Société pharmaceutique (SANOFI BELGIUM) 1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT Nivaquine 100 mg, comprimés 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Chaque comprimé contient 100 mg de chloroquine (substance active), sous forme de sulphate. Excipients : Amidon de blé, saccharose Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE Comprimés. Le comprimé présente une barre de cassure et peut être divisé en 2. 4. DONNÉES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques La chloroquine est indiquée dans : - la prévention de la malaria - le traitement de la malaria - le lupus érythémateux discoïdes. Rarement indiquée dans le traitement de lupus érythémateux disseminatus, la chloroquine est alors surtout utilisée contre les symptômes cutanés et articulaires - la polyarthrite rhumatoïde Dans le traitement de la malaria due à une souche résistante à la chloroquine, on lui associera un autre antimalarique ou éventuellement un sulfamide ou on utilisera un autre antimalarique. Il est nécessaire, lors de la prescription d’antipaludiques, de prendre en compte les recommandations des autorités sanitaires nationales et internationales concernant l’évolution des chimiorésistances. 4.2 Posologie et mode d'administration Posologie Adultes Prophylaxie de la malaria Commencer les prises dès le début de l’exposition possible au parasite, et continuer 6 à 8 semaines après l’arrêt de l’exposition. - 100 mg par jour ; certains auteurs préconisent éventuellement l’administration hebdomadaire de 300 mg par semaine pour les adultes. Traitement curatif de la malaria - 600 mg les 2 premiers jours ; 300 mg les 3ième et 4ième jours ; 200 mg le 5ième jour ; ou bien 500 mg par jour pendant 5 jours. En cas de persistance ou d’aggravation des symptômes, il faut suspecter une résistance du Plasmodium à la chloroquine et envisager rapidement un autre traitement antipaludique. Traitement du lupus érythémateux et de la polyarthrite rhumatoïde En moyenne 300 mg par jour. Adapter la posologie en fonction de la tolérance individuelle du patient. Population pédiatrique Âge Indication Prophylaxie Malaria Fréquence 1-12 ans 12-18 ans 5mg/kg (max 300 mg) 300 mg 1 / semaine Remarques Pendant une semaine avant l’arrivée dans la région endémique, jusqu’à 4 semaines après le départ. Traitement Malaria 10 mg/kg 600 mg Dose initiale La dose pédiatrique maximale ne peut pas dépasser la dose adulte. après après 5 mg/kg 300 mg 6-8 heures plus tard après après 5 mg/kg 300 mg Pour éliminer les formes hépatique Tous les jours de P.vivax ou P. durant 2 jours ovale, poursuivre le traitement avec la primaquine Doses exprimées en chloroquine base Source : Medicines for Children 2003 – valable pour la voie orale Mode d’administration Les comprimés de Nivaquine sont administrés par voie orale. Le comprimé présente une barre de cassure et peut être divisé en 2. Afin d’éviter les nausées et les vomissements, administrer la chloroquine après les repas. Afin de prévenir la survenue de troubles du sommeil qui peuvent être liés au traitement, il est préférable d’absorber le comprimé après le repas du matin ou du midi. 4.3 Contre-indications - Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. - Hypersensibilité connue aux composés 4-aminoquinolones. - En cas de rétinopathies ou de modification de la rétine ou du champ visuel : en cas de crise aiguë de malaria, le médecin ne choisira ce médicament qu’après en avoir pesé les risques et les bénéfices pour le patient. - En cas d’allergie au blé (autre que la maladie coeliaque). 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi - Des cas de rétinopathie/maculopathie et de dégénérescence maculaire ont été rapportés (voir la rubrique 4.8) et étant donné que des dommages irréversibles à la rétine peuvent survenir chez les patients qui suivent un traitement à long terme, des examens ophtalmologiques doivent être réalisés avant de commencer la thérapie et également à intervalles réguliers pendant celle-ci. Dans les cas suivants, l’examen des yeux doit être effectué plus souvent et être adapté au patient : - dose journalière de plus de 3,0 mg/kg de masse maigre. Un dosage sur la base du poids absolu peut entraîner un surdosage chez les patients obèses. - insuffisance rénale - acuité visuelle diminuée - personnes âgées - dose cumulative excédant 460 g - durée du traitement dépassant 5 ans Si, pendant le traitement, des troubles de la