Les Anciens scouts Baden-Powell de Belgique Société royale Juin 2014 - Numéro 6 WANTED : endroits de camps Jeunes et alcool : Les Scouts prennent position Trimestriel de l’Association des Anciens scouts Baden-Powell de Belgique Édito IVRESSES VÉRITABLES Nous, les (anciens) scouts, nous sommes experts en ivresse. de soleil flamboyants ou l’apparition fugitive d’un chevreuil ou d’un renard ; souvenez-vous du plaisir d’avoir fait une bonne action, gratuitement. Souvenez-vous des constellations qu’allumaient dans la nuit la bûche jetée dans le feu de camp ; souveLe scoutisme nous apprend à tutoyer l’esnez-vous de la main d’un petit louveteau « Il faut être toujours ivre. sentiel, à chavirer au parfum de l’amitié, dans votre grande paluche d’animateur ; Tout est là : de l’émerveillement et du service. Il nous souvenez-vous des bêtises que l’on dit et c'est l'unique question. apprend à vivre ivres. que l’on fait quand on est éclaireur, sur les Pour ne pas sentir routes, en patrouille ; souvenez-vous du Le scoutisme, c’est « l’école de la vie », l'horrible fardeau du Temps drapeau qui gifle l’air en claquant au vent ; pour reprendre l’expression de BP, de la qui brise vos épaules souvenez-vous de votre sentiment d’exisvraie vie, de celle qui est si belle qu’elle et vous penche vers la terre, ter et de valoir quelque chose quand votre n’a besoin ni de flacons pernicieux, ni de CP un peu impressionnant a adressé un il faut vous enivrer sans trêve. poudres néfastes, ni de vapeurs délémot d’encouragement à l’éclaireur débuMais de quoi? tères pour donner à connaître son éclat. tant que vous étiez ; souvenez-vous des De vin, de poésie, ou de vertu, à votre Le scoutisme offre à chacun les manettes rayons du soleil perçant la canopée d’un guise. de sa vie ; il s’accommode mal de l’abansous-bois de feuillus, dessinant comme Mais enivrez-vous. » don du contrôle que l’on a de soi, de la des traits de pinceau clairs dans l’atmosBaudelaire, Enivrez-vous perte de sa dignité. phère ; souvenez-vous de la fierté de « Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait retrouver ses parents, le soir, en arborant l’ivresse », écrivait Musset. Cet homme n’était pas scout, des genoux noirs de terre ; souvenez-vous des grandioses définitivement. manifestations de la nature, que ce soit les averses diluviennes, la brume du petit matin sur la prairie, des couchers Laurent, président des Alumni Réunion de passage L’assemblée générale de notre association a tenu sa réunion annuelle le 24 mai dernier. On reviendra ultérieurement sur l’une de ses décisions : la possibilité de payer une fois pour toutes sa cotisation, à vie. Nous voulons toutefois donner ici la priorité à des personnes. Trois administrateurs ont, après de très nombreuses années de service, mis leur mandat à la disposition de l’association. Honneur à la dame. Vous ne connaissez pas Denise Termont, mais tout le monde connaît l’inoxydable Poulain. Il existe deux bonnes raisons de ne pas communiquer son âge. La première, c’est que cela n’est pas courtois. La deuxième, c’est que personne ne le croirait, tant l’idée qu’on a de cette génération s’accommode mal avec l’énergie qu’elle manifeste. Honneur au monsieur. Joseph Goossens, c’est Castor, avec « CAS » comme dans « caisse » et « TOR » comme dans « trésorier ». Polyglotte cultivé, il a tenu les comptes de l’association avec une rigueur de bénédictin sur d’improbables logiciels aussi anciens que performants. Il est aussi membre du conseil de l’Ordre scout du mérite. Honneur au lapin. Il pourrait être notre grand-père à tous, mais n’est pas pèpère pour un sou. Infatigable serviteur du scoutisme qu’il est toujours dans son unité, François Lamot (si si, il s’appelle ainsi, en vrai, Lapin !) est un pilier de l’association des anciens, au point que nous sommes curieux de voir si elle continuera de tenir sans lui ! Ces trois grands serviteurs de notre association sont remplacés par : enoît Blanpain (ancien président de la commission fédéB rale d’animation de 1976 à 1980, puis secrétaire général de la Conférence Internationale Catholique du Scoutisme, titulaire du Loup de Bronze) ; I ngrid Desramault (ancienne animatrice fédérale Pionniers de 2008 à 2013) ; ohan Van Hoye (ancien animateur fédéral successivement J en charge des Louveteaux, des Baladins, de la formation des animateurs et des animateurs d’unité de 2008 à 2013). ORDRE SCOUT DU MÉRITE La cérémonie de remise des distinctions de l’Ordre scout du mérite, promotion Jean Cambier, a eu lieu le dimanche 30 mars. L’investissement de nombreux anciens au profit du scoutisme a été souligné dans une ambiance solennelle mais conviviale. 2 Juin 2014 WANTED : endroits de camps Pour faire face à la fermeture de nombreux endroits de camps et garantir un bon rapport qualité-prix pour les scouts, les mouvements de jeunesse, dont Les Scouts, ont créé l’ASBL Atouts Camps. En tant qu’ancien, ton aide peut lui être précieuse ! L’ASBL Atouts Camps a été créée par les principaux mouvements de jeunesse de la fédération Wallonie-Bruxelles (Guides Catholiques de Belgique, Scouts et guides pluralistes, etc.) pour améliorer la qualité, la sécurité et l’hygiène des endroits de camps. Atouts Camps veille aussi à ce que les prix de location restent maîtrisés. L’association constate beaucoup plus de fermetures d’endroits de camps que d’ouvertures. Ce qui est évidemment problématique... Selon Nicolas Bodart, coordinateur de l’ASBL, si rien n’est fait rapidement, il sera très difficile pour les mouvements de jeunesse de partir au camp dans les prochaines années ! Sans oublier que la rareté contribue à faire augmenter les prix, ce qui porte préjudice au fondement même du scoutisme qui se veut ouvert à tous et pour pas cher. De nouveaux endroits de camps doivent donc ouvrir. Atouts Camps met en réseau les animateurs de mouvements de jeunesse et les propriétaires d’endroits de camp. Elle peut soutenir les uns et les autres dans leurs démarches et attribuer le label Endroit de camp. Ce label permet notamment au propriétaire d’obtenir des subsides pour financer des travaux (jusqu’à 12 500 €). Il peut ainsi diminuer le coût de location pour les jeunes. : EN TANT QU’ANCIEN, TU PEUX AIDER AU REDRESSEMENT DE LA SITUATION En signalant à Atouts Camps tous les endroits de camps que tu connaîtrais. En sollicitant les écoles et les clubs sportifs (buvettes de stades de football par exemple) pour qu’ils louent leurs locaux durant l’été. En mettant un de tes biens éventuels à disposition (ou des biens que tu gèrerais, comme des écoles, associations, etc.) comme endroit de camp ! Plus d’informations sur www.atoutscamps.be. Juin 2014 3 Jeunes et alcool : Les Scouts prennent position La consommation excessive d’alcool, en particulier chez les jeunes, est un problème qui concerne toute la société. Et donc Les Scouts. La fédération a récemment redéfini sa position en matière de consommation de produits psychotropes. Focus sur le travail effectué et toujours en cours. Un long processus « Chez les scouts, ça boit sans arrêt ! » « Je n’oserais pas y mettre mes enfants. » « Des jeunes en uniforme ont acheté plein de bacs de bières au grand magasin du village… Un scandale ! » Ces plaintes, parfois justifiées, parfois moins, les responsables scouts les ont entendues, et pas qu’un peu. À tel point que durant son mandat précédent (2010-2013), le staff fédéral a mis ce point à l’ordre du jour du conseil fédéral. Les conclusions ont été sans appel : la fédération des Scouts devait prendre position sur les produits psychotropes, tant dans le cadre des activités scoutes que dans la société en général. Les jeunes et l’alcool : un fléau sociétal Force a été de constater que le problème n’est pas propre aux mouvements de jeunesse. Les jeunes, dans toutes les couches de la société, sont concernés par le sujet. Que ce soit lors de soirées