 2 x − y2 = 5 2xy = −4 √ √ 2 52 + 42 = 41 x + y2 = √ 41 + 5 +i 2 3. En écrivant z = reiθ où r est le module de z et θ un de ses arguments, en remarquant que −32 = −25 = 25 eiπ , on a 5 √ 41 − 5 2 et son opposé. Pour le trinôme, on n'est pas surpris de trouver un discriminant égal à 5 5iθ z = −32 ⇐⇒ r e 5 iπ =2 e ⇐⇒ r5 = 25 = 5θ = π [2π] r =2 . θ = π5 [ 2π 5 ] L'équation admet l'ensemble de solutions iπ 3iπ 5iπ 7iπ 9iπ 5 , 2e 5 , 2e 5 S = 2e 5 , 2e 5 , 2e | {z } −2 4. Le trinôme au dénominateur possède deux racines : −2 et 3. On calcule la décomposition en éléments simples suivante : 1 1 = 2 x −x−6 5 √ 2x2 = √41 + 5 ⇐⇒ 2y 2 = 41 − 5 2xy = −4 (on a inclus l'égalité des modules : |(x + iy)2 | = |15 − 8i|). Soit le rédacteur du sujet est sadique, soit il s'est trompé dans ses constantes : on aurait pu espérer un carré parfait à la place de 41. Tant pis ! Les nombres x et y sont de signe opposé. On trouve deux racines carrées : s s (1 − 2i) + δ . 2 et 1 1 − x−3 x+2 . Sur un intervalle sur lequel la fonction est continue (]3, +∞[ par exemple) une primitive est donnée par x − 3 . x 7→ ln x + 2 Exercice 1. 1. R (2x − 1)dx = 12 · 2(2x − 1)1/2 dx = 12 · 23 (2x − 1)3/2 . 1 3/2 est une primitive de la fonction sur La fonction x → 7 3 (2x − 1) [−1/2, +∞[. R 12/11/2016 2. La fonction x 7→ xe−3x est continue sur R. D'après le théorème fondamental de l'analyse, sa primitive s'annulant en 0 a pour expression F : Exercice 2. 1. On eectue le changement de variable x = π − u suggéré par l'énoncé (en écrivant dx = −du). R → R Rx dt. x 7→ 0 te−3t Z F (x) = 1 1 − e−3x − 3xe 9 Z 0 π . F : x 7→ 0 et 2+e (π − x)f (sin x) dx Z π Z π =π f (sin x) dx − xf (sin x) dx. 0 0 Z 0 x et dt = 2 + (et )2 0 On obtient donc π Z dt 2t 2 Z xf (sin x) dx = π ex 2 π Z I= 0 x sin x dx = 2 − sin2 (x) π Z xf (sin x) dx, 0 1 en posant f : u 7→ 2−u 2 . Cette fonction est continue sur [0, 1]. D'après la question précédente, on a I= On conclut en donnant la primitive trouvée à une constante près : il s'agit de x e √ f (sin x) dx, 0 et il reste à diviser par 2 pour obtenir l'identité voulue. 2. Notons I l'intégrale à calculer. On peut écrire 1 du 2 + u2 1 √ Z ex √u 2 2 = 2 du 2 1 1 + √u2 ex 1 u = √ arctan √ . 2 2 1 1 x 7→ √ arctan 2 π Z 0 est une primitive de cette fonction. Fixons un x réel. Posons u = et , qui est un changement de variable de classe C 1 . On écrit du = et dt. Ainsi F (x) = π = ex x (π − u) sin(π − u)(−1)du | {z } =sin(u) Z 3. La fonction x 7→ est continue sur R. Le théorème fondamental de 2 + e2x l'analyse assure donc que Z 0 xf (sin x) dx = Pour x donné, F (x) se calcule par intégration par parties. On obtient : −3x π π 2 Z π f (sin x)dx = 0 π 2 Z 0 π sin x dx. 1 + cos2 (x) Pour calculer cette intégrale, on pose le changement de variables u = cos x (du = − sin xdx). Cela donne . π I= 2 Z 1 −1 1 π π2 1 du = [arctan(u)] == . −1 1 + u2 2 4 A la dernière égalité, on a utilisé que arctan(1) = 2 π 4 = − arctan(−1). Exercice 3. Le but de cet exercice est de démontrer de deux manières l'égalité : r ∀x ∈]0, 1] 2 arctan 1. Soit f : x 7→ 2 arctan q 1−x x 1−x x ! + arcsin(2x − 1) = π . 