dossier pédagogique

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FICHE PÉDAGOGIQUE
CONCERTbruckner
mendelssohn
brahms
MARDI 12 MAI à 20H30 | MUSIQUE | GRANDE SALLE
Anton Bruckner Intermezzo pour quintette à
cordes, en ré mineur, opus posthume, Félix
Mendelssohn Quintette à cordes en si bémol
majeur, opus 87, n°2, Johannes Brahms Quintette
à cordes en sol majeur, opus 111, n°2
Trio Opus 71 : Pierre Fouchenneret violon, Nicolas Bône alto, éric picard
violoncelle, et Geneviève Laurenceau violon, vladimir mendelssohn alto
Le genre du quintette à cordes, ajoutant un second alto aux traditionnels instruments
du quatuor, fut inauguré au XVIIIe siècle par Michael Haydn, puis sublimement
développé par Mozart. Mendelssohn et Brahms apportèrent plus tard leur contribution
à cet édifice en composant chacun deux quintettes dédiés à cette formation
instrumentale à la sonorité si particulière. Ils produisirent des chefs-d’œuvre. L’Opus 87
de Mendelssohn, composé deux ans avant sa mort, représente l’apogée de sa musique
de chambre et ses mouvements splendides témoignent d’un art en plein renouveau.
La partition de Brahms est également tardive et sa facture, généreuse et puissante,
conjugue merveilleusement l’intensité expressive à une admirable concision de la
forme. C’est en 1879 que le grand symphoniste Anton Bruckner composa son
Intermezzo qui, à l’origine, devait constituer le second mouvement de son grand
Quintette en fa majeur. Il en abandonna l’idée mais nous vous proposons de découvrir
cette brève page, demeurée isolée, en introduction de ce programme.
tarifs › 27 € tarif normal 18 € +60 ans, billet découverte, groupe à partir de 8 personnes, carte famille nombreuse,
comités d’entreprise, collectivités, abonnés des théâtres partenaires, adhérents cinéma, Fabrica’son, médiathèque
Pablo Neruda, ACLAM et Conservatoire intercommunal de Malakoff, associations des Amis de la Maison des Arts de
Malakoff et des Z’amis du Conservatoire 13€ –30 ans, demandeurs d’emploi, intermittents du spectacle, personnes
handicapées 9 € –12 ans, bénéficiaires du RSA, –30 ans pour l’Association des Z’amis du Conservatoire et les élèves
du Conservatoire intercommunal de Malakoff
M° ligne 13 Malakoff-Plateau de Vanves - PÉRIPHÉRIQUE PORTE BRANCION
ThEAtre71.COM SCÈNE NATIONALE DE MALAKOFF
3 PLACE DU 11 NOVEMBRE – 92240 MALAKOFF 01 55 48 91 00
INTERPRÈTES
Pierre Fouchenneret violon
Premiers prix de violon et de musique de chambre au Conservatoire National Supérieur de
Musique et de Danse de Paris (CNSMDP), il est lauréat en 2003 de la Fondation d’entreprise
Banque Populaire. Depuis, il participe à de nombreux concerts, récitals en sonate, formations
de musique de chambre ou en soliste avec orchestre. Il fonde en 2010 le quatuor Raphaël avec
lequel il remporte le deuxième prix du concours International de quatuors à cordes de Bordeaux.
Nicolas Bône alto
Il étudie au CNSMDP puis se perfectionne au contact de grands maîtres à la Banff School of Fine
Arts (Canada) et à Crémone (Italie). Il est lauréat des concours internationaux de Florence (1989)
et de Melbourne (1991). Alto solo de l’Orchestre National de France depuis 1992, il a occupé le
poste d’alto solo du Chamber Orchestra of Europe de 2000 à 2005. Il participe à de nombreux
concerts de musique de chambre en Europe dont beaucoup sont radiodiffusés.
éric picard violoncelle
Issu du CNSMDP où il obtient ses premiers prix, Éric Picard enchaîne avec le premier Prix du
concours international Finale Ligure. Nommé à 23 ans premier violoncelle solo de l’Orchestre de
Paris, il est récompensé par le grand prix de l’Académie Charles Cros pour le disque consacré à
Xenakis et est actuellement directeur artistique de l’ensemble Diabolicus.
