etude sur les creneaux porteurs d`emplois dans la region de l`est

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ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
MINISTERE DE L’EMPLOI ET DE
LA JENUNESE
-----------SECRETARIAT GENERAL
-----------OBSERVATOIRE NATIONAL SUR
L’EMPLOI ET DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE
BURKINA FASO
----------Unité-Progrès-Justice
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS
DANS LA REGION DE L’EST
A. SANOU
DGEP/MEDEV
Septembre 2006
1
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
TABLE DES MATIERES
Pages
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
5
LISTE DES TABLEAUX
7
LISTE DES GRAPHIQUES
7
LISTE DES PERSONNES RENCONTREES
10
INTRODUCTION
11
CHAPITRE 1 : LES CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DE LA REGION DE L’EST
12
1.1
LOCALISATION ET SITUATION ADMINISTRATIVE
12
1.2
CARACTERISTIQUES GEOGRAPHIQUES
13
1.3
CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES
15
1.4
LA SITUATION SOCIALE
17
1.4.1
Le niveau de pauvreté
17
1.4.2
Education
18
1.4.3
Santé
20
1.4.4
Cadre de vie
21
1.5
LA SITUATION ECONOMIQUE
23
1.5.1
Le secteur primaire
1.5.1.1
L’activité agricole
1.5.1.2
L’élevage
1.5.1.3
La pêche et la chasse et la cueillette
24
24
28
31
1.5.2
Le secteur secondaire
1.5.2.1
L’industrie, l’artisanat et les mines
1.5.2.2
L’énergie
32
32
32
1.5.3
33
Le secteur tertiaire
2
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
1.5.3.1
1.5.3.2
1.5.3.3
1.5.3.4
Le commerce
L’artisanat
Le tourisme et l’hôtellerie et restauration
Le transport
33
34
34
35
CHAPITRE 2 : LA SITUATION DE L’EMPLOI DANS LA REGION DE L’EST
38
2.1
POPULATION ACTIVE OCCUPEE
38
2.2
CARACTERISTIQUES DU SOUS-EMPLOI
40
2.3
LES CARACTERISTIQUES DE L’AUTOPROMOTION DANS LA REGION
42
CHAPITRE 3 : LES CONTRAINTES ET LES POTENTIALITES DE LA REGION DE L’EST
44
3.1
LES CONTRAINTES DE LA REGION
44
3.1.1
Les contraintes d’ordre technique
44
3.1.2
Les contraintes d’ordre socio-économiques
44
3.1.3
Les contraintes institutionnelles et de ressources humaines
45
3.2
LES POTENTIALITES DE LA REGION
3.2.1
Des potentialités agro-pastorales et piscicoles
46
3.2.2
Les services : le commerce, le tourisme et l’artisanat
48
3.3
RECOMMANDATIONS POUR L’AMELIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES
46
49
CHAPITRE 4 : FICHES DE PROJET DES METIERS/EMPLOIS ADAPTES POUR LE DEVELOPPEMENT DE
L’AUTO-EMPLOI
51
4.1
AGRICULTURE
51
4.1.1
Projet de production d'un Ha de maïs
51
4.1.2
Projet de production d'un Ha de riz pluvial
52
4.1.3
Projet de production d'un Ha de riz irrigué
52
4.1.4
Projet de production d'un Ha de tomate
53
4.1.5
Projet de production d'un Ha d'oignon
53
4.1.6
Projet de production d'un Ha de chou
54
4.1.7
Projet de production d'un Ha de salade
54
4.1.8
tProjet de production d'un Ha de carotte
55
4.1.9
Projet de production d'un Ha de concombre
55
3
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
4.1.10
Projet de production pépinière
4.2
ELEVAGE
4.2.1
Projet d’embouche bovine
56
4.2.2
Projet d’embouche ovine
57
4.2.3
Projet d'élevage d'aulacodes
58
4.2.4
Projet de production d’oeufs à partir de 1000 pondeuses acquises à 1 mois d’âge (pour les œufs)
59
4.2.5
Projet de production d’oeufs à partir de 1000 pondeuses acquises à 3 mois d’âge (pour la chair)
60
4.2.6
Projet d'élevage de porcs naisseurs
62
4.3
PROJET DE MONTAGE D’ATELIERS DE MAINTENANCE
63
4.3.1
Projet de montage d'un atelier de mécanique motos et autres cycles
64
4.3.2
Projet de montage d'un atelier de lavage de cycles et voitures
65
4.3.3
Projet de montage d’un atelier de dépannage en électricité automobile
4.3.4
Projet de montage d'un atelier de menuiserie métallique
4.3.5
Projet de montage d'un atelier de menuiserie bois
4.3.6
Projet de montage d’un atelier de dépannage en climatisation et froid
4.4
SERVICES
4.4.1
Projet d’un télécentre - secrétariat public
67
4.4.2
Projet d'ouverture d'un atelier de coiffure homme
67
4.4.3
Projet de montage d’un atelier de couture
68
4.4.4
Projet d'ouverture d'un maquis restaurant
69
4.4.5
Projet d'ouverture d'un pressing
70
4.5
AGRO-ALIMENTAIRE
56
56
Erreur ! Signet non défini.
66
Erreur ! Signet non défini.
66
67
70
4.5.1
Projet de séchoirs solaires par le séchage au soleil de produits maraîchers et arboricoles pour une meilleure
conservation
71
4.5.2
Projet de fabrication et de commercialisation d'hydromiel (boisson alcoolisée à base de miel)
71
4.5.3
Projet de montage d'une unité de fumage de poisson
71
4.5.4
Projet de montage d'une unité de fumage de viande sauvage fumée
72
4
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Liste des sigles et abréviations
DRED
Direction régionale de l’économie et du développement
DGAT DLR
Direction générale de l’aménagement du territoire et du développement local et régional
INSD
Institut national de la statistique et de la démographie
RPGH
Recensement général de la population et de l’habitat
MEBA
Ministère de l’enseignement de base et de l’alphabétisation
MESSRS
Ministère des enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique
CM
Centre médical
CMA
Centre médical
CSPS
Centre médical avec antenne chirurgicale
CHR
Centre de santé et de promotion sociale
EDSBF
Centre hospitalier régional
IDE
Enquête démographique et de santé du Burkina Faso
IBS
Infirmier diplômé d’Etat
VIH/SIDA
ONEA
Office national de l’eau et de l’assainissement
DGPSA
Office national de l’eau et de l’assainissement
DEP
Direction générale de la prévision et des statistiques agricoles
MRA
Direction des études et de la planification
DRRA
Ministère des ressources animales
SONABEL
Direction régionale des ressources animales
EPCD
Société nationale d’électricité du Burkina
DRED
Direction régionale de l’économie et du développement
MITH
Ministères des infrastructures, des transports et de l’habitat
DGR
Direction générale des routes
5
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
ENEC
Enquête nationale sur l’effectif du cheptel
SONAPOST
Société nationale des postes
DRITH
Direction régionale des infrastructures, des transports et de l’habitat
ONATEL
Office national des télécommunications
MEDEV
Ministère de l’économie et du développement
DGEP
Direction générale de l’économie et de la planification
DPAM
Direction de la prévision et des analyses macroéconomiques
APIPAC
UAG
Union des artisans du Gourma
APRG
Association pour la promotion rurale dans le Gulmu
ADELE
Appui au développement local à l’Est
EPCD
Etablissement communautaire pour le développement
PFA
Projet fonds d’auto promotion dans l’Est
ONEF
Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle
PAMER
Projet d’appui aux micro entreprises rurales
CSLP
Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté
CSRLP
Cadre stratégique régional de lutte contre la pauvreté
PAICB
Programme d’appui aux initiatives communautaires de base
6
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Liste des tableaux
Tableau 1 : Evolution de l’effectif de la population et de la densité de la région de l’Est .........................................16
Tableau 2 : Répartition de la population de la région de l'Est par âge en 1996......................................................16
Tableau 3 : indicateurs de santé de la région de l’Est .........................................................................................17
Tableau 4 : Niveau de mortalité dans la région de l’Est en 1996 en 2003 .............................................................17
Tableau 5 : Répartition des taux bruts de scolarisation primaire 2003-2004 au Burkina Faso.................................18
Tableau 6 : Répartition des taux bruts de scolarisation secondaire 2002-2003 dans l'Est ......................................19
Tableau 7 : Indicateur de santé dans la région de l'Est en 2003 ..........................................................................20
Tableau 8 : Evolution des populations urbaines .................................................................................................21
Tableau 9 : Population urbaine de la région de l’Est en 1996 ..............................................................................21
Tableau 10 : Equipement en infrastructures hydrauliques en 2002 ......................................................................22
Tableau 11 : Adduction d’eau/villes de la région en 2003....................................................................................22
Tableau 12 : production céréalières par an de 2001 à 2006 ................................................................................25
Tableau 13 : autres productions vivrières par an de 2000 à 2006 ........................................................................25
Tableau 14 : production des cultures de rentes de 2001 à 2006 ..........................................................................28
Tableau 15 : Evolution des effectifs par espèce animale de 2000 à 2005 .............................................................29
Tableau 16 : Couverture en électricité (2003) ....................................................................................................32
Tableau 17: Données sur l’hôtellerie et le tourisme en 2004 ...............................................................................35
Tableau 18 : Réseau routier de la région de l'Est (en Kms) en 2002 ....................................................................35
Tableau 19 : Evolution du réseau routier ...........................................................................................................36
Tableau 20 : Couverture téléphonique des villes de l’Est en 2003 .......................................................................37
Tableau 21 : Répartition de la population active par sexe ...................................................................................38
Tableau 22 : Répartition (en %) de la population par situation par rapport à l'emploi (âge 15 ans et plus) ...............38
Tableau 23 : Répartition (en %) de la population qui travaille par statut de l'emploi ...............................................39
Tableau 24 : Répartition (en %) de la population qui travaille par employeur ........................................................39
Tableau 25 : Répartition (en %) de la population qui travaille par branche d'activité ..............................................39
Tableau 26 : Répartition (en %) de la population sous-employée par statut de l'emploi .........................................40
Tableau 27 : Répartition (en %) de la population sous-employée par employeur...................................................40
Tableau 28 : Répartition (en %) de la population sous-employée par statut de l'emploi .........................................40
Tableau 29 : Répartition (en %) de la population sous-employée par employeur...................................................41
Tableau 30 : Répartition (en %) de la population sous-employée par branche d'activité.........................................41
Tableau 32 : Répartition (en %) de la population économiquement inactive par raison d'inactivité ..........................42
Liste des graphiques
Graphique 1 : répartition moyenne de la production ...........................................................................................24
Graphique 2 : répartition de la production agricole de 2002 à 2006......................................................................25
Graphique 3 : répartition de la production des cultures de rente ..........................................................................26
Graphique 4 : La répartition de la production agricole par province......................................................................26
Graphique 5 : La contribution moyenne à la production agricole des cinq provinces de la région............................27
Graphique 6 : Répartition des effectifs d’animaux par province ...........................................................................29
7
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Termes de référence
DESIGNATION DU POSTE : Consultant national spécialiste en opportunités d’ emploi
1. CONTEXTE
Le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) adopté en 2000 en son axe 3 intitulé « élargir les
opportunités en matière d’emploi et d’activités génératrices de revenus pour les pauvres » a réaffirmé
l’importance accordée à la promotion de l’emploi tout en insistant sur l’identification d’indicateurs de
suivi évaluation des différentes politiques et programmes de promotion d’emploi et de formation
professionnelle. Ainsi, Le Projet d’Appui au Renforcement de la Gouvernance Economique ( PRGE), qui
a démarré ses activités en mai 2001 et qui a pour objectif d’appuyer le gouvernement de façon
coordonnée avec les autres partenaires au développement, en vue d’améliorer la gouvernance économique
afin d’assurer un environnement politique et économique approprié à la lutte contre la pauvreté et au
renforcement du Développement Humain Durable ( DHD), a repris la recommandation de créer deux
observatoires : un observatoire de la pauvreté et du DHD et un Observatoire National de l’Emploi et de la
Formation Professionnelle. Ces deux observatoires ont pour finalités :
- le suivi de la mise en œuvre du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté ;
le suivi de la Stratégie nationale de promotion de l’emploi et de la formation professionnelle ;
- et le suivi des indicateurs internationaux.
L’Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle a démarré ses activités en aôut
2001 dans un contexte où le marché du travail est caractérisé par :
- une faiblesse de données sur l’emploi et la formation professionnelle ;
- une faible qualité des données disponibles sur l’emploi et la formation professionnelle ;
- des définitions, concepts et nomenclatures non harmonisés;
- des productions sur le fonctionnement du marché du travail quantitativement limitées.
2. OBJECTIFS DE L’ETUDE
L’objectif global de l’étude est de donner des éléments d’orientation en matière de
promotion de l’emploi par la création de micro, petites, moyennes et grandes entreprises. De façon
spécifique il s’agira de déceler les secteurs, les opportunités, les métiers porteurs susceptibles d’être
investis/attirés par les investisseurs, les promoteurs, les opérateurs du secteur informel, les initiateurs
d’auto emploi
3. ATTRIBUTIONS
Sous la supervision du Secrétaire Général du Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi et du
Directeur de la Celluele de l’ONEF, le consultant est chargé au niveau de la région de l’ Est de :
1. proposer une méthodologie de travail et un plan d’élaboration du rapport ;
2. procéder à une analyse des différents secteurs économiques (primaire, secondaire et tertiaire)
en vue de dégager les contraintes et les potentialités de chaque secteur ;
3. répertorier les branches d’activités économiques et déceler les gisements potentiels d’emploi
dans chaque branche d’activités ;
8
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
4. identifier les métiers/emplois susceptibles d’être investis dans le cadre de l’auto-emploi et
présentant des valeurs ajoutés élevées. Chaque métier fera l’objet d’une fiche de projet
indiquant la faisabilité technique et financière ;
5. faire des recommandations pour l’instauration d’un climat favorable à l’emploi et à l’auto
emploi par la création d’entreprise ;
6. faire un débriefing chaque semaine, et à la fin de la mission pour exposer les résultats
obtenus, les difficultés rencontrées et les solutions envisagées ;
7. présenter à la fin de la mission un rapport provisoire écrit qui sera amendé par les responsables
de l’ ONEF. Les amendements seront pris en compte dans le rapport final ;
8. déposer un CD contenant le rapport final et cinq copies sur papier.
4. QUALIFICATIONS DU CONSULTANT
•
•
•
•
•
avoir au moins un DESS ou tout autre diplôme équivalent en économie, socio-économie, en
démographie ;
être spécialiste en étude de faisabilité ;
avoir une expérience confirmée sur les politiques macro économiques et les politiques d’emploi et
de formation professionnelle
être disponible durant toute la période
être motivé.
5 . DUREE DE LA MISSION
La mission est prévue pour 30 jours soit 1 hommes/mois
a. Début des travaux 10 juillet:
b. Dépôt du rapport provisoire 5 août ;
c. Dépôt du rapport final 10 août
6. FINACEMENT ET MODALITES DE PAIEMENT
Le financement est assuré par le budget de l’Etat financement ONEF 2006.
Le paiement s’effectuera en une seule fois à l’acception des différents rapports par le commanditaire
7. LIEU DE DEROULEMENT DE LA MISSION
Les séances de débriefing se dérouleront toutes les deux semaines à l’ ONEF ou à un lieu choisi par l’
ONEF.
9
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Liste des personnes rencontrées
1. Apollinaire SANON, APIPAC Fada
2. Benoît OUEDRAOGO, Secrétaire permanent de l’UAG,
3. Djibrila MAIGA, Responsable de l’animation de l’APRG,
4. DOAMBA Sibiri, Directeur régional du Travail et de la sécurité sociale de l’Est
5. DOUAMBA, Directeur régional de l’INSD de l’Est
6. Héloïse BADOLO Gestionnaire de ADELE
7. Honoré BONKOUNGOU, Coordonnateur de l’antenne de l’Est du Projet plateforme multifonctionnelle
8. Jean-Louis BAYALA, Secrétaire général de la Région de l’Est
9. M. KONE, Directeur régional de l’économie et du développement de l’Est
10. Mme KOBIAGDA/ OUALI Ruth, Directrice de Miel de Gourma
11. Mme LANKOANDE, Tisseuse, membre de ‘UAG
12. Modibo BARRY, Responsable du volet infrastructures de l’EPCD
13. Ouga YAMEOGO, Economiste planificateur au PFA Est
14. Télespore TIENDREBEOGO, Directeur régional de l’ANPE de l’Est
15. Youmuani TANKOANO, Responsable du Service administratif et financier de TUN TUA
10
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Introduction
Selon le rapport de l’enquête participative sur l’évaluation de la pauvreté, (INSD avril 2003), parmi les principaux
facteurs de pauvreté figure l’emploi ou les activités génératrices de revenus en deuxième position après
l’alimentation et avant la santé. C’est pour cela, que l’orientation des politiques économiques des autorités s’est
tournée vers la promotion de l’emploi non vulnérable et l’accroissement de l’efficacité de la participation aux marchés
de travail dans le but de contribuer à la réduction de la pauvreté à moyen ou long terme. C’est dans ce cadre que
s’inscrit des efforts consentis pour permettre l’accès des populations pauvres à la terre, au capital productif et aux
services financiers
Compte tenu de l’importance du secteur rural en terme de proportion de la population active engagée et de sa
contribution au PIB, une place de choix a été accordée dans le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP)
aux actions d’élargissement des opportunités d’emploi et d’activités génératrices de revenus pour les pauvres. Parmi
ces actions, il y a la création de l’Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle (ONEF) dont
l’une des missions est de donner une visibilité de la création d’emplois aux promoteurs et à ses partenaires a
commandité cette étude sur les créneaux porteurs, c’est-à-dire de branches d’activités économiques de biens ou
services qui possèdent un potentiel de croissance en termes de valeur ajoutée, et pouvant donner lieu à la création
d’entreprises rentables, génératrices d’emplois et de revenus.
