Par
Santé-MAG
DOSSIER
11
N°49 - Mars 2016
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QUELLE EST CETTE INFECTION?
C’est une Infection virale assez fré-
quente, en transplantation rénale. Elle
tient son nom des initiales du premier
patient, chez qui l'on a découvert cette
pathologie. Elle représente 30-40%
des cas, avec une nette prédominance
masculine.
Sa gravité réside dans le risque d'at-
teinte et de perte de la fonction du gref-
fon, qui est estimée entre 20 et 30%.
Le BK virus fait partie de la famille des
Polyomavirus qui est à ADN, ubiqui-
taire.
Sa pathogénie se révèle chez l'immu-
nodéprimé et plus particulièrement en
gree rénale, avec un tropisme mar-
qué pour les voies urinaires; plus pré-
cisément, au niveau de l'urothélium et
de l'épithélium rénal, à l'origine d'une
néphrite interstitielle.
QUEL EST LE MODE DE RÉVÉLATION ?
La complexité réside dans le fait qu'elle
peut être asymptomatique, révélée par
un bilan rénal perturbé,
Il est important de savoir que toute
dysfonction du greon doit faire évo-
quer le diagnostic; particulièrement,
en cas d'immunosuppression majeure.
Parfois, le tableau se révèle par une
sténose urétérale, hydronéphrose, cys-
tite hémorragique et surtout, néphro-
pathie tubulo-interstitielle, qui impose
sa recherche systématique. Il est, donc,
capital qu'un patient greé bénéficie
d'un suivi rigoureux, afin d'assurer un
diagnostic précoce.
Mécanisme pathogénique
Ces virus ont un eet cytopathogène
propre et possiblement oncogène.
En ce qui concerne un potentiel eet
oncogène, il a été mis en évidence un
pouvoir transformateur des polyomavi-
rus in vitro, avec induction de tumeurs,
chez les animaux de laboratoire. Le
génome d’un variant du BK virus a été
retrouvé au niveau d’adénocarcinome
pancréatique, de tumeurs cérébrales
de diérentes origines (glioblastome,
astrocytome, méningiome), dans des
sarcomes de Kaposi et même dans des
carcinomes du rein. Des études simi-
laires n’ont pas retrouvé d’ADN de BK
virus, au sein de tumeurs humaines de
même type et le rôle oncogène du BK
virus, en pathologie tumorale humaine,
reste, donc, très discuté.
L’infection à BK virus est contractée,
surtout, durant la petite enfance, avec
une séroprévalence, de l’ordre de 60
à 80%, parmi les adultes immuno-
compétents. Après primo-infection,
le BK virus diuse, par voie hémato-
gène, grâce aux lymphocytes B circu-
lants, jusqu’à un ou plusieurs organes
cibles, en sachant que l’urothélium
et/ou le rein sont des sites de latence
privilégiés.
Infection à BK virus,
en transplantation rénale
le Dr Attou Sihem*
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EXISTE T-IL DES FACTEURS DE
RISQUE?
Les patients, à fort risque immunolo-
gique, bénéficient, en début de gree
rénale, des traitements d'inductions
lymphopéniants, qui influent sur la réac-
tivation de certains virus.
Au cours de l'évolution et du suivi des
patients greés, ils peuvent être sujets
à des rejets et par conséquent, néces-
siter de fortes doses de corticoïdes, qui
majorent le risque d'émergence du BK
virus.
Il est important de souligner que les
atteintes a BK virus, chez le transplanté
rénal, ont été corrélées à l'évolution de
traitements plus ciblés, afin de mieux
contrôler le risque immunologique.
QUELLES SONT LES MOYENS BIOLO-
GIQUES PERMETTANT UNE ORIENTA-
TION DIAGNOSTIC?
IL faut savoir qu'actuellement, dans
notre centre, au CHU Parnet, nous éta-
blissons un dépistage systématique, à la
recherche de BK virus, qui commence à
se standardiser, actuellement.
Des éléments d'orientations; à savoir,
la recherche de cellules appelées,
communément,"decoy cells", qui sont
des cellules tubulaires altérées par des
inclusions virales.
