mise au point Adénopathies cervicales malignes en apparence primitives Primary cervical lymph nodes metastases A. Benhammou*, N. Dib*, N. Nazih*, M. Boulaadas*, L. Essakali*, M. Kzadri* O n appelle adénopathie (ADP) cervicale maligne en apparence primitive tout ganglion cervical dont on a prouvé la malignité sur le plan histologique et dont le cancer primitif n’a pas été retrouvé après un bilan complet. Cette pathologie représente 2 à 9 % des cancers des voies aérodigestives supérieures (1), et environ 5 % de l’ensemble des néoplasies avec cancer primitif inconnu. Les raisons pour lesquelles la recherche du cancer primitif demeure infructueuse sont multiples. Il peut s’agir d’une tumeur de petite taille infraclinique et infraradiologique, d’une tumeur sous-muqueuse ou encore d’une tumeur ayant régressé spontanément (2). La découverte du primitif est essentielle pour la conduite thérapeutique. Il se situe dans 80 % des cas au niveau cervico-facial, notamment au niveau de l’oropharynx, des sinus piriformes ou des fossettes de Rosenmüller (1, 2). Les progrès des techniques d’imagerie, ainsi que des techniques anatomopathologiques et immuno­ histochimiques ont permis de diminuer l’incidence de cette pathologie, dont la prise en charge demeure problématique. Grâce à une revue de la littérature (recherche bibliographique réalisée sur Medline), nous nous proposons de rappeler la démarche diagnostique et thérapeutique devant une ADP cervicale maligne en apparence primitive. Épidémiologie * Service d’ORL et de chirurgie cervicofaciale, hôpital des spécialités, CHU Ibn Sina, Rabat, Maroc. Comme pour toutes les tumeurs malignes des voies aérodigestives supérieures, les sujets le plus souvent atteints sont de sexe masculin, éthylotabagiques, et âgés de 55 à 65 ans (2). 446 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XVII - n° 9 - novembre 2008 L’ADP siège dans la majorité des cas au niveau du territoire sous-digastrique, et le stade ganglionnaire au moment du diagnostic est un N2. Une atteinte bilatérale est rapportée dans environ 10 % des cas (1, 3). Le carcinome épidermoïde est le type histologique le plus fréquemment retrouvé, suivi du carcinome indifférencié, puis de l’adénocarcinome et des tumeurs lympho-épithéliales (2, 4). Démarche diagnostique La conduite à tenir devant une ADP cervicale prévalente repose sur différentes étapes. Il faut tout d’abord reconnaître l’ADP et prouver sa malignité avant de rechercher la tumeur primitive grâce à l’ensemble des examens complémentaires à notre disposition. Examen clinique ➤➤ L’interrogatoire est le premier temps de cette démarche. Il précisera tout d’abord le terrain : âge, antécédents éthylotabagiques, origine géographique et état des vaccinations. En effet, chez un sujet âgé éthylotabagique, il faudra craindre un carcinome épidermoïde, alors que, chez un jeune, les hémopathies sont plus fréquentes. Si le patient est originaire du Maghreb ou de l’Asie du Sud-Est, il faudra penser en premier lieu à un cancer du cavum. On interrogera ensuite le patient sur ses antécédents pathologiques, notamment de cancer, d’irradiation cervicale ou d’autres tares, ainsi que sur ses antécédents familiaux. Résumé Les adénopathies (ADP) cervicales malignes en apparence primitives sont de plus en plus rares grâce aux progrès réalisés sur le plan diagnostique. Il s’agit le plus souvent d’une métastase d’un carcinome épidermoïde localisé au niveau des voies aérodigestives supérieures. La démarche à suivre devant une ADP cervicale suspecte de malignité repose tout d’abord sur un examen ORL complet, suivi d’examens complémentaires (radiographie pulmonaire, bilan sanguin standard, sérologies, échographie cervicale et abdominale, TDM et IRM cervico-faciales) dont le but est de fournir des arguments en faveur de la malignité et de retrouver la lésion primitive. D’autres examens plus invasifs sont à notre disposition lorsque ce premier bilan s’est révélé négatif, notamment la tomographie par émission de positons, qui permet de faire le diagnostic de la tumeur primitive dans 21 à 30 % des cas. La panendoscopie des voies aérodigestives est indispensable, avec biopsies au niveau des zones suspectes. L’amygdalectomie homolatérale à l’ADP est recommandée par tous les auteurs, retrouvant le primitif à ce niveau dans environ 30 % des cas. La prise en charge thérapeutique repose sur une cervicotomie avec analyse histologique extemporanée de l’ADP, dont les résultats guideront