Initiation à l'histoire et à la civilisation de la Chine ancienne et impériale
Introduction générale sur l'espace chinois et le « rythme » de la Chine
3 / 4/corr.
La diaspora chinoise est importante en Europe, aux États-Unis, en Malaisie, en Australie.
Il ne faut donc pas croire que la Chine fut isolée.
Des échanges ont été attestés avec l’empire romain par la route de la soie.
Elle entretient des échanges avec l’Inde, qui introduit le bouddhisme, et les Chinois sont
retournés dans ce pays pour rechercher des textes sacrés.
D’autre part certains bonzes japonais viennent en Chine.
Il y eut les invasions mongoles au XIIe siècle, et c’est à cette époque qu’arrivent les premiers
missionnaires franciscains puis plus tard les jésuites. Avec aussi la conquête manchoue en
1644… bref, la Chine n’a pas vécu renfermée sur elle-même.
Le système du tribut avait été institué. C’était un accord passé avec d’autres pays, en échange
de son autonomie ou de secours. La Corée versait un tribut, ainsi que le Japon, le Viet-Nam.
C’était une sorte de modus vivendi entre la Chine et les pays tributaires.
SECTION 2:
ESPACE ET HISTOIRE.
Le peuplement de la Chine a varié en fonction de l’accroissement naturel au cours des siècles.
Il y eu des phases d’accroissement ainsi que des phases de diminution de la population.
Par exemple, sous les Qing, il y a eu un fort accroissement: durant cette période la population
passe de 150 à 300 millions d’habitants. Inversement, il y a eu des diminutions de population
lors des guerres, des invasions mongoles, qui ont provoqué une véritable saignée pour la
Chine. Avec la révolte des Taiping au XIXe siècle, toute la Chine du bas Yang Zi a été
dépeuplée.
Les migrations ont été soit forcées par l'État, qui entend installer des colonies militaire sous
les Han (les colons sont des « soldats-paysans »), soit forcées par les événements comme par
exemple les vagues d’immigrations dues à l’invasion des dynasties barbares au Nord. Les
Hakka qui vivaient en Chine centrale immigrent vers le Sud sous l’empire des Song.
Le Sud de la Chine s’est peuplé progressivement avec l’essor de l’agriculture. Mais jusque
sous les Tang, c’est le Nord qui est important politiquement, économiquement et
culturellement.
Il ne faut pas raisonner avec la carte de la Chine d’aujourd’hui. La notion de frontière est
récente. C’est une notion du XIXe siècle. Dans les faits, en Chine, on se rendait compte que
l’on franchissait la frontière à partir du moment où l’on apercevait l’ennemi.
Au XVIIIe siècle la dynastie Qing pose les « frontières ». Elles sont très étendues sous les
Tang. Moins sous les Ming, et encore moins sous les Song.
Les centres du pouvoir n’ont pas toujours été les mêmes. Par exemple Pékin ne devient une
grande capitale qu’à partir de 1420, sous les Ming et sous les Qing. Shanghai se développe au
XIXe siècle. Avant cette ville était une « petite bourgade ».
Les capitales ont plusieurs fois changé: il y a eu entre autres Xi’an, Hangzhou, Kaifeng… a
des époques ou la population est moins importante. Pour la dénombrer on ne dispose que des
registres fiscaux.
Il y avait 60 millions d’habitants au début de notre ’ère ,50 millions à l’apogée des Tang, 100
millions à l’apogée vers l’an 1100.
Il y a eu un grand essor économique et urbain sous les Song.
La population est de 70 à 80 millions au début de la dynastie des Ming en 1400. Elle passe à
300 millions en 1800, sous la dynastie des Qing.