TRACES D’OP´
ERATEURS DE HECKE SUR LES ESPACES DE FORMES AUTOMORPHES 3
Rappelons la signification de (ii). Suivant Harish-Chandra, π∞admet un caract`ere infini-
t´esimal, que l’on peut voir suivant Langlands comme une classe de conjugaison semisimple
dans Mn(C) ([28,§2]). La condition (ii) signifie que les valeurs propres de cette classe de
conjugaison sont de la forme λ1< λ2<···< λnavec λi∈1
2Zet λi−λj∈Zpour tout i, j.
Les λisont appel´es les poids de π, et v´erifient λn−i+1 +λi= 0 pour 1 ≤i≤ngrˆace `a la
condition (iii).
Rappelons enfin que si π∈Π⊥
alg(PGLn) et si pest premier, alors suivant Langlands [28]
l’isomorphisme de Satake associe `a πpune classe de conjugaison semisimple dans GLn(C),
qui sera not´ee cp(π).
Dans leur travail [13], Chenevier et Renard ont d´etermin´e pour n≤8 (et n6= 7 en g´en´e-
ral), le nombre d’´el´ements de Π⊥
alg(PGLn) de poids donn´e. La question qui s’est pos´ee, en
fait le but de notre travail, est d’´etudier les param`etres de Satake des ces repr´esentations,
du moins pour les premiers poids pour lesquelles il en existe (auquel cas il y en a le plus
souvent seulement une ou deux). Soulignons que les r´esultats de [13] ne sont plus condition-
nels, grˆace notamment aux travaux r´ecents de Waldspurger [46], Kaletha [25], Ta¨
ıbi [43] et
Arancibia-Moeglin-Renard [1].
Nous obtenons les r´esultats suivants. Les notations ∆w1,...,wn, ∆k
w1,...,wn, ∆∗
w1,...,wnet
∆∗k
w1,...,wnqui interviennent dans les tables 1`a 11 sont expliqu´ees au paragraphe 7.3.
Th´eor`eme 1.0.3. Soient 25 ≥w1> w2> w3≥1des entiers impairs, tels que l’ensemble Π
des ´el´ements π∈Π⊥
alg(PGL6)dont les poids sont les ±w1
2,±w2
2,±w3
2est non vide (et poss`ede
dans ce cas un ou deux ´el´ements).
(i)Si Π = {π}est un singleton, alors le polynˆome det 2w1/2X·Id −c2(π)∈Z[X]est
donn´e par la table 2.
(ii)Si on a |Π|= 2, alors le polynˆome unitaire dont les racines sont les 2w1/2·Trace(c2(π)|VSt)
pour π∈Πest donn´e par la table 3.
(iii)Pour p≤53 un nombre premier impair, la quantit´e pw1/2·Pπ∈ΠTrace (cp(π)|VSt)∈
Zest donn´ee par les tables 4,5et 6.
Th´eor`eme 1.0.4. Soient 25 ≥w1> w2> w3> w4≥1des entiers impairs, tels que
l’ensemble Πdes ´el´ements π∈Π⊥
alg(PGL8)dont les poids sont les ±w1
2,±w2
2,±w3
2,±w4
2est
non vide.
Pour p≤7un nombre premier impair, la quantit´e pw1/2·Pπ∈ΠTrace (cp(π)|VSt)∈Zest
donn´ee par la table 7.
Th´eor`eme 1.0.5. Soient 26 ≥w1> w2> w3≥2des entiers pairs, tels que l’ensemble
Πdes ´el´ements π∈Π⊥
alg(PGL7)dont les poids sont les ±w1
2,±w2
2,±w3
2,0est non vide (et
poss`ede dans ce cas un seul ´el´ement).
(i)Le polynˆome det 2w1/2X·Id −c2(π)∈Z[X]pour πl’unique ´el´ement de Πest donn´e
par la table 8.
(ii)Pour p≤13 un nombre premier impair, la quantit´e pw1/2·Trace (cp(π)|VSt)∈Zpour
πl’unique ´el´ement de Πest donn´ee par la table 9.
Th´eor`eme 1.0.6. Soient 26 ≥w1> w2> w3> w4≥0des entiers pairs, tels que
l’ensemble Πdes ´el´ements π∈Π⊥
alg(PGL7)dont les poids sont les ±w1
2,±w2
2,±w3
2,±w4
2est
non vide (et poss`ede dans ce cas un seul ´el´ement).
(i)Le polynˆome det 2w1/2X·Id −c2(π)∈Z[X]pour πl’unique ´el´ement de Πest donn´e
par la table 10.
(ii)Pour p≤13 un nombre premier impair, la quantit´e pw1/2·Trace (cp(π)|VSt)∈Zpour
πl’unique ´el´ement de Πest donn´ee par la table 11.
Pour π∈Π⊥
alg(PGLn), si l’on pose Pn
i=0 ai·Xi= det 2w1/2X·Id −c2(π), alors les ai
v´erifient : an−i= 2(n−2i)·w1/2·ai, et on n’a pas explicit´e tous les monˆomes des polynˆomes
donn´es aux tables 2,8et 10.