vision qui indiquent une rétinopathie/ maculopathie se manifestent, il faut interrompre immédiatement l’utilisation de chloroquine et le patient doit faire l’objet d’observations vu le risque d’une éventuelle progression. Des modifications de la rétine (et des troubles de la vision) peuvent encore évoluer même après l’arrêt de la thérapie (voir les rubriques 4.5 et 4.8). - Des affections extrapyramidales aiguës peuvent survenir avec la chloroquine (voir les rubriques 4.8 et 4.9). Ces effets indésirables disparaissent dans la plupart des cas après l’arrêt du traitement et/ou du traitement symptomatique. La poursuite du traitement doit se baser sur l’analyse de l’avantage par rapport au risque pour le patient. - La prudence est de rigueur en cas d'administration de chloroquine aux patients : • ayant des troubles de la fonction rénale • ayant des troubles de la fonction hépatique • souffrant de porphyrie • souffrant de psoriasis • ayant des antécédents d’épilepsie ou de crises d’épilepsie • ayant une dépendance à l’alcool. • atteints de maladie cardiaque, ayant des antécédents de dysrythmie ventriculaire, d’hypokaliémie non corrigée et/ou d’hypomagnésémie non corrigée ou de bradycardie (< 50 battements/min) et en cas de prise simultanée de médicaments allongeant l’intervalle QT (voir également rubriques 4.5, 4.8 et 4.9) (en raison d’un possible allongement de QT). - Chez les patients ayant une porphyrie intermittente, la prise de chloroquine peut induire une crise aiguë. - La prise de chloroquine comporte un risque d’abaissement du seuil épileptique. Il est donc recommandé d’éviter l’utilisation de chloroquine pour la prévention de la malaria chez les patients épileptiques (voir les rubriques 4.5 et 4.8). - Une résistance du Plasmodium Falciparum à la chloroquine est bien documentée : des données épidémiologiques doivent donc être considérées avant d’entreprendre un traitement avec la chloroquine. - Il convient d’être attentif au risque de méthémoglobinémie chez les patients présentant une déficience en glucose-6-phosphate déshydrogénase. - Il s’est avéré que la chloroquine causait une hypoglycémie sévère, se manifestant notamment par une perte de connaissance pouvant engager le pronostic vital chez les patients traités avec ou sans médicaments antidiabétiques. Les patients traités par chloroquine doivent être informés à propos du risque d’hypoglycémie et des signes et symptômes cliniques y étant liés. Les patients présentant des symptômes cliniques évoquant une hypoglycémie durant leur traitement par chloroquine doivent faire l’objet d’une surveillance en ce qui concerne leur taux de glycémie et leur traitement doit être adapté si nécessaire (voir les rubriques 4.5 et 4.8). - Chez les patients traités avec de la chloroquine, on a signalé des cas de cardiomyopathie entraînant une insuffisance cardiaque, certains ayant été fatals (voir également rubriques 4.8 et 4.9). Il est conseillé d’effectuer régulièrement un monitoring clinique des signaux et symptômes de cardiomyopathie, et la Nivaquine doit être arrêtée si une cardiomyopathie se développe. - Nivaquine contient de l’amidon de blé. Il peut être administré en cas de maladie coeliaque. Ce médicament est contre-indiqué chez les patients présentant une allergie au blé (autre que la maladie coeliaque). - Nivaquine contient du saccharose. Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament. 4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions Ne pas administrer la chloroquine en même temps que des médicaments hépatotoxiques ou pouvant causer une sensibilisation. L’association des sels d’or ou de la phénylbutazone et dérivés dans le traitement des maladies du collagène est à déconseiller. L’administration concomitante de chloroquine et d’antacides à base de magnésium ou de kaolin peut réduire l’absorption de chloroquine. Il est important de respecter un intervalle d’au moins deux heures entre l’administration de chloroquine et d’antacides à base de magnésium ou de kaolin. L’administration de cimétidine et de chloroquine peut augmenter la demi-vie de chloroquine et réduire son élimination. Étant donné que la chloroquine peut renforcer les effets du traitement hypoglycémiant, il peut être nécessaire de diminuer la dose d’insuline ou de médicaments antidiabétiques (voir rubrique 4.4). La chloroquine ne doit pas être administrée en association avec l’halofantrine, en raison du risque d’arythmie