étudiantes, de rencontres sportives ou simplement entre amis, l’alcool, pour n’évoquer que ce produit psychotrope, est omniprésent. Un éclairage et un accompagnement indispensables Conscient de cela, le conseil fédéral a pris le temps de se documenter, de lire des études sur le sujet, de se remémorer le cadre légal, d’interroger des experts… Les animateurs fédéraux ont donc été éclairés et coachés par des professionnels en la matière, notamment par le docteur Raymond Gueibe, alcoologue. Une position en six points La position complète des Scouts est téléchargeable sur alumniscouts.be. Les Scouts, l’alcool et la société Les Scouts prennent position pour l’interdiction de la publicité pour l’alcool et de toute forme de sponsoring par les alcooliers, et contre la mise sur le marché de produits ciblant les jeunes. Extraits de la position des Scouts sur les produits psychotropes Concernant les enfants et adolescents qui nous sont confiés Dans le cadre éducatif scout, une consommation responsable et modérée d’alcool par les jeunes peut avoir lieu. Dans ce cas : lle doit avoir lieu dans un cadre défini, idéalement en e cogestion par le groupe ; elle doit avoir lieu dans le respect de la loi belge ; les parents des jeunes doivent en être informés. 4 Juin 2014 Concernant les adultes dans le mouvement Dans les circonstances où ils ont une responsabilité à exercer vis-à-vis des jeunes, les adultes du mouvement se doivent d’être en permanence en pleine possession de leurs moyens. Toutes les études montrent qu’un des premiers effets d’une consommation, même légère, est l’altération de la capacité de conscience de son état. Nous adoptons comme limite, un taux maximum de 0,5 gramme d’alcool par litre de sang qui est la norme généralement acceptée par la communauté scientifique. Dans les circonstances scoutes où ils n’exercent pas une responsabilité directe vis-à-vis des jeunes, les adultes du mouvement se doivent d’être en capacité de remplir de leur mieux le rôle qui est le leur (se former en formation, s’organiser et construire en réunion de staff, etc.). Dans ce cas, l’organe compétent définit les modalités de la consommation éventuelle d’alcool (conseil d’unité, conseil fédéral, équipe de formateurs). Quand les scouts vendent de l’alcool… Consciente que nombre de festivités comprennent un bar ou une forme de débit de boissons (fêtes d’unité, etc.), l’alcool ne peut cependant être un but en soi ; pas de jeux ‘’à boire’’, pas de forfait permettant de consommer de l’alcool de manière non limitée… Dans d’autres contextes Les scouts sont également invités à respecter le cadre réglementaire, légal et de la culture scoute du pays dans lequel ils sont en camp ou de la communauté dans laquelle ils sont accueillis. Sensibiliser les scouts et les animateurs Depuis l’année passée, le conseil fédéral, en collaboration avec des partenaires associatifs ou autres, ont créé, publié et diffusé de nombreux outils : un kit d'animation pour faire vivre la position des Scouts sur les produits psychotropes ; Les scouts se positi onnent par rapport aux produ its psychotropes un kit d’animation pour faire vivre la position www.lesscouts .be un questionnaire individuel pour sensibiliser les scouts et les aider à réfléchir sur la problématique et à prendre euxmêmes position ; un cahier pour aider les animateurs à sensibiliser, informer et réagir (particulièrement pour les adolescents – Éclaireurs et Pionniers) ; un cahier, à destination des équipes d’unité, pour intervenir et sanctionner suite à une consommation problématique d'un adulte du mouvement. Tous ces outils sont téléchargeables sur lesscouts.be > Animer > Alcool. Une logique de soutien et les sanctions possibles Les cadres locaux et fédéraux s’engagent à soutenir les unités, pour identifier les ressources nécessaires à ce travail et pour agir de manière pertinente. En cas de dérapage, ils agiront de manière éducative dans le respect de tous