Débat avec l’assistance
- Le projet est-il bien accepté à Bruxelles ?
- Le gouvernement a consulté la Commission Européenne sur le projet de loi. Pour l’instant,
elle a accepté ce recours au modèle dominant de la licence, mais sa réflexion n’est pas
achevée. Bruxelles est avant tout sensible à la qualité de la régulation, notamment sur la
tarification, puisqu’un aéroport est un monopole naturel.
- Qu'est-il prévu pour les aéroports de province ?
- La comparaison avec les aéroports de province est difficile en raison des différences de
taille. Sur les 400 aérodromes français, il y a 100 aéroports ouverts à l’aviation
commerciale, dont 10 auront leur capital ouvert, les autres étant transférés aux régions
selon la loi de décentralisation. L’exploitation actuelle par les chambres de commerce ne
satisfait pas Bruxelles, mais certaines régions devraient changer d’exploitant, ou exploiter
elles-mêmes, selon une concession.
Pour les 10 plus importants qui restent sous la tutelle, l’Etat garde le régime de la
concession avec les CCI, mais souhaite moderniser leur gestion en créant une société
aéroportuaire avec l’Etat majoritaire à 85 %, 15 % revenant aux chambres de commerce.
L’un des arguments avancés pour justifier cette dérogation à la loi SAPIN est la délégation
de sûreté. Bruxelles l’a accepté en considérant qu’il s’agissait d’un premier pas puisque ces
sociétés aéroportuaires pourront progressivement ouvrir leur capital (à ADP ou à des
étrangers). Francfort l’a fait pour l’aéroport de Hahn, dédié aux low costs.
- Quels sont les besoins d’investissement ?
- Les besoins d’investissement couvrent principalement :
o un satellite S3 pour Roissy, perpendiculaire aux terminaux E et F, pour que la capacité
d’embarquement d’Air France soit à la hauteur de ses ambitions de hub : moins de
trajets pour les passagers, bagages livrés plus rapidement, davantage de places de
parking pour les avions,... Le contrôle de sûreté des bagages y sera renforcé. Ce S3
sera livré en avril 2007, avec l’arrivée du gros porteur « A380 ».
o la restauration de CDG 1, vraiment nécessaire après 30 ans ; elle prendra 4 ans sans
fermeture de l’exploitation.
o un métro intérieur de type VAL, entre les aérogares.
o la restauration de l’aérogare 2 B, qui sera entreprise à l'achèvement des travaux sur
CDG 1.
- Quelles sont les activités internationales d'ADP ?
Les ressources financières sont consacrées aux investissements en France. En ingénierie,
où les investissements ne sont pas nécessaires, la situation est bonne dans un contexte
très concurrentiel, grâce à une filiale qui permet aussi d’ores et déjà d’assurer une veille
pour la période où la capacité financière permettra d’investir à l’international.