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Ecoute : Danse hongroise n°4, Johannes Brahms
Instruments : Orchestre.
Thème joué par : Cordes.
Caractéristiques communes avec la csárdás : Rupture et changements tempo, de
caractère (mélancolique-énergique); alternance parties rapides-lentes ; thème aux cordes.
D’après vous, s’agit-il d’une musique populaire comme la csárdás ? Pourquoi ?
Non, écrite, pour orchestre, Brahms est un compositeur dit « classique ».
Johannes Brahms (1833-1897) : compositeur allemand, auteur de nombreux lieder, nombreuses
musiques de chambre, quatre symphonies. Très original dans l’utilisation des matériaux traditionnels
(Danses hongroises), Brahms n’en est pas moins un novateur (Zigeunerlieder, Quatuor op.51…)
Bien qu’elle s’inspire de la danse populaire csárdás, la Danse Hongroise de Brahms est toutefois
considérée comme sérieuse ; elle est composée pour orchestre, et n’est pas liée à des fêtes ou à des
traditions. C’est une musique écrite. Tout comme toutes les œuvres de musiques classiques, elle fait
partie de la musique savante.
Inversement, la csárdás est une musique du peuple, de danse, non écrite, dite de transmission orale,
jouée pour les fêtes, utilisant des instruments et des techniques de jeu propres. Elle fait partie de la
musique populaire, tout comme les chansons ou la plupart des musiques traditionnelles.
Cette influence de la culture populaire sur la culture savante est caractéristique du XIXe siècle, et se
retrouve dans tous les arts et en littérature. Par exemple, les tziganes qui influenceront Charles
Baudelaire dans son poème Bohémiens en voyage (1857) :