L’objectif global de l’étude est de donner des éléments d’orientation en matière de promotion de l’emploi par les
créations de micro, petites, moyennes et grandes entreprises. De façon spécifique, il s’agira de déceler les secteurs,
les opportunités, les métiers porteurs susceptibles d’être investis/attirés par les investisseurs, les promoteurs, les
opérateurs du secteur informel, les initiateurs d’auto emploi.
Pour mener la précédente étude, nous avons procédé à :
ƒ des rencontres avec la direction de l’ONEF, responsable technique de l’étude ;
ƒ une recherche documentaire portant sur les filières porteuses de la région de l’Est;
ƒ des rencontres avec des personnes ressources susceptibles ;
ƒ des spécialistes de certaines filières nous ont appuyé dans la rédaction des fiches de projets.
Le rapport comporte quatre chapitres :
ƒ les caractéristiques socio-économiques de la Région de l’Est :
ƒ la situation de l’emploi dans la Région de l’Est :
ƒ les contraintes et les potentialités de la Région de l’Est :
ƒ des fiches de projet des métiers/emplois adaptes pour le développement de l’auto emploi.
11
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
CHAPITRE 1 : LES CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DE LA REGION DE L’EST
1.1
Localisation et situation administrative
La région de l’Est est située à l’extrême Est du Burkina Faso entre 0°30’ et 2°20’ de longitude Est et 10°45’ et 13°45’
de latitude Nord. Elle est limitée au Nord-Est par la République du Niger, au Nord par la région du Sahel, à l’Ouest
par la région du Centre-Est et du Centre Nord, au Sud par les Républiques du Bénin et le Togo.
Elle constitue la région la plus vaste du pays avec une superficie de 46 807 km² (soit 17% du territoire national) et
compte parmi celles qui ont la plus faible densité de la population avec 18 hts/km2 contre une moyenne nationale de
38 hts/km2 en 1996.
810000
900000
990000
1080000
REGION DE L' EST : Carte administrative
Coalla
N
#
W
Mani
Région du Sahel
#
E
S
#
GNAGNA
Liptougou
1440000
1440000
Thion
#
# BOGANDE
NIGER
Bartibougou
#
Région
du Centre - Nord
KOMONDJARI
#
Piéla
#
#
Foutouri
#
Botou
#
GAYERI
Bilanga
#
#
Kantchari
#
Matiacoali
#
Yamba
TAPOA
1350000
1350000
#
Tibga
#
#
Diapangou
Région du Centre - Est
#
Diabo
# DIAPAGA
FADA NGOURMA
%
GOURMA
Partiaga
#
Namounou #
#
Tansarga
Tambarga #
Légende
#
Chef - lieu de département
KOMPIENGA
Chef - lieu de province
#
Logobou
BENIN
#
1260000
1260000
#
Modjoari
% Chef - lieu de Région
Limite d'Etat
#
PAMA
Echelle : 1/1 750 000
Limite de région
Limite de province
0
Kompienga
Limite de département
Route nationale
810000
30
60 km
#
TOGO
900000
Sources : BNDT(IGB), DGAT-DLR
990000
1080000
DGAT-DLR/DCAB, juillet 2005
Figure 1 : Carte administration de la région de l’Est
La région compte 5 provinces (Gnagna, Gourma, Tapoa, Komondjari et Kompienga), 27 départements et 806
villages. Elle est repartie en 27 communes dont 22 communes rurales qui sont regroupées comme suit :
12
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
ƒ Gnagna : Coalla, Manni, Liptougou, Thion, Piéla, Bilanga ;
ƒ Gourma : Matiakoali, Yamba, Tibga, Diapangou, Diabo ;
ƒ Komandjari :Bartiébougou, Foutouri ;
ƒ Kompienga : Madjori, Kompienga ;
ƒ Tapoa : Kantchari, Botou, Partiaga, Tansarga, Namounou, Tambaga, Logobou.
Les cinq chefs lieu de province constituent les 5 communes urbaines : Bogandé, Diapaga, Fada, Gayéri et Pama.
Avec la communalisation intégrale, se sont créées 5 autres communes fonctionnant avec des délégations spéciales :
Matiacoali, Piéla, Kantchari, Manni et Kompienga.
1.2
Caractéristiques géographiques
Le relief de la région de l’Est est composé de trois grands ensembles topographiques. Une vaste plaine constituée
de roches éruptives et de méta sédiments avec une altitude moyenne de 200 m couvrant 75% de la région. Ensuite
10% du territoire régional est constitué de roches d’age Birimien ayant une altitude moyenne de 300 m. Le long de la
rivière Pendjari, à l’extrême sud de la région se trouvent des bas-fonds constitués de roches sédimentaires avec une
altitude moyenne de 100 m.
Les précipitations dans la région de l’Est se caractérisent par une grande variabilité spatiale et temporelle. Le climat
est de type sud sahélien à soudanien avec des moyennes pluviométriques variant de 400 à 650 mm à la Gnagna et
800 à 1000 mm à la Tapoa.
La partie nord de la région (provinces de la Komandjari et de la Gnagna) comprise entre les isohyètes 600 mm au
sud et 750 mm au nord appartient à la région sud- sahélienne. La principale végétation est la steppe arbustive et
arborée qui connaît une forte mortalité. Les sols y sont très appauvris avec des espèces suivantes : Acacia laeta,
A.nilotica var. adnsoni, A. senegal, Balanites aegyptica, Aristida hordeacea, Brachiaria xantholeuca, etc.
Le sud de la région (Gourma, Tapoa et Kompienga) qui appartient à la zone soudanienne connaît une saison des
pluies qui dure 6 mois avec des maxima pouvant aller jusqu’à 1300 mm. Cette zone se caractérise par de faibles
amplitudes thermiques aussi bien journalières qu’annuelles et le nombre de jours de pluie y est généralement
supérieur à 60.
Cette partie est la plus riche du pays en ressources végétales. C’est une région de savane, mais aussi de forêts
claires riches en flore, végétation et faune. Parmi les espèces végétales les plus présentes dans la zone il y a le
Butyrospermum paradoxum subsp.parkii,Parkia biglobosa, lannea microcarpa, Adansonia digitata et, pour la strate
herbacée, Andropogon pseudaprecus, Elionurus elegans, etc.
13
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Cette végétation abrite de nombreuses réserves de faune et de parcs nationaux. Le long des cours d’eau, se
développe une forêt galerie. Cet espace protégé représente environ 11,3% des réserves fauniques du pays avec
une faune abondante et variée : buffles, hippotragues, bubales, cobs, céphalophes etc.
On rencontre douze types de sols dans la région de l’Est avec une prédominance de deux types qui en constituent
90% ; il s’agit des sols peu évolués d’érosion gravillonnaire (53,57%) et des sols ferrugineux tropicaux (31,3%) ; ils
sont très fragiles et peu fertiles.
Figure 2 : les sols de la région de l’Est
L’ensemble des plans d’eau (75 environ) est estimé à trente mille (30.000) ha et les plus importants sont la
Kompienga, la Tapoa et les rivières (Sirba, Dakiri, Samboendi, Manni, et Boudiéri). Mais aucune de ces rivières
n’est pérenne.
Le réseau hydrographique est tributaire du bassin du fleuve Niger ; les principaux cours d’eau sont : la Pendjari, le
Mékrou, la Tapoa, la Sirba.
14
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
La région de l’est est drainée par un réseau hydrographique dense constitué essentiellement de bas-fonds et
d’affluents périodiques d’une longueur totale de 5 676 km, de petites rivières et de plans d’eau. Ces cours d’eau
appartiennent à deux grands bassins versants celui du Niger et celui de la Pendjari.
Le fleuve Niger est alimenté par des cours d’eau suivants : Sirba, Goroubi, Dyamongou, Tapoa qui coulent du sudouest vers le nord-est. Ceux qui alimentent le bassin de la Pendjari sont : Oualé, Singou, Arly, Doubolo, Kourtiaga.
Ils coulent du nord-ouest vers le sud-est.
La région dispose d’une faune variée et diversifiée. Elle renferme plus de 60% des réserves partielles et totales du
pays. Ce sont :
ƒ
La réserve de Singou qui couvre 196 800 ha ;
ƒ
La réserve de Madjori qui couvre 17 000 ha ;
ƒ
La réserve de Pama qui couvre 223 000 ha ;
ƒ
La réserve totale de faune d’Arly qui couvre 78 000 ha ;
ƒ
La réserve partielle de faune d’Arly qui couvre 130 000 ha ;
ƒ
Le parc national W qui couvre 235 000 ha.
Le barrage hydroélectrique de la Kompienga (21 000 ha) qui est implanté dans la région de l’est permet le
développement de la production de poissons.
Selon l’estimation de la production piscicole faite en 2000, la production piscicole est estimée à 65 kg/ha, soit 5035
tonnes/an (soit 40% de la production nationale).
1.3
Caractéristiques démographiques
La population au recensement général de la population et de l’habitation de 1996 était de 853 706 habitants. La
proportion des femmes est de 50,86% et celles des hommes de 49,14%. Avec un taux de 2,9%, la population de la
région de l’Est croit plus vite que celle de l’ensemble du pays (2,4%). Cette population est estimée à 1 086 100
habitants en 2005. Ainsi avec une population masculine estimée en 2005 représentant 49,2% de la population
régionale, la région de l’Est compte relativement moins de femmes que l’ensemble du pays. En effet, elle regroupe
11,01% de la population masculine burkinabé contre 10, 59% de la population féminine.
La densité de la population estimée à 23,3 hts/km2 est nettement inférieure à la moyenne nationale de 48 hts/km2
en 2005.
Les taux brut de natalité et de mortalité étaient de 14,7‰ et 53,3‰ au Recensement Général de la Population et de
l’Habitation (RGPH) de 1996.
15
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Tableau 1 : Evolution de l’effectif de la population et de la densité de la région de l’Est
Régions
Pop. 1996 %
Pop. 1985 Superficie Pop*. 2005* %
Densités 2005
Est
853 706
8,3
621 786
46 807
Burkina Faso 10 314 609 100,0 7 964 705 273 187
1 086 100
8,7
23,2
13 117 149 100,0
48,0
Source : INSD, RGPH de 1996
Les provinces de la Gnagna et de la Tapoa sont les plus peuplées avec respectivement 35% et 29% des effectifs.
La population de la région de l’Est se caractérise par une très forte proportion de jeunes de 0 à 12 ans (45,6%). Le
rapport de dépendance, fortement influencé par un indice de fécondité élevé (7,8) est de 126,4%.
Tableau 2 : Répartition de la population de la région de l'Est par âge en 1996
Gnagna % Gourma % Komandjoari % Kompienga %
Tapoa
%
EST
%
Moins de 3 34 881
11
11
22 165
10
5 323
11
4 810
12
23 663
10
90 842
ans
3-6 ans
49 861
16
35 100
16
8 499
17
6 820
17
40 557
17
140 837 17
7-12 ans
55 017
18
41 524
19
8 917
18
7 246
18
45 073
19
157 777 18
13-19 ans
44 063
14
32 992
15
7 476
15
5 346
13
34 554
15
124 431 15
20-24 ans
24 096
8
16 983
8
4 090
8
3 067
8
18 316
8
66 552
25-59 ans
83 759
27
59 793
27
13 745
27
11 751
29
61 799
26
230 847 27
60 ans et + 14 209
5
10 664
5
2 240
4
1 649
4
10 167
4
38 929
5
ND
1 486
0
895
0
194
0
77
0
839
0
3 491
0
TOTAL
307 372 100 220 116 100 50 484
100 40 766
8
100 234 968 100 853 706 100
Source : INSD, RGPH de 1996
La frange de la population de moins de 20 ans représente 60,2 % de la population. Les plus de 60 ans ne
représentent que 4,56 %.
La région est une zone d’attraction des migrants en quête de terres ou de pâturage. Les migrations internationales
se font surtout en direction du Bénin et du Niger. Dans la région de l’Est, les émigrés sont plus importants que les
immigrants. Toutes les provinces sont touchées mais avec moins d’acuité pour la Komandjari et la Kompienga.
Les langues les plus parlées dans la région sont le gulmencema (67,8%), le mooré (14,9) et le fulfuldé (13,5%).
Les principales religions sont l’animisme (44,9% de la population), l’islam (32,5%) et le christianisme (19,9%). Les
provinces les plus islamisées de la région sont la Komandjari et le Gourma avec des proportions nettement plus
élevées que la moyenne régionale soit respectivement 52,73% et 40,82%.
16
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
La fécondité à l’Est est la plus élevée du Burkina. Le taux de natalité est de 55,3‰ contre 48,2‰ au niveau national.
Quant au taux général de fécondité de 251‰ à l’Est contre un taux national de 213‰. L’indice synthétique de
fécondité est lui aussi au dessus de la moyenne nationale 7,8 contre 6,9 enfants par femme pour l’ensemble du
pays.
Tableau 3 : indicateurs de santé de la région de l’Est
1996
TN (‰)
ISF (‰)
TFG (‰)
Est
55,3
7,8
251
BURKINA FASO
48,2
6,9
213
Source : INSD, RGPH de 1996
S’agissant de la mortalité, le taux brut est de 14,4‰ à l’Est, contre 124,9‰ pour la mortalité infantile. La mortalité
maternelle est de 372,1‰ en 2003 ; c’est l’un des taux les plus élevés du Burkina.
Tableau 4 : Niveau de mortalité dans la région de l’Est en 1996 en 2003
1996
2003*
TBM
Tx de mortalité infantile Tx de mortalité maternelle (pour 100
(‰)
(‰)
000)
Est
14,4
124,9
372,1
BURKINA FASO
14,8
115,3
206,8
Source : RGPH 96, INSD / *Annuaire statistique 2003, DEP-MS
1.4
1.4.1
La situation sociale
Le niveau de pauvreté
La perception qu’ont les hommes et les femmes de la région de l’Est de la pauvreté se résume en terme de
satisfaction primaire (disponibilité alimentaire, épargne en nature, etc.).
Selon les résultats d’enquêtes menées auprès de paysans (agriculteurs, éleveurs, chefs de ménages jeunes et
vieux), le pauvre est celui qui est mal logé, qui ne mange pas à sa faim, qui ne dispose d'une réserve céréalière
suffisante pour couvrir plusieurs années de sa consommation et ne possédant d'un cheptel assez important de gros
ruminants. Ainsi, le pauvre survivra grâce à la générosité des autres membres de la communauté.
Les résultats de ces mêmes enquêtes révèlent que, même si certains équipements modernes relatifs aux moyens de
déplacement, de production sont de plus en plus utilisés en milieu rural, la perception de la pauvreté est restée
presque inchangée durant ces deux dernières décennies.
17
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Au niveau de la population féminine, leur perception de la pauvreté a fortement évoluée. De la satisfaction
alimentaire et de la possibilité de se vêtir comme éléments fondamentaux de classement des individus, l'accent est
mis de nos jours sur la possession du cheptel et l'importance des cultures de rentes.
En milieu urbain, la pauvreté se définit durant ces 20 dernières années en terme de vulnérabilité (logement, faim,
etc.) et de capacités de réalisations (biens durables, actifs, etc.).
Selon les résultats des trois enquêtes sur le profil de la pauvreté réalisées respectivement en 1994, 1998 et 2003 qui
ont permis d’estimer le seuil absolu de pauvreté à 41 099 FCFA, 72 690 FCFA, 82 672 FCFA, par adulte et par an, la
pauvreté a connu un recul dans la région de l’Est. En effet, sur la base de ces lignes de pauvreté, l’incidence établie
en 1994 à 56,5% a diminué de 10 points en 1998 pour s’établir à 46,6% puis de 5,7 points en 2003 pour atteindre le
niveau de 40,9% contre une moyenne nationale de 46,4%.