2 intervalle, 2 1 + (v ◦ u(x))2 1 2 1 =− 2 · q · x 2 1−x 1 + 1−x x x r 1 x x 1 − . · = −p 2 x(1 − x) x 1 − x 1 − x + x f 0 (x) = (v ◦ u)0 (x) · (∗) et g : x 7→ arcsin(2x − 1). (a) • Rappelons que la fonction arctan est dénie sur R. Le réel f (x) a donc un sens si et seulement si x 6= 0 et 1−x x est positif. Faisons un tableau de signes. x 1−x x 1−x x −∞ 0 1 (c) Posons +∞ w: + 0 − −0 + − +0 − g 0 (x) = w0 (x) · arcsin0 (2x − 1) 2 =p 1 − (2x − 1)2 2 =p (1 − (2x − 1)) (1 + (2x − 1)) 1 . =p x(1 − x) −1 ≤ 2x − 1 ≤ 1 ⇐⇒ 0 ≤ 2x ≤ 2 ⇐⇒ 0 ≤ x ≤ 1. La fonction g est donc correctement dénie sur [0, 1]. (b) Posons u: 1 ]0, 1[ → R∗+ = −1 x 7→ 1−x x x et v: ]0, 1[ → ] −1, 1[ . x 7→ 2x − 1 La fonction w est dérivable sur ]0, 1[ et la fonction arcsin est dérivable sur ] − 1, 1[. D'après le théorème de dérivation des composées, g = arcsin ◦w est dérivable sur ]0, 1[ et pour x pris dans cet intervalle, Ceci montre que f est bien dénie sur ]0, 1]. • La fonction arcsin est dénie sur [−1, 1]. Pour x réel, on a R∗+ → R √ . x x 7→ (d) D'après les questions précédentes, la fonction f + g est dérivable sur ]0, 1[ et pour tout x dans cet intervalle, f 0 (x) + g 0 (x) = 0. La fonction f + g est donc constante sur ]0, 1[. On peut calculer La fonction u est dérivable sur ]0, 1[ et la fonction v est dérivable sur R∗+ . D'après le théorème de dérivation des composées, v ◦ u est dérivable sur ]0, 1[ ; f (1/2) + g (1/2) = 2 arctan(1) + arcsin(0) = 2 · 1 1 ∀x ∈]0, 1[ (v ◦ u)0 (x) = u0 (x) · v 0 (u(x)) = − 2 · q . x 2 1−x x π π +0= . 4 2 Ce qui démontre l'identité sur l'intervalle ouvert. Vérions qu'elle demeure vraie en 1 : D'après ce même théorème, la fonction 2 arctan étant dérivable sur R, f = 2 arctan ◦(v ◦ u) est dérivable sur ]0, 1[. Pour x pris dans cet f (1) + g(1) = 2 arctan(0) + arcsin(1) = 3 π . 2 2. (a) Dans le cours, on avait traité le problème en dérivant arccos + arcsin. Voici un argument alternatif s'appuyant sur l'identité cos a = sin π2 − a . Pour x ∈ [−1, 1], on a cos (arccos(x)) = x = sin π 2 Exercice 4. Dans tout ce qui suit, on θ désignera un nombre de ]0, π[. On note alors − arccos(x) . Cn = Ainsi, on voit que − arccos(x) est un antécédent πdeπ x par sin. De π plus, arccos(x) ∈ [0, π],donc 2 − arccos(x) ∈ − 2 , 2 . Le nombre π π π 2 − arccos(x) π π ∈ − 2 , 2 est l'antécédent de x par la fonction sinus dans − 2 , 2 : il s'agit par dénition de arcsin(x) ce qui donne bien k cos (θ) cos(kθ), k=0 π 2 arcsin(x) = n X = 2 arctan et An = Cn + iSn . 1. On a eiθ + e−iθ iθ e 2 e2iθ + 1 1 − e2iθ =1− = 2 2 −iθ − eiθ e = eiθ (angle moitié) 2 π −2i sin θ = sin(θ)eiθ−i 2 . = eiθ 2 1 − cos(θ)eiθ = 1 − π − arccos(x). 