Geneviève Laurenceau violon
Premier Prix au Concours International de Novossibirsk (Russie), Grand Prix de l’Académie internationale Maurice Ravel et du 5ème concours Le violon de l’Adami, elle est invitée à se produire en
soliste des plus grands orchestres français et internationaux. Engagée dans le répertoire de son
temps, elle travaille régulièrement avec des compositeurs tels que Karol Beffa, Nicolas Bacri,
Bruno Mantovani ou Philippe Hersant. Professeur, elle est régulièrement invitée à l’académie de
Dartington en Angleterre. Présidente et directrice artistique du Festival de Musique de Chambre
d’Obernai, elle est premier violon supersoliste de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse.
VLADIMIR MENDELSSOHN alto
Après ses études, il mène une double carrière qui le conduit partout dans le monde comme
soliste et chambriste ou comme compositeur et arrangeur. Il s’est produit dans de très nombreuses salles prestigieuses, a enregistré pour de nombreuses maisons de disques. Son enregistrement des Lieder de Brahms avec Jaard van Nes a été primé. En tant que compositeur, il écrit
des œuvres de musique de chambre, des œuvres symphoniques, de la musique de ballet, ainsi
que de la musique de scène et de film (notamment celle du Joueur de violon, interprétée par
Gidon Kremer).
JOHANNES BRAHMS
COMPOSITEUR, PIANISTE ET CHEF D’ORCHESTRE ALLEMAND (HAMBOURG, 1833 - VIENNE, 1897)
Johannes Brahms est un compositeur qui se situe à la charnière entre le classicisme et le
romantisme : il compose une musique romantique dans son expression, mais reste attaché aux
grands maîtres préclassiques et classiques dans la structure solide de son écriture.
Issu d’un milieu modeste, il reçoit ses premières leçons musicales de son père, contrebassiste. Il
travaille ensuite le piano et la composition avec le célèbre pédagogue Eduard Marxsen, qui lui fait
découvrir les grands maîtres du passé, parmi lesquels Jean-Sébastien Bach. Les séjours à la
campagne sensibilisent Brahms au folklore de différentes ethnies des pays germaniques, et
notamment à la musique populaire hongroise. Ses premières expériences professionnelles lui
permettent d’acquérir aussi une solide connaissance de l’écriture chorale et chambriste. Très
sollicité comme professeur, pianiste ou chef d’orchestre, à la fois dans son pays et à l’étranger, il
ne réussit pas, à son grand regret, à obtenir un poste stable dans sa ville natale et se fixe alors
définitivement à Vienne en 1862, où il passera toute sa vie. Son œuvre couvre tous les genres,
sauf l’opéra. Sa vie est marquée par les rencontres avec les musiciens (Joseph Joachim, Antonin
Dvorak, Richard Wagner ou les époux Schumann) avec qui il noue des amitiés souvent très
profondes. Ainsi le soutien de Schumann dans sa carrière est-il d’une importance cruciale. Attaché
comme Schubert à la thématique populaire, possédant le sens du lyrisme d’un Schumann ou
encore héritier de Beethoven par la nature structurée mais bouillonnante de sa musique,
Johannes Brahms défend la musique pure, à la fois orientée vers l’avenir et imprégnée du passé.
Johannes Brahms en six dates :
1853 rencontre le violoniste Joseph Joachim qui sera un ami fidèle toute sa vie et l’introduit
auprès de Liszt et des Schumann
1856 la mort de Schumann affecte Brahms profondément
1865 décès de sa mère avec laquelle il était très lié ; Brahms lui rend hommage dans un requiem
allemand
1864 rencontre Richard Wagner, pour lequel il éprouve un profond respect
1872 nommé directeur de la célèbre Wiener Gesellschaft der Musikfreunde
1896 la mort de Clara Schumann met fin à une complicité musicale et humaine de plusieurs
décennies
Johannes Brahms en six œuvres :
1859 Concerto pour piano n° 1, créé à Hanovre sous la direction de Joachim
1868 Un requiem allemand, créé à Brême sous sa direction
1869 deux volumes des Danses hongroises pour piano à 4 mains
1873 Variations sur un thème de Haydn, la création est assurée par Otto Desoff et l’Orchestre
philharmonique de Vienne
1883 Double concerto pour violon et violoncelle
1893 Klavierstücke op. 119
FÉLIX
MENDELSSOHN
COMPOSITEUR, PIANISTE ET ORGANISTE, CHEF D’ORCHESTRE (HAMBOURG 1809 - LEIPZIG 1847)
Compositeur précoce, pianiste et organiste prolifique, chef d’orchestre international, Félix
Mendelssohn est une personnalité incontournable de l’ère romantique qui a contribué à tous les
genres musicaux : musique de chambre, musique symphonique et musique pour chœur.
