à votre service SANS ORDONNANCE Les relaxants musculaires Les douleurs musculaires sont, avec les maux de tête, la principale raison pour laquelle 79 % des Canadiens consomment des produits de vente libre(1). De plus, avec la grande publicité qui entoure certains relaxants musculaires, notamment ceux de la famille du RobaxacetMD, le pharmacien est souvent appelé à conseiller les patients sur leur usage ainsi qu’à donner son avis sur leur efficacité. Il existe en fait trois principaux relaxants musculaires en vente libre au Canada : le méthocarbamol, l’orphénadrine et le chlorzoxazone. Après un bref survol de ces trois relaxants musculaires, il sera ici question de leur place dans l’arsenal thérapeutique pour le traitement des douleurs musculaires ainsi que des précautions reliées à leur emploi. Les mesures non pharmacologiques ainsi que l’utilisation d’analgésiques et d’anti-inflammatoires en association avec les relaxants musculaires seront aussi abordés. Pathophysiologie de la douleur musculaire Les douleurs musculaires aiguës peuvent être causées par une surutilisation du muscle, un traumatisme local ou un mouvement inhabituel du muscle(2,3). La douleur est généralement soulagée ou du moins diminuée par le repos et elle réapparaît dès que l’on met le groupe musculaire au travail. Cette douleur est généralement limitée dans le temps à quelques jours voire quelques semaines. Les douleurs musculaires sont souvent associées à un principe cyclique de douleurs et de spasmes musculaires. Le spasme engendre la douleur qui, elle, contribue à augmenter le spasme et la roue s’enclenche ainsi(4). Le rôle des spasmes musculaires dans les douleurs d’origine musculo-squelettique n’est toutefois pas complètement élucidé et demeure controversé(4). Le mécanisme responsable de la douleur est complexe, mais il constitue généralement le signal que l’organisme nous envoie pour nous signifier que le muscle a besoin de repos(2). La transmission du message de douleur au cerveau s’effectue par les nocicepteurs qui sont présents dans les muscles et qui relaient l’information à la moelle épinière(2). Lorsque les fibres musculaires sont endommagées et que le processus inflammatoire débute, il y a libération par les fibres musculaires de médiateurs (bradykinine, sérotonine, histamine, prostaglandines, substance P…) qui activeront les nocicepteurs(2, 5). Il y a donc plusieurs cibles potentielles dans le traitement de la douleur musculaire : le blocage de la transmission de la douleur, de l’activation des nocicepteurs et de la libération des médiateurs de la douleur. Indication La douleur musculaire que l’on désire traiter à l’aide de produits en vente libre et sans consultation médicale préalable est la douleur aiguë. Elle peut être légère, modérée ou grave, mais elle ne doit pas être présente depuis plus de 10 à 14 jours chez l’adulte(2, 6). Le délai toléré pourra être plus court chez l’enfant(2). On trouvera au tableau 1 les différents critères devant mener à une référence au médecin. La douleur aiguë au bas du dos, les blessures sportives ainsi que les raideurs au cou ou aux épaules sont toutes des raisons qui peuvent amener le patient à utiliser des relaxants musculaires. Les relaxants musculaires de vente libre ont démontré une efficacité supérieure au placebo et équivalente aux anti-inflammatoire non stéroïdiens (AINS), l’ibuprofène par exemple, dans le traitement à court terme des douleurs dorsales aiguës(4, 7, 8, 9). Toutefois, aucune étude n’a pu démontrer hors de tout doute leur efficacité dans le traitement de la douleur musculaire au cou. De plus, jusqu’à maintenant, il n’a pas été démontré que la combinaison d’un relaxant musculaire de vente libre avec un AINS était supérieure à l’utilisation d’un des deux agents en monothérapie(7). En revanche, l’association avec un analgésique (acétaminophène ou acide acétylsalicylique) augmenterait l’efficacité de la thérapie(3). Malheureusement, puisque l’on ne dispose encore que de peu d’études de qualité sur le sujet, il est difficile d’établir quelle est la clientèle qui bénéficierait le plus d’un traitement avec un relaxant musculaire. Rédigé par Nancy Desmarais, B. Pharm., Pharmacie Jacques Piché Texte original soumis le 17 août 2004 Texte final remis le 27 septembre 2004 Révision : Pascale Meunier, B. Pharm., et Maryse Laviolette, B. Pharm. Pharmacologie Le terme relaxant musculaire regroupe une variété de