2LP0101D0325 d1 écono mardi 2LP0101D0325 ZALLCALL 67 20:25:24 03/24/03 B
AIR CANADA
Les syndicats
mettent de
la pression
ARIANE KROL
Certains syndicats d’Air Canada
se demandent s’ils ne devraient
pas attendre que le transporteur
se mette à l’abri de ses créan-
ciers avant de lui accorder des
concessions. Mais une telle stra-
tégie augmenterait justement les
risques qu’Air Canada soit obli-
gée de recourir à la loi sur les
faillites, croit un spécialiste.
« Des concessions, est-ce qu’on
en fait ? Est-ce que ça vaut la
peine ? Les agents de bord de Uni-
ted ont fait des concessions et la
compagnie s’est mise en faillite. Ils
ont passé à la caisse deux fois », dit
Edmond Udvarhely, président de la
section locale 4091 du Syndicat ca-
nadien de la fonction publique
(SCFP), qui représente les quelque
1200 agents de bord québécois
d’Air Canada.
Le sujet sera vivement débattu
durant la réunion des sept sections
locales du SCFP aujourd’hui à Ot-
tawa, prévoit Edmond Udvarhely.
Les pilotes se posent la même
question. « Pourquoi je prendrais
une coupe de salaire de 20 % si,
dans un mois, on va être encore en
négociations pour baisser notre sa-
laire ? » se demande Serge Beau-
lieu, porte-parole de l’Association
des pilotes d’Air Canada (APAC).
Mais contrairement à ce qu’affir-
mait un quotidien torontois hier, le
syndicat n’attendra pas que le
transporteur ait recours à la loi sur
les faillites pour négocier.
« Absolument pas. C’est clair
que s’il y a quelque chose à faire,
les pilotes vont être là », dit Serge
Beaulieu.
L’APAC a demandé depuis un
certain temps déjà à la firme toron-
toise Kroll Lindquist Avey d’effec-
tuer une vérification diligente des
états financiers d’Air Canada.
Voir AIR CANADA en D2
L’enlisement, scénario
cauchemar de l’économie
Photo PC ©
Robert Milton, président
d’Air Canada.
Agence France-Presse
PARIS — Les premières difficultés de la coalition an-
glo-américaine en Irak font resurgir le scénario le plus
redouté pour l’économie mondiale, celui d’une guerre
plus longue qu’espéré, synonyme d’une possible ré-
cession.
Hier, l’ensemble des marchés accusaient le coup de-
vant les difficultés rencontrées par les forces américai-
nes et britanniques dans leur avancée vers Bagdad : les
Bourses perdaient une partie de leurs gains de la se-
maine passée, le pétrole reprenait un peu de terrain et
le dollar américain reculait face à l’ensemble des mon-
naies (voir nos autres textes dans les pages A1 et D9).
« La situation reste volatile alors que la progression
de la guerre n’est pas évidente », s’inquiète Peter
Kretzmer, chef économiste États-Unis de Bank of Ame-
rica.
La résistance irakienne face aux troupes alliées rap-
pelle aux investisseurs une éventualité qu’ils ont pré-
féré ignorer avant le conflit et depuis son déclenche-
ment : un enlisement de la guerre, qui pourrait
pousser l’économie mondiale au bord du gouffre.
Voir CAUCHEMAR en D2
AUJOURD’HUI
Le tourisme, première
victime
L’industrie du tourisme devrait
être le secteur économique à pâtir
le plus d’un enlisement du conflit
en Irak. Le Conseil mondial du tou-
risme estime à quelque 3 millions
le nombre d’emplois menacés
dans le monde et le manque à ga-
gner à 28 milliards d’euros (45 mil-
liards CAN). Page 3
Les négociations à
l’OMC tendues
Une autre victime de la guerre en
Irak pourrait être les négociations
dans le cadre de l’OMC. Des doutes
quant au fonctionnement du multi-
latéralisme dans le monde et de la
possibilité d’arriver à un consensus
agréable à tous deviennent des
obstacles. Page 4
Le huard vigoureux
La devise canadienne a pris du
mieux, connaissant sa plus impor-
tante remontée en cinq semai-
nes. Page 5
Hausse plus forte que prévu des ventes
des commerçants au Canada
RICHARD DUPAUL
UN REGAIN des ventes de vête-
ments, mais aussi la hausse des
prix dans le secteur énergétique
ont entraîné une remontée plus
forte que prévu des ventes au détail
en janvier au Canada.