Enfant prodige, Félix Mendelssohn est rapidement remarqué pour ses talents musicaux, en
particulier pour le violon, le piano ainsi que la composition. Lors de son passage à Paris, il étudie
la musique de Mozart et Bach, deux compositeurs par lesquels Mendelssohn restera fortement
influencé tout au long de sa carrière. Il compose à l’âge de 16 ans l’Octuor à cordes en mi bémol
majeur, l’un des premiers du genre, démontrant à son public un talent de composition
incontestable.
Malgré une courte carrière, Mendelssohn a néanmoins réussi à trouver un grand et rapide succès
partout en Europe en tant que compositeur et plus particulièrement en Angleterre où sa musique
est grandement appréciée par la reine Victoria et le prince Albert. Parmi ses contemporains tels
que Liszt, Wagner, et Berlioz, Mendelssohn se positionne comme le défenseur d’une musique dite
« conservatrice » ; il fonde en 1843 le Conservatoire de Leipzig, lequel devient un bastion de la
défense de cette musique.
Au-delà de la composition, Mendelssohn est également un meneur dans la redécouverte au XIXe
siècle de la musique baroque, et en particulier de J.S. Bach et Haendel : il dirige en 1829 la
Passion selon Saint Matthieu de Bach (la première représentation depuis la mort du compositeur
en 1750), et Le Messie de Haendel en 1833.
Félix Mendelssohn en 5 dates :
1819 étudie la composition et le contrepoint sous la direction de Carl Friedrich Zelter
1821 rencontre Johann Wolfgang Von Goethe, lequel compare Mendelssohn à Mozart
1829 arrangement et direction par Mendelssohn de La Passion selon Saint Matthieu de Bach
1829 premier voyage en Grande Bretagne
1843 Mendelssohn fonde le Conservatoire de Musique de Leipzig
Félix Mendelssohn en 5 œuvres :
1824 Symphonie no.1 en ut mineur, op.11
1825 Octuor à cordes en mi bémol majeur, op.20
1826 Le Songe d’une nuit d’été, op.21
1830-1832 Les Hébrides, ouverture, op.26
1844 Concerto pour violon en mi mineur, op.64
ANTON BRUCKNER
COMPOSITEUR ET ORGANISTE AUTRICHIEN (ANSFELDEN, 1824 – VIENNE, 1896)
Anton Bruckner, compositeur post romantique, se situe au cours du XIXe siècle dans la lignée de
Beethoven et Schubert et comme précurseur de la forme et du langage qui allaient marquer la
fin du XIXe siècle pour aboutir à l’éclatement du monde tonal.
D’une famille de musiciens et d’instituteurs, Anton Bruckner se destine à devenir enseignant. Il
abandonne son premier métier d’instituteur dans des villages montagnards autrichiens le jour où
un concours lui permet d’obtenir le poste d’organiste de la cathédrale de Linz. Au cours de sa vie
d’adulte, il ne cesse de perfectionner son écriture, avec Simon Sechter à Vienne, et sa technique
orchestrale avec Otto Kitzler, chef du Théâtre de Linz. Il ne se consacre à la composition que vers
la quarantaine.
Admirateur de Wagner, qu’il rencontre à Munich lors de la création de Tristan, il est, durant sa
carrière, davantage reconnu comme organiste improvisateur que comme compositeur.
L’organiste est acclamé dans les villes européennes, Paris (Notre-Dame), Nancy, Londres (Royal
Albert Hall et Crystal Palace). à Vienne, les plus grandes personnalités musicales (Mahler, Richter,
Nikisch, Mottl) le soutiennent et défendent ses œuvres. Mahler admire ses messes et ses
symphonies qu’il dirige pour le public viennois. Incompris et doutant de lui, Bruckner souffrira de
manque de reconnaissance et des coups portés par les musiciens et critiques dont Hanslick. À
cause de cela, il remaniera sans cesse ses symphonies et acceptera les remaniements de chefs
d’orchestre et d’éditeurs.