1.4.2
Education
La région est l’une des régions sous scolarisées du pays et cette situation de sous scolarisation est plus accentuée
dans la Tapoa, la Komandjari et la Gnagna. Cependant, la province de la Kompienga se distingue par un taux de
scolarisation nettement au dessus de la moyenne régionale et même de la moyenne nationale.
L’écart de scolarisation entre les sexes était plus accentué au plan national (11 points) que dans l’est (7,5 points). On
note que le Gourma était alors très sous équipé en personnel enseignant avec des classes très surchargées. En
2004, l’effectif des élèves du primaire qui était de 18 374 élèves représentait plus de 32% des effectifs totaux de la
région.
Le secteur privé ne représentait que 5% des effectifs des élèves de la région de l’est en 2002. Les écoles privées se
concentrent dans les provinces du Gourma, de la Gnagna et de la Tapoa.
A la rentrée 2003/2004, le taux brut de scolarisation au primaire à l’Est était de 29,6% contre une moyenne nationale
de 50,2%. Le nombre moyen d’élèves par maître est également faible. Elle se situe en dessous des 52 élèves par
maître au niveau national. Le nombre moyen d’élèves par classe est de 43 contre 51 au niveau national.
Tableau 5 : Répartition des taux bruts de scolarisation primaire 2003-2004 au Burkina Faso
PROVINCES
Tx
brut
de Tx
de Tx
de Ratios
Ratios
scolarisation
scolarisation scolarisation des Elève/
des filles
garçons
Elèves/classe
enseignants
titulaires de
classe
18
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Gnagna
25,4
22,2
28,4
47
42
Gourma
38,1
35,2
40,8
49
49
Komandjari
18,4
16,5
20
24
22
Kompienga
51,6
44
58,8
45
46
Tapoa
25,6
20,5
30,6
43
41
EST
29,6
25,7
33,2
45
43
BURKINA FASO
50,2
44,5
55,6
52
51
Source : Annuaires statistiques du MEBA, 2004 ; RGPH'96 INSD
En 2005, la région était sous scolarisée par rapport à l’ensemble du pays et cette situation de sous scolarisation est
plus accentuée dans la Tapoa, la Komandjari et la Gnagna. Cependant, la province de la Kompienga se distingue
par un taux de scolarisation nettement au dessus de la moyenne régionale et même de la moyenne nationale.
Le secteur privé ne représentait que 5% des effectifs des élèves de la région de l’est en 2002. Les écoles privées se
concentrent dans les provinces du Gourma, de la Gnagna et de la Tapoa.
Tableau 6 : Répartition des taux bruts de scolarisation secondaire 2002-2003 dans l'Est
Ratios
Elève/
Tx
Tx
brut
de Tx
de enseignants
de scolarisation scolarisation des titulaires de Ratios
PROVINCES
scolarisation
des filles
garçons
classe
Elèves/classe
Gnagna
3,3
1,8
5
49
58
Gourma
11,5
9
14
34
61
Komandjari
1,4
1
1,8
43
43
Kompienga
7,6
4,3
11,2
54
60
Tapoa
4,7
3
6,5
42
47
EST
5,9
4
7,9
41
56
BURKINA FASO
13
10,3
15,7
31
59
Les effectifs du secondaire étaient de 8 681 élèves en 2003 et la province du Gourma concentrait 43% de ces
effectifs et celle de la Gnagna 24%. Comme au primaire, le taux de scolarisation des filles reste faible : les filles
représentaient 30% de ces effectifs. Le taux brut de scolarisation au secondaire était de 5,9 en 2003. Les taux de
scolarisation au secondaire étaient de 3,3% dans la Gnagna, 4,7% dans la Tapoa et 11,5% dans le Gourma.
L’enseignement secondaire connaît aussi les mêmes problèmes d’infrastructures et de déficit d’enseignants surtout
dans les matières scientifiques.
19
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
La région compte seulement quatre centres de formation et établissements d’enseignement technique et de
formation professionnelle.
1.4.3
Santé
La région de l’Est est dotée d’un Centre hospitalier régional (CHR) installé dans la capitale régionale Fada
N’Gourma, 03 Centre médicaux avec antenne chirurgicale (CMA), 02 Centre médicaux (CM), 70 Centres de santé et
de prévoyance sociale (CSPS). Il existe une formation sanitaire confessionnelle dans la Gnagna, 05 formations
sanitaires parapubliques et une formation sanitaire des forces armées implantées dans le Gourma. Certaines
provinces comme la Komandjari ne dispose ni de CMA, ni de CM.
L’état général de santé des populations se caractérise en 2003 par un taux de morbidité de 6,9% et un taux
d’utilisation des formations sanitaires de l’ordre de 20% pour la région. Le taux de morbidité a connu une baisse due
aux efforts des structures sanitaires dans la réalisation des activités préventives et la lutte contre les endémo
épidémie.
Tableau 7 : Indicateur de santé dans la région de l'Est en 2003
PROVINCES
Taux de prévalence Tx de couverture vaccinale
du sida
BCG
DTPC3
Rougeole
Fièvre jaune
Gnagna
83,71
78,35
75,25
73,96
Gourma
83,12
65,25
74,2
73,21
Komandjari
-
-
-
-
Kompienga
95,24
103,76
102,04
99,55
Tapoa
101,31 101,98
85,27
82,56
EST
1,7
88,88
81,68
78,91
77,28
BURKINA FASO
1,8
86,32
78,3
71,08
66,32
Source : DEP Santé - Annuaires Statistiques 2003 ; INSD : EDSBF III 2003
Le rayon moyen des formations sanitaires était supérieur à la moyenne nationale (10,08) dans toutes les provinces
de la région : soit 11,70km pour la Gnagna, 16,27km pour le Gourma et 15,75km pour la Tapoa ; cela s’explique par
la relative vaste étendue de la province et influence négativement la fréquentation des formations sanitaires. Dans
l’ensemble, la situation sanitaire dans la région de l’Est est préoccupante.
La Kompienga est la province la plus en manque de médecin en 2002. Par contre, elle est mieux fournie en IDE et
IBS. Les taux de couverture vaccinale sont plus faibles dans la Gnagna. Le taux de prévalence du VIH/SIDA est
légèrement inférieur dans la région par rapport au niveau national.
20
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
1.4.4
Cadre de vie
La région de l’Est compte cinq villes que sont : Fada N’Gourma, Diapaga, Bogandé, Kompienga, Gayéri et Pama. La
population urbaine en 1996 est de 58 710 habitants dans la région de l’Est, soit 3,3% des urbains du pays. C’est une
région qui connaît une urbanisation accélérée : la population urbaine s’est plus que doublée entre 1996 et 2005 pour
se situer à 120 513. Toutefois, le taux d’urbanisation de la région qui est de 10,8% en 2005 reste inférieur au 20,3%
constaté au niveau de l’ensemble du pays.
Tableau 8 : Evolution des populations urbaines
POPULATION URBAINE
Taux
1985
1996
2005
2005
Est
20 857
66 361
120 513
10,82
BURKINA FASO
1 053 519
1 783 860
2 597 848
20,25
d’urbanisation
Les villes de Fada et de Diapaga renferment à elles seules 80% des citadins de la région. Mais le taux d’urbanisation
est le plus élevé dans les provinces du Gourma et de la Kompienga. Ce sont essentiellement les cinq chefs lieu de
provinces qui sont des villes.
Tableau 9 : Population urbaine de la région de l’Est en 1996
Taux
Provinces
Pop. urbaine
d’urbanisation Population
Gnagna
12 169
3,1
307 372
Gourma
40 428
15,2
220 116
Komandjari
2 562
3,7
50 484
Kompienga
5 671
9,0
40 766
Tapoa
5 531
1,7
234 968
Région
66 361
7,8
853 706
Burkina Faso
1 783 860
10 312 609
Source : MAR/DGAT-DLR
Au regard de la tendance d’évolution de la population des villes dans la région comme le montre le Tableau 8 :
Evolution des populations urbaines et du processus de communalisation en cours, il y a lieu d’espérer un
développement des villes dans la région, notamment celle qui viennent d’être récemment érigées en communes
rurales.
La région comptait en 2003 1553 forages et 12 postes d’eau autonomes.
21
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Tableau 10 : Equipement en infrastructures hydrauliques en 2002
Provinces
Retenues
Forages
Puits
PEA Mini Adduct.
Perennes Temporaires Equipés Non Equipés Perennes Temporaires
Gnagna
8
15
533
245
Gourma
10
13
495
216
Tapoa
4
4
385
276
Kompienga 1
0
67
65
Komandjari 0
0
73
59
Région
23
32
1553
861
Source : Direction Générale de l'ONEA (Ouagadougou)
253
265
201
31
15
1315
137
181
155
4
10
487
0
0
9
3
0
12
3
1
3
3
0
10
Les problèmes en matière d’approvisionnement en eau potable se posent dans la région de l’Est en milieu rural en
terme d’insuffisance de forage et de leur gestion, en milieu urbain en terme de coût élevé des branchements
individuels, de distance pour accéder à la fontaine.
Tableau 11 : Adduction d’eau/villes de la région en 2003
Ville
Nombre
Nombre de Production
d’abonnés
Bogandé
Consommation
Bornes
annuelle ONEA annuelle
Fontaines.
(m 3)
ONEA (m3)
104
7
48 252
43555
235
34
161 477
142 152
56
6
55 795
48 772
Diapaga
Fada N’Gourma
Gayéri
Kompienga
Pama
Source : Direction générale de l’ONEA
22
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Figure 3 : les différentes villes de la région de l’Est
81 0 0 0 0
90 0 0 0 0
99 0 0 0 0
10 8 0 0 0 0
R é g i o n d e l' E s t
H IE R A R C H IE D E S C E N T R E S E T V O IE S D E C O M M U N IC A T IO N
C o a ll a
#
GN A G N A
M an i
R ég io n d u S a h e l
#
L ip t o u g o u
#
1440000
#
BO G ANDE
Y
#
R
é
C gi
e o
N nt n d
o re
u
rd
1440000
T h io n
NI
G
KO M O N D JA R I
ER
F o u t o u ri
# P ié l a
#
GAYERI
#
Y
#
B o to u
B ila n g a
#
K a n tc h a r i
#
B o to u
#
M a t i a c o a li
TA P O A
Ya m b a
GO U R M A
T ib g a
1350000
1350000
#
#
#
D IA P A G A
#
D ia p a n g o u
#
D ia b o
Y
#
FAD A NG O U R M A
Y
#
P a r ti a g a
#
Na m o uno u
#
#
T a m b a rg a
#
R ég i o n d u C e n t re - E st
#
N a t ia b o u a n i
K O M P IE N G A
T a n s a rg a
#
#
N a m p o a n k o ré
Logo bou
1260000
1260000
M a d jo a r i #
#
#
#
B E N IN
PAM A
K o m p ie n g a
Y
#
E c h e lle : 1 /1 7 5 0 0 0 0
TO GO
81 0 0 0 0
90 0 0 0 0
H ié ra r c h ie d e s c e n t r e s
Y
#
Y
#
#
#
0
30
99 0 0 0 0
Légende
P r e m ie r n iv e a u
60
km
10 8 0 0 0 0
V o i e s d e c o m m u n i c a t io n
R o u te d é p a r te m e n ta le
D e u x iè m e n iv e a u
L im it e d e p r o v in c e
T r o is iè m e n iv e a u
L im it e d e r é g io n
Q u a tr iè m e n iv e a u
L i m i t e d 'E t a t
S o u r c e s : B N D T (I G B ) , S T A T I S T IK A
R o u t e r é g io n a le
R o u t e n a t io n a le n o n b itu m é e
R o u t e n a t io n a le b it u m é e
D G A T - D L R / D C A B , ju i ll e t 2 0 0 5
Selon l’enquête sur les conditions de vie des ménages de 2003, 28,6% des ménages ont comme source
d’approvisionnement en eau les puits ordinaires et les rivières, donc consomment de l’eau non potable. Les autres
sources d’approvisionnement en eau sont le robinet (1,3% des ménages), les puits buisés (10,2% des ménages), les
forages (59,6% des ménages). On note néanmoins que 64,7% des ménages mettent moins de quinze minutes pour
atteindre la source d’approvisionnement la plus proche.
1.5
La situation économique
Les principales activités économiques de la région sont l’agriculture, l’élevage, la chasse et la pêche et l’artisanat qui
suscite un intérêt économique croissant même s’il souffre d’un manque d’organisation.
23
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
1.5.1
Le secteur primaire
Le secteur primaire est le principal secteur économique de la région de l’Est avec l’activité agricole qui constitue la
principale source de revenus des populations et qui occupe plus de 80% des actifs de la région.
1.5.1.1
L’activité agricole
La production agricole représente en moyenne 420 000 tonnes par an. Elle repose sur les cultures céréalières
(sorgho, mil, maïs, riz, fonio) et des cultures de rentes (coton, arachides, sésame, soja) et d’autres cultures vivrières
(igname, patate, niébé, voandzou). Mais l’agriculture reste une agriculture de subsistance avec les cultures
céréalières qui représentent plus de 2/3 de la production agricole globale par an comme le montre le graphique cidessous. Elle est fortement tributaire des aléas climatiques avec une production très fluctuante d’une année à l’autre.
Graphique 1 : répartition moyenne de la production
Rentes
Cultures 19%
vivrières
6%
Céréales
75%
La production annuelle de céréales est de 314 000 tonnes en moyenne. Elle connaît une baisse depuis la campagne
2004-2005 au profit des autres cultures vivrières et des cultures de rente, notamment le coton.
24
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Graphique 2 : répartition de la production agricole de 2002 à 2006
Céréales
Cultures vivrières
Rentes
400 000,0
350 000,0
300 000,0
250 000,0
200 000,0
150 000,0
100 000,0
50 000,0
2001-2002
2002-2003
2003-2004
2004-2005
2005-2006
L’essentielle de la production céréalière est composée de mil (35%), de sorgho (50%) de maïs (10%) et de riz 5%.
Tableau 12 : production céréalières par an de 2001 à 2006
Campagne Mil
Sorgho
dont r
Maïs
Pluv Riz
Riz irrigué
total
& irr
2001-2002
100 214,8
156 165,8
19 951,7
31 677,1
1 843,7
2 040,1
291 941,5
2002-2003
117 549,6
184 707,1
13 869,4
33 242,5
1 677,6
2 390,2
339 567,0
2003-2004
128 701,6
203 642,5
11 411,2
35 408,0
2 779,4
1 735,5
372 267,0
2004-2005
107 773,4
178 984,5
9 707,2
20 986,6
424,6
1 850,5
310 019,6
2005-2006
85 642,9
143 140,1
17 706,2
27 397,9
1 140,5
2 160,8
259 482,2
Sources : DGPSA
Les autres cultures vivrières (voandzou, igname, patate) représentent environ 6% de l’ensemble de la production
agricole de la région contre environ 19 % pour les cultures de rente.
Tableau 13 : autres productions vivrières par an de 2000 à 2006
Niébé
Voandzou
Igname
Patate
total
2001-2002
14 912,1
889,7
74,7
60,9
15 937,4
2002-2003
1 196,0
406,1
76,9
22 673,9
22 673,9
2003-2004
23 116,1
1 003,7
-
286,4
24 406,3
2004-2005
25 639,9
1 155,4
1 017,3
28 497,4
684,8
25
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
2005-2006
31 385,6
2 784,1
102,4
604,6
34 876,7
Moyenne
19 250,0
1 247,8
187,8
4 928,6
25 278,4
Sources : DGPSA
Les cultures de rente sont également importantes. La production de coton a été multipliée par deux entre 1997 et
2006 en raison de l’installation d’une société d’égrenage de coton dans la région. Mais la production arachidière
demeure la principale culture de rente de la région avec une production de plus de 70 000 tonnes par an (contre
26 000 pour le coton).
Graphique 3 : répartition de la production des cultures de rente
Sésame Soja
2%
1%
Coton
26%
Arachide
71%
La répartition spatiale de la production agricole montre que la principale province productrice est la Gnagna, avec
une production moyenne annuelle de 166 000 sur les cinq ans, soit 40% de la production de la région, suivie de la
Tapoa (122 000 t), du Gourma (91 000 t) de la Kompienga (19 000) et de la Komandjari (13 000 t).
Graphique 4 : La répartition de la production agricole par province
26
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Tapoa
30%
Gnagna
40%
Kompienga
5%
Komandjori
3%
Gourma
22%
La Gnagna est aussi la principale province productrice de céréales avec 39% de la production de la région en
céréales. Elle est suivie par le Tapoa qui totalise 31% de la production. La production des autres cultures de rente
est surtout importante dans le Gourma et la Tapoa. La Gnagna produit plus de 50% des cultures de rente et elle
partage avec le Gourma et la Tapoa environ 95% de la production des cultures de rente de la région.
