qui y opèrent. Tous les appareils sont actuellement contrôlés et des mesures
immédiates sont mises en œuvre afin d'éviter d'autres infections à l'avenir. A ce jour,
Mycobacterium chimaera a été détecté dans trois hôpitaux ; les résultats des
investigations menées dans les autres hôpitaux sont encore en suspens, la mise en
évidence des bactéries pouvant durer jusqu'à sept semaines.
C'est à l'hygiéniste et aux infectiologues de l'Hôpital universitaire de Zurich (USZ),
ainsi qu’aux microbiologistes de l’Université de Zürich (IMM, UZH) que revient le
mérite d'avoir été les premiers en Suisse (et au niveau mondial, selon les
connaissances actuelles) à identifier l'origine possible des infections grâce à des
recherches poussées. L'USZ et l’UZH en ont alors informé l'OFSP, permettant ainsi
que l’ampleur du problème puisse être analysée de manière détaillée et dans toute la
Suisse, dans l’intérêt de la sécurité des patients. Les six personnes touchées
jusqu'ici par l'infection ont été identifiées par l'USZ ; elles ont toutes été opérées
entre 2008 et 2012.
L'USZ met à la disposition de toutes les instances concernées ses propres
observations et expériences concernant les appareils impliqués. Désormais, ces
derniers font l’objet d’un entretien spécial et sont depuis restés exempts de bactéries.
Il ressort des investigations en cours que les appareils de différents fabricants sont
concernés. Swissmedic, en tant qu'autorité compétente dans la surveillance des
dispositifs médicaux, vérifie les mesures correctives appliquées par les fabricants et
les hôpitaux, responsables de l'exploitation des appareils. Swissmedic a également
transmis des informations circonstanciées aux autorités de contrôle des pays
européens.
Les vérifications dans les hôpitaux ont été coordonnées par l'OFSP et effectuées en
étroite collaboration avec Swissmedic, Swissnoso, les directions cantonales de la
santé publique et les hôpitaux concernés. Tous ces partenaires visent le même but :
éviter d'autres infections de ce type à l'avenir.
Depuis 2008, près de 20 000 opérations à cœur ouvert impliquant un implant
cardiaque et l'utilisation d'un appareil d'hypothermie ont été pratiquées dans
l’ensemble des seize services de chirurgie cardiaque actifs en Suisse. Les
expériences faites à Zurich permettent d'estimer à une quarantaine au maximum le
nombre de patients susceptibles d'avoir été infectés par la bactérie. Les infections
survenues suite aux opérations susmentionnées provoquent des altérations qui sont
détectables par un cardiologue dans le cadre d'un contrôle annuel de routine.
L'OFSP recommande aux patients ayant reçu un implant cardiaque (valve artificielle
ou autre) et qui s'inquiètent de consulter un spécialiste du cœur. Pour toutes les
questions en suspens, l'OFSP met à disposition des patients une ligne d'assistance
téléphonique au 031 322 21 00 (de 8 h à 18 h).
Informations complémentaires :
http://www.bag.admin.ch/themen/medizin/14888/index.html?lang=fr