PHOTO STEVENS LEBLANC
La publication hier de notre enquête sur la qualité
de l’eau des bains de 30 centres de santé du
Québec a suscité de vives réactions chez les
propriétaires d’un spa de la région de Québec.
Michel Carrier et Julie Panneton, propriétaires du Sibéria
Spa de Lac-Beauport, ont rédigé un communiqué dans
lequel ils ont remis en doute le travail du Journal. Ils
affirment que la bactérie Pseudomonas aeruginosa, qui
y a été retrouvée dans une proportion de 20 fois
supérieure à la norme gouvernementale, n’a pas à faire
l’objet de tests, selon le règlement gouvernemental qui
ne prévoit aucun contrôle obligatoire de cette bactérie.
Étude de l’INSPQ
Or, le Règlement sur la qualité de l’eau des piscines et
autres bassins artificiels stipule bel et bien qu’il y a une
norme relative à cette bactérie: c’est exactement celle
dont s’est servi le laboratoire mandaté par Le Journal
pour effectuer les analyses d’eau.
Citant une étude de l’Institut national de santé publique
du Québec (INSPQ), les propriétaires du Sibéria Spa
laissent entendre que les risques associés à la bactérie
Pseudomonas aeruginosa ont été exagérés, dans le
cadre de notre reportage. Ils ont toutefois omis de citer
ce passage, tiré de la même étude de l’INSPQ:
«Certains auteurs affirment que toute présence [de cette
bactérie] pourrait comporter un risque pour la santé.»
Les propriétaires du centre de santé affirment respecter
à la lettre les deux seuls contrôles exigés par le
ministère de l’Environnement (pour la turbidité et la
bactérie E. coli).
«Nous sommes plus rigoureux et transparents que ce
que prescrit le règlement: nos analyses internes se font
toutes les deux heures, alors que le règlement nous le
prescrit aux trois heures», font-ils valoir.
Par ailleurs, contrairement à ce qui était indiqué dans ce
communiqué de Sibéria Spa, les autorités compétentes
et les documents réglementaires pertinents ont été
consultés par Le Journal bien avant la publication de
notre enquête.
Le ministre Heurtel n’avait pas, semble-t-il, le temps
de nous parler, hier. Voici 3 questions auxquelles
nous souhaitons qu’il réponde.
1. Que pensez-vous du fait que le tiers des spas visités
par Le Journal ne respectent pas les normes de votre
ministère?
2. À la lueur de notre enquête, que comptez-vous faire
relativement aux règles entourant l’analyse des
paramètres physico-chimiques et bactériologiques qui
sont imposés aux propriétaires de spas ?
3. Pourquoi y a-t-il des règles établies, alors qu’il
n’existe aucun moyen de s’assurer de leur respect ?
Que comptez-vous faire à ce sujet ?
PHOTO D'ARCHIVES
David Heurtel.
Vos commentaires
En commentant sur ce site, vous acceptez nos conditions d'utilisation et notre netiquette.
Pour signaler un problème avec Disqus ou avec la modération en général, écrivez à moderation@quebecormedia.com.
LES PROPRIÉTAIRES D’UNSPA
RÉAGISSENT VIVEMENT
3 QUESTIONS POUR LE
MINISTRE
Votre ordinateur est Lent
Réparation pour Vitesse Ordinateur Suivez ces 3
ACCÈS ILLIMITÉ POUR LES MEMBRES À PARTIR DE 2,95 $ / MOIS
*Certaines conditions s’appliquent SE CONNECTER
enquête du Journal | Spas | Santé publique | Santé | Actua
http://www.journaldemontreal.com/2014/11/01/la