LA CHRONIQUE CPS 02 Jeux de hasard et d’argent : gare à la dépendance! Environ 70% des québécois s’adonnent à des jeux de hasard et d’argent. De ce nombre, jusqu’à 5% développeront vraisemblablement un problème de jeu pathologique. La dépendance au jeu a des conséquences graves. Ces effets sont dévastateurs et particulièrement insidieux puisqu'ils touchent à peu près toutes les sphères de la vie du joueur : problèmes financiers, familiaux, professionnels, de criminalité ainsi que de santé mentale. Ces personnes peuvent rapidement perdre ce qu'ils ont amassé et construit pendant toute une vie dont leur argent, leurs amis (es), la confiance de leur entourage, et même leur dignité. C’est d’ailleurs le jeu pathologique qui détient le degré de prévalence suicidaire le plus élevé de tous les types de dépendance. Des études portant sur des joueurs en traitement rapportent qu’entre 20 et 40% de ceux-ci ont eu des comportements suicidaires. Selon l’Institut national de santé publique, jusqu'à 70% des joueurs compulsifs songent au suicide et des dizaines d'entres eux passent à l'acte chaque année. Parmi les divers jeux de hasard et d’argent (loteries, machines à sous, poker, etc.), ce sont les appareils de loterie vidéo et de jeux en ligne qui sont proportionnellement les plus susceptibles de créer un problème chez les joueurs (entre 20% et 50% des joueurs réguliers). Cette dépendance s’installe avec une rapidité et une intensité hors du commun comparativement aux autres types de jeu. C’est pourquoi ce sont de loin, les activités qui demandent le plus de vigilance et de prudence de la part des joueurs. L’une des principales raisons avancées pour expliquer le taux élevé de personnes aux prises avec un problème de dépendance à ces appareils est leur programmation, qui exploite certaines failles du processus cognitif (un peu comme la publicité subliminale - interdite) pour finalement « capturer » toutes personnes à risque de développer une dépendance au jeu. Le seul moyen infaillible de prévention en regard de ces jeux est de les éviter. Enfin, certains indices permettent de savoir si une personne qui s’adonne à des jeux de hasard et d’argent a développé des problèmes de jeu : • • • • • • • • • • la personne pense constamment à ses dernières expériences de jeu et à ses prochaines tentatives de gagner; elle a tendance à jouer des sommes d'argent de plus en plus élevées et à ne pas respecter ses limites financières; elle fait des efforts répétés mais infructueux pour réduire ou arrêter de jouer; elle devient agitée ou irritable lors de tentatives de réduction ou d'arrêt de jeu; elle joue pour ne pas penser à ses problèmes ou parce qu’elle se sent mal; après avoir perdu de l'argent au jeu, elle retourne jouer pour essayer de « se refaire »; elle ment à sa famille et à ses amis pour dissimuler ses habitudes de jeu ou ses dettes; elle emprunte de l’argent pour tenter de se sortir de sa situation financière désespérée due au jeu; elle peut commettre des actes illégaux pour financer sa pratique de jeu; elle perd une relation importante, un emploi ou des possibilités d’études ou de carrière en raison du jeu. Advenant l’apparition de l’un de ces indices, n’hésitez pas à communiquer, pour vous ou pour un proche, avec le service Jeu : aide et référence au 1 800 461-0140 (www.jeuaidereference.qc.ca). Vous êtes inquiet en terme de détresse psychologique et de risque suicidaire? Composez le 1 866 - APPELLE (277-3553). QUIZ T 1. Le jeu pathologique détient le degré de prévalence suicidaire le plus élevé de toutes les dépendances? Vrai Faux 2. Ce sont les joueurs d’appareil de loterie vidéo et de jeux en ligne qui sont les plus à risque de développer une dépendance au jeu? Vrai Faux 3. Le seul moyen infaillible de prévention en regard de la dépendance à ces jeux est encore de les éviter? Vrai Faux 4. Aucun indice ne permet de savoir si une personne a développé des problèmes de jeu? Vrai Faux 5. Jeu : aide et référence est un service accessible d’information et d’aide en regard jeu excessif? Vrai Faux RÉPONSES : 1- vrai 2- vrai 3- vrai 4- faux 5- vrai Pour les personnes suicidaires, leurs proches et les personnes en deuil à la suite d’un suicide : Jour et nuit - 7 jours (direct - sans frais - confidentiel) 1-866-APPELLE (277-3553) www.cps02.org « Demander de l’aide… C’est fort! »