COMMUNIQUE DE PRESSE
L’ensemble vocal mené par Laetitia Casabianca explore les richesses de la musique
romantique allemande, un répertoire au ton délicat et aux expressions raffinées. Les
Motets de Mendelssohn, enfant prodige et musicien de la féérie, seront accompagnés à
l’orgue par Thomas Ospital, ancien élève du Conservatoire Maurice Ravel de Bayonne,
organiste titulaire du grand orgue de Saint-Eustache à Paris.
Félix Mendelssohn-Bartholdy
Richte mich, Gott op.78 n°2
Warum toben die Heiden op.78 n°1
Improvisation
Motets op.39 (
Veni Domine
;
Laudate pueri)
Improvisation
Geistliche Lieder (
Lass, o Herr
;
Deines Kind's Gebet
;
Herr, wir trau’n auf deine Güte)
Johannes Brahms
Motet op.74 : « O Heiland »
Geistliches Lied op.30
Improvisation
Félix Mendelssohn-Bartholdy
Denn Er hat seinen Engeln befohlen
Hymne : Hör mein bitten
DISTRIBUTION
Thomas Ospital, orgue
Leticia Vergera-Pérez, mezzo
Isabelle Castillon, soprano
Ensemble vocal de l’ORBCB
Solistes Chœur :
Agnès Denneulin, Iléana Langumier, Pierre Legendre, Jean-Michel Esperne, Véronique
Couchot, Micki Lasserre, Philippe Gabarrot, Philippe Touya, Chantal Etxelecu
Laetitia Casabianca, chef de choeur
MENDELSSOHN ET BRAHMS : MOTETS
En 1829, l’exécution à Berlin de la Passion selon saint Matthieu de Bach par le tout jeune Mendelssohn
marque le début de la remise à l’honneur du chant choral et des partitions anciennes. Le culte du pas
est l’un des traits marquants du siècle romantique. « L’ancien reste toujours ma bible de chevet »,
prétendait Schumann. Dans le domaine de la musique sacrée, les compositeurs romantiques vénèrent
J.S Bach et Palestrina. Cette admiration se traduit dans leurs œuvres religieuses par le recours au choral,
à la fugue et à la polyphonie a capella.
Doté d’une foi profonde et sincère, Mendelssohn, musicien juif converti au luthéranisme, incarne l’une
des plus hautes figures de la musique spirituelle du 19ème siècle. Sa musique religieuse représente la
part la plus importante de son catalogue. Sa production en ce domaine se révèle abondante et variée.
Aux côtés des grandes œuvres avec orchestre (oratorios, cantates et psaumes), écrites dans la lignée
de Bach et Haendel, figurent des pages plus intimistes, représentées par de petits motets a cappella ou
accompagnés par l’orgue. « Religieux de nature, il peut élever son oraison musicale en allemand ou en
latin, dans un cadre protestant ou catholique, voire anglican, sans oublier ses origines juives, celles
mêmes du monothéisme chrétien », écrit la musicologue Brigitte François-Sappey. Les pièces vocales
interprétées lors de ce concert et qui seront ponctuées d’improvisations à l’orgue représentent bien cet
œcuménisme.
Composés lors d’un séjour à Rome en 1830, les Motets op.39 pour voix de femmes et orgue ont été
inspirés par une émotion musicale. Mendelssohn réside alors place d’Espagne au pied de l’Eglise de la
Trinité-des-Monts. « Lorsque sonne l’Ave Maria, on se rend à l’église où chantent les religieuses
françaises et c’est quelque chose de ravissant… ». Cette impression romaine transparaît dans ces motets
en latin, empreints de grâce et de fraîcheur.
Achevés en 1840, les trois Geistliche Lieder comptent parmi les plus belles inspirations religieuses de
Mendelssohn. Ces trois « Chants Sacrés » pour alto solo, chœur mixte et orgue recréent, aux dires du
compositeur, « le ton de l’anthem anglais ». Le premier chant est une imploration confiante. Le second
est une prière traitée comme un simple choral. Le dernier est un chœur d’action de grâce au caractère
joyeux.
Datés de 1843-1844, les Psaumes op.78 pour double-chœur sont destinés aux offices de la cathédrale
de Berlin. Ecrits pour Frédéric-Guillaume IV de Prusse au service duquel Mendelssohn entre en 1843, ils
sont composés en stile antico a cappella à la manière de Palestrina. La polyphonie est traitée de façon
simple et aérée. L’écriture en homophonie domine. Le compositeur utilise également le chant
antiphonique, faisant dialoguer les chœurs ou opposant voix féminines et voix masculines. Richte mich,
Gott (Juge-moi, Dieu) est une supplication individuelle. Dans Warum toben die Heiden (Pourquoi ce
tumulte parmi les nations), Mendelssohn joue sur la texture chorale. Les chœurs sont tantôt séparés,
tantôt superposés, parfois réduits à deux ou trois parties…
Egalement composé à Berlin, en 1844, l’Hymne « Hör mein bitten » (Ecoute ma prière) pour soprano
solo, chœur mixte et orgue est une supplication individuelle. La soprano solo y incarne la voix de l’homme,
seul, menacé dans sa foi et aspirant à trouver le repos. La gracieuse mélodie qui clôt l’hymne dans la
tonalité lumineuse de sol majeur assure que le solitaire sera réconforté.
Extrait de l’oratorio Elias op.70, dernier grand chef-d’œuvre de Mendelssohn, crée à Birmingham en 1846,
Denn Er hat seinen Engeln befohlen est un gracieux tableau religieux pour chœur a cappella, bâti sur un
contrepoint savant dans l’esprit de la Renaissance.
En authentique allemand, Brahms a toujours été attiré par le chant collectif. Sa vie durant, il a exercé une
intense activité dans le domaine de la musique chorale, dirigeant des chœurs amateurs et
professionnels et composant un nombre important d’œuvres vocales polyphoniques. D’une nature
curieuse, Brahms s’est toujours intéressé à la musique ancienne. Jeune homme il s’astreignit à des
exercices de contrepoint et tout au long de sa vie, il collectionna des partitions de la Renaissance et de
l’époque baroque. C’est donc très naturellement qu’il s’essaya à la composition de motets sans
accompagnement, inspiré par les pages anciennes de Schein ou Schütz.
Créé à Hambourg en 1880, le Motet op.74 « O Heiland » Sauveur, ouvre les Cieux) représente
l’apogée de l’œuvre religieuse a cappella de Brahms. Il est bâti sur un choral traité sous forme de
variations. Le recours à la modalité, la présence de cadences sans tierces, l’écriture contrapuntique, en
canon, sont autant d’éléments rappelant l’attachement du compositeur à la musique ancienne. Cette
influence est néanmoins parfaitement intégrée à un langage expressif hérité du romantisme. Brahms a
également composé des motets soutenus par un accompagnement instrumental. C’est le cas de son
Geistliches Lied op.30, « Chant spirituel » pour chœur mixte orgue. Comme le motet précédent, cette
œuvre, composée à Düsseldorf en 1856, regarde vers le passé. Ecrite sur un texte de Paul Flemming,
poète allemand du 17ème siècle, elle recourt à une écriture en canon qui lui confère un caractère sévère
et archaïque. Cette austérité est adoucie par l’orgue, traité avec plus de liberté et doté d’une partie
expressive avec des effets ornementaux.
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