médicaments présentant différents modes d’action(4). Bien que leurs mécanismes d’action ne soient pas clairement élucidés, le méthocarbamol et l’orphénadrine agissent sur le système nerveux central (SNC) et sont dotés de propriétés sédatives. Ils n’ont donc pas une action spécifique sur l’activité du muscle. Ce sont des dépresseurs du SNC. L’orphénadrine posséderait aussi une activité anticholinergique ainsi qu’une activité antihistaminique et analgésique légère qui contribueraient à son efficacité(3,14,10,11). Les autres relaxants musculaires, notamment Québec Pharmacie vol. 52, no 1, janvier 2005 17 à votre service SANS ORDONNANCE le méthocarbamol et le cyclobenzaprine, peuvent aussi présenter des propriétés anticholinergiques qui causent chez certains patients des effets indésirables tels la constipation, la bouche sèche, la vision brouillée et la somnolence(18). Le chlorzoxazone est aussi un dépresseur du SNC et il agit au niveau de la moëlle épinière et des structures corticales pour bloquer la transmission du message occasionnant le spasme musculaire(11,12). Le chlorzoxazone possède aussi un effet sédatif important(7,12). Lorsqu’on recommande le méthocarbamol à un patient, il est important de lui mentionner que la dose minimale efficace est de deux comprimés de 400 mg pris 4 fois par jour. La dose totale quotidienne peut atteindre 4,5 g divisé en 3 à 6 prises(11). Toutefois, si l’on désire conseiller cette dose à un patient, il faut tenir compte de la teneur en acétaminophène de chaque comprimé ou opter pour une préparation contenant du méthocarbamol seul (RobaxinMD) . LES PRINCIPAUX RELAXANTS MUSCULAIRES Orphénadrine L’orphénadrine peut constituer un choix intéressant puisqu’il pourrait possiblement agir par plusieurs mécanismes pour traiter la douleur musculaire (action anticholinergique, dépresseur du SNC et léger effet analgésique)(3, 11). Il aurait aussi une incidence de somnolence moindre que le méthocarbamol et le cholzoxazone. Les effets indésirables et les interactions sont plus nombreux étant donné son action anticholinergique plus marquée. Tout comme le méthocarbamol, l’orphénadrine est aussi disponible seul. Il est présenté sous forme d’un comprimé à libération prolongée qui ne nécessite que deux prises par jour. Toutefois, le pic d’action de cette formulation est retardé (de 2 à 4 heures)(10, 11). Étant donné ses propriétés anticholinergiques, il faut être prudent lorsqu’on l’associe à d’autres médicaments anticholinergiques. Pour les mêmes raisons, son usage est déconseillé chez les patients souffrant de glaucome à angle fermé, de problèmes cardiaques, d’hypertrophie bénigne de la prostate, de rétention urinaire, de myasténie grave ou d’obstruction du tractus gastro-intestinal(7, 10, 11). Méthocarbamol Le méthocarbamol est probablement le relaxant musculaire le plus connu des patients étant donné la publicité qui l’entoure. Il est offert en combinaison avec l’acétaminophène, l’acide acétylsalicylique et, depuis peu, l’ibuprofène. Il est aussi offert seul, ce qui lui confère un grand avantage puisqu’on peut donc le combiner avec l’analgésique désiré et ajuster la posologie des deux agents séparément. Vous trouverez au tableau 2 les principales caractéristiques des différents relaxants musculaires ainsi que les principales formulations disponibles sur le marché québecois. Le méthocarbamol possède un début d’action assez rapide, soit généralement durant les 30 minutes suivant la prise(11,13). Il présente aussi une courte demi-vie d’élimination, ce qui contribue à en faire un choix acceptable chez les personnes âgées(10). Le méthocarbamol est aussi offert en préparation injectable et est utilisé sous cette forme comme adjuvant dans le traitement du tétanos(11, 13). Il est à noter que, pour le méthocarbamol comme pour les deux autres relaxants musculaires, la combinaison avec d’autres médicaments dépresseurs du SNC n’est pas conseillée(11, 12). Tableau 1 : Conditions nécessitant une consultation médicale(3, 6, 14 ,16) • • • • • • • • • • • • • • • • • 18 Fracture possible Déformation d’une articulation associée à la douleur Douleur de forte intensité Douleur en l’absence de traumatisme ou d’effort récent Non soulagé par un traitement adéquat de vente libre qui a été amorcé il y a plus de 5 à 7 jours Déséquilibres électrolytiques possibles Symptômes neurologiques associés à la blessure Grossesse Prise de médicaments susceptible