cardiaque consécutif à l’allongement de l’espace QT. Un risque accru d’arythmie ventriculaire est également possible si la chloroquine est utilisée avec d’autres médicaments arythmogènes, tels que l’amiodarone et la moxifloxacine. L’administration concomitante de chloroquine et de traitements allongeant l’intervalle QT doit être évités (voir rubrique 4.4). La chloroquine et la méfloquine peuvent diminuer le seuil d’apparition de convulsions. L’administration concomitante de chloroquine et de méfloquine peut augmenter le risque d’apparition de convulsions. L’activité des médicaments anti-épileptiques peut être diminuée lorsqu’ils sont administrés en même temps que la chloroquine (voir rubrique 4.4). Des cas isolés d’une augmentation du taux sérique de ciclosporine ont été rapportés après l’administration concomitante de ciclosporine et de chloroquine. La chloroquine peut perturber la réponse immunologique au vaccin antirabique. En raison de son mécanisme d’action, la colestyramine peut diminuer légèrement l’absorption de la chloroquine. La signification clinique de cet effet n’est pas clairement établie. Il est donc recommandé de prendre la chloroquine 1 heure avant ou 4 à 6 heures après l’administration de colestyramine. Lors d’une étude d’interaction en dose unique, il a été signalé que la chloroquine réduisait la biodisponibilité du praziquantel. Il existe un risque théorique d’inhibition de l’activité intracellulaire de l’α-galactosidase si la chloroquine est administrée avec de l’agalsidase. 4.6 Fécondité, grossesse et allaitement Grossesse La chloroquine passe la barrière placentaire. Il n’y a cependant pas de raison de croire que la chloroquine aux doses prophylactiques antimalariques préconisées puisse causer des anomalies fœtales. Le paludisme lui-même peut être un danger pour la grossesse. Le médecin décidera de l’utilisation préventive ou curative de la chloroquine en cas de grossesse en considérant le bénéfice et le risque d’utilisation du médicament. L’innocuité de la chloroquine lors d’une utilisation prolongée à fortes doses pendant la grossesse n’a pas été établie. Allaitement La chloroquine est excrétée en faible quantité dans le lait maternel ; il y trop peu de passage dans le lait maternel pour protéger le nourrisson. Une prophylaxie séparée pour l’enfant est nécessaire. L’allaitement est possible en cas de traitement prophylactique et curatif de la malaria. Dans le cadre d’un traitement prolongé, il existe un risque d’accumulation du médicament dans le lait, il est donc préférable de suspendre l’allaitement. 4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines La chloroquine peut affecter l’accommodation visuelle ; la prudence est donc recommandée lors de la conduite d’un véhicule ou de l’utilisation de machines. 4.8 Effets indésirables Les effets indésirables sont décrits par système-organe selon la classification MedDRA. Les fréquences sont définies comme : très fréquente (≥ 1/10) ; fréquente (≥ 1/100, < 1/10); peu fréquente (≥ 1/1.000, < 1/100); rarement (≥1/10.000, <1/1.000); très rarement (<1/10.000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Affections hématologiques et du système lymphatique Rarement : agranulocytose, pancytopénie, thrombopénie, neutropénie. Affections du système nerveux Très fréquent : céphalée, insomnie Fréquent : dépression, convulsions (voir également rubrique 4.4) Peu fréquent : neuropathie Rarement : polyneuropathie. Fréquence indéterminée : affections extrapyramidales aiguës (par exemple dystonie, dyskinésie, protrusion linguale, torticolis) (voir également les rubriques 4.4 et 4.9). Affections psychiatriques Très fréquent : insomnies. Fréquent : dépression. Rarement : affections psychiatriques telles qu’angoisse, agitation, confusion, épisodes délirants, hallucinations. Fréquence indéterminée : comportement suicidaire (voir rubrique 4.5) Affections oculaires Fréquent : Troubles transitoires de la vue Rarement : trouble transitoire de la vision et opacité cornéenne régressant à l’arrêt du traitement. Des cas de rétinopathies, parmi lesquels la maculopathie et de lésions irréversibles de la rétine ont été rapportés lors de l’utilisation prolongée ou lors de hautes doses de chloroquine (voir rubrique 4.4). Peu fréquent : Des cas de maculopathie ont été rapportés et peuvent s’avérer irréversibles Fréquence indéterminée : des cas de dégénérescence maculaire ont été rapportés et peuvent