et en accord avec les parents des jeunes. Si toutefois un problème persiste et qu’aucune solution pédagogique ne peut être trouvée, des mesures disciplinaires peuvent être envisagées, dans le cadre du règlement d’ordre intérieur. Et ce n’est pas fini ! Des projets sont encore en cours… Les Scouts ont par exemple rejoint la plateforme Jeunes, alcool et société (lire pages suivantes) et un travail de sensibilisation a lieu dans divers temps de formation. Mais ce qui importe, c’est qu’il y ait une dynamique au quotidien, partagée et diffusée par les différents acteurs. C’est ainsi que l’on pourra sensibiliser les jeunes et poursuivre l’objectif du scoutisme : les rendre plus autonomes et libres, confiants, sociables, partenaires et solidaires, conscients et critiques, intérieurs et équilibrés. Juin 2014 5 « Le scoutisme peut aider les animateurs à adopter une consommation d’alcool responsable » Anne-Sophie Poncelet est chargée de projets au sein de l’ASBL Univers Santé, avec laquelle Les Scouts ont récemment travaillé pour définir leur position sur les produits psychotropes (lire en pages précédentes). Ancienne animatrice, elle décrypte la problématique de l’alcool chez les jeunes et chez les scouts. Elle revient également sur le travail entrepris par la fédération. consommateurs réguliers d’alcool ! On constate néanmoins une évolution et des spécificités chez les jeunes. Anne-Sophie Poncelet (Univers santé) Alumni : Psychologue de formation, tu travailles comme chargée de projets chez Univers Santé. En quoi cela consiste-t-il ? Anne-Sophie Poncelet : Univers Santé est une ASBL de promotion de la santé en milieu étudiant et pour les jeunes adultes. Situés sur le site universitaire de Louvain-la-Neuve et de Woluwé, nous travaillons sur la prévention et l’éducation à la santé, en collaboration avec des professionnels du secteur : enseignants, éducateurs, mouvements de jeunesse, etc. Je travaille principalement sur les thématiques de l’alcool et de l’alimentation, mais nous abordons aussi d’autres sujets comme la vie affective et sexuelle, les assuétudes, l’activité physique, etc. Tout ce qui touche au bien-être au sens large ! Nos activités se répartissent en trois pôles : l’information et la documentation, la formation et les actions que nous mettons en place, comme aux 24 h vélo de Louvain-la-Neuve par exemple (prévention avant l’événement, présence sur place pour proposer un hébergement à ceux qui ont trop bu, etc.). Alumni : On entend souvent dire que l’alcool est très pré- sent chez les scouts. D’après toi, est-ce un phénomène propre aux mouvements de jeunesse ou aux jeunes de manière générale ? Anne-Sophie Poncelet : Il faut d’abord et surtout relativiser la problématique. L’alcool est présent partout et ne concerne pas que les jeunes. L’alcoolisme, par exemple, est une maladie propre aux adultes. Il faut en effet plusieurs années avant qu’elle ne s’installe. Les adultes restent les plus grands 6 Juin 2014 Tout d’abord, une évolution au niveau des pratiques commerciales : elles sont plus agressives et plus “pointues”. De plus, de nouveaux produits axés “jeunes” comme les alcopops (limonades alcoolisées), dont le goût sucré masque l’alcool, apparaissent sur le marché. Il y a donc une évolution au niveau de la publicité et au niveau des produits. Ensuite, on constate également une féminisation du phénomène, même si les garçons restent les premiers consommateurs et ce, à tout âge. Enfin, on relève une augmentation des ivresses : boire beaucoup et en un cours laps de temps (‘’binge drinking1’’). Ce qui est inquiétant dans ce phénomène, c’est que le rapport au produit change : on boit dans le but d’être ivre. Et ce phénomène-là est plus présent chez les jeunes que chez les adultes. Alumni : Et les scouts ne sont pas en reste… Anne-Sophie Poncelet : En effet. On retrouve ces évo- lutions partout chez les jeunes, que ce soit dans le milieu étudiant, sportif, des