le geste chirurgical. Celui-ci pourra se limiter à une simple adénectomie, ou au contraire aller jusqu’au curage ganglionnaire cervical complet, plus ou moins associé à une thyroïdectomie. Le traitement complémentaire, qui s’appuie sur une radiothérapie ou une chimiothérapie, est indispensable, car il permet d’améliorer le pronostic, notamment en cas de carcinome épidermoïde. On s’attardera ensuite sur les caractères de cette ADP : sa date d’apparition, son mode évolutif (lent ou rapide), l’existence ou non de signes inflammatoires (rougeur, douleur), et enfin son évolution en cas d’administration d’un traitement antibiotique ou anti-inflammatoire. ➤➤ L’interrogatoire sera complété par la recherche de signes fonctionnels associés pouvant orienter vers la tumeur primitive. Ainsi, une dysphonie fera évoquer une tumeur laryngée ; une dysphagie ou une odynophagie, une tumeur de la cavité buccale, oroou hypopharyngée ; des épistaxis orienteront vers une tumeur du cavum ou une tumeur sinusienne ; les signes de dysthyroïdie, les signes digestifs, respiratoires, gynécologiques et généraux ne devront pas non plus être négligés (5). L’examen physique débutera par l’analyse de l’ADP. L’examinateur sera placé derrière le patient et palpera toutes les aires ganglionnaires cervicales. On précisera le siège de l’ADP selon les différents groupes ganglionnaires définis par l’American Academy of Otolaryngology-Head and Neck Surgery en 1991. Ainsi, il existe six groupes qui correspondent à un territoire de drainage lymphatique : – le groupe I : sous-mentomandibulaire, récemment subdivisé en Ia (groupe sous-mental) et Ib (groupe sous-mandibulaire), qui drainent les lèvres, la cavité buccale et la pyramide nasale ; – le groupe II : le groupe IIa : sous-digastrique, qui draine les trois étages pharyngés, la cavité buccale, le larynx et la glande thyroïde ; et le groupe IIb : rétrospinal, qui draine le cavum, la loge parotidienne et l’oreille ; – le groupe III : sus-omohyoïdien, qui draine le larynx, les trois étages pharyngés, la thyroïde et la cavité buccale ; – le groupe IV : jugulaire inférieur, qui draine le larynx, l’oro- et l’hypopharynx, la thyroïde, les organes thoraciques et abdominopelviens ; – le groupe V : spinal et sus-claviculaire, qui draine le rhino- et l’oropharynx, la parotide et l’oreille ; – le groupe VI : préviscéral, qui draine le larynx et la thyroïde. ➤➤ On notera ensuite les caractéristiques cliniques de cette ADP, à savoir sa taille, sa consistance (dure ou fluctuante), sa mobilité par rapport aux plans profonds et à la peau, et enfin l’état cutané en regard. Toutes ces données seront notées sur un schéma daté. À ce stade de l’examen, il est déjà possible de suspecter la nature maligne de l’ADP lorsqu’elle est dure, fixe, sans caractère inflammatoire et d’évolution relativement lente. De plus, son siège va renseigner sur l’origine de la tumeur primitive, selon les territoires de drainage précisés ci-dessus. ➤➤ Le reste de l’examen ORL devra être complet, réalisé sous un bon éclairage, comprenant une inspection et une palpation. On examinera : – la cavité buccale : lèvres, langue, plancher buccal, gencives, face interne des joues, loges amygdaliennes, voile du palais. À ce niveau, le palper buccopharyngé est indispensable, car il permet souvent de retrouver des lésions indurées de la base de langue ou des loges amygdaliennes non visibles à l’inspection ; – le larynx et le pharynx, par une laryngoscopie indirecte, éventuellement complétée par une nasofibroscopie ; – les fosses nasales et le cavum ; – le conduit auditif externe et le tympan ; – la région thyroïdienne ; – la région parotidienne ; – tout le revêtement cutané, notamment le scalp, où les lésions passent souvent inaperçues. Mots-clés Adénopathie cervicale Carcinome épidermoïde Curage ganglionnaire Radiothérapie Highlights Malignant cervical lymph nodes without primary are extremely rare thanks to progress in diagnosis of the primary. It’s generally a metastasis of epidermoid carcinoma, located on the superior areo-digestive tract. The examination of the ORL region is very important, and radiological findings can find the primary. Keywords Cervical lymph node Epidermoid carcinoma Lymph node dissection Radiotherapy ➤➤ Enfin, l’examen général du patient s’attardera sur toutes les aires ganglionnaires, le foie, la rate et l’ensemble des autres appareils. Examens paracliniques Ils sont indispensables. On débutera par un bilan