Les ventes des détaillants cana-
diens ont progressé dans l’ensem-
ble de 0,7 % durant ce mois, à 26
milliards de dollars. Avant cette
hausse, elles avaient pratiquement
stagné en décembre (+ 0,1 %),
après avoir reculé de 0,5 % en no-
vembre, a affirmé Statistique Ca-
nada hier.
Les données du commerce de dé-
tail ont surpris les économistes, qui
tablaient plutôt sur un repli des
ventes des détaillants de 0,8 à 1 %,
selon certains sondages.
Cette poussée repose en partie
sur une forte hausse des ventes des
commerçants de vêtements
(+ 3,1 %). « En janvier, les con-
sommateurs étaient de retour dans
les magasins de vêtements et dans
les magasins de marchandises di-
verses », explique l’agence fédérale
en soulignant que le secteur de
l’habillement en était à sa première
hausse mensuelle depuis trois
mois.
Cette augmentation a compensé
pour le repli de 1,6 % des ventes
de véhicules, la deuxième plus
forte baisse des concessionnaires
depuis septembre 2001.
Toutefois, les économistes du
Mouvement Desjardins soulignent
que même si la plupart des secteurs
du commerce de détail ont pro-
gressé de façon intéressante, « force
est de constater qu’une grande par-
tie de l’augmentation observée en
janvier est attribuable à la forte
croissance des prix au cours de ce
mois », souligne-t-on dans une
note économique.
En faisant abstraction de l’infla-
tion, les ventes au détail au Canada
sont ainsi restées pratiquement in-
changées, avec une légère augmen-
tation de 0,1 %. Desjardins rap-
pelle que l’indice des prix à la
consommation a augmenté de
0,8 % en janvier dans la foulée de
la flambée des prix de l’essence, ce
qui explique la forte hausse des
ventes des stations-service
(+ 4,9 %).
Ailleurs, les ventes des détail-
lants de meubles se sont repliées
de 1,7 %, un premier recul après
cinq mois consécutifs de gains.
Voir COMMERÇANTS en D2
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CAHIER D
|
LA PRESSE
|
MONTRÉAL
|
MARDI 25 MARS 2003
BOURSES
6364,04
-171
,
86 -2
,
6%
1045,14
-9
,
56 -0
,
9%
363,11
-10
,
23 -2
,
7%
222,90
-8
,
11 -3
,
5%
1369,78
-52
,
06 -3
,
7%
8214,68
-307
,
29 -3
,
6%
864,23
-31
,
56 -3
,
5%
329,50
3
,
50
1,
1%
26,31
1
,
49 6
,
0%
63,50
-0
,
10
67,56
0
,
64
Photo et source : Bloomberg
Les Bourses chutent
FERMETURE VARIATION VARIATION EN %
AMÉRIQUE DU NORD
Dow Jones 8214,68 -307,29 -3,61%
S&P 500 864,23 -31,56 -3,52%
NASDAQ 1369,78 -52,06 -3,66%
S&P/TSX 6364,04 -171,86 -2,63%
EUROPE
FTSE 100 3743,30 -117,80 -3,05%
CAC 40 2726,85 -163,83 -5,67%
DAX 2548,37 -166,69 -6,14%
IBEX 35 6005 -253 -4,04%
Milan MIB30 22 475 -708 -3,05%
ASIE
Nikkei 225 8435,07 240,02 2,93%
Hang Seng 9108,45 -70,74 -0,77 %
Ce négociateur semblait très songeur, hier, sur
le parquet de la Bourse de Francfort, en voyant
l’indice allemand DAX chuter de 6,1 %.
Source : Statistique Canada Photo : Bloomberg
Croissance des ventes au détail
VARIATION EN % VARIATION EN %
DE DÉCEMBRE DE JANVIER
2002 À 2002 À
JANVIER 2003 JANVIER 2003
Aliments 0,4% 6,0 %
Pharmacies et magasins
de médicaments brevetés 0,2% 2,7%
Vêtements 3,1% 1,8 %
Meubles -1,7% 3,7 %
Véhicules automobiles 0,8% 1,7%
Magasins de marchandises diverses 1,8% 3,0%
Magasins de détail non classés ailleurs 0,0 % 1,3%
Total, ventes au détail 0,7% 2,9%
Total, excluant les concessionnaires
de véhicules automobiles et récréatifs 1,5% 6,1%
N.B. Les données du tableau sont désaisonnalisées
1 / 1 100%
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