mouvements de jeunesse... Je pense qu’une difficulté supplémentaire pour les animateurs scouts, c’est qu’ils doivent faire la part des choses entre leurs responsabilités d’animateurs et la relation qu’ils ont entre eux, en dehors du cadre scout. De plus, l’alcool renvoie autant à la consommation des scouts qu’à celle des animateurs, ce qui n’est pas simple à gérer... Alumni : Les réseaux sociaux, bien connus des jeunes, participent-ils à ces évolutions ? Anne-Sophie Poncelet : Oui. Ils peuvent contribuer à une double valorisation : de l’ivresse, en montrant des photos et vidéos de jeunes ivres par exemple, et de certains produits commerciaux par la publicité sur ces réseaux. Il y a quelques mois, le phénomène de “Neknomination” a fait beaucoup de bruit. Il s’agissait de se filmer en train ‘’d’affonner’’ de l’alcool, de publier la vidéo sur les réseaux sociaux et de nominer des personnes pour qu’elles fassent de même. Ce phénomène, relayé de manière alarmante par les médias, est déjà passé aux oubliettes… Et puis, heureu- sement, cela a aussi suscité de belles initiatives. Des jeunes ont par exemple pris le pli inverse en publiant une vidéo dans laquelle ils donnaient à manger à un sans-abri et en nominant des personnes de leur réseau pour faire de même. Il faut voir le bon côté des choses et croire en l’esprit critique des jeunes. « La fédération des Scouts a osé parler de ce sujet, a mis les cartes sur la table, dans un cadre participatif. » Alumni : Justement, développer l’esprit critique des jeunes est un des objectifs du scoutisme. Penses-tu qu’au niveau de l’alcool, les scouts ont un rôle à jouer ? Anne-Sophie Poncelet : Bien sûr. Et ils le font déjà ! Le scoutisme peut aider les jeunes à développer des compétences pour avoir des consommations responsables. C’est ce qu’on appelle, en prévention de la santé, des facteurs protecteurs. Développer son esprit critique, les relations, ne pas être seul, sont des facteurs protecteurs. Le scoutisme développe le lien social et l’esprit critique. Mais attention au revers de la médaille : le lien social peut aussi mener à un effet de pression et d’entraînement des pairs. Les jeunes sont confrontés à un double paradoxe : d’une part, on les incite à limiter leur consommation d’alcool alors que ce produit est autorisé et même valorisé dans nos sociétés ; d’autre part, la consommation d’alcool en dessous de 16 ans est interdite (en dessous de 18 ans pour les spiritueux) alors que la publicité vise de plus en plus ce public jeune. Alumni : Tu as suivi de près le travail mené par la fédération des Scouts sur l’alcool. Quelle en est ton analyse ? Anne-Sophie Poncelet : Je trouve la démarche super ! La fédération a osé en parler, a mis les cartes sur la table, dans un cadre participatif. Les actions qui sont menées de manière participative sont celles qui fonctionnent le mieux. C’est un gros boulot de ne pas faire la politique de l’autruche et d’impliquer tous les acteurs. Le travail effectué touche à la fois à la publicité et à des actions de terrain. C’est très intelligent et très large. C’est une approche globale. Alumni : Pour toi, c’est donc une bonne chose que le projet soit mené de manière globale ? Anne-Sophie Poncelet : Absolument. Il faut souligner l’im- portance du dialogue, ce que Les Scouts font. Se poser la question est déjà un grand pas éducatif. Il faut pouvoir combiner les approches, que ce soit au niveau ‘’méta’’, politique, institutionnel, ou au niveau du local, du terrain. Alumni : Et maintenant, quelles sont les suites ? Anne-Sophie Poncelet : Univers Santé a été chargé, en pa- rallèle de ses missions habituelles, du pilotage d’un groupe de travail intitulé Jeunes, alcool et société dont font partie une dizaine d’associations, comme Les Scouts. L’un des objectifs de ce groupe, commandé et subventionné par la fédération Wallonie-Bruxelles, est d’assurer un rôle de plaidoyer politique, d’apporter des nuances et de la complexité par rapport à une thématique souvent empreinte de caricatures. Notre mission est donc d’avoir un impact ‘’plus haut’’, et d’agir ainsi sur les contextes dans lesquels la consommation d’alcool chez les jeunes est présente. Le parcours scout d'Anne-Sophie Liège : lutin de 6 à 12 ans, guide de 12 à 18 ans, À puis chef lutins pendant deux années, dont une comme responsable. Intendances scoutes à Bruxelles. 