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vibrations (bourdons et quelques abeilles solitaires) leur procure un avantage qui expliquerait ces évolutions particulières.
Cette hypothèse est renforcée par le fait que le pollen d’éricacées est considéré de qualité nutritionnelle médiocre. Nous
avons analysé les qualités nutritionnelles du pollen (polypeptides, acides aminés, stérols) et l’efficacité pollinisatrice des
visiteurs d’éricacées en Europe. Les résultats indiquent que les qualités nutritionnelles du pollen varient fortement entre
espèces, mais sont adéquates pour une diète d’insecte. D’autre part, le comportement de chaque visiteur importe dans son
efficacité de pollinisateur. Chez certaines espèces, le prélèvement de nectar, y compris par tricherie, est efficace pour la
pollinisation, plus que la vibration. L’abondance des visiteurs reste néanmoins le facteur explicatif le plus important dans
l’efficacité : des bourdons très abondants, même s’ils sont peu efficaces, participent plus au succès reproducteur que les
espèces rares spécialistes d’éricacées. Nous nous questionnerons pour savoir s’il en est de même chez les nombreuses
espèces d’Amérique du Nord et quelles conclusions tirer quant à la conservation des éricacées et des insectes
pollinisateurs.
MARCHAND et al. : communication par affiche
Facteurs influençant la croissance des peuplements boréaux aux différents stades de
développement dans un contexte de changements climatiques récents.
William Marchand, Martin Girardin, Centre de foresterie des Laurentides, 1055, rue du PEPS, Québec, Québec, G1V 4C7,
Yves Bergeron, Université du Québec à Montréal et Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Institut de
recherche sur les forêts, 445, boulevard de l’Université, Rouyn-Noranda, Québec, J9X 5E4, CANADA
Source de multiples bienfaits et services, la forêt boréale canadienne a de l’importance sur le plan économique, écologique
et social. Les changements climatiques menacent la pérennité de cet écosystème, laissant planer le doute sur les
possibilités forestières futures. Les hausses de températures, associées à des extrêmes climatiques plus fréquents et plus
intenses que par le passé, pourraient conduire à une diminution de la productivité et une augmentation de la mortalité des
peuplements forestiers. L’objectif général de ce projet est d’examiner les réponses des peuplements boréaux aux
changements climatiques récents, en fonction du stade de régénération post-perturbation. Plus spécifiquement, l’impact
des changements climatiques sur la croissance juvénile des peuplements sera étudié. Nous vérifierons si l’allongement de
la saison de croissance a accéléré la croissance juvénile des peuplements récemment régénérés. Nous examinerons ensuite
le poids de la compétition, comparativement à celui du climat, dans la croissance des peuplements. Nous vérifierons si les
peuplements juvéniles sont principalement contraints par la compétition, contrairement aux peuplements matures dont la
croissance serait fortement dépendante des conditions climatiques. Enfin les mécanismes physiologiques associés à la
diminution du taux de croissance des peuplements surannés seront étudiés. Nous vérifierons si ce phénomène résulte d’un
effet combiné de l’épuisement des réserves glucidiques et de la perte de conductivité hydraulique associé à des stress
climatiques successifs.
MOINARDEAU et al. : communication orale
Restauration des communautés végétales herbacées des digues artificielles du Rhône
grâce au pâturage équin.
Cannelle Moinardeau, Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie, UMR CNRS-IRD, AMU-UAPV, IUT Avignon,
337, chemin des Ménajariés, site Agroparc, BP 61207, 84 911 Avignon Cedex 09, FRANCE
François Mesleard, Institut de Recherche de la Tour du Valat, Le Sambuc, 13200 Arles, FRANCE
Denis Roux, ONCFS, Unité Avifaune migratrice, Maison Guende-Rue du Musée, BP 20, 84390 Sault, FRANCE
Romain Brusson, CNR, Direction régionale d’Avignon, 25 bis Chemin de Rocailles, 30401 Villeneuve Les Avignon, FRANCE
Thierry Dutoit, Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie, UMR CNRS-IRD, AMU-UAPV, IUT Avignon, 337,
chemin des Ménajariés, site Agroparc, BP 61207, 84 911 Avignon Cedex 09, FRANCE
Les digues artificielles de la réserve de Donzère-Mondragon ont été créées dans les années 1950 suite au creusement d’un
canal de dérivation du Rhône. Soixante ans après, un pâturage équin (Konik-Polski) a été mis en place pour conserver ou
restaurer certaines communautés végétales à forte valeur patrimoniale, qui s’y sont par ailleurs installées naturellement. À
l’aide de parcelles d’inventaires permanentes établies depuis 2014 et d’analyses de photographies aériennes
multispectrales à très haute résolution, notre étude avait pour objectif de mesurer l’effet du pâturage sur la restauration de
l’hétérogénéité de la mosaïque des communautés (diversité β), leur richesse (diversité α) et leur valeur fourragère. Après
trois années de suivis, nos résultats montrent que le pâturage accroît les diversités α et β ainsi que la valeur fourragère, et
ce, suite à l’apparition d’espèces annuelles de pelouses rases, mais seulement pour certaines pressions de pâturage. Les
analyses de photographies aériennes permettent quant à elles de caractériser l’organisation spatiale et la dynamique
temporelle de ces communautés. L’indice de végétation par différence normalisé (NDVI) met ainsi en évidence un impact