Graphique 5 : La contribution moyenne à la production agricole des cinq provinces de la région
Céréales
Cultures vivrières
Rentes
180 000,0
160 000,0
140 000,0
120 000,0
100 000,0
80 000,0
60 000,0
40 000,0
20 000,0
Gnagna
Gourma
Komandjori
Kompienga
Tapoa
L’arachide qui est la principale culture de rente de la région est cultivée dans la Gnagna (80% de la production
régionale). Le coton quant à lui est cultivé dans trois provinces (Tapoa, Gourma et Kompienga). Le sésame et le soja
représentent moins de 5% de la quantité de cultures de rente produite par la région de l’Est.
27
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
La production pluviale est marginale. La production régionale qui est de 3 508 tonnes en moyenne provient pour
l’essentiel de la Tapoa et de la Gnagna. Le sorgho qui est la principale céréale produite dans la région est cultivée
dans la Gnagna, la Tapoa et le Gourma. Le mil qui précède le maïs en terme de quantités produites est cultivée
également pour l’essentiel dans les trois provinces ci-dessus citées. Quant au maïs, il est surtout cultivé
contrairement au riz dans les zones aménagées de la Tapoa, le Gourma et dans la Kompienga.
Les autres cultures vivrières sont cultivées dans toute la région sauf l’igname qui n’est pas produite dans la
Komandjari et la Tapoa et la patate qui ne produit pas bien dans la Gnagna.
Tableau 14 : production des cultures de rentes de 2001 à 2006
Coton
Arachide
Sésame
Soja
total
2001-2002
27 641,2
48 223,4
1 873,6
1 041,5
78 779,7
2002-2003
17 215,6
59 411,9
1 859,4
717,8
79 204,6
2003-2004
18 552,1
70 889,7
701,0
2 310,2
92 453,0
2004-2005
32 093,0
28 230,7
998,6
255,2
61 577,5
2005-2006
34 860,0
44 231,8
2 110,0
4 266,8
85 468,6
Moyenne
26 072,4
50 197,5
1 508,5
1 718,3
79 496,7
Sources : DGPSA
Les différentes productions céréalières ont imprimé leur rythme à la croissance de la production globale avec une
légère hausse pour le sorgho.
De 13 692 ha en 1999, la superficie des cultures cotonnières est passée à 20 481 ha en 2002. Sa production entre
les campagnes 1999/2000 et 2003/2004 a progressé de 3,5% par an.
La province de la Gnagna est la principale zone productrice de culture de rente. Sa production qui est constituée
essentiellement de l’arachide représentait 59 % des productions en 1999/2000 et 74 % en 2003/2004.
1.5.1.2
L’élevage
L’élevage occupe le second rang après l'agriculture dans les activités socioéconomiques de la région de l’Est. Il
s’agit, comme c’est le cas pour l’ensemble du Burkina Faso, d’un élevage extensif. Bien qu’essentiellement
traditionnel, l’élevage présente des opportunités importantes de développement dans le cadre des échanges sous
régionaux.
28
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Selon les résultats de la Deuxième enquête sur les effectifs du cheptel de 2003 (Enec II), le cheptel de la région ést
estimé à 831 000 de têtes de bovins (11,4%), 868 000 d’ovins (10,2%), 1 062 mille caprins (11%), 4 000 équins,
93 000 asins et 2 millions 270 000 volailles (7%). Les effectifs du cheptel de la région montrent l’importance de
l’élevage dans la région.
Tableau 15 : Evolution des effectifs par espèce animale de 2000 à 2005
Année Bovins Ovins Caprins Porcins Asins Equins Volailles Autres
2000
782 350
742 704 1 117 924 45 656
39 312
2 858
2 211 046
2001
798 316
765 674 1 152 499 46 688
40 113
2 858
2 279 428
2002
814 608
778 070 1 173 629 47 241
40 677
2 830
2 322 558
2003
831 233
686 238 1 062 222 104 277 93 208
4 430
2 270 554 162 871
2004
8 337 780 688 935 2 065 749 104 745 93 489
4 433
2 338 671 162 877
20051 8 421 158 695 824 2 127 721 115 220 100 033 8 863
2 408 831
Source : DEP/MRA/DRRA/Est
La répartition provinciale présente la province de la Gnagna comme la plus grande zone d’élevage de la région avec
plus de deux millions de têtes, soit 42% de l’effectif du cheptel. Cette province compte plus de la moitié des effectifs
de bovins, 39 % des ovins et 47% des caprins. Elle est suivie de la Tapoa (31% de l’effectif total) et le Gourma
(14%). La Kompienga avec moins de 5% de l’effectif du cheptel de la région constitue une zone de transit du bétail
vers les pays voisins.
Graphique 6 : Répartition des effectifs d’animaux par province
1
Estimations faites à partir des taux de croit retenus par l’Enec II par espèces
29
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Bovins
Ovins
Caprins
Porcins
Asins
Equins
Volailles
Autres
2 500 000
2 000 000
1 500 000
1 000 000
500 000
Gnagna
Gourma
Komandjari
Koùpienga
Tapoa
L’élevage de la volaille est beaucoup pratiqué par les couches les plus pauvres du fait de leur forte rotation et de leur
forte demande sur le marché. Il leur permet de disposer de revenus monétaires sans de grandes charges. Les
femmes sont beaucoup présentes dans cet ordre d’élevage qui leur assure quelquefois une autonomie financière
vis-à-vis du mari et un apport aux charges de la famille.
L’élevage se développe de plus en plus et les produits dérivés du secteur sont de plus en plus valorisés surtout avec
des laiteries à Fada. Le développement des activités liées à l’exploitation des produits dérivés devrait surtout profiter
aux femmes pour ce qui concerne le lait.
La région est dotée d’un abattoir séchoir de brousse et des aires d’abattage dans la plupart des chefs lieu de
département. La production de viande pour l’année 1997 s’est élevée à 12 000 tonnes et celle de lait 15 millions de
litres de lait. La transformation à des fins de boucherie ou de charcuterie reste peu développée.
La filière bovine compte au moins une demie dizaine de systèmes d’élevage différents mais les élevages à grande et
petite transhumance, pratiqués principalement par les ethnies peuls, forment la majorité du cheptel, représentant la
plus grande partie des productions de viande.
Les autres systèmes sont les élevages de zébus ou de taurins sédentaires, les élevages de bovins de traction qui se
développent pour la culture du coton, les systèmes semi-intensifs laitiers de zébus peuls et métis et enfin le système
d’embouche familiale et commercial. Ce dernier joue un rôle de régulation dans l’approvisionnement des grands
centres urbains et des marchés d’exportation en animaux de bonne qualité.
On retrouve les mêmes systèmes d’élevage pour les ovins et caprins : la transhumance, la sédentarisation et
l’embouche. Ce cheptel est le plus conséquent de la sous-région.
30
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
L’élevage de porcs est présent dans la région. L'élevage porcin traditionnel, familial ou paysan est généralement de
type extensif et se caractérise par une minimisation des intrants et des investissements. L'élevage villageois
constitue seulement une partie de l'élevage traditionnel ; en effet la production porcine est parfois présente en milieu
urbain et périurbain.
Dans les systèmes traditionnels, le porc est le plus souvent élevé avec l'objectif d'apporter un complément de revenu
; il peut constituer un élément important du système d'épargne et d'accumulation des familles. Le porc est une
cagnotte vivante, une source d'argent liquide facilement mobilisable en cas d'urgence. Outre sa fonction d'épargne,
l'animal a souvent un rôle alimentaire direct ou indirect. Il est également sacrifié lors de rites religieux ou abattu pour
remplir un devoir social.
Très présentes, les races locales couvrent une variété importante de porcs présentant une grande hétérogénéité de
performances : format, prolificité, vitesse de croissance, etc. Les traits communs à tous ces animaux sont leur
grande rusticité et leur importante capacité d'adaptation à des conditions alimentaires et climatiques souvent
difficiles.
1.5.1.3
La pêche et la chasse et la cueillette
L’activité piscicole dans la région de l’est est très importante et bénéficie d’un réseau hydrographique dense
constitué essentiellement de bas-fonds et d’affluents périodiques d’une longueur totale de 5 676 km, de petites
rivières et de plans d’eau poissonneux (environ 30 000 ha) dont les plus importants sont la Kompienga (20 000 ha)
et la Tapoa (5000 ha).
La production de poissons de la région s’élève à 6 000 tonnes par an. Au niveau de la transformation de poissons,
l’organisation reste faible. Il en est de même pour les mareyeurs qui en dehors de plan d’eau de la Kompienga et de
la Tapoa, n’ont pas d’organisation propre. Quant à la chasse, elle attire dans l’année plus de 500 chasseurs.
L’exploitation de miel se fait de façon artisanale. Elle est faite par des micro-entreprises (0,9% des entreprises de la
région) qui font la production et la commercialisation. La transformation en beurre et pommade est le faite
d’associations et de groupements de femmes. L’activité de production, qui l’apanage des hommes connaît des
difficultés liées à l’insuffisance des ressources humaines et la non-maitrise des techniques de collecte ainsi que les
méfaits l’introduction de la culture de coton (l’effet des pesticides sur les abeilles).
La collecte des noix de karité et leur transformation en beurre sont le fait des femmes. Les micro-entrepeneurs
exerçant dans cette filière représentent 1,1% des entrepreneurs de la région.
31
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
1.5.2
1.5.2.1
Le secteur secondaire
L’industrie, l’artisanat et les mines
Quasi-inexistante il y’a quelque année, l’activité industrielle devient de plus en plus importante. Jusqu’à la fin des
années 1990, seules l’activités de boulangerie et de production d’électricité par la SONABEL existaient. De nos jours
la région dispose de deux usines d’égrenage de coton à Fada à la Tapoa, de la plus grande du pays grande laiterie,
d’autres petites unités de production de produits laitiers ainsi que d’ateliers de soudure.
Les activités minières sont artisanales et à faible envergure. Une unité de production de phosphate, installée depuis
1978 à Diapaga fonctionne et emploie une quarantaine de jeunes.
L’artisanat, notamment d’art utilitaire est développé : la forge, la poterie, la vannerie, l'apiculture, le tissage la
maçonnerie, la couture, la pyrogravure la sculpture. Ce secteur est fortement informel et connaît un début
d’organisation avec environ 1 000 artisans. Ce nombre connaît une constante augmentation. Ce secteur est marqué
par une diversification de sa production et à une amélioration de la qualité ses produits.
1.5.2.2
L’énergie
Les principales sources d’énergie dans la région sont : le bois, le pétrole, le gaz, l’électricité/solaire, la bougie, la
torche à pile. La région compte cinq agglomérations urbaines qui disposent toutes de réseau électrique alimenté par
des centrales thermiques (Bogandé, Fada, Diapaga, Piéla et Gayéri). Les deux agglomérations urbaines de Pama et
Kompienga disposent quant à elles d’un réseau électrique alimenté par la centrale hydroélectrique de Kompienga.
On retrouve dans la région quatre villages qui disposent d’énergie électrique fournie par une plate forme
multifonctionnelle. Des centres sanitaires et écoles de certains villages sont alimentés par l’énergie solaire produite
par des plaques.
Tableau 16 : Couverture en électricité (2003)
Province
Source d’énergie Solaire
Hydro-électrique
Nombre
Production
Consommation
d’abonnés
d’électricité
d’électricité
en 2003
2003
en
32
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Bogande
353
347
328
Diapaga
351
447
402
Fada N’Gourma
2424
5359
4707
Gayéri
-
Pama
-
Région
Une frange de la population des centres urbains utilise le gaz entraînant une légère tendance à la baisse de la
consommation de bois.
1.5.3
Le secteur tertiaire
Selon l’étude de la DRED Est et du PAMER, 10,4% des micro-entrepreneurs de la région fournissent des services
aux populations. Les activités de services se composent du commerce, de la restauration (4,8% des microentrepreneurs de la région), des secrétariats publics (0,2%), de la photographie (0,2%) et de télécentres (6,5%).
1.5.3.1
Le commerce
La région de l’Est est au centre des transactions commerciales du fait de sa position frontalière avec trois pays
voisins (Niger, Bénin, Togo) et du bon état général du réseau des routes nationales
Avec l’extension du marché central de FADA et sa modernisation en 2001 le commerce a connu un essor prodigieux
dans la ville de FADA. De 168 boutiques en 1998, la capacité du marché est passée à 708 boutiques, 352
boutiques- étals, 364 étals et 100 places au sol non aménagées en 2004. L’activité commerciale au niveau du
marché central est orientée vers les articles manufacturés et les produits d’agriculture qui font l’objet d’échange entre
Fada les autres marchés de la région.
A côté de ce type de commerce s’est développé, l’activité de commerce de produits d’élevage qui a permis à la
région d’avoir un rayonnement régional et international. La région compte plusieurs marchés à bétail : dont ceux de
Fada, de Kantchari, Bogandé et Diapaga, Tanwalbougou, Piéga, Matiacoali, Manni, Kodjéna,, Bilanga-yanga,
Kompienga, Nadiaboanly. Selon une étude réalisée par l'EPCD, la masse monétaire échangée sur le marché à bétail
de Fada qui se tient une fois par semaine s'élève à plus de 300 millions de Fcfa..
L’essor de l’activité commerciale de la ville de Fada lui permet ainsi de jouer pleinement son rôle de pôle de
développement, facilitant ainsi le développement des pôles secondaires de Diapaga, Pama, Gayérie, Bogandé.
Les activités commerciales dans les villages sont peu structurées et peu développées et sont essentiellement axées
sur les produits agricoles destinés à l’exportation (fruits, céréales, coton) et certains produits manufacturés.
33
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
1.5.3.2
L’artisanat
L'artisanat dans la région de l’Est regroupe les activités suivantes de menuiserie de bois, de soudure, de
cordonnerie, de forge, de mécanique auto et moto, de poterie, la production de bière de mil, l'apiculture, le tissage la
maçonnerie, la couture, la pyrogravure, la sculpture. La poterie, la vannerie, la cordonnerie et la forge sont des
activités de contre saison. En 1998 on dénombrait environ 700 artisans installés dans la région. De nos jours on
assiste à une augmentation du nombre d'artisans, à une diversification de la production et à une amélioration de la
qualité des produits. Un centre pour personnes handicapées a été récemment créé à Fada ; ce centre fabrique une
gamme de produits de qualité (sacs, chaussures, porte-monnaie) et divers objets en cuir.
Ces activités se pratiquent pour la consommation locale. Les autres types d'activités sont exercées par une infime
partie de la population en quête d'emploi. Généralement, les artisans viennent au métier sans une formation
particulière au préalable. Ils partent d'un simple apprentissage de la part des prédécesseurs dans le métier (cas de la
mécanique auto ou moto, de la menuiserie, de la soudure...).
Il n'existe d'ailleurs pas, au niveau communal, de structures d'encadrement de ces différents métiers. De même,
contrairement à ce qui peut se constater dans d'autres localités, il n'y a pas non plus une spécialisation dans des
domaines précis des métiers artisanaux dans la région de l’Est.
1.5.3.3
Le tourisme et l’hôtellerie et restauration
La région de l’Est est réputée pour sa faune et ses sites touristiques. Cette faune est composée d’hipotragues, de
bubales, de buffles, de phacochères, de singes, d’éléphants, etc. On dénombre 128 espèces de mammifères, 447
espèces d’oiseaux et 60 espèces de reptiles avec des densités relativement importantes pour certaines espèces tels
le buffle (600), l’éléphant (4 600), cobas (600), lions (20), etc. Cela est de plus en plus connue au plan international
entraînant chaque année de nombreux touristes pour des exploitations diverses de la faune.
Elle enregistre onze concessions de chasse sur les dix neuf que compte le pays, témoignant ainsi de la richesse de
la faune. Elle renferme de nombreux parcs nationaux et réserves de faune qui sont les parcs nationaux d’Arly, W
(reparti entre le Niger, le Burkina Faso et Bénin), la réserve de Pama. Ainsi, quatre des cinq provinces de la région
(Gourma, de la Kompienga, de la Komondjari et de la Tapoa) abritent de nombreuses Réserves de faune et de
Parcs nationaux.
L'essentielle des infrastructures hôtelières de la région est concentrée dans trois des cinq provinces de la région
(Fada N'gourma, Kompienga et Tapoa).
34
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Toutefois, en dépit des potentialités touristiques de la région, la situation en terme d'infrastructures reste toujours
caractérisée par une certaine léthargie avec une faible réaction du secteur privé au niveau de l’hôtellerie face aux
diverses actions de l’Etat.
En 2004, la région de l’Est compte 5 des hôtels totalisant plus d’une centaine chambres et de lits. Cette situation
qui est restée la même depuis 1998, a pour corollaire une faible fluctuation du nombre de touristes accueillis dans la
région chaque année depuis 1999.
