réalisés par allogamie préférentielle par le phénomène de compétition pollinique.
Nouveaux produits : l'endive rouge, issu d'un croisement entre la witloof et 1a Rouge de
Vérone et l'endigia issue d'une hybridation entre l'endive rouge et la Chioggia.
b) Les chicorées à larges feuilles : La barbe de capucin est une salade non pommée,
consommée étiolée après forçage en cave sans terre de couverture. Très grosse production en
région parisienne au siècle dernier, supplantée ensuite par celle de l'endive.
Les autres chicorées à larges feuilles sont surtout connues en Italie ; 3 types :
1) les types à feuilles rouges : les chicorées rouges ont un limbe coloré de façon intense en
rouge, de forme allongée ou ronde, à nervure centrale blanche. Ce sont
- Chioggia : avec une pomme anthocyanée. La seule un peu répandue en France, elle est
souvent appelée à tort Trévise. Elle est surtout consommée en 4e gamme. Les hybrides sont
obtenus par allogamie préférentielle ;
- Vérone : avec un port plus dressé, des feuilles plus allongées que celles de la Chioggia et
une plus grande résistance au froid. Une pomme anthocyanée peut être obtenue après forçage
;
-Trévise : proche du type Vérone mais de forme elliptique étroite, avec des feuilles plus
longues, moins larges et plus dentées, une pomme plus pointue obtenue après forçage ;
2) les types à feuilles panachées : c'est un groupe à feuilles jaunes ou vert jaune sur lesquelles
sont réparties des taches rouges ; avec notamment Variegato di Castelfranco et Variegato di
Chioggia ;
3) Les types à feuilles vertes et à couper : ce groupe comprend des cultigroupes pour la
consommation en frais des feuilles, par exemple la chicorée Pain de sucre ; pur un usage après
cuisson des feuilles et des jeunes hampes florales, par exemple les Catalognes.
Les chicorées industrielles ou à racines
C'est la racine qui est consommée et on en distingue 2 types :
a) Les chicorées à torréfier : les racines sont découpées en cossettes qui sont séchées,
torréfiées puis concassées et donnent des < grains " de chicorée employés purs ou comme
adjuvants du café ;
b) Les chicorées à sucre : elles contiennent du fructose (haut pouvoir sucrant) et des
polyfructosanes (inuline, ayant rôle de fibres alimentaires).
Elles peuvent être aussi utilisées comme plantes fourragères (à pâturer).
3. le réseau " ressources génétiques chicorées "
La conservation des ressources génétiques, bien que régulièrement évoquée, reste un domaine
trop souvent délaissé. Devant cet état de fait et considérant que toutes les espèces ne
pouvaient pas être menées de front, la section plantes potagères du Comité technique
permanent de la sélection (CTPS) a proposé, fin 1992, la création d'un groupe de travail "
ressources génétiques chicorées ".
De nombreux aspects ont motivé ce choix : diversité de l'espèce, diversité écologique,
diversité dans l'utilisation du produit, importance de la sélection nationale, rapide disparition
des populations d'endive du Nord de la France, espèce peu ou pas conservée dans des
structures déjà existantes.
Plusieurs réunions ont eu lieu depuis cette date et il semble maintenant acquis que de
nombreux intervenants de la filière, (obtenteurs, multiplicateurs, GEVES, INRA,
interprofession, écoles d'horticulture, conservatoires régionaux...), regroupent leurs efforts et
leurs bonnes volontés dans une structure en réseau, autour d'une charte définissant les devoirs
et les droits de chaque participant mais précisant aussi les contraintes en matière de
multiplication et de conservation des variétés.
Après la réalisation d'un inventaire regroupant environ 600 variétés " distinctes ", le stade de