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Le mode de début de la maladie est variable :
1) Dans 70% des cas il s’agit de tumeurs d’aspect macroscopique papillaire
(infiltrant ou non le chorion) et qui sont douées d’un potentiel de malignité
variable s’exprimant par leur aptitude à récidiver et/ou à progresser soit par
une augmentation de leur grade, soit en infiltrant la paroi.
2) Dans 30% des cas il s’agit d’un carcinome invasif d’emblée succédant
souvent à des lésions planes de carcinome in situ (CIS) passées
inaperçues.
3) Enfin dans un petit nombre de cas (moins de 1%), la maladie est
initialement découverte au stade de carcinome in situ. Ces lésions ne sont
pas toujours bien vues lors de la cystoscopie mais elles sont aisément
diagnostiquées par la cytologie urinaire.
A) Principes de la Classification des tumeurs urothéliales
Elles sont définies selon leur stade, leur grade et leur type histologique.
On distingue 2 grandes catégories de tumeurs : tumeurs non infiltrantes et
tumeurs infiltrantes.
Pour les pathologistes, une tumeur est infiltrante dès qu’elle a franchi la
membrane basale épithéliale et qu’elle infiltre le chorion (p T1 à p T4).
Pour les urologues, le terme de « tumeur superficielle » recouvre d’une part, les
tumeurs papillaires non infiltrantes (pTa, papillome), le CIS (pTis), mais aussi les
tumeurs infiltrant le chorion muqueux (pT1). Ce regroupement est regrettable car il
concerne 2 catégories de tumeurs ayant des potentialités évolutives différentes.
Cette appellation de « tumeur superficielle » doit être évitée par les pathologistes
et devrait être aboli chez les urologues.
Les tumeurs infiltrantes sont pour les urologues, celles qui infiltre la musculeuse
(detrusor) ou au-delà (p T2 à p T4).
Il est recommandé d’utiliser la nomenclature pTNM-UICC 2002 pour désigner
le stade d’une tumeur urothéliale de la vessie, de la voie excrétrice ou de
l’urètre et la classification OMS 2004 pour désigner le type histologique.
Cette classification intègre le grade pour les tumeurs non infiltrantes.