Tableau 17: Données sur l’hôtellerie et le tourisme en 2004
Provinces
Types
Région
d’infrastructure
Gnagna
Gourma
Komondjari
Kompienga
Tapoa
Nombre d’hôtels
0
2
0
1
2
5
Nombre d’auberges
2
1
0
4
2
9
de 1
2
0
4
3
10
6
9
4
11
14
44
Nombre
campements
Nombre de sites
Source : DRED-Est
1.5.3.4
Le transport
La région est restée longtemps enclavée jusqu’à une date récente avec le bitumage des routes nationales qui relient
le Burkina Faso au Bénin et au Togo d’une part, et au Niger d’autre part. Cependant, l’état général du réseau
intérieur est mauvais. En 2002, la longueur totale des routes bitumées était de 412 km.
Tableau 18 : Réseau routier de la région de l'Est (en Kms) en 2002
Nature des routes Gnagna Gourma Komandjari Kompienga Tapoa EST BURKINA
Routes bitumées
0
216
0
146
50
412
2642
Routes en terre
131
89
18
0
87
325
3019
Piste rurale
216
145
217
54
476
1108 9611
Sources: MITH/DGR
Le transport de passagers et le transport de marchandises sont pratiqués dans la région. Pour ce qui est du
transport de passagers, on note la présence d'un seul opérateur formellement installé dans la région. Il s’agit de
quatre sociétés de transport. De nombreux mini-bus appartenant à des exploitants individuels offrent aussi leur
service de transport dans la région et permettent également le transport des passagers. Cette situation limite la
mobilité des passagers qui ne peuvent se déplacer à leur guise.
35
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Le transport de marchandises est assuré par des véhicules "d'occasion" qui transportent des produits de l'extérieur
vers la région ou de la région vers d'autres localités.
Le secteur du transport souffre d’un déficit de routes et un réseau intérieur en mauvais état. En 2003 le réseau
routier était de 7 713,01 km. La praticabilité de certaines voies est difficile avec un réseau des routes nationales pas
entièrement fonctionnel, notamment en ce qui concerne les axes Frontière-Togo – Diapaga (RN 19) et Matiacoali –
Gayéri – Liptougou – Sebba (RN 24).
En 2003, le taux de desserte de la région était de 16,7%. Il existe des routes nationales goudronnées reliant le
Burkina Faso au Bénin et au Togo d’une part, et au Niger d’autre part.
Tableau 19 : Evolution du réseau routier
1998
2003
Routes nationales
830 km
960,23 km
Routes régionales
301 km
369,81 km
Routes départementales
390 km
513,97
Routes non classées
654 km
5 869 km
Total
2 175
7 713,01
Source : DRITH
La région compte des infrastructures aéronautiques (5 d’aérodromes) dont l’utilisation est très réduite. Seules, les
provinces de la Komondjari et de la Kompienga ne disposent pas d’aérodromes. Les aérodromes d’Arly, de
Bogandé, de Fada sont dotés d’instruments d’aide à la navigation aérienne et de communication en raison de leur
fréquentation. Les aérodromes de Bogandé et de Fada sont des centres météorologiques sous le contrôle de
l’ASECNA.
D'une manière générale, le secteur du transport est peu développé et les difficultés qu'on y rencontre sont surtout
relatives à l'état défectueux des routes menant aux localités voisines (voies non bitumées et aux problèmes
d'insécurité routière (cas fréquents de braquages signalés).
1.5.3.4.1
L’Information et la communication
Le secteur des télécommunications connaît un essor important ces cinq dernières années avec des abonnements
individuels massifs. Le nombre d’abonnés est passé de 1016 en 1999 à 1389 en 2004.
36
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Entre 2000 et 2004, les efforts déployés par l’Etat à travers l’ONATEL en matière de téléphonie rurale, ont permis
l’automatisation d’une dizaine de localités dans la région. Les chefs lieux des cinq provinces sont desservis par
l’automatique.
L’apparition du téléphone mobile dans la région, a coïncidé avec l’ouverture des cybercafés dans la région
permettant aux usagers de bénéficier de multiples services offerts par ces nouvelles technologies dans le domaine
de la communication et de l’information
Tableau 20 : Couverture téléphonique des villes de l’Est en 2003
Villes
Nombre
de Nombre
de Nombre Nombre de cabines Existence
lignes
lignes
de de
téléphoniques
de
Nombre
de
la Cybercafé
téléphoniques Télécentres
Télécentr publics
téléphonie
(ONATEL)
es
mobile
Bogandé
97
7
7
0
0
Diapaga
101
5
5
0
0
N’Gourma
717
80
73
4
Gayéri
18
1
1
0
0
Kompienga
10
3
3
0
0
Pama
46
4
4
0
0
Fada
X
4
Source: Direction Générale de l'ONATEL (Ouagadougou) citée par l’étude sur les 13 régions
Le réseau régional des postes dans la région est entièrement exercé par la société nationale des postes
(SONAPOST). .Entre 1999 et 2002, le nombre de boîtes postales est resté constant, soit 586 boîtes postales. C’est
l’installation de 75 boîtes postales en 2003 dans la province de la Kompienga qui a fait évolué ce nombre à 661
boîtes postales. Depuis lors, ce nombre n’a pas varié. En 2004, seule la Komondjari ne dispose pas de boîtes
postales installées dans la province.
En matière d’information et de communication, la région compte 2 radios locales qui assurent une couverture 100 %
de la région de l’Est. Néanmoins la qualité de réception est moins bonne dans certaines localités éloignées de la ville
de Fada.
L’état de la couverture télévisuelle est également resté stable. La réception reste aléatoire dans les localités situées
à un rayon de plus de 50 Km de FADA. Néanmoins des essais sont en cours pour la couverture totale du pays à
travers les signaux satellitaires. La couverture de la région de l’Est interviendra probablement en fin décembre 2004
37
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
CHAPITRE 2 : LA SITUATION DE L’EMPLOI DANS LA REGION DE L’EST
La situation de l’emploi à l’Est se caractérise par les traits dominants suivants :
•
une forte participation de la population au travail qui peut être illustré par le taux brut d’activité ;
•
une prédominance de l’emploi agricole rural marqué par un sous-emploi saisonnier et une faible productivité qui
sont les facteurs d’exode rural et de migrations ;
•
une faiblesse de l’emploi de type moderne.
2.1 Population active occupée
Le taux brut d’activité qui exprime le pourcentage de la population active au sein de la population totale, donne une
mesure du volume relatif de la population active ou une mesure du niveau de participation de la population aux
activités économiques. Globalement à l’Est, le taux brut d’activité est au dessus de la moyenne nationale, soit 81%
contre de 70%. Il est plus élevé chez les hommes que chez les femmes, soit 86% contre 77%.
Tableau 21 : Répartition de la population active par sexe
Féminin
REGIONS
Masculin (%)
(%)
Ensemble (%)
Est
86
77
81
BURKINA FASO
76
64
70
Source : Recensement Général de la Population, 1996, Volume1, INSD
Le tableau montre que les occupées se répartissent entre les occupés à plein temps (62,7%) et ceux qui sont
partiellement occupés (30,3%). Près d’une personne sur trois dans la population en âge de travailler c’est à dire les
personnes de 15 ans et plus est sous employée.
Tableau 22 : Répartition (en %) de la population par situation par rapport à l'emploi (âge 15 ans et plus)
Travaille
Ne travaille pas
Employé
Sous-
Total
Chômeur
Inactif
Total
Total
employé
National
63,4
19,3
82,6
2,4
15
17,4
100
Est
62,7
30,3
92,9
0
7,1
7,1
100
Source : INSD
A l’Est, la structure des statuts des emplois occupés par les actifs est composée comme suit : 67,2% des personnes
sont non payées contre un taux national de 57,9% (les aides familiaux). Les indépendants, les patrons ou personnes
38
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
travaillant à leur compte constituent le second groupe par ordre d’importance après les aides familiaux avec 31,3%
contre 36,5%au niveau national. Les salariés et les autres personnes travaillant à la tâche constituent les 1,5%.
Tableau 23 : Répartition (en %) de la population qui travaille par statut de l'emploi
Employé régulier
Employé à la tâche
Travailleur non payé
À son compte
Total
Ensemble
4,4
1,2
57,9
36,5
100
Est
1,4
0,1
67,2
31,3
100
Source : INSD
En considérant la répartition de la population selon l’employeur et la branche d’activité, on constate que dans la
région de l’Est 73,1% de la population a comme employeur un individu ou un manage privé. Plus du quart de la
population de l’Est travaille dans une société privée et les secteurs public et para-public emploient environ 1% de la
population orientale du Burkina.
Tableau 24 : Répartition (en %) de la population qui travaille par employeur
Ensemble Gouvernement Para-public
Société privée
Individu/Ménage privé
Total
du pays
2,1
0,4
15,6
81,9
100
Est
0,6
0,5
25,7
73,1
100
Source : INSD
La majeure partie de la population active de la région de l’Est (96% contre 84,9% au niveau national) exerce dans le
secteur primaire. Viennent ensuite le commerce, la réparation et les activités domestiques avec 1,5%.
L’administration publique, la santé l’action sociale et l’éducation ainsi que les activités de fabrication ainsi que les
activités à caractère collectif et personnel sont marginales. L’activité piscicole et minières sont exercées par une
infime partie de la population même s’il existe des potentialités dans la région pour la première.
Tableau 25 : Répartition (en %) de la population qui travaille par branche d'activité
Ensemble Est
agriculture chasse sylviculture
84,9
96
pêche pisciculture aquaculture
0
0
activités extractives
0,5
0
activités de fabrication
2
0,3
production distribution elec.eau
0,3
0,2
construction
0,7
0,1
commerce réparation activ.domest
6,5
1,5
hôtels restaurants Com.réparat,art.
0,4
0,1
transport activ. Aux, communications
0,6
0,1
activités financières
0,2
0,1
Immo location serv.eses
0,2
0,2
Administr. Publique
1
0,5
Education
0,9
0,3
santé action sociale
0,4
0,4
39
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
activités carac. collec. Pers.
Activité ménages pers.domest
activités organisme extra territoire
Total
Source : INSD
0,4
0,8
0,2
100
0,1
0
0,3
100
2.2 Caractéristiques du sous-emploi
Le sous emploi tel est un phénomène qui contribue à une perte de production du fait de la sous utilisation du capital
travail. Le sous emploi est beaucoup plus important pour les indépendants et les travailleurs non payés ou aides
familiaux. On constate que le sous emploi n’existe pratiquement pas dans le cas des personnes employées à la
tâche, du fait que ces tâches sont généralement bien ciblées et que les personnes qui sont employées l’exécutent
généralement de façon précise. Cependant, dans les emplois réguliers, le sous emploi existe bien qu’à des
proportions assez faibles (1,3%).
Tableau 26 : Répartition (en %) de la population sous-employée par statut de l'emploi
À
son
Employé régulier Employé à la tâche
Travailleur non payé
compte
Total
Ensemble
2,3
1,5
44,9
51,4
100
Est
1,3
0,1
40,7
57,9
100
Source : INSD
Dans la région de l’est, le sous emploi est fortement présent dans le privé informel en raison des caractéristiques
organisationnelles. L’ampleur du phénomène commande qu’un effort soit fait en direction de ce secteur qui contribue
énormément à la création réelle de biens. En effet, près de 98% du sous emploi observé provient de ce secteur.
Seulement 2% du sous emploi vient du secteur formelle.
Tableau 27 : Répartition (en %) de la population sous-employée par employeur
Gouvernement Para-Public
Privé Formel
Privé Informel
Total
Ensemble
0,7
0,3
5,3
93,7
100
Est
0,2
0,5
1,7
97,5
100
Source : INSD
L’analyse de la population sous-employée par statut de l'emploi laisse percevoir une concentration de sous-emploi
au niveau des travailleurs indépendants et des travailleurs non payés. Le taux de sous emploi dans chez les
employé régulier et à la tâche est plus faible à l’Est qu’au niveau national.
Tableau 28 : Répartition (en %) de la population sous-employée par statut de l'emploi
40
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Employé
Employé
à
la Travailleur
non
régulier
tâche
payé
À son compte Total
Ensemble
2,3
1,5
44,9
51,4
100
Est
1,3
0,1
40,8
57,9
100
Source : INSD
Pour les actifs dont l’employeur est le gouvernement, on constate que le sous emploi de la population active est
faible à l’Est par rapport au niveau national. Au niveau du privé formel, la région de l’Est connaît un sous emplois de
sa population active occupée moins élevé qu’au niveau national. C’est surtout dans le privé informel que le taux de
sous-emploi est très élevé (97,5%).
Tableau 29 : Répartition (en %) de la population sous-employée par employeur
Gouvernement Para-public
Privé formel
Privé informel
Total
Ensemble
0,7
0,3
5,3
93,7
100
Est
0,2
0,5
1,7
97,5
100
Source : INSD
Le sous-emploi rural est très répandu dans la région de l’Est à l’image de l’ensemble de la nation. Toutefois, le
phénomène est plus prononcé dans cette région que sur l’ensemble du territoire national. La population sousemployée dans la branche de agriculture chasse sylviculture est la plus élevée (93,4%).
Tableau 30 : Répartition (en %) de la population sous-employée par branche d'activité
Ensemble Est
agriculture chasse sylviculture
85,7
93,4
pêche pisciculture aquaculture
0
0
activitée extratives
0,7
0
activités de fabrication
1,7
0,7
production distribution elec.eau
0,1
0,1
construction
0,7
0,2
commerce réparation activ.domest
8,1
3,5
hôtels restaurants Com.réparat,art.
0,3
0
transport activ. Aux, communications
0,3
0,1
Activités financières
0,2
0,2
Immo location serv.eses
0,2
0,5
Administr. Publique
0,3
0,3
Education
0,4
0,4
santé action sociale
0,4
0,5
Activités carac. collec. Pers.
0,5
0
Activité ménages pers.domest
0,4
0
activités organisme extra territoire
0,1
0,3
Total
100
100
Source : INSD
41
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Les personnes inactives sont constituées par les personnes au foyer, les élèves et étudiants, les inoccupés n'ayant
jamais travaillé, les autres inactifs non classés ailleurs.
Tableau 31 : Répartition (en %) de la population économiquement inactive par raison d'inactivité
Ensemble Est
a perdu son emploi
0,6
0
Inoccupé n'ayant jamais travaillé
6,8
11,2
Inactivités saisonnières
2,4
0,8
Elèves /étudiants famille/mén.
29,7
21
Personne au foyer
37,2
33,6
Retraités rentiers
2,7
0,7
Autres Inactifs
20,6
32,8
Total
100
100
Source : INSD
2.3 Les caractéristiques de l’autopromotion dans la région
La société gourmantché est traditionnellement peu commerçante. Avec l’arrivée de migrants venant du Nord du pays
et de Pouytenga, l’initiative privée au niveau de la région a pris un essor mais l’esprit d’entreprise reste encore faible.
La micro-entreprise est donc embryonnaire dans la région avec 437 micro-entreprises recensées.
Les micro-entreprises qui existent dans la région exercent une cinquantaine de type d’activités dont les principaux
sont le commerce, l’embouvhe bovine et ovine, l’extraction d’huile de Nimier, la forge, la menuiserie, la mécanique,
la vente de mil germée pour la fabrication de dolo, le nettoyage, la vente de pâte d’arachide, la restauration, la
fabrication de savon, la soudure, le tissage, la vente de céréales, de lait, de yaourt, de poisson.
Selon les résultats de l’enquête réalisée par la DRED, ces activités peuvent occasionner un chiffre d’affaires de plus
de 5 millions de FCFA par an et leur rentabilité est fortement liée au niveau de leur promoteur et de la localité.
Il ressort des analyses des résultats de l’enquête, que plus de la moitié (58,4%) des micro entreprises de la région se
retrouve dans le Gourma ; le reste étant situé dans la Kompienga (14,9%), la Tapoa (14,6%) et la Gnagna (5,6%). La
majeure partie des acteurs pratique la vente de dolo (84,9% dans le Gourma et 10,3% dans la Tapoa).
Elles sont mal organisées et leur développement est fortement lié à la rotation des marchés qui influencent aussi la
dynamique commerciale. La fréquence hebdomadaire des marchés ne permettent pas le développement des
échanges, donc ne permettent pas l’émergence de micro-entreprises alors que le nombre de marchés est important.
La région renferme une centaine de marchés environ repartie en marchés villageois (41,7%), départementaux
(26,0%), d’envergure régionale (25,0%) et 3,1% de marchés internationaux. Seuls les marchés de Fada et de
Diapage ont une fréquence rapide (une fois par jour) ; le reste constitué de marchés à fréquence moyenne (une fois
tous les trois jours) et de marchés à fréquence lente (une fois par semaine) représente le plus gros lot.
