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Épisode 10 : loisirs numériques : mettre à profit la révolution de la consommation
Comme d'autres sites de réseaux et médias sociaux, l'activité de Facebook est axée
sur le développement et la vente d'initiatives permettant aux utilisateurs d'établir le
contact entre eux et de se divertir en ligne. Leur présence continuelle et croissante sur
les sites de réseaux sociaux attire généralement les annonceurs. Lorsque Facebook a
décidé d'accroître ses recettes mobiles l'année dernière, le but était d'éviter les
bannières rutilantes. La société a opté plutôt pour des « Actualités sponsorisées » et
des « Publications mises en avant » : les sponsors paient pour diffuser du contenu
assimilable à celui généré par les utilisateurs, mais qui débouche sur des messages
produits et corporate.
La société a créé des plates-formes comme « Facebook pour chaque téléphone » afin
de permettre aux utilisateurs de téléphones avec un accès limité à Internet d'accéder
tout de même à Facebook. Elle propose également différents outils et services pour
aider les développeurs à créer des applications pour les plates-formes et appareils
mobiles. Et pour que les utilisateurs restent le plus longtemps possible sur son site, la
société mène aux États-Unis un bêta-test de Graph Search, son moteur de recherche
alimenté par des informations postées par ses utilisateurs.
Facebook prépare ses futures
sources de revenu
Les jeux de hasard sont un secteur vaste, assorti d'une forte croissance potentielle, et
qui fait partie intégrante du secteur des réseaux sociaux. Occuper les utilisateurs des
réseaux sociaux avec des jeux de réseaux et de hasard durant leur visite sur un site de
réseau social peut clairement en doper les recettes publicitaires, ce qui contribue à
payer ces jeux. Ainsi, la plupart des jeux de hasard sociaux suivent un modèle dit
« Freemium » (associant une offre gratuite, en libre accès, et une offre « Premium », haut
de gamme, en accès payant) ou gratuit (dans lequel les utilisateurs peuvent jouer
gratuitement à l'aide de jetons complémentaires ou qui sont rechargés chaque jour).
Les utilisateurs qui souhaitent continuer à jouer immédiatement peuvent payer pour
avoir du crédit supplémentaire, mais d'après les estimations, ils sont seulement 2 %
chaque mois à dépenser de l'argent à cette fin5. Les jeux de hasard sur réseaux sociaux
les plus prisés sont le poker avec 47 % de part de marché, les machines à sous (27 %)
et le casino (17 %)6.
La convergence entre les jeux en ligne (espèces sonnantes et trébuchantes) et sociaux
(monnaie virtuelle) est un sujet brûlant dans le secteur des jeux de hasard, car les
fournisseurs de service recherchent des moyens de transformer les joueurs sociaux en
joueurs en ligne de jeux d'argent. D'après Morgan Stanley, les jeux de hasard sociaux
pourraient passer de 1,7 milliard USD en 2012 à 2,5-7 milliards USD d'ici 2015. Une
partie de la base estimée de 170 millions de joueurs de hasard sur réseaux sociaux
pourrait ainsi être convertie aux jeux d'argent. Le tableau 1 illustre comment les jeux de
hasard sur réseaux sociaux ne représentaient encore qu'une toute petite partie du
marché des jeux de hasard en ligne en 2012 : seulement 3,2 millions des 173 millions
de ces joueurs payaient réellement.
Réseaux sociaux et jeux de hasard,
une relation qui évolue
Revenu moyen par client = chiffre d'affaires total / nombre d'abonnés.
Tableau 1. Source : recherche SuperData, H2 Gambling Capital, recherche Morgan Stanley
Taille et recettes des marchés des jeux et des jeux de hasard (2012)
2012 Jeux sociaux Jeux de hasard sur réseaux sociaux Jeux de hasard en ligne
Base de joueurs (M) 799 173 49
Taille du marché (M) 7 952 1 704 35 058
Revenu moyen par client ($) 10 10 716