AU cm On la fait pour cela torréfier et moudre comme la poudre de Café, à laquelle on l'ajoute ou qu'elle remplace tout à fait, mais sans avoir son agréable arome. On cultive à cet effet une variété qu'on nomme Chicorée à café, dont la racine est grosse et charnue comme la Carotte. La Chicorée amère se mange on salade; il faut la semer tous les quinze jours pour l'avoir tendre. On nomme Barbede-capucin ou Cheveux-de-paysan celle qu'on mange l'hiver; on l'obtient en empilant dans le jardin d'hiver les racines de Chicorée semées au printemps ; on les met à plat, le collet en dehors, entre des couches de bonne terre qu'on' arrose fréquemment, et on coupe, à mesure qu'elles poussent, les petites feuilles étiolées qui sortent du collet et qui sont aussi bonnes que jolies. On cultive aussi, comme fourrage très-précoce, la Chicorée sauvage ; elle réussit mêlée au Trèfle ; dans les terres fortes et foncées, elle dure trois à quatre ans. La Chicorée à café, qu'on cultive surtout pour ses racines, est aussi fourragère. La C. BLANCHE, C. endive, espèce plus répandue que la précédente, ne vient que dans les jardins ; c'est une salade très-estimée, d'un goût légèrement amer, qui plaît généralement. On en distingue doux sous-espèces :. I La C. BLANCHE FRISÉE, finement découpée, dont les variétés sont : la Chicorée de Meaux, pour les semis tardifs; la Chicorée d'été, très-précoce; la Rouennaise, sujette à monter; la Toujours blonde, peu fournie. o 2 ° La SCAROLE ou ESCAROLE, qui se rapproche plus de la Laitue. Ses variétés sont la Grande, la Ronde, plus pleine, la Blonde, très-délicate, et celle à fleurs blanches. La Scarole et la Chicorée blanche se sèment en avril, en bonne terre douce; dès que le plant est suffisamment fort, on repique en quinconce sur un terrain paillé, pour entretenir l'humidité qui rend la Chicorée plus douce et plus tendre ; lorsque la plante est bien développée, on réunit toutes ses feuilles qu'on serre par un lien de paille pour faire blanchir le cœur. Cette préparation doit se faire par un temps sec ; douze à quinze jours suffisent pour les bien étioler. ( V . ETIOLER.) On les garantit aux premiers froids par des paillassons la nuit, et, quand les gelées arrivent, on enterre les Chicorées à la cave, ou bien on les laisse dehors en les mettant cul súrtete et bien couvertes de terre; elles blanchissent ainsi très-promptement, et, si le froid augmente, on les rentre. La Chicorée se mange crue ou cuite ; c'est un mets trèssain, tonique et dépuratif. CHICORÉE BÂTARDE. V . CUPIDONE*.