1 POUR PLUS D’INFORMATIONS www.univers-sante.be www.lesscouts.be > Animer > Alcool Q uelques chiffres pour mieux cerner cette pratique : le binge drinking correspond à une consommation moyenne de sept verres pour les garçons et six verres pour les filles en moins de deux heures (source : National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism, États-Unis). Juin 2014 7 Utopia : le nouveau projet des Scouts Utopia, c’est un projet issu du contrat d’animation fédérale adopté par les animateurs en 2013. Il interroge les adultes du mouvement sur leurs attentes par rapport à la fédération. Les animateurs scouts et les cadres locaux et fédéraux consacrent un temps considérable à l’animation. Ils ne comptent pas les heures passées avec les scouts, le staff ou le staff d’unité à débattre, choisir et décider ensemble. Sans doute parce qu’ils veulent donner leur avis et participer à la vie de la section ou de l’unité. Mais leur avis compte aussi pour la fédération ! Certains rassemblements sont organisés pour qu’ils puissent s’exprimer (Odyssée, assemblée fédérale Loi et Promesse, élection du président, etc.). Pourtant, le constat est que la participation à ces événements est relativement faible. Pourquoi ? C’est pour répondre à cette question que le projet Utopia est né. envoie-nous 14-18 : tes trésors ! Tu possèdes des cartes postales, photos, anecdotes ou autres souvenirs scouts datant de la Première guerre mondiale ? En mai dernier, un questionnaire a été envoyé aux 8 500 animateurs et cadres locaux et fédéraux (dont nous avions les adresses email) pour recueillir leur avis sur, entre autres, la participation aux événements organisés par la fédération. Parallèlement, un grand jeu interactif a été lancé pour inciter les unités à répondre au questionnaire. Retrouve toutes les informations sur www.lesscouts.be/utopia. À l’agenda LES ALUMNI VOUS INVITENT AU CHÂTEAU DE COURRIÈRE endez-vous le samedi R 13 septembre dès 18h30. Inscriptions : 02.508.12.00 ou [email protected]. Apéro + walking dinner. Inscriptions avant le lundi 8 septembre. Toute cette année, la nouvelle rubrique du Ça se discoute « Pendant ce temps, en 14-18… » s’intéressera au rôle que nos ancêtres scouts ont joué pendant ce conflit. Elle permettra aux animateurs de s’informer, mais aussi de participer au mieux, s’ils le désirent, à des commémorations organisées près de chez eux. Envoie-nous tes trésors à l’adresse casediscoute@ lesscouts.be ou par la poste : Les Scouts - rue de Dublin 21 - 1050 Bruxelles. Nous les numériserons et te les renverrons dans les meilleurs délais. Les photos publiées dans cette revue sont utilisées à titre informatif pour illustrer les activités de notre mouvement. Toute ressemblance entre les personnes qui s’y trouvent et les situations décrites serait purement fortuite et involontaire. Toute personne peut demander l’arrêt de l’utilisation d’une photo la représentant. Éditeur responsable : Laurent Deutsch Rédacteur en chef : Laurent Deutsch Conception et réalisation graphique : PAF ! Alumni est la revue de l’Association des Anciens scouts Baden-Powell de Belgique. Elle est envoyée tous les trois mois au minimum à tous les membres de l'association. Elle permet de les tenir au courant de l’actualité de l’association, du mouvement mondial et de la fédération des Scouts. Alumni c/o Les Scouts ASBL Rue Bâtis de Corère 6 5336 Courrière www.alumniscouts.be [email protected] Les Anciens scouts Baden-Powell de Belgique Société royale Avec le soutien de :