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Chine
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La Chine (littéralement le « Pays
du Milieu ») est un pays d'Asie de
l'Est dont deux États prétendent
actuellement détenir la
souveraineté : la République
populaire de Chine qui contrôle
99,6 % de son territoire et la
République de Chine, qui
contrôle essentiellement Taïwan.
Elle s'étend des côtes de l'océan
Pacifique au Pamir et aux Tian
Shan et du désert de Gobi à
l'Himalaya et aux confins de la
péninsule indochinoise, couvrant
9 677 009 kilomètres carrés. Sa
population de plus de 1 350
millions d'habitants (plus de
1 330 millions pour la RPC[1], et
plus de 20 millions pour la
République de Chine[2]) est la
première au monde et représente
plus du cinquième de la
population mondiale.
La civilisation chinoise, qui
perdure depuis près de cinq mille
ans, est l'une des plus anciennes
civilisations au monde, et est
parfois citée comme la plus
ancienne civilisation continue[9].
Elle trouve son origine dans la
vallée du Huang He puis s'est
étendue vers le sud (conquête des
territoires au sud du Yangzi Jiang
dès la dynastie Han), vers l'ouest
(premières incursions en Asie
centrale sous les Han, extension
temporaire jusqu'à la mer
Caspienne sous les Tang,
conquête du Xinjiang et du Tibet
sous les Qing[10]) et vers le nord
(la dynastie Qing, d'origine
mandchoue apporta à la Chine la
Mandchourie et la Mongolie). Au
cours de son histoire la Chine a
été à plusieurs reprises divisée
puis réunifiée et elle a été par
deux fois entièrement conquise
par des étrangers[N 1] (par les
Mongols au XIIIe siècle et par les
Mandchous au XVIIe siècle), bien
que ceux-ci aient fini par adopter
les coutumes et le système
administratif chinois pour
gouverner l'empire. La dernière
dynastie impériale, les Qing (la
dynastie d'origine mandchoue qui
régnait sur le pays depuis 1644),
a connu une période de déclin
durant la phase d’expansion
coloniale des pays occidentaux,
menant le pays de défaite en
défaite à partir des guerres de
l'opium. C’est seulement après la
victoire contre l’armée japonaise
en 1945 que la Chine a pu se
libérer des interventions
étrangères.
1 Cet article est consultable dans son intégralité sur le site Wikipédia.
1
La Chine fut pendant des siècles la
civilisation la plus avancée,
surpassant le reste du monde dans
de nombreux domaines tels que les
sciences, la médecine ou les arts.
Elle fut à l'origine de nombreuses
inventions majeures : on peut par
exemple citer la boussole,
l'imprimerie, le papier, le billet de
banque, les pâtes alimentaires ou la
poudre à canon. La civilisation
chinoise a fortement imprégné toute
l'Asie de l'Est, notamment aux
niveaux religieux (confucianisme et
taoïsme) et linguistique (les
sinogrammes ont été utilisés dans
toute la région et de nombreux mots
chinois sont présents dans les
langues qui y sont parlées).
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I. PRÉSENTATION
Le pays est avant tout caractérisé par la très longue histoire d’un peuple, de sa
très riche culture, de sa langue et de son écriture si particulière, de sa pensée.
La « réalité chinoise » échappe à de nombreux observateurs occidentaux,
aujourd’hui comme à l’époque de sa découverte par les premiers missionnaires.
Dans la seconde moitié du XXe siècle, les nombreuses querelles idéologiques
autour du maoïsme et de la Révolution culturelle n’ont pas contribué à éclaircir
les débats. Aujourd’hui la Chine est dans une période d’ouverture et de
développement économique accéléré. Même si de nombreux problèmes restent à
résoudre, il semble que les réformes en cours aient permis au peuple chinois de
déployer son industrie et que sa puissance soit désormais comparable à celle
des grands pays occidentaux. Elle est aujourd’hui souvent qualifiée d’« usine
du monde » et des études ont montré que le panier d’un ménage français, dans
sa partie non alimentaire, contenait pour moitié des produits fabriqués en
Chine.
II. HISTOIRE
1. Changements dynastiques en Chine
Durant deux millénaires, la Chine a subi l'influence alternée de forces centrifuges et
centripètes. Lorsque le pouvoir central de la dynastie impériale se délitait et que la cour
était la proie des factions rivales et des intrigues, que l'administration ne pouvait plus
remédier aux famines et aux catastrophes naturelles et qu'elle ne parvenait plus à contenir la
pression des « barbares » qui opéraient de vastes razzias dans les régions frontalières, des
mouvements de révolte de paysans affamés déchiraient le pays, des sectes voyaient le jour,
et les provinces lointaines se retrouvaient sous la coupe de chefs de guerre ne reconnaissant
plus l'autorité de l'empereur. Enfin, ceux-ci se proclamaient eux-mêmes Fils du Ciel,
divisant l'empire en royaumes rivaux se livrant à des guerres incessantes et montrant ainsi
que l'empereur avait perdu le Mandat du Ciel (Tianming).
