APPAREIL LOCOMOTEUR – Boiterie et troubles de la marche chez l'enfant
Le bilan nécessaire au diagnostic est dans ce cas là :
•Biologique +++ : NFS pour contrôler une éventuelle hyperleucocytose, le CRP augmenté, une
augmentation de la VS (vitesse de sédimentation), +/- fibrinogène augmenté.
•Radiologique +++ : en général, la radio sera normale lors de la prise en charge précoce,
sauf en cas de spondylodiscite où l’évolution plus longue permettra de voir à la radio une diminution de
la hauteur discale
•échographie +++: épanchement articulaire (arthrite), abcès sous-périostés (profonds au contact de l'os)
•scintigraphie : (localisation secondaires) hypermétabolisme à l'endroit de l'infection
•IRM : abcès (localisations multifocales)
Les infections sont des urgences diagnostiques et thérapeutiques à cause du risque :
•vital (foyer persistant infectieux= risque de choc septique)
•fonctionnel (destruction du cartilage articulaire)
•croissance (lésion du cartilage de croissance entraînant une épiphysiodèse)
Traitement :
1. Rechercher le pathogène en cause grâce à des prélèvements bactériologiques : hémocultures
(systématiques), porte d’entrée, local (en cas d'arthrite, on fera des ponctions du liquide articulaire)
2. Immobilisation antalgique, antibiothérapie prolongée (4 à 6 semaines d'ATB dont 5 à 10 j en IV)
3. Suivi à long terme : clinique, biologique (pour vérifier l'efficacité de l'antibiothérapie), radiologique
(complications de l'infection, nécrose, arthrose peuvent sur venir jusqu'à 2 ans après)
III. Ostéochondrite de hanche (6-10 ans)
Elle se retrouve chez l'enfant de 6-10 ans.
Il s'agit d'une nécrose d'un noyau d'ossification, de l'épiphyse fémorale supérieure= la tête fémorale le plus
souvent.
Elle évolue en 18 mois et passe par des stades successifs.
•Stade initial : radio normale +++ avec exceptionnellement une image de fracture sous-chondrale
(témoin de la souffrance du noyau épiphysaire) ou parfois une condensation de l'épiphyse
•Fragmentation de l'épiphyse
•Reconstruction (ossification des fragments)
•Remodelage du noyau une fois que la nécrose est guérie
L'épiphyse supérieure du fémur n'est pas très bien vascularisée. Les vaisseaux circonflexes postérieurs vont
vasculariser la tête du fémur après être passées derrière le col. Ces vaisseaux sont fragiles. Par conséquent, en
cas de fracture du col, il y aura très souvent une lésion des vaisseaux circonflexes ce qui aboutira à une nécrose
de la tête fémorale.
(NB :chez l'adulte,les fractures du col fémoral sont donc traitées d'emblée par des prothèses)
Chez l'enfant, c'est un défaut de cette vascularisation (d'étiologie inconnue) qui est responsable de
l'ostéochondrite avec certainement la présence de facteurs mécaniques. Des troubles de la vascularisation de
l'épiphyse fémorale supérieure entraîneront sa nécrose ischémique. Le traitement est principalement
orthopédique (chirurgie dans cas sévères)
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