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DALI VS. PICASSO
FERNANDO ARRABAL / FRANK HOFFMANN
DU 22 AU 25 MARS 2016
NANCY
LORRAINE
CENTRE
DRAMATIQUE
NATIONAL
Théâtre de la Manufacture CDN de Nancy - Lorraine 2
DALI VS. PICASSO
FERNANDO ARRABAL / FRANK HOFFMANN
Avec .........................................................................Marie-Lou Sellem (Dalí)
..............................................................................Samuel Finzi (Picasso)
............................................................ Jacqueline Macaulay (Dora Maar)
.....................................................................................Luc Feit (Gala Dalí)
Scénographie ...................................................................Christoph Rasche
Costumes ....................................................................... Katharina Polheim
Lumières ..................................................................................Zeljko Sestak
Musique ........................................................................................René Nuss
Dramaturgie ....................................................................... Andreas Wagner
Assistante à la mise en scène .................................Alexandra Schumann
Maquillage .......................................................................... Jasmine Schmit
Habillage ............................................................................... Yolande Schmit
Les costumes ont été réalisés dans les ateliers du TNL sous la direction
de Denise Schumann
Coproduction Théâtre national du Luxembourg, Ruhrfestspiele Recklinghausen
Durée 1H15
Arrabal situe cette rencontre des deux artistes géniaux la “ nuit du jeudi 29 avril 1937 dans un grand appartement
parisien délabré ”. À partir de faits réels et de la correspondance entre les deux peintres, l’auteur invente un
dialogue d’exilés, de “ sanspapiers ” comme ils s’appellent eux-mêmes.
Sur la scène, deux tableaux majeurs directement liés à la Guerre d’Espagne (1936-1939) : Construction
molle aux haricots bouillis (prémonition de la guerre civile) de Dalí et Guernica de Picasso. Arrabal, à travers
les chicaneries cocasses des deux artistes qui fuient la dictature de Franco, dresse le tableau d’une époque
confuse. Pas la nôtre, non, mais celle des années 30 où le fascisme étend ses tentacules sur l’Europe. Dans
une langue luxuriante, exubérante, poétique, toute en associations détonantes, l’auteur – esprit vif et cinglant
– s’amuse en soufflant sur les braises du feu qui couve avant la Seconde Guerre mondiale. Il fait exploser les
clichés et titille les contradictions. Deux manières d’être engagé, deux pratiques artistiques s’affrontent. Ils sont
des techniciens hors pair mais l’expriment différemment : précision maniaque et scientifique pour Dalí ; trait
plus primitif, plus brut, pour Picasso. Dans ce salon, il y a aussi les compagnes, muses sacrées, Gala Dalí et Dora
Maar, Mme Picasso, qui lance des couteaux...
Pour incarner les deux monstres sacrés, Frank Hoffmann entraîne dans cette aventure d’immenses acteurs,
familiers du meilleur théâtre allemand (parfaitement bilingues, ils jouent ici en français !) : Marie-Lou Sellem et
Samuel Finzi.
AUTOUR DU SPECTACLE : Fernando Arrabal à Nancy : Aux antipodes les kangourous forniquent à l’envers...
PROJECTION AU CAMÉO – VIDARRABAL (2012 – 98 min)
Documentaire sur Fernando Arrabal, réalisé par Xavier Pasturel Barron
Tarif réduit de 5,20sur présentation du billet du spectacle Dali vs. Picasso
Lundi 21 mars à 19h, Cinéma Caméo Commanderie
RENCONTRE AVEC FERNANDO ARRABAL ET FRANK HOFFMANN
Rencontre animée par Yannick Hoffert, professeur à l’Université de Lorraine
Mardi 22 mars à l’issue de la représentation de 20h30, entrée libre
CALENDRIER
Mardi 22, Mercredi 23 et Vendredi 25 mars à 20h30
Jeudi 24 mars à 19h
TARIFS
Tarif plein 22 / Tarif réduit 17 / Tarif jeunes 9
RÉSERVATIONS
au 03 83 37 42 42 du lundi au vendredi de 12h à 19h, le mercredi de 10h à 19h, et le samedi en période de représentation.
Locations Magasins Fnac (réduction adhérents), MGEL et Digitick
Théâtre de la Manufacture CDN de Nancy - Lorraine 3
Théâtre de la Manufacture CDN de Nancy - Lorraine 4
Neuf mois après le début de la Guerre Civile Espagnole, trois jours après le bombardement de Guernica,
dans la nuit du jeudi 29 avril 1937 dans un grand salon parisien délabré se retrouvent Salvador Dali et Pablo
Picasso. Au milieu du salon est accroché le tableau de Dali
Composition molle aux haricots bouillis (prémonition de la Guerre Civile), derrière, tout au fond, on découvre
une œuvre de Picasso qui deviendra par la suite Guernica. Dali et Picasso s’entretiennent du rôle des arts et
de l’artiste en temps de guerre, leur conversation à bâtons rompus est constamment interrompue par les
interventions cocasses de leurs deux femmescomplices
Gala et Dora. Régulièrement Dora lance un couteau qui passe devant le nez de Picasso atterré, alors que
Gala a une grande nouvelle à annoncer...
