PeiPC 2014-2015 23 octobre 2014 Mathématiques Devoir 2 : Corrigé Algèbre et géométrie Le plan est identié à l'ensemble C des nombres complexes. On note M (z) pour signier qu'un point M a pour axe z ∈ C. 1. On considère l'équation d'inconnue z ∈ C suivante : Exercice 1. z 3 − 8z 2 + 24z − 32 = 0. (E) (a) Vérier que z0 = 4 est solution de (E). Réponse. On eectue le calcul. (b) Donner trois nombres a, b, c tels que z 3 − 8z 2 + 24z − 32 = (z − 4)(az 2 + bz + c). Réponse. En développant le deuxième membre, on obtient az 3 + (b − 4a)z 2 + (c − 4b)z − 4c. En identiant les coecients de ces deux polynômes, on voit que nécessairement a = 1, b − 4a = −8, c − 4b = 24 et 4c = 32. On obtient a = 1, b = −4 et c = 8. (c) Résoudre l'équation (E). Réponse. D'après la question précédente, nous avons (E) ⇐⇒ (z − 4)(z 2 − 4z + 8) = 0. Ainsi z est solution de (E) si et seulement si z − 4 = 0 ou z 2 − 4z + 8 = 0. Résolvons l'équation z 2 − 4z + 8 = 0. Son discriminant vaut ∆ = 16 − 4 × 8 = −16 = (4i)2 . Cette équation a donc deux solutions complexes conjuguées z1 = 2 + 2i et z2 = 2 − 2i. Finalement, l'ensemble des solutions de (E) est {z0 , z1 , z2 } (d) On appelle z1 et z2 les deux autres solutions de (E). Donner leur forme exponentielle. √ Réponse. On factorise ces deux nombres par leurs modules. Nous avons |z1 | = |z2 | = 2 2 √ √ √ π √ √ √ √ √ π Nous obtenons z1 = 2 2( 22 + i 22 ) = 2 2 ei 4 et z2 = 2 2( 22 − i 22 ) = 2 2 e−i 4 . (e) Prouver que les points M0 (z0 ), M1 (z1 ), M2 (z2 ) appartiennent tous au cercle de centre Ω d'axe ω = 2 et de rayon R = 2. Faire un dessin. Réponse. On calcule |z0 − ω| = |4 − 2| = 2, |z1 − ω| = |2i| = 2 et |z2 − ω| = | − 2i| = 2. Ceci assure que M0 , M1 et M2 sont à distance 2 du point Ω. 2. Les questions qui suivent sont indépendantes. (a) Soit z un nombre complexe tel que |z| = 1 et z 6= 1. Démontrer que i On pose Z = i Nous obtenons Réponse. z+1 z−1 Z = −i z+1 z−1 ∈ R. . On veut montrer que Z = Z , sachant que |z| = 1 et z 6= 1. z+1 (z + 1)z 1+z = −i = −i = Z. z−1 (z − 1)z 1−z 1 (b) Soit z un nombre complexe tel que |z| = 1 et z 6= 1. Prouver que Re 1−z 1 1 = . 2 Réponse. On pose Z = 1 1−z et on veut montrer 2Re(Z) = Z + Z = 1. Nous avons 1 1 1−z+1−z 2 − (z + z) 2 − (z + z) + = = = = 1, 1−z 1−z (1 − z)(1 − z) 1 − z − z + zz 2 − (z + z) car zz = 1. (c) (Bonus) Résoudre sur C l'équation z 3 = z . Réponse. Premièrement, si z est solution, on a |z 3 | = |z|3 = |z| = |z|, d'où |z|3 = |z|. Ainsi, |z|(|z|2 − 1) = |z|(|z| − 1)(|z| + 1) = 0. Nous avons donc nécessairement |z| = 0 ou |z| = 1. 0 étant solution de l'équation, nous pouvons supposer que |z| = 1. Nous avons alors ∀z ∈ C, avec |z| = 1, z 3 = z ⇐⇒ z 4 = zz = 1 ⇐⇒ z 4 = 1 ⇐⇒ z ∈ U4 . L'ensemble des solutions de cette équation est donc S = {0} ∪ U4 = {0, 1, −1, i, −i}. Exercice 2. Résoudre le système linéaire suivant : x − 2y + 3z = 5 2x − 4y + z = 5 (S) 3x − 5y + 2z = 8 Réponse. On applique la méthode du pivot de Gauss pour résoudre ce système. Nous avons x 2x (S) ⇐⇒ 3x x ⇐⇒ x ⇐⇒ − 2y + 3z = 5 − 4y + z = 5 − 5y + 2z = 8 − 2y + 3z = 5 − 5z = −5 L2 ← L2 − 2L1 y − 7z = −7 L3 ← L3 − 3L1 − 2y + 3z = 5 y − 7z = −7 (L2 ↔ L3 ) − 5z = −5 On s'est ramené à un système triangulaire, dont la diagonale ne contient aucun 0. Ce système est donc de Cramer : il admet une unique solution. Pour la déterminer, on détermine les inconnues de proche en proche. x − 2y y (S) ⇐⇒ x − 2y ⇐⇒ y + 3 = 5 − 7 = −7 z = 1 = 2 = 0 et z = 1. ⇐⇒ x = 2, y = 0, et z = 1. Ainsi, l'ensemble des solutions est réduit à un unique triplet : S = {(2, 0, 1)}. Exercice 3. On se donne deux paramètres a, b ∈ R, et on considère le système (Sa,b ) x − y + −ax + ay − z = 1 z = 5 bz = 1 Soit S l'ensemble des solutions de (Sa,b ). Dire si les armations suivantes sont vraies ou fausses, et justier à chaque fois. Une réponse non-justiée ne rapporte pas de point. 2 1. Quelle que soit la valeur de a, S est non-vide. Réponse. Faux. Si a = 0 et b = 1, la deuxième et la troisième équation sont z = −5 et z = 1, et l'ensemble solution est vide dans cette situation. 2. Si b 6= 0, alors quel que soit a, S est réduit à un seul élément. Réponse. Faux. Il sut de reprendre le même exemple qu'à la question précédente. 3. Si (a, b) 6= (1, 1), alors S a au plus un élément. Réponse. Faux. On commence un pivot de Gauss. (Sa,b ) ⇐⇒ x − y + z = 1 (a − 1)z = 5 + a L2 ← L2 + aL1 bz = 1 Si (a, b) 6= (1, 1), le coecient (a − 1) de la deuxième équation est non-nul. On échange les variables y et z , et on poursuit mécaniquement l'algorithme. (Sa,b ) ⇐⇒ x + z − y = 1 (a − 1)z = 5+a 0 = 1 − b(5+a) a−1 La dernière équation est une équation de compatibilité. Cette relation entre les données du problème peut être satisfaite dès que a 6= −5. Dans ce cas, nous avons S 6= ∅ ⇐⇒ b = a−1 a+5 . Dans cette situation, on sait que le système se résout en déclarant la variable y comme paramètre, et en exprimant les autres inconnues en fonction de ce paramètre. Il peut donc y avoir une innité de solutions. 4. Si (0, 0, 1) ∈ S , alors b = 1. Réponse. Vrai. Il sut de considérer la dernière équation. 3