Cette recherche permet, dans un pre-
mier temps, de définir, arbitrairement,
l'état d'immunodépression du patient
et secondairement, avec des techniques
d'amplifications, actuellement dispo-
nibles, en Algérie, il est possible de dé-
tecter la charge virale du patient et de
définir, avec exactitude, la réplication du
virus, au niveau urinaire et sanguin, par
la technique PCR quantitative:
Virurie: P
CR quantitative >107 copies/ml
Virémie:
PCR quantitative > 104 copies/ml
La BK virurie apparaît, en général, dans
les premières semaines post-transplan-
tation, suivie par la BK virémie, environ
1 à 3 mois après. Virurie et virémie pré-
cèdent, en général, la néphropathie à
BKv, qui apparaît, dans les trois-quarts
des cas, lors de la première année post-
transplantation, avec une
médiane de survenue à 12 semaines,
après la virurie (figure1)
QUEL EST L'APPORT DE LA BIOPSIE,
DANS CETTE PATHOLOGIE?
L'étude histologique est un élément
incontournable du diagnostic. En eet,
le virus se multiplie au sein du paren-
chyme rénal, provoquant un eet cyto-
pathogène; ce qui permet d'identifier
les lésions orientant vers cette atteinte.
Elles peuvent se présenter sous forme
d'atteintes tubulaires et de l'interstitium.
Au niveau histologique, la néphrite tubu-
lo-interstitielle, à BK virus, se distingue
par des lésions sévères diuses non fo-
cales, prédominant au niveau des tubes
collecteurs et distaux; principalement, au
niveau de la médullaire. Ces lésions se
caractérisent par des inclusions intranu-
cléaires virales, au sein de noyaux volu-
mineux.
Il existe des marqueurs immuno-histochi-
miques spécifiques; malheureusement,
non disponibles, en Algérie; à savoir, le
simian virus 40 (SV40), qui permettent
un diagnostic, précis, des néphropathies
à BK virus.
COMMENT AGIR?
L'attitude prioritaire réside dans la pré-
vention, avec un dépistage, qui tend à se
consensualiser, au stade de néphropathie
avérée; il est indispensable de réduire
précocement l'immunosuppression et de
réaliser un monitoring de la réplication
virale.
De nouvelles thérapeutiques sont en
cours d'évaluation, comme les inhibiteurs
de mTOR, qui ont prouvé leur ecacité,
dans la limitation de la virémie et qui
feront, incessamment, partie de l'arsenal
thérapeutique du CHU Parnet. Des anti-
viraux innovants, utilisés dans d'autres
indications; à savoir, le brincidofovir, sont
en cours d'essais cliniques, pour définir
leur innocuité, à long terme.
CONCLUSION:
C'est, actuellement, une pathologie en
pleine émergence, dans le domaine de la
transplantation rénale. Le défi actuel est
de bien définir la stratégie immunosup-
pressive et dépister, de façon précoce,
toute réplication virale. L'importance ré-
side dans le mauvais pronostic rénal, qui
conditionne le devenir de la gree des
patients.
A l'heure actuelle, il est recommandé de
réduire l'immunosuppression et d'évaluer
l'impact réel des diérentes stratégies
thérapeutiques, sur la survie du greon.
Il est important de dire qu'une nouvelle
transplantation est possible, après la
perte du greon, suite à une néphropa-
thie à BK virus, sous réserve
d'une sur-
veillance rigoureuse
* Docteur Attou Sihem,
service de néphrologie et transplanta-
tion rénale, hôpital Nefissa Hamoud
(ex-Parnet), Hussein Dey - Alger.
TRANSPLANTATION
roprévalence > 80% de la population générale
Virurie BKv
30 à 50% 2 à 4
semaines
1 à 3 mois
12 semaines
Virurie + virémie BKv
10 à 15%
Virurie + virémie +
phrpathie à BKv
5%
Perte
de greon
Figure 1: Évolution naturelle de l’infection à BKv après transplantation rénale
Lanot A, et al. Infections à BK virus en transplantation rénale. Néphrol ther (2016)
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