La structure de ses œuvres l’apparente au dernier Beethoven (Missa Solemnis et Symphonie n°9)
et à la Symphonie en ut de Schubert. Bruckner suit la tradition de la polyphonie allemande.
L’influence de Wagner se note dans l’instrumentation (l’usage du tuba wagnérien par exemple).
L’organiste utilise les effets de registration pour son orchestration.
Ses œuvres chorales et symphoniques sont marquées par la grandeur et une profondeur
spirituelle. Ses symphonies constituent un monument de la musique. Sa Symphonie n°1 pose la
première pierre du renouveau moderne de la symphonie. Ses principaux héritiers sont Hugo Wolf,
Gustav Mahler et Franz Schmidt.
Bruckner en six dates :
1856 nommé organiste de la cathédrale de Linz
1865 rencontre Wagner suite à la première représentation de Tristan
1868 installé à Vienne, il succède à son maître Sechter comme professeur d’harmonie, contrepoint et orgue au conservatoire et il est nommé organiste de la cour
1875 nommé maître de conférences à l’Université de Vienne
1891 1er musicien à recevoir le titre de ‘Docteur honoris causa’ de l’Université de Vienne
1896 meurt d’hydropisie en laissant inachevé le final de sa 9e symphonie
Félix Mendelssohn en cinq œuvres :
1864 Messe n° 1 en ré mineur créée à Linz le 20 novembre sous la baguette de Bruckner
1865 Symphonie n°1 créée à Linz le 9 mai 1868 sous la direction du compositeur
1879 Quintette à cordes en fa avec 2 altos
1881 Te Deum, révisé en 1883 - 1884, créé avec orchestre sous la direction de Hans Richter, à
Vienne, le 10 janvier 1886
1884 Symphonie n° 7 créée à Leipzig le 30 décembre sous la direction d’Arthur Nikisch
1892 Psaume 150 créé à Vienne le 13 novembre
Intermezzo en ré
mineur pour
quintette à
cordes
Pour 2 violons, 2 altos et violoncelle
Anton Bruckner
On n’associe que peu souvent le nom d’Anton Bruckner à la musique de chambre, bien que le
célèbre symphoniste écrivit un quatuor à cordes, un quintette à cordes et cet Intermezzo,
également conçu, pour les raisons évoquées ci-dessous, pour un quintette à cordes avec deux
altos.
L’idée de composer un quintette à cordes n’était pas de Bruckner. C’est le célèbre violoniste
viennois Joseph Hellmesberger qui a suggéré à Bruckner l’idée d’écrire une telle composition.
Hellmesberger, en plus d’être le premier violon de l’Orchestre philharmonique de Vienne,
dirigeait également le fameux Quatuor Hellmesberger. Bruckner, flatté par cette idée, produisit
alors un magnifique travail, unique dans ce type de littérature. Cependant, Hellmesberger
s’inquiétant de la grande difficulté instrumentale du deuxième mouvement, un scherzo,
demanda au compositeur d’écrire un autre mouvement en remplacement, ce que Bruckner fit.
Le résultat fut cet Intermezzo, d’un caractère plus mélodieux et certainement plus facile à jouer.
C’est dans cette version que le quintette fut, dans un premier temps, structuré. Cependant, à la
demande des autres musiciens de l’ensemble, en désaccord avec le verdict de Hellmesberger, le
scherzo initial fut réintégré à l’œuvre et c’est ainsi qu’elle fut finalement publiée.
Toutefois, l’excellence de ce mouvement, au rythme de valse lente et à la douce mélancolie, fut
reconnue par la postérité et cette page sera publiée, de façon isolée, après la mort de Bruckner.
