3
2) Fonction continue, strictement monotone sur [a, b]
Théorème : Si f est continue, strictement croissante sur I, alors :
1) L’image de I par f est [f (a), f (b)].
2) Pour tout réel y de [f (a), f (b)], l’équation f (x) = y a une solution unique dans I.
Démonstration ( BAC) : 1) Montrons que f (I) = [f (a), f (b)].
• Soit x dans I : f (x) ∈ f (I).
a ≤ x ≤ b et f strictement croissante sur I ⇒ f (a) ≤ f (x) ≤ f (b) ⇒ f (x) ∈ [f (a), f (b)]
D’où : f (I) ⊂ [f (a), f (b)].
• Soit y dans [f (a), f (b)]. D’après le théorème des valeurs intermédiaires, y est l’image d’au
moins un réel c de I. Donc : y ∈ f (I). D’où : [f (a), f (b)] ⊂ f (I).
Donc : f (I) = [f (a), f (b)].
2) Unicité de la solution: L’équation f (x) = y ne peut pas avoir deux solutions car, f étant
strictement croissante, 2 réels distincts ont des images distinctes.
Cas particulier : Si f est continue et strictement monotone sur I, et si f (a) f (b) < 0, alors
l’équation f (x) = 0 a une solution unique dans I.
Démonstration : f (a) f (b) < 0 ⇒ f (a) ≠ 0 et f (b) ≠ 0 et f (a) et f (b) de signes contraires.
Donc : 0 ∈ [f (a), f (b)] si f est croissante ou 0 ∈ [f (b), f (a)] si f est décroissante.
Remarques :
2
2
Exemple : Soit f : x ï x
3
– 3x² - 1.
Démontrer que l’équation f (x) = 0 admet une solution unique α dans [2, 4]. Donner un enca-
drement de α d’amplitude 10
- 2
.
f’(x) = 3x² - 6x = 3x (x – 2) f’(x) = 0 ⇔ 3x (x – 2) = 0 ⇔ x = 0 ou x = 2
Sur [2, 4], f est continue car elle est dérivable. Elle est strictement croissante. Donc l’équation
f (x) = 0 a une solution unique.
L’existence de la solution de l’équation f (x) = y vient du
fait que f est continue.
Si f n’est pas continue, alors l’équation f (x) = c n’a pas de
solution.
Dans l’exemple ci-contre, l’équation f (x) = 2 n’a pas de
solution.
L’unicité de la solution de l’équation f (x) = y vient du
fait que f est strictement monotone.
Dans l’exemple ci-contre, l’équation f (x) = 2 a une infinité
de solutions.
x
f'(x)
f (x )
− ∞
+
−
0
−
− 1
2
+
+ ∞
+ ∞
- 4