42
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Le système de crédit assez diversifié est essentiellement animé par le système financier décentralisé, des projets et
ONG qui apportent des appuis spécifiques.
La Banque agricole et commercial du Burkina (BACB) et le réseau des Caisses populaire sont présents dans la
région. La BACB est présente dans les provinces du Gourma, de la Gnagna et de la Tapoa. Quant à la Caisse
populaire, elle est présente dans la région à travers cinq représentations. De nombreux projets et ONG apportent
des appuis spécifiques aux entreprises de la région. Il s’agit du Programme d’appui aux initiatives communautaires
de base (PAICB), le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF), le Fonds d’appui au secteur
informel (FASI), le projet Fonds d’autopromotion (PFA), le Programme d’appui au développement local de l’Est
(ADELE), l’Association Tin Tua et l’ONG APRG.
43
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
CHAPITRE 3 : LES CONTRAINTES ET LES POTENTIALITES DE LA REGION DE L’EST
3.1
Les contraintes de la région
La région Est du Burkina Faso subit des contraintes qui sont d’ordre technique, socio-économique et institutionnelle.
3.1.1
Les contraintes d’ordre technique
Cette région du Burkina connaît des contraintes d’ordre techniques liées à :
ƒ
Des problèmes d’entretien de la fertilité des sols ;
ƒ
L’application de techniques culturales traditionnelles inadaptées : travail du sol, inadaptation des variétés locales
cultivées, non-diversification des cultures, etc. ;
ƒ
La non disponibilité des semences améliorées ;
ƒ
La faible adoption des nouvelles technologies ;
ƒ
Une forte difficulté à nourrir le bétail surtout en saison sèche ;
ƒ
Des problèmes sanitaires pour le bétail (bovins, petits ruminants) et la volaille ;
ƒ
La pratique de feux de brousse comme partout ailleurs au Burkina :
ƒ
Des difficultés de suivi des troupeaux en mouvement ;
ƒ
Des difficultés de conservation et de transformation des produits agricoles.
3.1.2
Les contraintes d’ordre socio-économiques
L’activité agricole et pastorale de la région de l’est connaît des contraintes d’ordre économique qui se résument à :
ƒ
Insuffisance ou inadéquation des crédits agricoles ;
ƒ
Difficultés d’approvisionnement en intrants ;
ƒ
Pesanteurs sociologiques ;
ƒ
Circuits de commercialisation défaillants ;
ƒ
Flux migratoires importants ;
ƒ
Conflits sociaux (agriculteurs éleveurs) ;
ƒ
précarité des activités ;
ƒ
insuffisance de moyens financiers;
ƒ
difficulté d'écoulement des produits ;
ƒ
la pauvreté
44
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
ƒ
Pression foncière ;
ƒ
Mauvaise gestion des récoltes (vente des récoltes sur pied) ;
ƒ
insuffisance du pâturage ;
ƒ
insuffisance d'eau ;
ƒ
difficulté d'approvisionnement en SPAI ;
ƒ
faible niveau d'organisation des éleveurs ;
ƒ
insuffisance du suivi sanitaire.
La région de l’est connaît des contraintes d’ordre climatique et édaphique qui sont liées au problème de gestion en
eau des cultures eu égard à la mauvaise répartition spatio-temporelle et à l’insuffisance de la pluviométrie (avec des
moyennes pluviométriques variant de 400 à 650 mm dans certaines zones) ; à la baisse de la fertilité des sols en
raison de l’existence dans une proportion assez large du territoire régional de sols ferrugineux à texture argilosableuse et de l’érosion éolienne et hydrique. La persistance de maladies parasitaires (insectes, striga,, etc.)
constitue également un handicap pour le développement de la région. A cela, il faut ajouter :
ƒ
dégradation des sols ;
ƒ
érosion hydrique et éolienne ;
ƒ
baisse des rendements ;
ƒ
manque d'équipement/matériel et intrants ;
ƒ
difficultés d'écoulement des productions ;
ƒ
divagation des animaux.
3.1.3
Les contraintes institutionnelles et de ressources humaines
Ces contraintes peuvent se résumer en termes de :
ƒ
Insuffisance d'appuis techniques et financiers des organisations ;
ƒ
Problèmes de fonctionnement des organisations paysannes :
ƒ
Appui insuffisant aux producteurs :
ƒ
Faible niveau d’équipement des producteurs ;
ƒ
Enclavement de la région qui très enclavée à l’intérieur.
ƒ
Existence d’un élevage traditionnel extensif, des conflits entre agriculteurs et éleveurs qui se sont avérés
parfois très graves sont récurrents ;
ƒ
Insuffisance d’organisation des producteurs et des problèmes d’accès aux zone de production du fait
d’un réseau routier très peu praticable à l’intérieur des départements voire des provinces.
45
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Au niveau des ressources humaines, les contraintes de la région de l’Est se résument en termes de faible
développement des capacités. La région accuse un retard de scolarisation au primaire et au secondaire par rapport
à l’ensemble du pays (29,6% contre 50,2% de taux de scolarisation au primaire et 5,9% contre 13% au secondaire),
d’insuffisance de formations techniques.
La fraude, la corruption, le faible accès aux institutions de crédit et le faible niveau de formation professionnelle sont
des obstacles pour l’émergence d’un secteur privé dynamique. Le coût élevé des facteurs de production (électricité,
téléphone, eau et produits pétroliers) et la forte centralisation du pouvoir économique au niveau de la capitale
(passation des marchés publics, organisation des dépenses des services publics) sont des obstacles à la création
d’entreprises également.
L’insécurité sur les principaux axes routiers constitue un handicap sérieux au développement de la région. Le
développement du grand banditisme dans la région ces dernières années a fini par dissuader toutes les bonnes
volontés désirant intervenir directement dans les différents villages et département de l’Est. Elle est aggravée par le
vaste étendu de la province qui rend difficile la lutte contre ce fléau due surtout à la dispersion de l’habitat.
La gestion de la faune reste confrontée à des difficultés qui limitent son impact sur le développement
socioéconomique du pays en général et de la région en particulier. Ces difficultés sont liées au braconnage, aux
activités agricoles dans les aires de faune, l’élevage, la faible adhésion des nationaux aux politiques et actions de
gestion de la faune, etc. Cette situation serait due en partie à l’insuffisance de la communication sur les politiques et
stratégies développées en la matière.
3.2
Les potentialités de la région
La région de l’Est est une région qui a des potentialités dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, du tourisme.
3.2.1
Des potentialités agro-pastorales et piscicoles
La région de l'Est présente d'importants atouts et de potentialités qui pourraient s’ils sont suffisamment exploités,
contribuer à la croissance et au développement de cette localité du pays.
On peut citer, l'abondance des terres cultivables et fertiles. Seulement 39% des terres cultivables est cultivée (la
superficie cultivable est d’environ 930 000 hectares). Qui plus est, l’activité agricole dans la région bénéficie d’une
importance disponibilité hydrique qui renforcent la vocation agro-sylvo-pastorale de la région. Le potentiel de terres
irrigables estimées à ha est seulement exploité à %. Le potentiel en eau de surface est de m3 et celle d’eau
souterraine est de m3
46
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Les sols de la région sont également propices à l’activité agricole. La présence dans cette partie du pays des sols
bruns est également un atout en raison de leur richesse minérale et de leurs caractères morphologiques relativement
favorables qui donnent à ces sols une bonne aptitude pour les cultures vivrières et industrielles (coton, canne à
sucre).
Malgré la structure massive, la profondeur utile limitée par l'induration, la charge graveleuse parfois élevée, la faible
disponibilité en eau, l’engorgement des horizons profonds et la faible teneur en éléments nutritifs, les sols
ferrugineux sont aptes pour les cultures de céréales, de légumineuses et aussi pour les cultures de rente dans les
zones où la pluviométrie est relativement suffisante.
Les conditions naturelles de la région permettent l’exploitation d’une gamme variée de cultures vivrières, de rente et
d’arboriculture. La création d'une zone cotonnière dans la région à la faveur de la cession des actifs détenus par la
Sofitex dans la zone cotonnière de l'Est du Burkina Faso augure de perspectives bien heureuses pour cette région.
La société Socoma (Société cotonnière du Gourma) détenue à 51 % par Dagris, 20 % par les cotonculteurs et 29 %
par des intérêts privés Burkinabés a été créée à cet effet et dispose d'une usine d'égrenage à Fada Ngourma d'une
capacité annuelle de 20 000 tonnes de coton graine et d'un potentiel de production estimé à 80 000 ha, soit 80 000 à
100 000 tonnes de coton graine. La société espère porter la production à 80 000 tonnes de coton graine à l'horizon
2010 et à renforcer les capacités d'égrenage par le renforcement des capacités de l'usine existante et la construction
d'une usine d'une capacité de 50 000 tonnes dans la région de la Tapoa.
La présence de projet de développement agricole en aval des petits barrages, le Programme d’investissement
communautaire en fertilité agricole (PICOFA), le Programme de développement agricole de la coopération
allemande (PDA-GTZ) etc., sont des atouts pour l’agriculture de la région.
L’élevage occupe le second rang après l'agriculture dans les activités socioéconomiques. Il constitue un point
d'appui important de l'économie. L’élevage est soutenue par l’existence d’infrastructures pastorales (cinq marchés à
bétail dont un d’envergure internationale, des parcs de vaccination, des laiteries, des pistes, etc). Le potentiel de
production pastorale de la région demeure important et au regard de ses capacités actuelles de production et des
perspectives d’évolution, la région de l’Est pourrait être une zone d’élevage d’embouche en ce sens qu’elle pourrait
recevoir les jeunes ruminants de la zone du sahel car disposant de nombreux points d’eau et d’importantes
capacités de charge animale. En tant que zone de production, la région de l’est peut être une zone d’intensification
et d’association agriculture élevage car une grande partie de la région est bien arrosée et elle est caractérisée par
une faible densité (23 habitants/km2).
Selon les résultats de l’ENEC II, la région de l’Est vient en troisième place des zones d’élevage de bovin du Burkina
avec 11,4% des effectifs après les régions du Sahel (20,6%) et des Hauts Bassins (16,6%). En raison des
47
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
potentialités naturelles (pâturage naturel abondant et de valeur nutritive supérieure ; possibilité de constitution de
stocks de foin de bonne qualité), la région présente des coûts de production relativement faibles dans le domaine de
l’élevage.
Outre l'importance de l'élevage, l'implantation d'infrastructures pastorales dans la région est un atout indéniable. ,
Cependant l’on note depuis 1998 une expansion des activités non agricoles. En effet, de 1998 à 2003, le
pourcentage des ménages tirant leurs revenus de l’agriculture et de l’élevage est passé de 59,2% à 62,3%. Ce
pourcentage est passé de 26,2% à 29,8% pour les revenus non agricoles.
Les provinces de la Tapoa et de la Kompienga regorgent des potentialités économiques confirmées dans le domaine
de la pêche qui participe beaucoup à l’amélioration des conditions de vie des exploitants.
3.2.2
Les services : le commerce, le tourisme et l’artisanat
L’exercice de l’activité commerciale commence à rentrer dans les mœurs des populations autochtones de la région
de l’Est, à la faveur du brassage avec les immigrés. Le désenclavement de la région grâce aux routes internationales
place la région dans en pôle position pour tirer le meilleur parti de l’intégration sous régionale à travers les échanges
internationaux.
La région de l’Est est réputée pour la richesse et la variété de la faune et ses sites touristiques constituent un
catalyseur du tourisme cynégétique avec un réseau d’aire de protection faunique d’environ 3 061 950 ha. La région
regroupe plus de 60 % des concessions de chasse, réserves de faunes et parcs nationaux du Burkina.
Au regard de ces potentialités cynégétiques, la région pourrait s’organiser en zone de tourisme de chasse et de
vision.
Depuis 1996, le gouvernement a engagé une réforme des systèmes de gestion par l’institution du système de
concession des aires fauniques, l’organisation spatiale de ces aires en Unité de conservation de la faune (UCF),
l’implication des opérateurs privés, la responsabilisation des populations locales. Il a également consenti des efforts
pour renforcer les capacités de l’administration en charge de la faune, la professionnalisation du secteur privé,
l’organisation des populations vivant autour de ces aires et l’amélioration de la productivité des aires. Ces actions ont
eu pour effet, d’améliorer davantage le potentiel faunique, augmenter les retombées issues des produits de la faune,
renforcer la notoriété du Burkina en matière de faune sur le plan international, etc. De façon globale, ces reformes
ont eu à améliorer la gestion durable de cette faune et de ses habitats dans un partenariat avec les opérateurs privés
et les populations.
48
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
La réalisation du programme de développement des villes moyennes dans la capitale régionale de l’est constitue un
atout pour la région du fait de son rôle moteur.
3.3
Recommandations pour l’amélioration du climat des affaires
Les défis à relever pour le développement de la région de l’Est reposent sur les capacités de valorisation des
ressources humaines, financières et naturelles dont dispose cette région. Cela suppose au préalable l'amélioration
des potentialités endogènes de gestion de la région, la promotion des activités socio-économiques, la création
d'emplois et le renforcement des infrastructures. Les potentialités et les compétences locales (terres fertiles, basfonds aménagés et aménageables, réseau hydrographique très florissant ; contiguïté aux zones de chasse,
humaines : importance de la jeunesse, économiques : importance de l'élevage, commerce embryonnaire) devraient
être valoriser.
Les efforts entrepris dans le cadre de renforcement des capacités locales devront se poursuivre. Dans le domaine de
l'éducation formelle, il y a lieu d’entreprendre des sensibilisations auprès des parents afin d'améliorer le taux de
scolarisation surtout des filles. Dans le domaine de l'éducation non formelle, les capacités techniques en matière de
production, de gestion et d'organisation des producteurs et autres devront être renforcées.