s’avérer irréversibles (voir également la rubrique 4.4). Affections de l’oreille et du labyrinthe Peu fréquent : Ototoxicité comme acouphène,hypoacousie, surdité de perception. Affections cardiaques Peu fréquent : une cardiomyopathie a été signalée lors du traitement à long terme et à forte dose ; il peut en résulter une insuffisance cardiaque pouvant, dans certains cas, avoir une issue fatale. Rarement : arythmies cardiaques, y compris l'allongement de QT, torsades de pointes, tachycardie ventriculaire et fibrillation ventriculaire ont été rapportés aussi bien aux doses thérapeutiques de la chloroquine qu’aux surdosages. Le risque est plus élevé si la chloroquine est administrée à fortes doses. Des cas mortels ont été signalés. Hypotension. Affections gastro-intestinales Très fréquent : nausées, vomissements, diarrhée, anorexie, crampes au ventre (voir rubriques 4.4, 4.5 et 4.9). Affections hépatobiliaires Rarement : des perturbations des tests hépatiques et de l’hépatite. Affections de la peau et du tissus sous-cutané Très fréquent : prurit Fréquent : éruptions cutanées, urticaire Peu fréquent : alopécie, dépigmentation, coloration grise de la peau et des muqueuses, en particulier des ongles Rarement : exacerbations de lésions psoriasiques (voir également rubrique 4.4), érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique. Très rarement : dermatite exfoliative et cas similaires de desquamation de la peau. Fréquence indéterminée : une éruption cutanée causée par le médicament avec éosinophilie et symptômes systémiques (syndrome DRESS). Affections du système immunitaire Fréquent : réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes, incluant un angio-œdème. Rare : érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique, dermatite exfoliative et affections exfoliatives similaires. Affections musculosquelettiques et systémiques Fréquent : myopathie. Troubles du métabolisme et de la nutrition Fréquence indéterminée : Hypoglycémie (voir section 4.4). Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé, Division Vigilance, EUROSTATION II, Place Victor Horta, 40/ 40, B-1060 Bruxelles. Site internet: www.afmps.be / e-mail: [email protected] 4.9 Surdosage Doses toxiques Les doses pouvant provoquer une intoxication aiguë sont : - chez l’adulte : une prise de plus de 20 mg/kg de chloroquine. Il existe un risque létal à partir de 30 mg/kg. - chez l’enfant : 15 à 20 mg/kg de chloroquine base. Symptômes de surdosage Le délai entre la prise de chloroquine et l’apparition des troubles cardiaques peut être très court, de l’ordre d’une demi-heure. Symptômes cardio-vasculaires : Hypotension, choc. Troubles du rythme cardiaque : bradycardie, torsade de pointes, fibrillation ventriculaire, asystolie. La présence d’une hypotension, d’anomalies à l’ECG (élargissement du QRS) et d’hypokaliémie sont des signes de gravité. Les symptômes de surdosage peuvent comprendre des troubles du rythme et de la conduction, notamment un allongement de l’intervalle QT, des torsades de pointes, de la tachycardie ventriculaire et de la fibrillation ventriculaire. Une hypokaliémie peut survenir, peut-être par redistribution de potassium du liquide extracellulaire vers le liquide intracellulaire, ce qui peut accroître le risque de dysrythmies cardiaques. L’insuffisance cardiaque ou respiratoire aiguë et les dysrythmies cardiaques peuvent être fatales. Symptômes neurologiques : Céphalées, coma, convulsions, troubles visuels (diminution de l’acuité visuelle), vertiges, acouphènes. Des cas d’affections extrapyramidales ont également été signalés dans le cadre d’un surdosage de chloroquine (voir également les rubriques 4.4 et 4.8). Troubles digestifs : Vomissements fréquents à la phase précoce de l’intoxication. Traitement de l’intoxication aiguë Tout patient ayant ingéré une quantité trop grande de chloroquine doit être transporté d’urgence à l’hôpital via une ambulance de réanimation. Le traitement d’urgence sera entrepris en unité de soins intensifs, voire déjà dans l’ambulance. Traitement spécifique : Ce traitement comprend dans l’ordre : - injection IV d’épinéphrine en cas d’hypotension. - Intubation et mise sous ventilation assistée. - Administration de diazépam en IV : on administre un dosage de diazépam de 2 mg/kg en 30 minutes suivie d’une dose d’entretien de 1 à 2 mg/kg/24 heures pendant 2 à 4 jours. L’injection IV de diazépam doit être envisagée chez tous les patients