La dépression
Une maladie à part entière
Le terme de dépression est aujourd’hui passé dans le
langage courant mais il est aussi souvent employé pour
désigner des états de tristesse passagers sans rapport
avec une réelle dépression. Il est naturel de ressentir de
la tristesse après la perte d’un être cher, de se sentir
abattu et angoissé après l’annonce d’une maladie grave,
pour ne citer que quelques exemples, sans que cela
relève pour autant d’une dépression.
On parle de dépression lorsque s’installe chez une
personne un sentiment persistant de tristesse et une
perte de goût pour la plupart des activités habituelles,
pendant au moins deux semaines.
D’autres signes peuvent s’associer : fatigue, irritabilité,
troubles du sommeil, modification de l’appétit et du
poids, sentiment de culpabilité excessive, dévalorisation
de soi, difficultés à se concentrer, à prendre des
décisions, idées noires voire suicidaires...
Les symptômes ne sont pas toujours aussi caractéris
tiques
et la dépression peut se manifester très différemment
d’une personne à l’autre.
La dépression est une maladie qui nécessite un
traitement spécifique. Plus la prise en charge intervient
tôt, plus le traitement est efficace. Il ne faut donc pas
hésiter à confier ses difficultés à son médecin.
Des facteurs
favorisants
Les causes de la dépression restent incomplètement
connues, même si plusieurs facteurs favorisants ont été
identifiés :
Biologiques (les dépressions semblent s’accompagner de
perturbations de la transmission de certaines substances
chimiques dans le cerveau),
Héréditaires (les personnes dont un proche aurait été ou
serait dépressif seraient plus à risque),
Liés à l’environnement, à des événements de vie
douloureux, que ce soit dans la famille, l’entourage
professionnel, social.
En fait, plus qu’une cause unique, il semble que ce soit
l’intrication de facteurs individuels prédisposant et
d’éléments de l’environnement qui aboutissent à la
survenue d’une maladie dépressive.
Un large éventail
thérapeutique
Les premiers médicaments de la dépression, les
antidépresseurs, sont apparus à la fin des années 1950
et n’étaient pas très bien supportés. Depuis, de
nombreux progrès ont été faits, et l’on dispose
maintenant d’un important arsenal de médicaments
antidépresseurs très actifs tout en étant bien tolérés.
Le traitement de la dépression fait aussi appel aux
psychothérapies, et parfois encore aux électrochocs.
Ces diverses thérapeutiques sont utilisées en association
ou séparément.
Le choix du traitement dépend du patient et de ses
souhaits, du type de dépression et de son intensité, des
éventuelles maladies associées, de l’entourage du
patient.
Les antidépresseurs
Les antidépresseurs visent tous à faire disparaître la
tristesse, “noyau dur” de la dépression. Certains sont en
plus stimulants (agissent sur la fatigue psychique et
physique), d’autres plutôt sédatifs (ils calment,
diminuent l’angoisse, améliorent le sommeil), d’autres
encore ont une double action stimulante et sédative.
Les antidépresseurs n’agissent pas instantanément :
l’amélioration survient en général après une dizaine de
jours de traitement.
La prise d’antidépresseur n’entraîne pas
d’accoutumance.
Le traitement d’une dépression prend du temps et doit
durer au moins six mois selon les spécialistes afin de
consolider la guérison et d’éviter les rechutes.
La dépression est une maladie très
fréquente qui affecte les personnes de
tous âges, de tous milieux, de toutes
conditions. Ce terme qui s’est
aujourd’hui banalisé est parfois
utilisé, à tort, devant des états de
tristesse passagers qui ne relèvent pas
d’une réelle dépression. Qu’est-ce
exactement que la dépression ? Y-a-t-
il une ou des causes connues de
dépression ? Quelles sont les solutions
thérapeutiques ?
Les psychothérapies
• Elles sont de plus en plus associées au traitement
médicamenteux d’autant plus que le malade est jeune.
• Elles peuvent être prescrites isolément, mais seulement
si la dépression est légère. Plusieurs types de
psychothérapies (de soutien, comportementales,
psychanalytique) peuvent être envisagés selon les cas.
Les électrochocs, bien qu’indolores et efficaces dans de
nombreux cas, ils sont encore inquiétants pour de
nombreux malades. Ils restent utilisés pour les dépressions
très sévères et en cas de contre-indications aux
antidépresseurs.
D’autres interventions peuvent être utiles, selon le
contexte : thérapie de couple, thérapie familiale,
techniques de relaxation.
L’enfant et l’adolescent aussi
La dépression n’attend pas le nombre des années et peut
affecter enfants et adolescents, avec des manifestations
différentes en fonction de l’âge.
• Chez le jeune enfant, du fait du faible niveau de
verbalisation, la dépression peut s’exprimer par des
pleurs, des troubles du sommeil, une énurésie,
l’apparition de difficultés scolaires...
• Chez l’adolescent, les symptômes se rapprochent de
ceux de l’adulte mais sont parfois masqués par des
troubles du comportement : fugues, troubles scolaires,
délinquance, prise d’alcool, de drogues...
Quelques conseils
pour l’entourage
• La dépression n’est pas un signe de faiblesse, de
manque de volonté.
• Les reproches, les remontrances (“secoue-toi”, “quand
on veut on peut”) n’aident en rien le déprimé qui, en
plein épisode dépressif, fait du mieux qu’il peut...
• Pour aider une personne déprimée, le mieux est de
l’encourager à voir un médecin qui la prendra en charge
et/ou l’orientera vers un spécialiste, psychiatre ou
psychologue.
Quelques chiffres
• 10 à 15 % de la population française est touchée par la
dépression,
• Le risque de présenter des troubles dépressifs au cours
de la vie est évalué entre 10 et 25 % pour une femme et
entre 5 et 10 % chez un homme.
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