Les traumatismes des membres - culture-formation

Thème Initiation à la pathologie
Sous thème 2 Quelques notions de traumatologie
Module 3 Les traumatismes des membres
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Thème
Initiation à la pathologie
Sous thème 2 Quelques notions de traumatologie
Module 3 Les traumatismes des membres
Ce sont des traumatismes fréquents.
LES CIRCONSTANCES DE SURVENUE
Elles sont souvent dues :
- soit un AVP,
- soit un accident sportif (fracture de jambe au ski),
- soit à un accident du travail (fracture de la main).
LES LESIONS
les plaies des parties molles : ce sont des lésions qui regroupent :
- les lésions cutanées plus ou moins importantes,
- les lésions musculaires ; il peut y avoir une section plus ou moins
complète de certains muscles,
- les lésions tendineuses : citons la classique rupture du tendon
d’Achille ou la rupture des tendons de la main (accident de
travail),
- les lésions vasculaires avec plaie partielle ou totale des artères
et des veines entraînant soit une hémorragie ou un syndrome
d’ischémie (perte d’irrigation),
- les lésions nerveuses avec une rupture plus ou moins complète
des nerfs, entraînant un syndrome d’interruption nerveuse avec
paralysie.
les lésions osseuses : il faut distinguer :
- les fractures : elles réalisent ce que l’on appelle « une solution
de continuité ». Selon que la peau est ouverte ou non on peut
avoir des fractures fermées ou des fractures ouvertes avec issue
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de l’os à travers une plaie cutanée et exposant à de grands
problèmes de réparation et de risques d’infection.
- les luxations : on dit qu’il y a luxation quand les deux surfaces
articulaires ne sont plus en contact l’une de l’autre.
- les entorses réalisent des ruptures des ligaments plus ou moins
complètes.
SIGNES CLINIQUES
Les signes cliniques sont variables et dépendent bien entendu du type de la
fracture. Il faut noter dans un premier temps l’attitude du blessé qui est
caractéristique du membre touché :
- s’il s’agit du membre supérieur, le blessé soutient de son bras
valide son membre fléchi traumatisé,
- s’il s’agit du membre inférieur, le sujet est allongé avec un
membre raccourci, déformé et en rotation externe, le genou
fléchi.
Les signes d’appel sont variables. On retrouve souvent :
- une douleur vive, spontanée voire syncopale,
- la déformation d’un membre réalisant une crosse, une
angulation*, une rotation des fragments,
- une impotence fonctionnelle qui peut être totale empêchant
tout mouvement,
- un œdème, des ecchymoses, des hématomes en regard du
foyer de fracture,
- des hémorragies, des paralysies ou un coma avec un état de
choc (pouls petit, filant, baisse de la tension artérielle, sueurs) en
cas de traumatisme grave.
Le diagnostic est le plus souvent porté par la radiographie simple Face, Profil,
¾ complété par des tomographies voir un scanner en cas de doute.
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On peut se trouver devant :
- soit une fracture : selon le cas elle peut être simple et non déplacée,
déplacée avec une angulation, un décalage ou un chevauchement.
Selon le trait on distingue : les fractures transversales, obliques, étagées avec
des traits de refend articulaires ou non, complexe dite comminutive* allant jusqu’au
fracas fracturaire* avec des pertes de substance osseuse.
FRACTURES
L’évolution d’une fracture est la consolidation plus ou moins longue selon la
fracture et sa complexité ; dans certains cas la consolidation ne se fait pas on dit
qu’il y a pseudarthrose*. On peut voir aussi des retards de consolidation.
- soit une luxation : la plus classique est la luxation antéro* interne de l’épaule :
il existe un vide à la place de la tête humérale qui se trouve devant la glène*.
- soit une entorse ligamentaire : dans ce cas la radio est normale mais il existe
souvent un œdème ou un hématome en regard des ligaments ; on peut
s’aider de radios particulières, c’est ce que l’on appelle des clichés en
position forcée (clichés en varus* forcé pour une cheville par exemple)
LE TRAITEMENT
Le traitement varie en fonction des lésions. Les traumatismes graves
nécessitent un traitement en service de réanimation ; dans ce cas l’immobilisation
est souvent réalisée sur le lieu même de l’accident par les équipes de secours (SAMU
ou Sapeurs Pompiers).
transversale
aile de
papillon
étagé
e
fracture
articulaire
déplacé
e
fracture du
col du
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Selon les lésions
En cas de lésions des parties molles, il faut réaliser ce que l’on appelle le
« parage » de la plaie qui consiste à nettoyer la plaie, exciser les parties nécrosées
jusqu’en partie saine et à protéger par un pansement tulle gras. La cicatrisation de
la peau se fera secondairement (on dit par seconde intention).
En cas de lésions vasculaires (artères et veines), celles-ci seront réparées en
urgence par suture ou greffe.
En cas de lésions nerveuses, elles seront également parées en urgence ou
secondairement.
En cas de lésions osseuses devant une fracture, il faut réaliser la réduction de
la fracture c’est à dire l’alignement des fragments osseux puis la contention pour
éviter le déplacement secondaire et faciliter la consolidation osseuse. La réduction
se fait en général sous anesthésie générale et sous un contrôle par un amplificateur
de brillance (écran télé). Dans certains cas, elle est impossible et il faut intervenir
pour faire la réduction « à ciel ouvert ». La contention peut être réalisée :
- soit par un appareil plâtré : on dit que l’on a fait un traitement
orthopédique ; la mise en place d’un plâtre est simple : elle obéit à
certains principes : immobiliser les articulations sus et sous jacentes ;
elle nécessite de surveiller régulièrement la réduction par des radios de
contrôle, et une rééducation active en raison de la raideur articulaire résiduelle.
- soit par du matériel métallique dit d’ostéosynthèse : vis, plaques broches,
clous voire par une prothèse (fracture du col) ou un fixateur externe en cas de
fracture ouverte comminutive. L’avantage est d’avoir une réduction parfaite et
de permettre rapidement le lever du malade et la rééducation immédiate évitant
ainsi les raideurs articulaires
Enclouage du Plaque Haubanage
de la rotule
Embrochage
du poignet
Embrochage
radius enfant
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Selon l’âge :
chez l’enfant : il faut toujours préférer le traitement orthopédique
car il y a adaptation avec l’âge des déformations et il faut éviter de
toucher au périoste.
chez l’adulte : on a le choix selon les lésions entre le traitement
orthopédique et le traitement chirurgical.
chez la personne âgée (fracture du col ; fémoral) : on aura
tendance à mettre en place une prothèse pour permettre le lever le
plus tôt possible et éviter les complications d’immobilisation
(escarres, infections urinaires et pulmonaires) et à faciliter les soins.
En cas de luxation :
Il faut faire la réduction sous anesthésie générale et procéder à la mise en
place d’un plâtre pendant 2 à 3 semaines. La plus classique est la luxation de
l’épaule mais il existe aussi des luxations du coude ou la hanche (luxation du cotyle).
La luxation a parfois tendance à se reproduire ; on parle alors de luxation
récidivante. Il faut dans ce cas opérer pour refaire les ligaments et la capsule
distendus.
Plaque vissée
pour fracture
articulaire Fixateur
Plaque vissée
Fracture du col du
Prothèse cervico-
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