montrant des signes de cardiotoxicité : complexes QRS supérieurs à 0.12 secondes, hypotension grave, arythmies ne répondant pas au traitement médicamenteux et en cas de prise d’une dose massive de chloroquine. Le mécanisme d’action du diazépam dans l’intoxication à la chloroquine n’est pas encore élucidé. Des études in vitro montrent que le diazépam pourrait contrecarrer l’inhibition de la contraction du myocarde provoquée par la chloroquine. Traitement évacuateur : Le traitement évacuateur ne doit être entrepris que lorsque le patient sera dans un état hémodynamique stable et sous surveillance intensive. Le lavage gastrique sera alors effectué, suivi par l’administration de charbon de bois activé. Traitement symptomatique : Il est dangereux de chercher à corriger complètement l’hypokaliémie, ce qui pourrait conduire à une hyperkaliémie, surtout en cas d’insuffisance rénale. Le remplissage vasculaire doit être prudent car il existe un risque d’œdème pulmonaire de surcharge. 5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES 5.1 Propriétés pharmacodynamiques Classe pharmacothérapeutique : antipaludique, code ATC : P01B A01. La chloroquine est un antipaludique de synthèse de la famille des amino-4-quinoléines. Elle exerce une action essentiellement schizontocide sur les formes érythrocytaires des Plasmodium. Il existe des souches de Plasmodium falciparum résistantes aux amino-4-quinoléines en Asie du Sud-Est, au nord de l’Amérique du Sud et en Afrique. Des cas de résistance de paludisme à Plasmodium vivax ont été observés chez des sujets traités par chloroquine en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ainsi qu’en Indonésie (Irian Jaya), au Myanmar et à Vanuatu. La chloroquine est inactive sur les formes intrahépatiques de Plasmodium. A des posologies relativement fortes et prolongées, la chloroquine a une activité dans les maladies du collagène. 5.2 Propriétés pharmacocinétiques Absorption L’absorption est rapide et intense. Les concentrations maximales sont obtenues entre la 2ième et la 6ième heure suivant l’administration. La prise de nourriture facilite l’absorption de la chloroquine et en augmente la biodisponibilité. Distribution La chloroquine est largement distribuée dans l’organisme. Elle se fixe dans les tissus contenant de la mélanine (peau, rétine) et dans les globules rouges. Sa concentration augmente dans les érythrocytes parasités. La chloroquine se fixe à 50% aux protéines plasmatiques (albumine, a1-acide glycoprotéine, gamma-globulines). Métabolisme Le métabolite principal est la déséthylchloroquine, dont la concentration maximale est environ 30% de celle de la chloroquine, qui a sensiblement le même profil de distribution et une fixation tissulaire analogue. Son activité in vitro est semblable à celle de la chloroquine. La demi-vie d’élimination est de 10 à 30 jours. Elimination L’excrétion est essentiellement urinaire puisque 50 à 60% de la dose administrée est retrouvée dans les urines, dont environ 70% sous forme inchangée, 25% sous forme de déséthylchloroquine et 5% sous forme d’autres métabolites. Cette élimination urinaire est très lente. 5.3 Données de sécurité préclinique Il n’y a pas de données de sécurité précliniques disponibles. 6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES 6.1 Liste des excipients Amidon de blé, saccharose, silice colloïdale, gélatine et stéarate de magnésium. 6.2 Incompatibilités Sans objet. 6.3 Durée de conservation 3 ans. 6.4 Précautions particulières de conservation Conserver à une température ne dépassant pas 25°C, à l’abri de la lumière. 6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur Nivaquine est disponible en boîtes de 100 comprimés sous plaquettes thermoformées. 6.6 Précautions particulières d’élimination et manipulation Pas d’exigences particulières. 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Sanofi Belgium Leonardo Da Vincilaan 19 1831 Diegem 8. NUMÉRO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE BE002554 9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION / DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION Le 1 octobre 1961 / 17 juin 2011 10. DATE DE DERNIÈRE MISE À JOUR DU TEXTE Mars 2014 Date d’approbation : 01/2015 Classification ATC5 Classe Description P01BA01 ANTIPARASITAIRES, INSECTICIDES ET REPELLANTS ANTIPROTOZOAIRES ANTIMALARIQUES AMINOQUINOLINES CHLOROQUINE Prix Nom Conditionnement CNK Prix Rb Type Cat. Presc.