Ainsi, au regard de l'analyse diagnostic, trois (03) axes majeurs d'intervention peuvent être dégagés :
Dans le cadre de la diversification agricole et de l’élevage :
1
renforcer la gestion régionale dans le but de susciter une meilleure organisation et un esprit de planification
régionale ;
2
promouvoir les activités génératrices de revenus par la mise en place d’un ensemble des conditions
assurant l'amélioration des conditions d'exercice des activités agricoles génératrices de revenus et la
résorption du chômage ;
3
promouvoir l’élevage petits ruminants, l’aviculture, la pisciculture et l’apiculture ;
Dans le sens du développement du tourisme et autres activités annexes :
ƒ
l’activité du tourisme de chasse et de vision pourrait être mieux organisé durant la saison touristique de la
région va du 15 novembre au 30 mai de chaque année ;
ƒ
promouvoir le petit commerce autour des sites touristiques,
ƒ
promouvoir l’artisanat par la formation des artisans et leur encadrement et regroupement par discipline ou
métier ;
Dans le domaine de l’organisation de l’exploitation forestière :
49
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
ƒ
promouvoir l’agro-foresterie : en matière de production de plantes, des compétences existent; il existe dans
la région pépiniéristes dont certains avaient été formés par le projet "Bois de Village ;
50
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
CHAPITRE 4 : FICHES DE PROJET DES METIERS/EMPLOIS ADAPTES POUR LE DEVELOPPEMENT DE
L’AUTO-EMPLOI
4.1
Agriculture
4.1.1
Projet de production d'un Ha de maïs
Description: Ce projet consiste à semer des céréales, à les récolter, le stoker et les vendre lorsque les prix
deviennent intéressants
Compte d’exploitation
CHARGES
PRODUITS
Quantité
Coût unitaire
Semences (kg)
15
NPK (kg)
150
Urée (kg)
100
300
30 000
Fumure organique (kg)
5000
7
35 000
3
6000
18 000
Semis (homme jour)
Montant
Quantité
Coût unitaire
Montant
Nature
300
4 500
4800
150
720 000
Production nette (kg)
270
40 500
Sarclo-binages (homme jour)
10
1200
12 000
Récolte (homme jour)
10
1200
12 000
Décorticage (homme jour)
20
1000
20 000
K-otrine (sachets)
150
275
41 250
Sacheries (unité)
60
250
15 000
Pulvérisation (boïtes)
2
8000
16 000
Total
244 250
720 000
51
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
4.1.2
Projet de production d'un Ha de riz pluvial
Description : Ce projet consiste à semer des céréales (riz), à les récolter, les stoker et les vendre lorsque les prix
deviennent intéressants
Compte d’exploitation
CHARGES
PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Semences (kg)
120
350
42 000
NPK (kg)
200
270
54 000
Urée (kg)
150
300
45 000
Fumure organique (kg)
5000
7
35 000
Semis (homme jour)
3
6000
18 000
Sarclo-binages (homme jour)
12
2000
24 000
Récolte (homme jour)
5
2000
10 000
Décorticage (homme jour)
20
1000
20 000
K. otrine (sachets)
120
275
33 000
Sacheries (unité)
50
250
12 500
Produits poudreux (litres)
3
8000
24 000
2560
285
729 600 Production nette (kg)
317 500
Total
4.1.3
729 600
Projet de production d'un Ha de riz irrigué
Description : Ce projet consiste à semer des céréales (riz), à les récolter, les stoker et les vendre lorsque les prix
deviennent intéressants
Compte d’exploitation
CHARGES
PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire
Semences (kg)
25
350
8 750
NPK (kg)
200
270
54 000
Urée (kg)
150
300
45 000
Fumure organique (kg)
5000
7
35 000
Semis (homme jour)
3
6000
18 000
Sarclo-binages (homme jour)
10
2000
20 000
Récolte (homme jour)
5
2000
10 000
Décorticage (homme jour)
20
1000
20 000
K. otrine (sachets)
150
275
41 250
Sacheries (unité)
50
250
12 500
Produits poudreux (litres)
3
8000
24 000
Total
288 500
5800
285
Montant
Nature
1 653 000 Production nette (kg)
1 653 000
52
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
4.1.4
Projet de production d'un Ha de tomate
Description : Ce projet consiste à semer des tomates, à les récolter et les vendre
Compte d’exploitation
CHARGES
PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant
Semences (kg)
Quantité Coût unitaire Montant
5
5000
25 000
Réalisation des planches de plantation (ha)
1
120000
120 000
Repiquage des plantules Homme/j
5
3000
15 000
5000
7
35 000
150
270
40 500
10
2000
20 000
3
2000
6 000
Matière organique Tonne
NPK Kg
Sarclo-binages Homme/j
Récolte
Total
21000
35
261 500
4.1.5
Nature
735 000 Production nette (kg)
735 000
Projet de production d'un Ha d'oignon
Description : Ce projet consiste à semer des oignons à les récolter et les vendre
Compte d’exploitation
CHARGES
PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire
Semences (kg)
5
5000
25 000
Réalisation des planches de plantation (ha)
1
120000
120 000
45 000
Repiquage des plantules Homme/j
15
3000
Matière organique Tonne
5000
7
35 000
NPK Kg
220
270
59 400
Sarclo-binages Homme/j
6
2000
12 000
Récolte
15
2000
30 000
Total
326 400
24500
120
Montant
Nature
2 940 000 Production nette (kg)
2 940 000
53
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
4.1.6
Projet de production d'un Ha de chou
Description : Ce projet consiste à semer des choux à les récolter et les vendre
Compte d’exploitation
CHARGES
PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire
Semences (g)
400
220
Réalisation de labour (ha)
1
40 000
40 000
Repiquage des plantules Homme/j
10
3 000
30 000
Matière organique Tonne
Traitements phytosanitaires (Produits liquides et poudreux)
NPK Kg
88 000
5000
7
35 000
4
8 000
32 000
150
270
40 500
Sarclo-binages Homme/j
6
2 000
12 000
Récolte
3
2 000
6 000
Total
31 500
105
Nature
3 307 500 Production nette (kg)
283 500
4.1.7
Montant
3 307 500
Projet de production d'un Ha de salade
Description : Ce projet consiste à semer de la salade à le récolter et le vendre
Compte d’exploitation
CHARGES
Nature
PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire
Semences (g)
Réalisation de labour (ha)
Repiquage des plantules Homme/j
Matière organique Tonne
Traitements phytosanitaires (Produits liquides et poudreux)
500
500
250 000
1
40 000
40 000
30 000
10
3 000
5000
7
35 000
4
8 000
32 000
150
270
40 500
Sarclo-binages Homme/j
6
2 000
12 000
Récolte
3
2 000
6 000
NPK Kg
Total
445 500
31 500
105
Montant
Nature
3 307 500 Production nette (kg)
3 307 500
54
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
4.1.8
Projet de production d'un Ha de carotte
Description : Ce projet consiste à semer des carottes à les récolter et les vendre
Compte d’exploitation
CHARGES
Quantité
Semences (g)
2000
Réalisation de labour (ha)
Matière organique Tonne
1
5000
Traitements phytosanitaires (Produits liquides et poudreux)
1
NPK Kg
150
PRODUITS
Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire
100
200 000
40 000
40 000
7
35 000
8 000
8 000
270
40 500
Sarclo-binages Homme/j
2
2 000
4 000
Récolte
2
2 000
4 000
18 000
125
4.1.9
Nature
2 250 000 Production nette (kg)
331 500
Total
Montant
2 250 000
Projet de production d'un Ha de concombre
Description : Ce projet consiste à semer des concombres à les récolter et les vendre
Compte d’exploitation
CHARGES
PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant
3000
30
90 000
1
40 000
40 000
Réalisation de sémis (ha)
5
5 000
25 000
Matière organique Tonne
5000
7
35 000
1
8 000
8 000
150
270
40 500
Sarclo-binages Homme/j
4
2 000
8 000
Récolte
2
2 000
4 000
Semences (g)
Réalisation de labour (ha)
Traitements phytosanitaires (Produits liquides et poudreux)
NPK Kg
Total
250 500
14 000
45
Nature
630 000 Production nette (kg)
630 000
55
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
4.1.10 Projet de production pépinière
Compte d’exploitation
CHARGES
PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire
500
350
175 000
Boutures (unité)
1000
100
100 000
Fumure organique (kg)
5000
7
35 000
Réalisation de labour (ha)
3
6000
18 000
Réalisation de sémis et de repiquage(ha)
12
2000
24 000
Sarclo-binages Homme/j
50
250
12 500
Arrosoires
5
1500
Semences (kg)
285
Nature
1 425 000 Production de plants
7 500
10 000
Matériels et outillages
382 000
Total
4.2
5000
Montant
1 425 000
Elevage
Description du projet: L’activité du projet consistera à acheter 20 jeunes taureaux d’au moins 4 ans d’âge. Ces
animaux seront nourris et traités (déparasitage et autres soins curatifs en cas de besoin) pendant 45 jours avant
d’être vendus ainsi que le fumier produit à raison de 8 kg de fumier par taureau.
4.2.1
Projet d’embouche bovine
Les dépenses d’investissements
CHARGES
Nature
Quantité Coût unitaire Montant
Parc
1
250 000
250 000
Charrette asine
1
150 000
150 000
Mangeoires
2
3 750
7 500
Abreuvoirs
2
3 750
7 500
Hangar
1
200 000
200 000
Puit buisé
1
5 000
5 000
Habitat du gardien et magasin
1
250 000
250 000
Brouettes
2
15 000
30 000
Total
900 000
56
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
CHARGES
Nature
PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant
Quantité
Coût unitaire Montant
20
Achat de taureaux
20
75 000
Aliments
Fourrages
Soins (Vaccins, déparasitant, vitamines)
Pierre à lécher
10
15
270 000
5
50
450 000
1
2 500
50 000
10
1 500
15 000
Main d’oeuvre
14 400
5
72 000 Vente de fumier
360 000
Salaire annuel du gardien
12
15 000
180 000
Salaire annuel du manœuvre
12
15 000
180 000
Amortissement
Parc
90 000
25 000
Charrette asine
15 000
Mangeoires
750
Abreuvoirs
750
Hangar
20 000
Puit buisé
500
Habitat du gardien et magasin
25 000
Brouettes
3 000
TOTAL
2 735 000
4.2.2
5 000 000 Vente des taureaux
1 500 000
785 000
SPAI
250 000
Nature
5 072 000
Projet d’embouche ovine
Description: Le projet consistera à acheter des béliers d’au moins 1 an d’âge de sexe mâle et non castrés de race
bali bali et métissée. Ces animaux seront alimentés convenablement pendant 3 mois après un déparasitage et des
soins curatifs et vendus ensuite pendant qu’ils ont pris de l’embonpoint et donc bien engraissés.
Les dépenses d’investissement
CHARGES
Nature
Investissements
Parc
Quantité Coût unitaire Montant
1
250 000
250 000
Charrette asine
1
150 000
150 000
Mangeoires
2
3 750
Abreuvoirs
2
3 750
Hangar
1
200 000
Puit buisé
1
5 000
Habitat du gardien et magasin
1
250 000
Brouettes
2
15 000
7 500
7 500
200 000
5 000
250 000
30 000
57
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
900 000
Total
Le compte d’exploitation
CHARGES
Nature
PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant
Achat dovins
40
25 000
Aliments
Quantité
1 000 000
8 255
SPAI
7
15
105
Fourages
3
50
150
Soins (Vaccins, déparasitants, vitamines)
1
500
500
Pierre à lecher
5
1 500
7 500
Main d’oeuvre
Coût unitaire Montant
40
10 800
100 000
Nature
4 000 000 Vente d'ovins
5
54 000 Vente de fumier
360 000
Salaire annuel du gardien
12
15 000
180 000
Salaire annuel du manœuvre
12
15 000
180 000
Amortissement
Parc
90 000
25 000
Charrette asine
15 000
Mangeoires
750
Abreuvoirs
750
Hangar
20 000
Puit buisé
500
Habitat du gardien et magasin
25 000
Brouettes
3 000
TOTAL
1 458 255
4.2.3
4 054 000
Projet d'élevage d'aulacodes
Description: Le projet consistera à acheter 50 aulacodes de sexe mâle et non castrés et de sexe femelle. Ces
animaux seront alimentés convenablement après un déparasitage et des soins curatifs et vendus ensuite pendant
qu’ils ont pris de l’embonpoint et donc bien engraissés.
Dépenses d’investissements
CHARGES
Nature
Quantité Coût unitaire Montant
Clapiers
3
100 000
300 000
Mangeoires
5
5 000
25 000
Abreuvoirs
5
5 000
25 000
58
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Total
350 000
Compte d’exploitation
CHARGES
Nature
PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant
Quantité Prix unitaire Montant
Achat d'alocades
10
5 000
50 000
Achat d’aliments
180
2 000
360 000
Suivi vétérinaire
10
500
5 000
Achat de produits d’entretien et divers
50 000
Dotations aux amortissements
30 000
Main d’oeuvre
25 000
2 500 000 Vente d'agoutis
360 000
Salaire annuel du gardien
12
15 000
180 000
Salaire annuel du manœuvre
12
15 000
180 000
Charges et pertes diverses
200 000
Total
855 000
4.2.4
100
Nature
2 500 000
Projet de production d’oeufs à partir de 1000 pondeuses acquises à 1 mois d’âge (pour les
œufs)
Description: La mise en oeuvre de ce projet consiste à acheter des poussins de 1 mois d’âge qui seront entretenus
pour la production d’oeufs de consommation. Ils commenceront à pondre à partir de leur 5ème mois d’âge. Ils seront
entretenus pendant 12 mois de ponte et seront destinés à la vente à 18 mois d’âge. Il est admis un taux de mortalité
de 10% de 1 à 6 mois d’âge, le taux de ponte moyen retenu est de 65% et la durée de la période de ponte est de
365 jours. Un taux de mortalité de 5% peut encore être envisagé pour la période de 6 à 18 mois d’âge pour ce type
de promoteur et cela va par conséquent réduire le bénéfice.
CHARGES
Nature
Quantité
Coût unitaire Montant
Investissements
Poulailler de 250 m2 en banco couvert de paille à raison de 4 poules /m2
1
2 500 000
Habitat du gardien et magasin
1
250 000
Mangeoires
20
3 750
Abreuvoirs
20
3 750
Pondoires
20
3 750
Lampes
4
8 000
Brouettes
2
15 000
Autres équipements
2 500 000
250 000
75 000
75 000
75 000
32 000
30 000
200 000
59
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Total
3 237 000
Compte d’exploitation
CHARGES
Nature
Quantité
Coût unitaire Montant
1 000
1 500
390
4 000
Eau (en fut)
1 080
150
Suivi vétérinaire (500F/poulet/mois)
1 000
500
Copeau (en sacs de 100 Kg)
260
2 000
Pétrole (en litre)
260
300
Aliments (en sac de 50 kg)
Quantité
4 520 000
Matières et fouritures consommées
Achat de poussins
PRODUITS
1 500 000
Nature
104 627
55
5 754 499
450
1500
675 000
Vente d’oeufs
Vente de poulets
1 560 000
162 000
500 000
520 000
78 000
200 000
Produits d’entretien et divers
Frais de personnel
360 000
Salaire annuel du gardien
12
15 000
180 000
Salaire annuel du manœuvre
12
15 000
180 000
Dotations aux amortissements
Poulailler de 250 m2 en banco couvert de paille à
raison de 4 poules /m2
316 200
250 000
Habitat du gardien et magasin
25 000
Mangeoires
7 500
Abreuvoirs
7 500
Lampes
3 200
Brouettes
3 000
Autres équipements
20 000
Total
5 196 200
4.2.5
Prix unitaire Montant
6 429 499
Projet de production d’oeufs à partir de 1000 pondeuses acquises à 3 mois d’âge (pour la
chair)
Description: La mise en oeuvre de ce projet consiste à acheter des poussins de 1 jour d’âge qui seront entretenus
pour la production d’oeufs de consommation. Ils commenceront à pondre à partir de leur 5ème mois d’âge. Ils seront
entretenus pendant 12 mois de ponte et seront destinés à la vente à 18 mois d’âge. Il est admis un taux de mortalité
de 10% de 1 à 6 mois d’âge, le taux de ponte moyen retenu est de 65% et la durée de la période de ponte est de
365 jours. Un taux de mortalité de 5% peut encore être envisagé pour la période de 6 à 18 mois d’âge pour ce type
de promoteur et cela va par conséquent réduire le bénéfice.
Nature
CHARGES
Quantité
Coût unitaire Montant
60
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Investissements
Poulailler de 250 m2 en banco couvert de paille à raison de 4 poules /m2
1
2 500 000
Habitat du gardien et magasin
1
250 000
Mangeoires
20
3 750
Abreuvoirs
20
3 750
Lampes
4
8 000
Brouettes
2
15 000
2 500 000
250 000
75 000
75 000
32 000
30 000
200 000
Autres équipements
Total
3 162 000
Compte d’exploitation
Nature
CHARGES
Quantité
PRODUITS
Coût unitaire Montant
Quantité
Matières et fouritures consommées
Achat de poussins
1 000
750
20
8 000
Eau (en fut)
1 080
150
Suivi vétérinaire (500F/poulet/mois)
1 000
500
Aliments (en sac de 50 kg)
750 000
160 000
Frais de personnel
450
1500
675 000 Vente de poulets
500 000
360 000
12
15 000
180 000
Salaire annuel du manœuvre
12
15 000
180 000
316 200
250 000
25 000
7 500
Abreuvoirs
7 500
Lampes
3 200
Brouettes
3 000
Total
5 754 499 Vente des oeufs
162 000
Salaire annuel du gardien
Autres équipements
55
200 000
Produits d’entretien et divers
Mangeoires
104 627
200 000
Pétrole (en litre)
Habitat du gardien et magasin
Nature
25 000
Copeau (en sacs de 100 Kg)
Dotations aux amortissements
Poulailler de 250 m2 en banco couvert de paille à raison
de 4 poules /m2
Prix unitaire Montant
20 000
2 673 200
6 429 499
61
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
4.2.6
Projet d'élevage de porcs naisseurs
Description: Ce projet consiste à construire une porcherie d’une capacité de 30 porcs reproducteurs, un magasin de
stockage d’aliment et une maisonnette pour le gardien, à acheter 28 truies et 2 verrats pour la reproduction, les
entretenir ainsi que les petits issus de leur croisement. Ces porcs obtenus seront vendus par la suite.
Dépenses d’investissements
CHARGES
Quantité Coût unitaire Montant
Investissements
Charrette asine
1
1
150 000
150 000
500 000
500 000
Porcherie
650 000
Compte d’exploitation
CHARGES
Quantité
Coût unitaire
Exploitation
Achat de porcs reproducteurs
Eau (en fut)
Aliments (10 000F/porc)
5
30
25 000
10 000
5
Montant
1 237 500
125 000
35 000
5
PRODUITS
2500
Quantité
Coût unitaire
Montant
Nature
40
75 000
3 000 000
1 050 000
40
40 000
1 600 000
50 000
2 000
120
240 000
vente des porcelets
Femelles
Mâles
Vente de fumure
12 500
Suivi vétérinaire (2 500/porc)
Equipements
1
Brouette
1
Pulvérisateur
6
Barriques vides
6
Seaux galvanisés
2
Râteaux
2
Pelles
4
Paires de bottes
1
Lampe tempête
1
15 000
213 500
15 000
60 000
60 000
10 000
60 000
2 500
15 000
2 000
4 000
1 500
3 000
12 000
48 000
6 000
6 000
2 500
2 500
20 000
1 080 000
240 000
Torche
Frais de personnel
12
62
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Gardien
12
Porcher
12
20 000
240 000
50 000
600 000
Frais d’installation
86 350
15 000
Dotations aux amortissements
Charrette asine
50 000
21 350
Porcherie
Equipements
Charges et pertes diverses
Impôts et taxes
Total
2 403 850
4.2.7
4 840 000
Projet d’élevage apicole : production de miel
Description: ce projet consiste à installer 50 ruches mobiles afin de proceder à la production de miel. Le projet
consistera à acquérir des ruches avec hausses dont les dimensions seront standardisées afin de rendre tous les
éléments interchangeables et facilement transposables. Il sera nécessaire de procéder à une alimentation artificielle
des abeilles avec du sirop de sucre si les provisions naturelles sont insuffisantes pour atténuer les effets néfastes
des pesticides. Toujours pour la même raison, la transhumance constituera un autre moyen pour la sauvegarde et
l’amélioration des rendements de la ruche.