général, qui comprendra : une radiographie pulmonaire (recherche d’une tumeur intrathoracique ou d’un foyer tuberculeux), une numération formule sanguine, celle-ci pouvant révéler des signes en faveur d’une hémopathie, une vitesse de sédimentation, des sérologies (mononucléose infectieuse, toxoplasmose, etc.), une intradermoréaction à la tuberculine. La Lettre du Cancérologue • Vol. XVII - n° 9 - novembre 2008 | 447 mise au point Adénopathies cervicales malignes en apparence primitives ◆◆ Imagerie ➤➤ L’échographie cervicale permet tout d’abord de différencier une ADP cervicale de toute autre masse du cou. Elle donnera ensuite des signes en faveur de la malignité de cette ADP : taille supérieure à 8 mm, forme arrondie (alors que les ADP bénignes sont de forme ovalaire), hypoéchogénicité avec nécrose centrale et enfin contours irréguliers. On étudiera dans le même temps les glandes thyroïde, parotides et sous-mandibulaires. ➤➤ L’échographie abdominale recherchera une tumeur digestive, gynécologique ou de l’arbre urinaire, ainsi que d’éventuelles ADP profondes. ➤➤ La tomodensitométrie (TDM) cervico-faciale avec injection intraveineuse de produit de contraste est devenue un examen incontournable dans le bilan d’une ADP cervicale. L’aspect tomodensitométrique des ADP métastatiques est assez caractéristique. Elles sont supracentimétriques, prévasculaires, hypodenses, avec un liseré périphérique se rehaussant après injection intraveineuse de produit de contraste, des contours irréguliers et un effacement de la graisse périvasculaire et périganglionnaire. La TDM permettra également de rechercher une lésion primitive au niveau des voies aérodigestives supérieures et de visualiser les rapports des ADP avec les gros vaisseaux, ce qui préjugera de leur “extirpabilité” chirurgicale. Au terme de ce bilan (examen clinique et TDM), il est possible de stadifier l’atteinte ganglionnaire selon la classification de l’Union internationale contre le cancer (UICC), décrite en 1997 (6) : – N0 : absence d’ADP. – N1 : ADP unique de taille inférieure ou égale à 3 cm. – N2 : ADP dont la taille est comprise entre 3 et 6 cm : – N2a : ADP unique homolatérale ; – N2b : ADP multiples homolatérales ; – N2c : ADP bilatérales ou controlatérales. – N3 : ADP dont la taille est supérieure ou égale à 6 cm. ➤➤ L’imagerie par résonance magnétique (IRM) a une meilleure sensibilité que la TDM pour retrouver une éventuelle tumeur primitive, notamment au niveau oropharyngé (base de langue). Il n’y a pas d’aspect caractéristique des ADP malignes à l’IRM en séquence T1, d’où l’intérêt des séquences avec 448 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XVII - n° 9 - novembre 2008 injection de gadolinium, qui permettent de mieux visualiser les lésions centrales de nécrose, et des séquences avec suppression de graisse. ➤➤ Le développement de la tomographie par émission de positons (TEP) a permis de faire des progrès considérables ces dernières années dans le diagnostic des lésions primitives en cas d’ADP prévalentes. C’est une méthode scintigraphique qui utilise le fluoro-2-désoxy-D-glucose marqué au fluor radioactif. Ce marqueur s’accumule dans les cellules ayant une augmentation de l’activité métabolique de la glycolyse, entraînant une hyperfixation (7, 8). C’est le cas des cellules cancéreuses mais également de tout processus infectieux, inflammatoire et de cicatrisation, d’où la possibilité de faux positifs. En outre, au niveau de la sphère ORL, il existe des hyperfixations physiologiques, notamment au niveau du tissu lymphoïde (cavum et amygdales), des lèvres et des glandes sublinguales (8). La TEP permet la détection de la tumeur primitive dans 21 à 30 % des cas où elle n’aurait pas été retrouvée à la TDM et/ou à l’IRM (9). Idéalement, elle devrait être réalisée avant toute biopsie afin de diminuer le risque de faux positif (7, 10), mais ce n’est pas toujours possible du fait de la non-disponibilité et du coût de cet examen. ◆◆ Examens à visée histologique ➤➤ La cytoponction à l’aiguille fine est un examen d’orientation qui reste opérateur-dépendant (11). Elle est insuffisante pour confirmer la nature histologique de l’ADP. ➤➤ La panendoscopie des voies aérodigestives sous anesthésie générale est l’examen clé de ce bilan. Elle comprend une pharyngolaryngoscopie, une trachéo­ bronchoscopie, une œsophagoscopie et un examen du rhinopharynx (1, 3, 5). Toute lésion suspecte sera biopsiée. Certains auteurs recommandent de faire des