tendon. Il ne faut surtout pas insister si l’on ressent une douleur de manière à éviter
d’aggraver un problème musculaire comme un début de déchirure par exemple. Il est
exclu d’entrer en « compétition » avec un camarade ; certains sont plus souples que
d’autres.
Une position ne doit pas être douloureuse. Si c’est le cas, choisir un autre exercice
sollicitant les mêmes muscles mais dont la position de départ sera différente. Il existe
dans le corps des zones de résistance provenant d’anciens traumatismes et il ne sert
à rien de les forcer. Il faut s’obliger à une certaine rigueur tout en s’accordant une
petite marge d’ajustement s’il y a de réels problèmes de souplesse. Bien sûr, il ne
doit y avoir aucune entrave causée par des vêtements trop ajustés.
Les mouvements brusques, les secousses, les balancements intempestifs sont à
bannir. L’approche doit rester douce et prudente. La douleur est le signe d’un muscle
trop étiré ; cette hyper extension déclenche le réflexe d’étirement appelé réflexe
myopatique. Sa fonction est de préserver le muscle d’une extension excessive
traumatisante. Il apparaît donc qu’un exercice d’extension musculaire ne doit jamais
être violent ou douloureux pour être efficace. Le stretching n’est absolument pas un
travail de force mais de souplesse. Une séance de stretching, pour être pleinement
efficace, doit commencer par un exercice de relaxation. Il s’agit d’obtenir avant toute
chose une réduction des tensions musculaires.
Il y a une relation d’influence réciproque entre le psychisme et le corporel, toutes les
tensions psychiques (stress) s’inscrivent dans les muscles, de même, tout travail de
détente musculaire entraîne une détente mentale. Le but de la phase de relaxation
est d’obtenir un relâchement musculaire afin de faciliter l’étirement. Il peut s’agir
d’une simple relaxation de quelques minutes ou d’une détente plus profonde.
Dans le premier cas, placez-vous en position assise ou allongée, les yeux fermés et
portez toute votre attention sur la respiration. A chaque expiration, essayez de vous
détendre un peu plus. Ne pensez à rien, soyez uniquement présent aux sensations
de détente que l’exercice procure.
Une détente plus profonde peut être obtenue par la sophronisation, technique
appartenant à la sophrologie. En voici un exemple :
Dans la position que vous aurez choisie, fermez les yeux, porter l’attention sur votre
respiration, libre et calme, puis dirigez l’attention sur les muscles de votre visage.
Détendez votre front…vos paupières…vos joues…vos mâchoires…tous les muscles
de votre visage…puis vous détendez tous les muscles de la nuque…du cou…des
épaules…des bras…des avant-bras, etc. Vous relâchez ainsi tous les groupes
musculaires du corps les uns après les autres. Lorsque c’est terminé, portez votre
attention sur la sensation de détente éprouvée et laissez-vous aller au bord même du
sommeil…Appréciez l’état de relaxation…Mettez fin à la sophronisation avec
quelques respirations profondes, commencer à bouger les mains, les pieds…Etirez-
vous si vous en éprouvez le besoin, puis ouvrez les yeux.
Il faut être très présent aux gestes effectués pendant la sophronisation, être
« disponible » ; les exercices ne doivent pas s’effectuer dans la précipitation, et un
exercice n’est pas à répéter mécaniquement. Si l’on n’est pas attentif aux sensations,
donc aux informations émises par les muscles, l’exercice d’étirement est mal
maîtrisé.
Pendant la sophronisation, la respiration doit être la plus naturelle possible, calme et
régulière. Attachez une attention particulière à l’expiration, notamment durant la
phase de stabilisation, essayez sur chaque expiration de réduire un peu plus la
tension musculaire. Inspirez doucement par le nez, expirez deux fois plus lentement
par la bouche.