2. Principales dynasties
Après les premières dynasties, telles que celles des Shang et des Zhou, qui n'occupent que
la partie la plus centrale du pays, le grand unificateur de la Chine est l'empereur Qin Shi
Huang, fondateur de la dynastie Qin (qui a donné son nom à la Chine) en -221 av. J.-C.,
ainsi que de la Grande Muraille de Chine[N 2]. L'armée enterrée qui garde encore
aujourd'hui son mausolée à côté de Xi'an a été retrouvée en 1974.
Sous les Han (de -206 av. J.-C. à 220 ap. J.-C.), les Tang (de 618 à 907), puis les Song (de
960 à 1279), le pays connait de longues périodes de paix, pendant lesquelles la Chine peut
être comptée au premier rang des nations les plus importantes du monde, par sa population,
sensiblement égale à celle de l'Europe, mais aussi par ses innovations, sous les Tang et sous
les Song en particulier.
Entre ces brillantes dynasties cependant, la Chine connait des périodes troublées, avec des
périodes de guerres civiles pendant lesquelles elle perd son unité. C'est notamment le cas de
la période séparant la chute des Han, en 220 ap. J.-C. avec l'apparition des Trois Royaumes,
jusqu'en 581, date à laquelle la dynastie Sui réunifie la Chine, préparant ainsi l'avènement
des Tang.
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3. Naissance de la Chine moderne
Lors de la Révolution industrielle initiée en Angleterre, la Chine des Qing se ferma aux
influences étrangères : cela a sans doute contribué, dans un contexte d'internationalisation
des échanges et de colonialisme, à son déclin économique et technologique. Suite aux
guerres de l'opium, les Traités inégaux forcèrent l'empire Qing à diviser son territoire en
zones d'influence attribuées aux Huit armées étrangères alliées, ouvertes sans conditions au
commerce étranger : l'Allemagne, par exemple, occupait le Shandong, la France le Yunnan.
L'économie du pays, axée sur le commerce de l'opium, fut ruinée, son autonomie politique
abolie de facto.
Le 1er octobre 1949, Mao Zedong proclamait la République populaire de Chine à Pékin. En
décembre, Tchang Kaï-chek proclamait Taipei capitale provisoire de la République de
Chine.
Après 20 années de réformes et d'âpres négociations, les efforts entrepris ont été couronnés
par l'adhésion de la Chine (et de Taïwan à cette même date) à l'Organisation mondiale du
commerce (l'OMC), à compter du 1er janvier 2002, lui donnant les outils nécessaires à la
croissance économique spectaculaire qu'on lui connait aujourd'hui. Le bénéfice de cette
croissance est certes indiscutable pour la Chine, mais ne s'ensuit pas d'évolution sociale
pour les catégories ouvrières, ce qui n'est pas sans rappeler les effets négatifs de la
révolution industrielle dans l'Europe du XIXe siècle. L'appellation "République populaire
de Chine" ne doit pas abuser : l'ouvrier américain est bien mieux protégé que son collègue
chinois. Toutefois, s'ils ne sont pas légions, les progrès sont indubitables.
III. ÉCONOMIE
On estime que la Chine a été la première puissance économique mondiale durant la majeure
partie des vingt derniers siècles[15],[16],[17],[18]. Jusqu'au XVIIIe siècle et la révolution
industrielle, c'est également en Chine qu'on trouvait le niveau de vie le plus élevé de la
planète[19].
La Chine, première civilisation à utiliser le papier monnaie, a une longue histoire de
relations économiques internationales. On retiendra quelques points de repères utiles :
La dynastie des Yuan a organi un système de routes et de poste efficaces,
contribuant à la modernisation de l'économie chinoise.
Au début de l'ère Ming, les flottes de l'amiral Zheng He ont renforcé les liens existant
déjà sur la route des épices, entre l'Inde, la côte africaine orientale, l'Indonésie et
supposément l'Australie ainsi que les Amériques (avant les Européens, cf. cartes de
l'Amiral de cette époque).
Suite à une période de repli sous les Ming, la dynastie Qing a vu son déficit
économique s'accroître avec l'arrivée des colonisateurs occidentaux. Au milieu du
XIXe siècle, l'économie chinoise a été dans sa plus grande partie asservie au
commerce de l'opium pour les intérêts des colonisateurs, précipitant le pays dans un
chaos économique et politique.
Le règne de Mao Zedong a été synonyme d'une nouvelle période de quasi-autarcie
économique, en dehors de certains échanges avec les pays de la sphère communiste.
Deng Xiaoping a entériné à partir de décembre 1978 une ouverture économique
progressive, qui correspond aujourd'hui à une « économie socialiste de marché »,
associant une économie ouverte sur le monde et à l'économie de marché, avec une
volonté de financement du développement social.
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IV. CULTURE
1. Langue et écriture
En tant qu'entité linguistique et culturelle relativement homogène et continue, dont la
longévité surprend (et bouleverse les théories du déclin nécessaire des civilisations), la
Chine a développé une culture originale et immense, qui a exploré presque tous les modes
d'expressions connus : littérature, calligraphie, peinture, musique, etc.