2 1 − cos2 (u) sin2 (u) cosk (θ) sin(kθ) k=0 (b) Soit u ∈ [0, π2 [. On calcule f cos2 (u) + g cos2 (u) s Sn = n X ! + arcsin 2 cos2 (u) − 1 Ici, θ ∈]0, π[ donc sin θ est positif. C'est donc le module de notre nombre complexe ; π2 − θ en est un argument. = 2 arctan (|tan(u)|) + arcsin (cos(2u)) . 2. On a Or, ici, u appartient à [0, π2 [ donc tan(u) est un nombre positif. De plus, d'après la question 2.(a), An = Cn + iSn = π π arcsin (cos(2u)) = − arccos (cos(2u)) = − 2u. 2 2 n X k=0 Pour écrire la dernière égalité, on prend soin de vérier que sous nos hypothèses, 2u ∈ [0, π]. On a donc cosk (θ) (cos(kθ) + i sin(kθ)) = | {z } eikθ n X cos(θ)eiθ k . k=0 On a fait apparaître la somme des premiers termes d'une suite géométrique. Avant d'appliquer la formule connue, on vérie que |cos(θ)eiθ | = |cos(θ)| = 6 1, car θ ∈]0, π[. On a donc π f cos2 (u) + g cos2 (u) = 2 arctan (tan(u)) + − 2u 2 π π = 2u + − 2u = 2 2 n+1 1 − cos(θ)eiθ 1 − cos(θ)n+1 ei(n+1)θ An = = π 1 − cos(θ)eiθ sin(θ)ei(θ− 2 ) (c) Ce qui précède dit que f + g est constante sur ]0, 1] puisque tout nombre x de cet intervalle s'écrit x = cos(u) avec [0, π2 [. π π ei( 2 −θ) − cos(θ)n+1 ei( 2 +nθ) = . sin θ 4 3. On a donc π π Re ei( 2 −θ) − cos(θ)n+1 Re ei( 2 +nθ) z + 1 = ze Cn = Re (An ) = Sn = Im (An ) = z= ω∈Un ω= k=0 e 2ikπ n cos(θ) − cos(θ)n+1 cos(nθ) . sin θ z= −1 1−e = = −1. e 2iπ k n 2iπ n 1− e n = 1−e k=0 2iπ n = 1−1 1−e z+1 z = e ikπ n ikπ n kπ n . 2iπ n 2ikπ n donc z + 1 = ze 2ikπ n puis z+1 z n =e 2iknπ n = 1, et on obtient bien (z + 1)n = z n : z est solution. − ikπ n , • Conclusion : l'équation admet n−1 solutions : les nombres − 2ie sin( kπ n ) avec k ∈ J1, n−1K. = 0. 3. • Supposons que l'équation admet une solution z dans C. On a (z + 1)n = z n . Le nombre z ne saurait être nul car on aurait alors (0 + 1)n = 0n c'est à dire 1 = 0. Puisqu'il est non nul, on peut écrire (z + 1)n = 1 soit zn 2ikπ n ie− =− 2 sin −2i sin kπ n −1 Pour résumer, à la n de ce raisonnement (que l'on appelle analyse ), on a n−1 nombres complexes "candidats" : si le nombre z est solution, alors − ikπ n , avec k ∈ J1, n−1K. il est de la forme − 2iesin( kπ n ) • On va maintenant faire la synthèse, c'est à dire prouver que si un nombre est de la forme trouvée dans l'analyse, alors il est solution. − ikπ n Soit k ∈ J1, n−1K et z = − 2iesin( kπ . Il est facile, grâce aux calculs précén ) dents, de "remonter" et d'écrire 1. Cours. 2. Exercice du cours : n−1 X −1 1−e Autour des racines nèmes de l'unité. n−1 X 2ikπ n 2ikπ 4. X soit z 1 − e Or, si e n = 1, on a 0 = −1, ce qui n'est pas. Ceci nous assure que k 6= 0. On a donc sin θ cos( π2 − θ) − cos(θ)n+1 cos( π2 + nθ) = sin θ n+1 sin(θ) + cos(θ) sin(nθ) = sin θ cos(θ)n+1 sin(nθ) =1+ . sin θ Exercice 5. 2ikπ n n = 1. On apprend donc que z+1 z est une racine nème de l'unité. D'après le cours, rappelé en question 1, il existe un entier k entre 0 et n−1 tel que 2ikπ z+1 =e n . z 5