pourvoyeur de stress oxydatif, mais qu’il existe bien des mécanismes
adaptatifs propres à chaque ROS et à chaque organe cible.
IV. Similarités des théories
La mise en évidence du rôle des ROS dans la genèse des complications
liées au diabète est une certitude pour Brownlee et Sharma. L’une des théories est
d’ailleurs en quelque sorte la continuité de l’autre. Leurs actions des les organes
cibles n’est plus à démontrer pour l’un comme pour l’autre.
Bien qu’ils existent plusieurs mécanismes pour expliquer cette suractivité
dans la chaine respiratoire mitochondriale à l’origine de la production des ROS,
l’hyperglycémie chronique reste ici comme l’activateur majeur du processus.
Les approches thérapeutiques antérieures pratiquaient jadis : « la course
à l’hémoglobine glycosylée ». L’étude ACCORD en est le parfait reflet avec les
résultats qu’on lui connait.
Aujourd’hui les deux théories s’accordent à dire qu’en dehors de cette
course contre l’hyperglycémie chronique, d’autres facteurs entre dans le peloton de
départ et nécessiteraient aussi qu’on y fasse attention ; en l’occurrence l’insulino
résistance, l’obésité, la nutrition, les facteurs génétiques, l’exercice physique et les
autres comorbidités. Pour exemple, l’étude STENO – 2 a d’ailleurs démontré, qu’une
prise en charge à la fois globale de tous les facteurs de risques et personnalisée du
patient est plus bénéfique pour celui - ci.
V. Divergences des théories
Cependant, la pathogénèse des ROS décrite par les 2 théories divergent
en plusieurs points.
Pour Brownlee, un ROS unifié serait à l’origine de tout. Mais un ROS qui
découle de plusieurs mécanismes différents certes, mais aboutissent à une
superproduction d’oxydants mitochondriaux responsables du stress oxydatif
endothélial. Pour Sharma, les ROS sont tout aussi différents que les cibles où ils
agissent. La théorie d’une unique et seule surproduction d’oxydants mitochondriaux
ne peut expliquer la genèse des complications liées au diabète. Pour lui dans
certaines conditions il y aurait une surproduction d’oxydants par la chaine respiratoire
mitochondriale due à l’hyperglycémie chronique, mais aussi une réduction de ces
oxydants mitochondriaux, une production d’autres non – mitochondriaux ainsi que
des molécules pro – inflammatoires et fibrotiques en réponse à une mécanisme de
défense cellulaire défaillant.
Pour Brownlee, les ROS sont associées irrémédiablement à une mort
cellulaire. L’intégrité nucléaire d’une cellule ne saurait survivre à un stress
moléculaire aussi chronique. Tandis que pour Sharma, en présence de certains
coenzymes (études expérimentales in vitro et in vivo sur modèles animaux), les ROS
seraient surproduits mais augmenteraient la durée de vie cellulaire. Ce qui laisse
suggérer que les ROS ne sont pas les déterminants principaux des dommages
cellulaires induits par une hyperglycémie chronique.