Dali vs. Picasso est une œuvre foudroyante, jubilatoire, appelée humblement par son auteur Fernando
Arrabal « dialogue », une œuvre qui sonne comme un cri méchant, mais tendre, provocateur, mais hilarant,
querelleur, mais poétique.
Arrabal est peut-être le dernier, en tout cas le plus ensorcelant représentant de cette génération
exceptionnelle qui, entre surréalisme, théâtre de l’absurde et écriture contemporaine, a révolutionné le
monde des arts et de la littérature de l’Après-Guerre jusqu’à aujourd’hui.
Soutenu par une distribution exceptionnelle, Frank Hoffmann créera la version originale française de Dali
vs. Picasso. Un défi !
LA PIÈCE
Théâtre de la Manufacture CDN de Nancy - Lorraine 5
Jean-Louis Scheffen.- Dalí et Picasso ont, chacun, illustré certains de vos livres.
Quels ont été vos rapports avec ces deux artistes ?
Fernando Arrabal.- Dalí était passionné par les sciences. Je le suis aussi. Picasso était “un Xenius”.
Comment savoir si la mer revient ou se retire ? J’ai connu Dalí personnellement lorsqu’il m’a proposé de
créer avec lui une œuvre “cybernétique”. Nous étions d’une certaine manière différents de nos collègues.
Je n’aurai pas l’impertinence de croire que nos connaissances nous permettaient de mesurer les limites
de tout. Les lions démontrent aux brebis que s’ils n’étaient plus lions elles seraient encore plus brebis. Il
ne faut pas oublier que peu avant sa mort Dalí a cherché à réunir (à ses frais) de grands chercheurs pour
débattre sur un sujet : le hasard. L’ambition la plus décisive du siècle. J’aurais préféré (et je le lui ai dit)
que ce cénacle essaie de trouver la rigueur mathématique de la confusion.
Jean-Louis Scheffen .- Pour votre texte Dalí vs. Picasso, avez-vous voulu rester près d’une certaine
vraisemblance historique ou psychologique ?
Fernando Arrabal.- Gardons en mémoire qu’il s’agit du dialogue de deux “sans-papiers”. Ils jouent le rôle
de Dalí et de Picasso. Ce sont deux émigrants enfermés dans le département psychiatrique d’un centre de
rétention. La Nouvelle Zélande pourrait avoir un Tour de France... mais avec des kangourous. Cependant,
ces limites posées, je me suis inspiré de faits authentiques, notamment des mémoires de jeunesse de
Dalí et de sa correspondance très chaleureuse avec Picasso. Qui était le maître de qui ? Comment savoir
si l’hippocampe doit tout à la sirène ou au centaure ? J’ai tenu compte de ce que le vrai révolutionnaire
à l’époque était le trotskiste Dalí. Et que Picasso ne sera communiste que presque une dizaine d’années
plus tard. Dans les profondeurs le scaphandrier myope est visionnaire.
Jean-Louis Scheffen.- Les rapports entre l’artiste et la société (en temps de guerre plus particulièrement)
sont le point de départ de votre texte. Un propos de prime abord très sérieux, d’autant plus que vous
avez-vous-même connu les suites de la Guerre civile et du régime de Franco. L’humour qui y est aussi
présent que dans beaucoup d’autres de vos œuvres sert-il à démasquer la réalité ?
Fernando Arrabal.- L’humour est peut-être celui même de la réalité. Celui de la confusion. Il faut voir
comment deux esprits ont présenté une vision politique, à leurs débuts, “à front renversé”. Quand
beaucoup de ruches deviennent agnostiques les abeilles créent un dieu. J’ai respecté la vérité en
tous points. Dans l’élégante galerie de NY sur le cendrier aux mégots géant de Damien Hirst j’ai vu cet
avertissement : “interdit de fumer”.
Jean-Louis Scheffen.- Les deux tableaux au centre du dialogue constituent des regards très différents
sur la réalité. Qui y arrive mieux ? Vous sentez-vous l’âme d’un arbitre ?
Fernando Arrabal.- Je ne suis en rien un arbitre. L’éléphant trop lifté, s’il lève la trompe, sa queue rétrécit.
Personnellement je vois dans le tableau de Dalí réellement une prémonition de la guerre civile. Celui de
Picasso comporte des éléments troublants. Le porc-épic snob sur sa gourmette annonce: acupuncteur.
La toile de Dalí est paradoxalement plus “claire”.
ENTRETIEN AVEC
FERNANDO ARRABAL
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