de causer ces douleurs musculaires Cancer Patient diabétique Patient présentant de l’ostéoporose susceptible d’occasionner des fractures spontanées Fièvre ou signes d’infection Douleur persistante et chronique Faiblesse généralisée Faiblesse excessive du muscle atteint Douleur récidivante malgré le traitement Québec Pharmacie vol. 52, no 1, janvier 2005 Chlorzoxazone Le chlorzoxazone a fait l’objet de controverses au cours des dernières années car on a rapporté quelques cas d’hépatotoxicité associés à son usage. Certains patients en sont décédés(7,13). Il s’agit d’une toxicité hépatocellulaire idiosyncrasique dont les facteurs déclencheurs n’ont pas été identifiés. Bien qu’on ne note que quelques cas d’hépatotoxicité, il est recommandé d’éviter le chlorzoxazone chez les patients pouvant présenter des lésions hépatiques et il ne représente pas un traitement de premier choix étant donné que la réaction est imprévisible et peut être fatale10. On note les mêmes interactions que le méthocarbamol et l’orphénadrine avec les dépresseurs du SNC. Le chlorzoxazone est métabolisé par le cytochrome CYP2E1 et son métabolisme est donc susceptible d’être modifié par les substances influençant ce cytochrome (alcool, isoniazide). Sous ordonnance Il existe une variété de relaxants musculaires sous ordonnance dont l’efficacité pour les douleurs chroniques et surtout pour la spasticité est mieux documentée que pour les relaxants musculaires celle des produits de vente libre(4, 5, 6). Il s’agit du cyclobenzapride (FlexerilMD), de la tizanidine (ZanaflexMD), du baclofène (LioresalMD) et du diazépam (ValiumMD). Le premier est surtout utilisé en association avec un analgésique ou un AINS pour traiter une douleur musculaire, tandis que les trois autres constituent des traitements efficaces de la spasticité(4, 5). Le carisoprodol (SomaMD) est aussi un relaxant musculaire sous ordonnance dont le mécanisme d’action ressemble à celui des relaxants musculaires sans ordonnance(4). Puisqu’ils sont tous sur ordonnance, ces médicaments ne seront pas abordés davantage ici. Conseils et précautions Le premier conseil que l’on devrait donner à un patient souffrant de douleur musculaire concerne les mesures non pharmacologiques. L’application de glace pendant les premières 48 heures suivant la blessure afin de limiter l’inflammation et l’enflure reste toujours un traitement recommandé et efficace lors de blessures et de douleurs musculaires(2, 3, 7, 14). Par la suite, l’application de chaleur permet d’augmenter la circulation sanguine et favorise la réparation des tissus lésés(2, 3, 7, 14). Le repos dans la phase aiguë de la blessure est conseillé, mais lorsque la douleur diminue d’intensité, un retour rapide à des exercices adaptés au type de blessure (souplesse, musculation) et aux activités quotidiennes est conseillé(2, 4, 7, 8). S’il s’agit d’une blessure sportive, l’élévation du membre blessé ainsi que la compression à l’aide d’un bandage élastique peuvent parfois aussi être utiles(14). La physiothérapie peut aussi être une option intéressante pour certains patients. Pour certains types de douleur, un analgésique topique peut représenter un bon choix. Nous vous référons à la rubrique Place aux questions d’avril 2001(15). Les analgésiques ainsi que les AINS restent toujours des traitements de première ligne pour la douleur musculaire. En effet, ils sont efficaces et généralement bien tolérés. L’utilisation d’un relaxant musculaire ne devrait être recommandée que lorsque les mesures non pharmacologiques, les analgésiques et les AINS n’ont pas Tableau 2 : Les principaux relaxants musculaires de vente libre Relaxants musculaires Dose(7, 11, 12) Effets indésirables(10,11,12,13) Nom commercial(12. 13) Méthocarbamol 1 à 1,5 g toutes les 6 heures • • • • Somnolence Étourdissements Nausée, dyspepsie Coloration de l’urine en brun, noir ou vert • Réactions d’hypersensibilité possible, mais rare Méthocarbamol seul : • RobaxinMD : 500 mg • Robaxin-750MD : 750 mg Avec acétaminophène : • RobaxacetMD régulier et extra-fort : 400 mg méthocarbamol et 325 ou 500 mg d’acétaminophène Avec ibuprofène : • RobaxPlatineMD : 500 mg de méthocarbamol et 200 mg d’ibuprofène Avec AAS : • RobaxisalMD régulier et extra-fort : 400 mg méthocarbamol et 325 ou 500 mg d’AAS • RobaxisalMD et RobaxacetMDsont aussi disponibles avec 8 mg de codéine. • Somnolence • Étourdissements • Sécheresse buccale • Constipation • Vision brouillée • Rétention urinaire • Nausée, dyspepsie Orphénadrine seul : • NorflexMD : 100 mg à libération prolongée • NorflexMD injectable aussi disponible Avec AAS : • NorgésicMD: 25 mg d’orphénadrine + 385 mg d’AAS et 30 mg de caféine • Norgésic ForteMD: 50 mg d’orphénadrine + 770 mg d’AAS et 60 mg de caféine Pour un usage de plus de 3 jours, éviter de dépasser 4 g par jour Orphénadrine 25 à 50 mg toutes les 6 à 8 heures Libération prolongée : 1 comprimé de 100 mg toutes les 12 heures Ne pas dépasser 200 mg par jour Chlorzoxazone 250 à 500 mg TID à QID Maximum de 3 g par jour Attention à la présence de caféine dans NorgésicMD • Somnolence, étourdissements • Nausée, dyspepsie • Coloration de l’urine en orange ou en pourpre • Lésions hépatocellulaires rares, mais possibles (cesser si ALT ou AST élevés) Avec acétaminophène : • Tylenol Douleurs Musculaires 500 mg acétaminophène et 250 mg de chlorzoxazone • Parafon ForteMD : 300 mg d’acétaminophène et 250 mg de chlorzoxazone • Acétazone ForteMD: 300 mg d’acétaminophène et 250 mg de chlorzoxazone • Acétazone ForteMD : aussi disponible avec 8 mg de codéine par comprimé Québec Pharmacie vol. 52, no 1, janvier 2005 19 à votre service SANS ORDONNANCE réussi à contrôler la douleur. Si on en recommande l’emploi, il est très important de mentionner au patient que l’usage des relaxants musculaires peut causer de la somnolence. En effet, la somnolence se manifeste chez environ 30 % des patients et peut perturber leur routine quotidienne. On peut donc leur recommander de prendre la première dose à la maison alors qu’aucune activité requérant de la vigilance n’est prévue dans les heures qui suivent. Il est aussi primordial de rappeler au patient que la consommation d’alcool en concomitance avec les relaxants musculaires est fortement déconseillée. L’alcool augmente l’effet dépresseur sur le SNC et peut amplifier la toxicité des relaxants musculaires(10, 11, 13). Il est aussi prudent d’éviter la consommation de produits naturels qui ont un effet sur le SNC, notamment la valériane et le millepertuis(10). En plus des effets indésirables, il est important de rappeler au patient qu’ils constituent un traitement à court terme et qu’il devrait consulter un médecin si la douleur n’est pas soulagée avant 14 jours(14). Puisque les relaxants musculaires ne peuvent pas être utilisés par tous les patients, il est important de vérifier d’abord l’état de santé du patient en plus d’observer les précautions habituelles liées à l’âge, à la grossesse ou à l’allaitement. On trouvera, au tableau 3, les principales précautions qui s’appliquent à différents groupes de la population lors de l’usage des relaxants musculaires. Si l’on choisit d’utiliser un relaxant musculaire en association avec un analgésique, il peut être intéressant de le combiner avec l’acétaminophène(3). En effet, il n’existe pour l’instant aucune donnée permettant de conclure qu’une association avec l’ibuprofène augmenterait l’efficacité du traitement, comme c’est le cas pour l’association avec l’acétaminophène ou l’AAS(3, 9). L’AAS peut aussi être un complément intéressant pour les patients chez qui son usage n’est pas contreindiqué(3). Si l’on désire ajuster séparément les dosages de l’analgésique et du relaxant musculaire, on peut opter pour l’administration séparée des deux produits. Le patient ne recevra donc que la dose dont il a besoin pour chaque agent. Bien entendu, lorsqu’on choisit une combinaison, il faut tenir compte des précautions relatives à l’usage de l’analgésique ou de l’AINS qui est combiné au relaxant musculaire. Il existe aussi des combinaisons avec un relaxant musculaire, un analgésique et de la codéine. L’usage de la codéine devrait être réservé aux cas de vive douleur(6, 7, 8). Les préparations de vente libre ne peuvent contenir que 8 mg de codéine par comprimé. On notera que les doses inférieures à 30 mg de codéine sembleraient généralement peu efficaces dans le traitement de la douleur(2). Il ne semble pas y avoir de données indiquant que la combinaison codéinerelaxant musculaire offre un avantage par rapport à l’usage du relaxant musculaire seul. L’association codéine/acétaminophène et codéine/AINS serait toutefois plus efficace que l’un des deux agents administré seul(2). Il existe donc une synergie d’action entre l’analgésique-AINS et la codéine. L’impact de cette synergie sur le relaxant musculaire reste