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Géographie – Séries L / ES / S
Le continent africain face au développement et à la mondialisation
LE COURS
[Série – Matière – (Option)]
[Titre de la fiche]
2/ L’Afrique : intégration au système international
A/ Vers l’intégration à la mondialisation
Les échanges du continent africain vers le reste du globe débutent dès le Moyen Âge : avec l’exportation de l’or, puis
dès le XVème siècle avec la traite et de l’esclavage. Puis la colonisation du 19ème siècle a développé les échanges avec
les Européens, l’économie locale était tournée vers les besoins des occidentaux, de ce fait les échanges au sein du
continent étaient plus rares.
La fin de la colonisation a laissé « libre » les économies africaines, mais les échanges avec le reste du monde restent
toujours « mineurs ».
Des signes d’intégration s’affichent toutefois :
- L’Afrique est intégrée à l’OMC (Organisation mondiale du commerce), elle a des accords avec l’Europe et les États-
Unis,
- les investissements privés avec l’intérêt des investisseurs chinois affichent des résultats (la Chine investit en moyen
50 $/ an en Afrique) : on parle de « Chinafrique », on estime à environ 750 000 Chinois travaillant en Afrique pour le
compte d’entreprises chinoises et étrangères,
- les conflits ont connu un apaisement : en 1995, 35 pays étaient en guerre, en 2010, 4 zones étaient toujours
instables (Tchad, Soudan, Darfour et Somalie/Kenya/Tanzanie), mais avec les printemps arabes, l’instabilité s’est de
nouveau propagée (Nigeria, Mali, Kenya), les difficultés sont également accentuées avec l’épidémie d’Ebola (qui est
une fièvre hémorragique) qui a fait plus de 10 000 morts depuis janvier 2014 : bons nombres de compagnies
aériennes occidentales ont stoppé leur rotation vers les zones épidémiques.
Les Etats africains sont souvent considérés en marge de la mondialisation au regard du fait de leurs difficultés à
surmonter la maîtrise des technologies, des capitaux, des prix, alors qu’ils possèdent : 60% des réserves cultivables,
12% des réserves mondiales de pétrole, un potentiel énergétique très important avec l’énergie solaire, ainsi que 80%
des réserves de coltan (minerai utilisé dans la fabrication des téléphones portables).
Les FTN ont également très largement investi le territoire africain pour exploiter les ressources en échange de
concession qui ne développent que peu l’économie locale.
L’intégration à la mondialisation s’affiche également grâce à sa diaspora : c’est la motivation économique qui pousse
8 Africains sur 10 à rejoindre d’autres pays : les pays du golfe persique (pour l’activité liée au pétrole), et l’Afrique du
Sud, les pays occidentaux sont souvent un choix secondaire (le coût et les dangers du voyage par des réseaux
mafieux sont un frein). Ils génèrent des capitaux financiers en renvoyant de l’argent à leur famille restée sur place.