Dépenses d’investissements
CHARGES
Nature
Quantité
Coût unitaire Montant
Génie civil
• Miellerie (en m2)
40
10 000
400 000
• Hangar (en m2 )
80
5 000
400 000
• Atelier de cire (en m2)
16
10 000
160 000
Equipements
500 000
• Équipements pour aménager les 50 ruches d’abeilles (en lot)
500 000
Matériel d'extraction
200 000
• Équipements pour extraction de miel.
200 000
Matériel de visite
100 000
• Combinaisons, masques,gants, enfumoirs, lève cadres et brosses d’abeilles.
100 000
Matériel de traitement de cire
• Cirificateur solaire
25 000
1
Petit matériel (lot)
Camionnette
1
25 000
25 000
25 000
25 000
3 000 000
3 000 000
Fond de roulement
250 000
Frais d’étude
500 000
Total
2 000 000
Compte d’exploitation
CHARGES
Nature
Quantité Coût unitaire Montant
PRODUITS
Quantité
Coût unitaire Montant
63
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Charges d’approvisionnement
890 000
100
5 000
500 000
Produits de nourrissement (kg)
5
500
2 500
5 000
500
2 500 000
Produits vétérinaires (lot)
1
50 000
50 000
10 000
1 000
10 000 000
1000
50
50 000
5
500
2 500
Emballages (unité)
Cire (kg)
Matériaux divers
25 000
Eau, gaz et électricité
12
50 000
600 000
Autres fournitures
12
5 000
60 000
Petit équipement
100 000
Services extérieurs
2 050 000
Charges locatives (emplacements des ruchers, des bâtiments, de matériel),
Formation
12
25 000
300 000
3
250 000
750 000
Frais de gestion et autres honoraires
500 000
Frais de déplacements et de transports
200 000
Téléphone
200 000
Frais d’expédition
50 000
Travaux effectués par des tiers (gaufrage de la cire…)
50 000
charges de personnel
6 600 000
Salaires du personnel temporaire (10)
12
250 000
3 000 000
Salaires du personnel permanent (5)
12
250 000
3 000 000
Charges sociales salariales
12
50 000
600 000
Amortissements
192 000
• Miellerie (en m2)
80 000
• Hangar (en m2 )
80 000
• Atelier de cire (en m2)
32 000
Impots et taxes
Total
9 757 000
4.3
13 000 000
Maintenance
4.3.1
Projet de montage d'un atelier de mécanique motos et autres cycles
Dépenses d’investissements
Nature
CHARGES
Quantité Coût unitaire Montant
Investissements
Hangar
Caisse à clefs
Fût
Seaux
Eau
Pompe
Banc
Omo
Table de révision
1
30 000
30 000
1
75 000
75 000
1
6 000
6 000
2
1 250
2 500
1
150
150
2
2 000
4 000
2
3 000
6 000
1
50
50
1
20 000
20 000
64
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Total
143 700
Compte d’exploitation
Quantité Coût unitaire Montant
Exploitation
Achat de pétrole
Achat d’Omo
Achat d’eau (barrique d'eau)
Frais de personnel (3 agents)
Quantité Coût unitaire Montant
1 148 000
3600
1000
3600
500
360
700
252 000
360
150
54 000
360
200
72 000
360
2 000
720 000
Dotations aux amortissements (frofait)
3 600 000 Révisons (10/jour)
1 800 000 Autres réparations (10/jour)
50 000
Total
1 291 700
4.3.2
Nature
5 400 000
Projet de montage d'un atelier de lavage de cycles et voitures
Dépenses d’investissements
CHARGES
Quantité Coût unitaire Montant
Investissements
Amenagement d'aire de lavage
1
150 000
150 000
Amenagement d'une fosse
1
100 000
100 000
Compresseur à laver
1
350 000
350 000
Aspirateur
1
175 000
175 000
Charrette à eau
1
40 000
40 000
Pompe à graisse
1
80 000
80 000
Caisse à clefs
1
20 000
20 000
Bancs
2
2 500
5 000
Chaises
2
5 000
10 000
Divers petit matériel de lavage (flexible, boîte …)
30 000
Total
960 000
Compte d’exploitation
CHARGES
PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant
Matériels et fournitures divers
Quantité Coût unitaire Montant
496 000
3600
250
Fûts
2
7 000
14 000
720
1000
720 000
Sceau
3
3 000
9 000
3600
200
720 000
520
200
104 000
52
750
39 000
2600
50
130 000
Eau (10 fûts/semaine)
Graisse (1 boîte/semaine)
Omo (50 sachets/semaine)
Electricité
200 000
Total
496 000
Nature
900 000
2 340 000
65
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
4.3.3
Projet de montage d'un atelier de menuiserie métallique
Nature
CHARGES
Quantité Coût unitaire Montant
Investissements
Hangar
Caisse à clefs
Fût
Seaux
Eau
Pompe
Banc
Omo
Table de révision
1
30 000
30 000
1
75 000
75 000
1
6 000
6 000
2
1 250
2 500
1
150
150
2
2 000
4 000
2
3 000
6 000
1
50
50
1
20 000
20 000
Total
143 700
Compte d’exploitation
Nature
CHARGES
Quantité
Coût unitaire
Exploitation
PRODUITS
Montant
Quantité
Coût unitaire
Nature
1 148 000
Achat de pétrole
Achat d’Omo
Achat d’eau (barrique d'eau)
Frais de personnel (3 agents)
360
700
252 000
3600
1000
3 600 000
Révisons (10/jour)
360
150
54 000
3600
500
1 800 000
Autres réparations (10/jour)
360
200
72 000
360
2 000
720 000
Dotations aux amortissements (frofait)
50 000
Total
1 291 700
4.3.4
Montant
5 400 000
Projet de montage d’un atelier de dépannage en climatisation et froid
Nature
CHARGES
Quantité Coût unitaire Montant
Investissements
Hangar
Caisse à clefs
Fût
Seaux
Bonbonne de gaz
1
30 000
30 000
1
75 000
75 000
1
6 000
6 000
2
1 250
2 500
1
10 000
10 000
Autres matériels (tournevis…)
50 000
Branchement électrique
200 000
Autres matériels (tournevis…)
50 000
Branchement électrique
200 000
Total
623 500
Compte d’exploitation
Nature
CHARGES
PRODUITS
66
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Quantité Coût unitaire Montant
Exploitation
Achat de gaz
Achat d’Omo
Achat d’eau (barrique d'eau)
Frais de personnel (3 agents)
Fourniture d'électricité
1 076 000
1800
1000
1800
500
12
5 000
60 000
360
150
54 000
360
200
72 000
360
2 000
720 000
12
10 000
120 000
Dotations aux amortissements (frofait)
Nature
1 800 000 Révisons (10/jour)
900 000 Autres réparations (10/jour)
50 000
Total
4.4
Quantité Coût unitaire Montant
1 699 500
2 700 000
Services
4.4.1
Projet d’un télécentre - secrétariat public
4.4.2
Projet d'ouverture d'un atelier de coiffure homme
Dépenses d’investissement
CHARGES
Nature
Quantité
Coût unitaire
Montant
Local
1
150 000
150 000
Tondeuse
2
15 000
30 000
Miroirs
2
7 500
15 000
Chaises
2
3 000
6 000
Tables
2
2 000
4 000
Bancs
1
3 000
3 000
Total
208 000
Compte d’exploitation
CHARGES
Nature
PRODUITS
Quantité
Coût unitaire
Montant
Quantité
Coût unitaire
Montant
Nature
67
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Charges d'exploitation
1 019 400
Tissus (en mètre)
3
750
Eau de javel
1
250
250
Poubelle
1
4 000
4 000
Eponge
2
50
100
Branchement électrique
1
200 000
200 000
Consommation électrique
12
10 000
120 000
Frais d’enlèvement des ordures
12
1 000
12 000
Frais de personnel (dix coiffeurs et coiffeuses)
12
50 000
600 000
Fournitures diverses (eau de javel, champoing …
12
5 000
5400
600
3 240 000
Recettes (10 clients/jour)
2 250
60 000
Dotations aux amortissements
20 800
Local
15 000
Tondeuse
3 000
Miroirs
1 500
Chaises
600
Tables
400
Bancs
300
Total
1 019 400
4.4.3
3 240 000
Projet de montage d’un atelier de couture
Dépenses d’investissements
CHARGES
Nature
Quantité
Coût unitaire
Montant
Investissements
Machines à coudre
2
125 000
250 000
Machines à broder
1
250 000
250 000
Machine à surfiler
1
75 000
75 000
Tables
2
12 000
24 000
10 000
Chaises
2
5 000
Bancs
1
2 500
2 500
Armoire
1
75 000
75 000
Fers à repasser
2
3 000
6 000
Mannequins
2
20 000
40 000
Présentoir
1
30 000
30 000
Divers petit matériel
5 000
Total
767 500
Compte d’exploitation
CHARGES
Nature
PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant
Exploitation
3 228 750
Charges locatives
12
20 000
240 000
Achat fournitures de couture
12
50 000
600 000
Achat de fournitures de bureau
12
1 000
12 000
Achat de charbon de bois
12
3 000
36 000
Electricité
12
10 000
120 000
Produits d’entretien et divers
12
2 000
24 000
Frais de personnel (3 personnes)
12
150 000
1 800 000
Charges et pertes diverses
Quantité Coût unitaire Montant
Nature
12
Recettes
4500
5400000
200 000
68
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Dotations aux amortissements
76 750
Impôts et taxes
120 000
Total
3 228 750
4.4.4
5 400 000
Projet d'ouverture d'un maquis restaurant
Dépenses d’investissement
CHARGES
Quantité
Coût unitaire
Montant
Investissements
Aménagement du local
1
200 000
Aménagement du hangar
1
50 000
50 000
Congélateurs
1
400 000
400 000
10
5 000
50 000
Emballages (cassier de boisson)
200 000
Chaises
50
5 000
250 000
Tables
10
4 000
40 000
Verres
100
500
50 000
Cuvettes
2
1 250
2 500
Barrique
1
6 000
6 000
Décapsuleur
5
500
2 500
Réchauds
2
30 000
Seaux
4
2 500
10 000
100
2 000
200 000
Branchement électrique
200 000
Couverts
60 000
Matériels de nettoyage
10 000
Total
1 531 000
Compte d’exploitation
CHARGES
PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant
Exploitation
260
Quantité Coût unitaire Montant
Nature
1 260 000
17 280
500
8 640 000 Vente de boisson (deux caisses
Electricité
12
50000
600 000
5 400
750
4 050 000
Eau
12
50000
600 000
Achat de savon
12
5000
60 000
Frais de personnel (5 employés)
12
150000
1 800 000
Dotations aux amortissements
1
99 000
Amenagement du local
1
20 000
Amenagement du hangar
1
5 000
Congélateurs
1
40 000
Emballages (cassier de boisson)
1
5 000
Chaises
1
25 000
Tables
1
4 000
Vente de mets (15 plats/jour)
Fonds de roulement (achat de condiment, de boisons, de vivres, etc.)
Charges et pertes diverses
Total
12
200 000
2 400 000
100 000
5 659 000
12 690 000
69
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
4.4.5
Projet d'ouverture d'un pressing
Dépenses d’investissement
CHARGES
Quantité
Coût unitaire
Investissements
Machine à laver
Tables
Fer à repasser à charbon
Fer à repasser électrique
1
2
1
1
Montant
400 000
7 500
3 000
15 000
Total
400 000
15 000
3 000
15 000
433 000
Compte d’exploitation
CHARGES
PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant
Quantité Coût unitaire Montant
Nature
Charges d'exploitation
Eau (10 fûts/semaine)
520
200
104 000
Charbon de bois (un sac/mois)
12
3 000
36 000
Electricité
12
10 000
120 000
Divers petits matériels
12
5 000
60 000
Produits d’entretien et divers
12
5 000
60 000
3600
50
180 000
Omo
Total
560 000
4.4.6
1 800 000
Projet de montage d'une unité d'enlèvement d'ordures
CHARGES
Nature
PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant
Anes
5
50 000
250 000
Charrettes asines
5
150 000
750 000
Paires de gans
50
1000
50 000
Masques de protection
50
200
1 500
3 000
Râteaux
2
Pelles
4
Paires de bottes
1
Suivi vétérinaire des anes
5
Alimentation des anes
5
48 000
6 000
6 000
6 000
30 000
750
4 500 000 Collecte d'ordures
30 000
Salaires
10
180000
1 800 000
Location d'un local (siège)
12
10000
120 000
Total
6 000
Nature
10 000
12 000
6 000
Quantité Coût unitaire Montant
3 097 000
4 500 000
70
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
4.5
Agro-alimentaire
4.5.1
Projet de séchoirs solaires par le séchage au soleil de produits maraîchers et arboricoles
pour une meilleure conservation
CHARGES
Quantité
Séchoir solaire
Coût unitaire
1
PRODUITS
Montant
82 450
Quantité
Coût unitaire
Montant
82 450
1 200
1 000
1 200 000
Fonds de roulement
1
500 000
500 000
1 000
1 500
1 500 000
Découpeuse
1
125 000
125 000
500
500
250 000
Balance
1
45 000
45 000
Main d’œuvre
12
15 000
180 000
Magasin
12
5 000
60 000
992 450
4.5.2
Nature
Vente de legumes sechés
Vente de fruits sechés
Vente de plantes médicinales sechées
2 950 000
Projet de fabrication et de commercialisation de céréales (maïs)
CHARGES
Quantité
Equipement (Balance à bascule)
Achat de maïs (kg)
Transport
PRODUITS
Coût unitaire
Montant
Quantité
1
470 000
470 000
10 000
80
800 000
100
500
50 000
Magasinage
6
7 500
45 000
Manutention
100
25
2 500
2
1 500
3 000
Produits de conservation (unité)
Total
Coût unitaire
10 000
160
Nature
1 600 000
1 370 500
4.5.3
Vente de céréales
1 600 000
Projet de montage d'une unité de fumage de poisson
CHARGES
Quantité
Coût unitaire
PRODUITS
Montant
Four
1
40000
Hangar
1
50 000
50 000
Bancs
4
25 000
100 000
Hangar
1
3 000
3 000
1
2 500
2 500
Table
1
20 000
20 000
15 000
Paniers
5
3 000
Seaux
2
2 500
5 000
12
2000
24 000
2400
600
1 440 000
20
500
10 000
Bois
Poissons frais (en kg)
Emballages (en paquet)
Quantité
Coût unitaire
Montant
Nature
40 000
Balance
Total
Montant
1 709 500
1200
1750
2 100 000
Vente de poisson fumé
2 100 000
71
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
4.5.4
Projet de montage d'une unité de fumage de viande sauvage fumée
CHARGES
PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant
Four
1
40000
Hangar
1
50 000
50 000
Bancs
4
25 000
100 000
1
3 000
3 000
Balance
1
2 500
2 500
Table
1
20 000
20 000
Paniers
5
3 000
15 000
Seaux
2
2 500
5 000
Entonnoir
Bois
Viande sauvage frais (en kg)
Emballages (en paquet)
Total
Nature
40 000
Hangar
Calebasses
Quantité Coût unitaire Montant
20
150
3 000
1
1 000
1 000
12
2000
24 000
500
500
250 000
20
500
10 000
523 500
400
2000
800 000 Vente de viande sauvage fumée
800 000
72
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
Bibliographie
Clément Roger Yaméogo, Étude sur les créneaux porteurs au Burkina Faso, Ouagadougou 2005
Idrissa KABORE, Etude sur l’évolution de l’emploi au Burkina Faso, Ouagadougou 2005
Ministère de l’économie et du développement, Cadre stratégique régional de lutte contre la pauvreté de la Région de
l’Est, juin 2005
Ministère de l’économie et du développement, Rapport introduction à l’assemblée générale des chefs de projets et
programmes de développement,Région de l’Est
Ministère de l’économie et du développement, Profil de pauvreté, Ouagadougou 2004
INSD, Profil des régions, Ouagadougou 2004
INSD, Recueil statistique de la région de l’Est 1995- 2005, juin 2006-12-27
DRED Est, Etudes sur les micros entreprises rurales de la région de l’Est, 2006
73
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