prélèvements multiples, notamment au niveau de l’oropharynx et des sinus piriformes (2). Une amygdalectomie homolatérale à l’ADP sera réalisée systématiquement dans le même temps, permettant de retrouver le primitif à ce niveau dans 30 à 40 % des cas (12-14). Certaines équipes utilisent l’autofluorescence (laser-induced fluoroscopy des Anglo-Saxons) au cours de l’endoscopie. Il s’agit d’une lumière froide qui produit un aspect caractéristique sur les lésions néoplasiques et qui permet ainsi de guider les biopsies (15). mise au point Prise en charge thérapeutique La cervicotomie exploratrice avec analyse histologique extemporanée de l’ADP est le dernier temps du bilan diagnostique mais également le premier temps du traitement (1, 3). La biopsie ganglionnaire simple est contre-indiquée, puisqu’elle entraîne une rupture capsulaire en cas d’ADP maligne (5), ce qui aggrave le pronostic. La conduite thérapeutique à tenir dépendra du résultat anatomopathologique extemporané (16). Ainsi, en cas : – de métastase d’un carcinome épidermoïde, on effectuera au cours du même temps opératoire un évidement ganglionnaire complet, associé à une amygdalectomie homolatérale si celle-ci n’a pas été réalisée au cours de la panendoscopie ; – de métastase d’un carcinome indifférencié, on s’arrêtera à une adénectomie simple ; – de métastase d’un carcinome papillaire ou vésiculaire de la thyroïde, on complétera par un curage complet homolatéral et récurrentiel bilatéral, ainsi que par une thyroïdectomie totale ; – de lymphome, l’adénectomie est suffisante ; – de métastase d’un adénocarcinome, on n’effectuera pas de geste complémentaire lors de la cervicotomie, mais il faudra compléter le bilan en postopératoire à la recherche d’une lésion gastrique, pulmonaire ou prostatique (17). Dans la totalité des cas, le traitement effectué lors de cette cervicotomie est insuffisant et sera complété par une radiothérapie et/ou une chimiothérapie, en fonction des résultats de l’analyse anatomopathologique définitive. Devant une métastase d’un carcinome épidermoïde, le traitement complémentaire sera une radiothérapie externe de 60 à 70 Gy sur les aires ganglionnaires (de façon bilatérale), le pharyngo-larynx et la cavité buccale (2, 18, 19). En cas de métastase d’un carcinome indifférencié, le patient bénéficiera, en postopératoire, d’une radiochimiothérapie, avec irradiation des aires ganglionnaires cervicales et du cavum (4). S’il s’agit d’un lymphome, le traitement reposera sur une chimiothérapie. Devant un adénocarcinome thyroïdien, on complétera le traitement par une IRAthérapie. Enfin, en cas de métastase d’un adénocarcinome non identifié, la radiothérapie ne semble pas améliorer le pronostic, qui est médiocre (17). Évolution La tumeur primitive après traitement apparaît, dans 7 à 60 % des cas, dans un délai moyen de 2 ans. Cette différence de pourcentage selon les séries s’explique par les différentes modalités thérapeutiques. Ainsi, chez les patients ayant été traités par chirurgie seule, le cancer primitif se manifeste plus souvent que chez les patients ayant été irradiés en postopératoire (1, 18, 20). La rechute ganglionnaire survient également selon un pourcentage très variable (0 à 50 %) des cas, selon le traitement initial (18). Enfin, l’évolution peut être marquée, dans 10 à 20 % des cas, par l’apparition de métastases à distance sans que la tumeur primitive ait été retrouvée (18, 21). Pronostic Les facteurs pronostiques des adénopathies cervicales malignes en apparence primitives sont les mêmes que pour toutes les tumeurs des voies aérodigestives supérieures, c’est-à-dire (1, 16) : –d élai thérapeutique ; – t ype histologique ; – s tade ganglionnaire ; –d egré de différenciation ; –p résence d’une rupture capsulaire ; –p résence d’emboles vasculaires ou nerveux. Conclusion La prise en charge d’une ADP cervicale maligne en apparence primitive est délicate, nécessitant un bilan complet et exhaustif afin de retrouver la tumeur primitive et d’éviter au patient les désagréments d’une irradiation étendue. Le pronostic est essentiellement lié à des facteurs histologiques et aux différents moyens thérapeutiques utilisés, l’association radiochirurgicale étant la moins péjorative, notamment pour les carcinomes épidermoïdes. ■ Retrouvez l’intégralité des références bibliographiques sur www.edimark.fr Références bibliographiques 1. Jereczek-Fossa BA, Jassem J, Orecchia R. 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