• les agonistes de la dopamine, comme le pramipexole, qui sont prescrits pour
traiter la maladie de Parkinson;
• les antiépileptiques, comme le topiramate et la lamotrigine, qui sont prescrits
pour traiter les troubles convulsifs.
Répercussions pour les fournisseurs de soins de santé
Tous les fournisseurs de soins de santé se doivent de bien connaître la pharmacologie et les
indications thérapeutiques des médicaments qu’ils prescrivent à leurs patients et de
comprendre le contexte entourant les problèmes de toxicomanie. Il est essentiel d’obtenir
les antécédents médicaux d’un patient et de bien l’évaluer, et de procéder à une analyse
sanguine et à un test de dépistage urinaire, tel que décrit dans Les principes de base de…
l’évaluation globale en médecine de la toxicomanie. Pour établir de concert des plans de
traitement, les médecins et autres fournisseurs de soins non-médecins doivent tous se
familiariser avec la pharmacothérapie, en particulier dans les situations où il y a
concomitance de troubles de toxicomanie, d’une part, et de troubles de santé mentale ou de
douleur chronique, d’autre part.
Les benzodiazépines peuvent être considérées comme une option à court terme s’offrant
aux patients sans problème de dépendance ou alors aux patients en désintoxication
supervisée de l’alcool. Prescrire des benzodiazépines et des opioïdes à courte action sur une
longue période accroît le risque que les patients développent une dépendance, en plus
d’induire une tolérance et une dépendance physiologique. Ces médicaments fragilisent aussi
le processus de réadaptation des patients qui suivent un programme basé sur l’abstinence.
Donc, pour une personne en traitement à long terme, des options relativement plus sûres
seraient la buspirone en cas d’anxiété et le baclofène en cas de spasmes musculaires. En ce
qui concerne le traitement à long terme de l’insomnie, une option à moindre risque serait
des antidépresseurs sédatifs comme l’amitriptyline, la trazodone ou la mirtazapine.
Les symptômes de manque sont un phénomène physiologique causé par toutes les drogues
et tous les médicaments ayant des effets sur le cerveau. L’intensité de ces symptômes varie
de faible à modérée (p. ex. nausée, frissons, mal de tête, delirium tremens), alors un arrêt
progressif et une psychothérapie d’appoint sont à privilégier. Les personnes prenant depuis
longtemps des médicaments psychoactifs ou psychotropes doivent être avisées des
symptômes de manque de ces médicaments. Le sevrage le plus dangereux est celui de
dépresseurs comme l’alcool, les benzodiazépines ou les barbituriques, car il peut être
mortel. Pour éviter toute complication involontaire, il est essentiel d’arrêter progressivement
la prise de médicaments, de recourir à des aides au sevrage à longues demi-vies et
d’assurer un suivi médical attentif.
Préparé par Raju Hajela, M.D., M.H.P., DABAM. Examiné par Peter Butt, M.D., et Tony George, M.D.,
FRCPC.
Références
Brands, B. Management of Alcohol, Tobacco and Other Drug Related Problems, Toronto, Centre de
toxicomanie et de santé mentale, 2000.
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dépendance, Genève (Suisse), 2004.
Ries, R., D. Fiellin, S. Miller et R. Saitz. Principles of Addiction Medicine (4th ed.), Philadelphie (PA),
Lippincott Williams & Wilkins, 2009.