toutefois à déterminer. Tableau 3 : Innocuité des relaxants musculaires dans divers groupes de la population Groupes de la population Métocarbamol Orphénadrine Chlorzoxazone Femmes enceintes(17) À éviter : données insuffisantes Probablement sécuritaire Il n’existe pas d’association entre l’orphénadrine et une augmentation des malformations congénitales. À éviter : données insuffisantes. Il n’existe pas d’association entre l’orphénadrine et une augmentation des malformations congénitales. Femmes qui allaitent(17) Compatible avec l’allaitement À éviter : aucune donnée À éviter : aucune donnée. Passage dans le lait probable. Personnes âgées(10, 18) À éviter. Effets importants sur le SNC. Toutefois, serait une bonne alternative si l’on doit absolument utiliser un relaxant musculaire. À éviter. Effets anticholinergiques possibles. Effets secondaires sur le SNC et confusion possible. À éviter. Effets importants sur le SNC. Inapproprié chez les personnes âgées(18). Enfants(12) Innocuité non établie chez les moins de 12 ans (voie parentérale réservée dans les cas de tétanos chez l’enfant). Innocuité non établie chez les moins de 12 ans. 20 mg/kg/jour divisé en 3 à 4 prises(11). Toutefois, la monographie du ParafonMD mentionne que l’innocuité n’a pas été établie en pédiatrie(12). Insuffisants rénaux(10, 11) À éviter (contre-indiqué pour la forme IV) Aucun ajustement de dose n’est requis. Prudence puisque éliminé au rein. Aucun ajustement de dose n’est requis. Insuffisants hépatiques(7, 10) À éviter Aucun ajustement de dose n’est requis À éviter étant donné la toxicité hépatique du chlorzoxazone. 20 Québec Pharmacie vol. 52, no 1, janvier 2005 les relaxants musculaires Conclusion Bien que les relaxants musculaires de vente libre aient démontré une certaine efficacité dans le traitement de certains types de douleurs musculaires, notamment les douleurs lombaires, leur utilisation ne fait pas consensus parmi les professionnels de la santé(4, 6, 7, 8, 9, 14). En effet, étant donné qu’ils risquent d’entraîner des effets indésirables (somnolence, étourdissements), il est important de bien évaluer les bénéfices qu’un tel traitement représente par rapport aux inconvénients qu’il peut causer au patient. L’acétaminophène ainsi que les AINS de vente libre demeurent donc, avec les mesures non pharmacologiques, le traitement de première ligne. Les relaxants musculaires devraient toujours être utilisés à Références 1. Papillon M-J. 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Ils constituent donc un traitement d’appoint lorsque les mesures non pharmacologiques et les analgésiques ne suffisent pas. Si on désire les combiner avec un autre médicament, l’acétaminophène peut être un bon choix puisque la combinaison est plus efficace que l’acétaminophène seul. De plus, l’acétaminophène présente un bon profil d’innocuité. D’autres études seront nécessaires afin d’évaluer si la combinaison d’un relaxant musculaire avec un AINS est profitable ainsi que pour préciser leur place dans l’arsenal thérapeutique. Il serait aussi intéressant de disposer de données comparant entre eux les trois relaxants musculaires de vente libre afin d’établir si un traitement est supérieur aux autres. du Canada, 2002:415-25. 7. Gwardry-Schridar F. Counselling for overthe-counter back pain medications. Pharmacy Post 1997/CE: 1-7. 8. Tunks E. Low Back Pain. In: Gray J (editeur). Therapeutic Choices. 4th ed. Ottawa : Association des pharmaciens du Canada, 2003: 589-98. 9. 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D En aucun cas une association avec la codéine n’est indiquée dans le traitement des douleurs aiguës. E L’orphénadrine peut colorer l’urine en bleu. 4) Parmi les cas suivants de douleurs musculaires, lequel peut être traité en automédication à l’aide d’un relaxant musculaire ? A Une femme de 30 ans qui se plaint de douleur au dos depuis plus de 6 mois. B Un homme de 51 ans qui présente des douleurs musculaires généralisées depuis une semaine. Vous notez au dossier qu’il prend de l’atorvastatine depuis peu. C Un enfant de 8 ans qui a subit une blessure à la cheville lors d’une partie de soccer. D Une femme de 82 ans qui a des raideurs aux épaules depuis ce matin. E Un homme de 38 ans qui a des douleurs au dos depuis qu’il a fait un faux mouvement il y a deux jours. L’application de froid ne l’a pas soulagé adéquatement. Québec Pharmacie vol. 52, no 1, janvier 2005 21