QUINTETTE à CORDES
EN SI BéMOL
MAJEUR, OPUS 87, N°2
félix mendelssohn
Dans une lettre du 26 janvier 1844, Ferdinand David, Konzertmeister du Gewandhaus de Leipzig,
demandait à Mendelssohn « un morceau de violon in stilo moltissimo concertissimo, en ré ou
mi bémol ou alors un quintette, que j’attends avec impatience. » En septembre, Mendelssohn lui
offrit le Concerto pour violon en mi mineur, qu’il créa le 13 mars 1845. Étroitement lié au
Concerto, le Quintette en si bémol fut écrit immédiatement après les Six Sonates pour orgue
op. 65, durant l’été 1845, à Soden, petite villégiature proche de Francfort-sur-le-Main. Il fut
achevé le 8 juillet. Mendelssohn le fit exécuter sans doute en privé, mais se montra insatisfait
par le finale ; repoussant la publication, il le laissa de côté, et termina en hâte les musiques de
scène pour Œdipe à Colone et Athalie qu’on réclamait à Berlin, et dont il dirigera les créations
en novembre. Il n’y retoucha pas avant sa mort, survenue deux ans plus tard et n’en parla guère
dans sa correspondance, mais il le fit entendre à Moschelès, quand celui-ci vint s’installer à
Leipzig en 1846, - qui le jugea « plus enthousiaste que les autres œuvres du même genre »… La
création publique n’eut lieu qu’en novembre 1852.
Comme les Quatuors op. 80 et 81, le Quintette en si bémol avait été publié par Breitkopf et
Härtel dès 1850. Avec le Trio en ut mineur, cette œuvre représente l’apogée de la musique de
chambre de Mendelssohn avant l’effondrement de 1847 et la composition du douloureux
Quatuor en fa mineur. Ses trois premiers mouvements splendides témoignent d’un art en plein
renouveau.
1. Allegro vivace
Le premier mouvement, souvent proche du style concertant, est surtout remarquable par ses
innovations formelles.
2. Andante scherzando
Mendelssohn substitue au scherzo une sorte d’intermède nostalgique où la finesse rythmique,
les sonorités délicates, en demi-teintes, ne reflètent plus les rondes de fées mais une sorte de
danse aux couleurs automnales.
3. Adagio e lento
Moment essentiel de l’œuvre de Mendelssohn, cette élégie annonce, par son caractère sombre
et passionné, le Quatuor en fa mineur écrit deux ans plus tard. Dans des nuances extrêmement
contrastées s’impose la vision d’une marche funèbre.
4. Allegro molto vivace
Ce dernier mouvement s’enchaîne sans interruption au précédent, et se présente formellement
comme un rondo sonate irrégulier.
Durée d’exécution : environ 30 minutes
QUINTETTE à CORDES
EN SOL MAJEUR,
OPUS 111, N°2
johannes brahms
Il est écrit – comme le Quintette op. 88 – pour deux violons, deux altos et violoncelle, et fut
composé pendant l’été de 1890 à Bad Ischl ; il lui est donc postérieur d’une huitaine d’années, au
cours desquelles parurent notamment – pour ce qui regarde la musique de chambre – la Sonate
pour violoncelle et piano op. 99, les Sonates pour violoncelle et piano op. 100 et 108, le Trio avec
piano op. 101… Œuvres considérables, à tout le moins dans ce domaine instrumental. Avec le
Quintette op. 111, le musicien – qui n’était pourtant âgé que de 57 ans – pensait écrire son
œuvre ultime ; or, nous savons que la rencontre avec un merveilleux virtuose de la clarinette en
déciderait autrement… Nous sommes renseignés, également, sur l’accueil peu enthousiaste que
les intimes de Brahms – Joachim le tout premier – réservèrent à la nouvelle partition : leurs
reproches s’adressèrent notamment à l’écriture qu’ils jugèrent compliquée, et en particulier,
semble-t-il, à l’importance donnée par le compositeur au premier alto. Cependant, le bienveillant
Hanslick fut d’un tout autre avis : « Pour ce qui est du sentiment et de la matière musicale, le
quintette a tout à fait les mêmes caractères que les dernières œuvres dans lesquelles nous
avons eu plaisir à louer la généreuse et splendide solidité de facture, l’intensité expressive et
l’admirable concision de la forme. Brahms semble se concentrer de plus en plus, il semble
trouver de mieux en mieux, et avec une assurance toujours accrue, dans l’expression forte et
vigoureuse des sentiments simples. »
Brahms va vers une paix conquise dans l’allégresse et la lumière (dernier mouvement de ce
Quintette op. 111).
Brahms a réalisé pour cette œuvre, un arrangement pour piano à quatre mains, la chose lui
étant depuis longtemps coutumière.
Œuvre en quatre mouvements :
1. Allegro non troppo, ma con brio
2. Adagio
3. Un poco allegretto
4. Vivace, ma non troppo presto
Durée d’exécution : environ 26 minutes
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