Elle a de plus inventé la calligraphie, art considéré comme le plus noble et le plus raffiné.
Son économie de moyens (un pinceau, de l'encre noire, une feuille de papier absorbant) et
son cadre très contraignant (l'ordre et la disposition des traits sont déterminés) en font,
paradoxalement, un art dans lequel l'expressivité est à son comble : le pinceau y tient lieu
de « sismographe de l'âme ».
2. Littérature
Une infime partie de la production écrite de la civilisation chinoise est accessible en
langues occidentales et bien peu d'œuvres sont connues du grand public. Étant donné le
contexte particulier de ce pays, sa littérature au sens large a connu des évolutions
différentes de celle des autres régions du monde. L'épopée, par exemple, y est
singulièrement absente. En revanche, les anecdotes, contes, faits divers, courtes
biographies, ainsi que les essais, les commentaires des classiques, les traités, les
compilations sont des genres foisonnants.
Parmi les livres et les auteurs chinois qui ont été traduits et lus en Occident, on peut noter :
Le Voyage en Occident (Pérégrinations vers l'Ouest), Au bord de l'eau, Le Rêve dans le
pavillon rouge, la poésie de Du Fu et de Li Bai, ainsi que l'auteur moderne majeur qu'est Lu
Xun.
3. Éducation en Chine
En 1986, la Chine a défini comme objectif à long terme la mise en place d'un enseignement
obligatoire sur neuf ans pour tous les enfants. En 1997, la République populaire comptait
628 840 écoles primaires, 78 642 écoles secondaires et 1 020 établissements
d'enseignement supérieur[39]. En février 2006, le gouvernement révisa ses objectifs à la
hausse en promettant de rendre entièrement gratuit l'enseignement obligatoire de neuf ans,
y compris les manuels scolaires et les frais de scolarité, dans les provinces pauvres de
l'ouest de la Chine[40]. En 2002, la proportion de Chinois sachant lire et écrire était de
90,9%, dont 95,1% d'hommes et 86,5% de femmes[41], celle des jeunes Chinois (de 15 à
24 ans ) étant respectivement de 98,9%, 99,2% et 98,5% en 2000[42]. En mars 2007, la
Chine annonça la décision de faire de l'éducation une « priorité stratégique » nationale,
avec un budget national triplé en deux ans et un financement additionnel de 223,5 milliards
de yuans (environ 22 milliards d'euros) prévu sur cinq ans pour améliorer l'enseignement
obligatoire dans les zones rurales[43].
4. Autres aspects culturels importants
Mandarin
Caractères chinois
Théâtre chinois
Littérature chinoise
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Musique chinoise
Peinture chinoise
Lianhuanhua (bandes dessinées chinoises)
Cinéma chinois
Opéra de Pékin
Sports
Art contemporain chinois
Cuisine chinoise
Thé
Feng shui
Jeu chinois
V. SCIENCES ET INVENTIONS
L'un des aspects les plus remarquables de la civilisation chinoise est l'invention de
technologies, souvent plusieurs siècles avant leur apparition ou leur transmission ailleurs.
Parmi les principales inventions chinoises figurent les allumettes, le compas, la brouette,
l'abaque, le harnais à cheval, les étriers, l'horlogerie, la ferronnerie, l'acier, le papier, les
pâtes[47], les types amovibles (imprimerie), l'argent papier, la poudre à canon et le
gouvernail de poupe.
Traditionnellement, on considère que le papier, l'imprimerie, la poudre à canon et la
boussole sont les « Quatre grandes inventions » de la Chine[48].
1. Les « Quatre grandes inventions »
Traditionnellement, on considère que la boussole, l'imprimerie, le papier et la poudre à
canon sont les « Quatre grandes inventions » de la Chine[49]. Au début du XVIIe siècle, le
philosophe anglais Francis Bacon, sans connaître l'origine de ces inventions, remarque que
trois d'entre elles : l'imprimerie, la poudre à canon et la boussole, « ont changé la face du
monde »[49]. « Le papier est, avec l'imprimerie, la boussole et la poudre à canon, l'une des
quatre grandes inventions chinoises qui ont contribué à construire l'Occident moderne[50] »
a) Boussole
Maquette d'une cuillère indiquant le sud (appelée sinan) du temps des Han (206 avant J.-C.
- 220 après J.-C.) (Il y a quelques discussions sur l'existence historique de l'objet utilitaire
correspondant)[51]
La boussole permet de situer la direction : nord, sud, est et ouest. C'était un instrument
essentiel pour l'orientation et les voyages.
b) Imprimerie
Avant d'être une invention de Johannes Gutenberg, la Chine avait déjà connu l'imprimerie à
caractères mobiles (au IXe siècle)[57] bien longtemps avant que la Corée et l'Occident ne
découvrent cette dernière (au XVe siècle). Cependant cette technique a été abandonnée par
les Chinois à l'époque car ce système n'était pas adapté à l'écriture chinoise (les
idéogrammes) alors qu'en Occident, l'alphabet, par le nombre très réduit de signes auxquels
il fait appel, se prête admirablement à l'imprimerie. La Chine a également inventé la
sérigraphie.
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