ABSORPTION ET R E J E T DE L*EAU PAR L E S G R A I N E S . I 33 opalescent et laisse deviner l'embryon interne que l'on voit grossir lentement et qui refoule insensiblement les plissements jusqu'à les faire disparaître complètement. A ce moment le volume de la graine a à peu près doublé. Or, si pendant que la graine est plissée, on la coupe dans n'importe quel sens, on voit d'une façon très nette, que les espaces compris en dessous des plissements sont remplis de gaz et non d'eau (fig. I . et ) . A un stade plus avancé, quand les plissements se sont rejoints (fig. t . ) , le tégument forme une vaste cavité dans laquelle ballotte l'embryon, qui n'y toucbe que par un petit nombre de points; la 6 7 8 t. Fig. 2. — Graine de Lupin bleu, du moment du plissement maximum (coupe longitudinale). /, tégument ; C, colylédons ; E, espace aérifère ; '/•, radicule. Fig. 3. — Schéma d'un tégument de Lupin plongé partiellement dans l'eau. T. tégument ; C, cavité ; E, eau. quantité du gaz a manifestement augmenté. Le phénomène est encore plus net chez le Lupin bleu. Dans la graine plissée au maximum, le tégument ne touche plus à l'embryon que par la radicule (fig. 2). Remarquons enfin que le plissement du tégument ne tient pas à la structure anatomique de ce dernier, mais à V « architecture » de la graine. En effet, en faisant imbiber un tégument mince, séparé de l'embryon, il ne se plisse pas. En ouvrant une graine plissée au moment où l'embryon commence à grossir, on voit que la face interne du tégument est devenue légèrement humide et collante au doigt, que les cotylédons se sont considérablement ramollis, et que toute leur moitié externe est devenue plus foncée par suite de l'imbibition de l'eau. Ce qui frappe le plus, c'esL que malgré cette absorption de l'eau, les espaces sont rem-