6 Fonctions complexes
Soit f:I−→ C.
La définition de la dérivabilité de fen a∈Iest identique à celle du cas réel : fest dérivable
ssi le taux d’accroissement admet une limite complexe en a.
Proposition 18 f est dérivable en a ssi Re(f)et Im(f)le sont et dans ce cas
f0(a) = (Re(f))0(a) + i(Im(f))0(a)
Les théorèmes d’opérations sur les fonctions dérivables fonctionnent encore. En composant
à droite par une fonction réelle dérivable, on conserve la dérivabilité. En composant à gauche
par l’exponentielle complexe, on conserve la dérivabilité.
Attention, il n’y a pas d’égalité des accroissements finis dans le cas complexe. Cependant
l’inégalité demeure :
Théorème 19 (Inégalité des accroissements finis) Si f est dérivable sur I et |f0|est majorée
par k ∈R+, alors f est k-lipschitzienne.
Calcul matriciel
—Ensembles de matrices : Définition d’une matrice à nlignes et pcolonnes à coefficients
dans K, de l’ensemble Mn,p(K)qui n’est qu’une autre notation pour K[[1,n]]×[[1,p]].
—Combinaisons linéaires : CL de 2 matrices, puis de kmatrices (k≥1), ce qui défi-
nit en particulier la multiplication par un scalaire et la somme de kmatrices. On a
0·A=0Mn,p(K)et 1·A=A. L’addition ainsi définie sur Mn,p(K)est associative, commu-
tative, admet la matrice nulle comme élément neutre et toute matrice admet une matrice
opposée. On a de plus les deux propriétés de distributivité mixte.
—Produit de matrices : Définition en commençant par le produit de Apar une matrice co-
lonne, puis en passant au cas général. “Bilinéarité du produit” : (λA)B=A(λB) = λ(AB),
(A+B)C=AC +BC et A(B+C) = AB +AC. “Associativité” du produit matriciel.
—Matrices carrées : Définition, notation Mn(K)(n≥1) pour l’espace vectoriel des ma-
trices carrées, matrice identité notée In.Mn(K)est stable par produit matriciel et admet
Inpour élément neutre. Le produit n’est pas commutatif et admet des “diviseurs de 0”
dès que n≥2. Formule du binôme et de Bernoulli pour deux matrices qui commutent.
Matrices diagonales et triangulaires, stabilité de ces notions par somme et produit.
—Opérations élémentaires et calcul matriciel : définition des matrices de dilatations, des
matrices de transvections et des matrices de transpositions (toutes ces matrices sont
appelées des matrices élémentaires). Opérations élémentaires sur les lignes par multi-
plication à gauche par ces matrices. Inverses des matrices élémentaires. Pour la descrip-
tion des matrices élémentaires et les preuves, introduction des matrices carrées Ei,j=
(δ(k,l),(i,j))k,ldont un seul coefficient est non nul et effet du produit à gauche par Ei,j. Tra-
duction matricielle de l’algorithme du pivot. Conséquence : toute matrice s’écrit A=ER
avec Eproduit de matrices élémentaires et Réchelonnée réduite par lignes et de plus R
est unique. La matrice Eest l’inverse de la matrice produit des matrices élémentaires
“codant” les opérations élémentaires du pivot. Brève analogie des opérations élémen-
taires sur les colonnes qui s’obtiennent par multiplication à droite par des matrices élé-
mentaires. Notion de matrices équivalentes par opérations élémentaires sur les colonnes,
de matrice échelonnée et échelonnée réduite par colonnes.
4