Cancer de l’oesophage
Auteurs : G. Launoy, P. Delafosse
Incidence Mortalité
Topographie Morphologie 1975-1978 1979-1999 2000-2004
Site (CIMO3) (CIMO3) (CIM8) (CIM9) (CIM10)
Oesophage C15 Toutes 150 150 C15
Incidence et mortalité en France en 2005
Avec 4 721 nouveaux cas estimés en 2005 dont la majorité (79.1%) survenant chez l’homme,
les cancers de l’oesophage se situent au 15
ème
rang des 25 localisations examinées dans cet
ouvrage. Ils représentent 1,5% de l’ensemble des cancers incidents, et se situent, par leur
fréquence, au 11
ème
rang chez l’homme et au 20
ème
rang chez la femme. Les taux d’incidence
standardisés sont de 7,9 chez l’homme et de 1,5 chez la femme, soit un sex-ratio de 5,3.
Avec 3 850 décès, dont 80,3% chez l’homme, ce cancer se situe au 11
ème
rang des décès par
cancer, et il représente 2,6% de l’ensemble des décès par cancer. Les taux de mortalité
standardisés sont respectivement, chez l’homme et la femme, de 6,3 et 1,0.
Les taux de mortalité sont très proches des taux d’incidence, ce qui reflète la grande létalité de
cette localisation, encore plus marquée chez l’homme que chez la femme.
Commentaires
Cette localisation est celle dont l’incidence masculine a le plus diminué en France ces 25
dernières années. Chez l’homme, la diminution annuelle moyenne du taux d’incidence
(standardisé monde) est de –2,6% entre 1980 et 2005, cette baisse étant encore plus marquée
(-4,5% par an) entre 2000 et 2005. L’accélération de cette décroissance est liée à la
contribution de plus en plus importante des cohortes nées après 1930 – les moins à risque –
qui atteignent l’âge où l’incidence est maximale entre 60 et 80 ans et devrait se poursuivre
dans les années qui viennent. En effet, le risque d’être atteint de ce cancer, stable pour les
cohortes nées entre 1910 et 1925, commence à chuter pour les cohortes nées autour des
années 30 pour ne cesser de décroître jusqu’aux cohortes les plus jeunes. Cette chute
spectaculaire des taux d’incidence chez l’homme est encore plus marquée dans les
départements à haut-risque (Nord-Ouest de la France). Elle est expliquée par la baisse chez
l’homme des consommations alcooliques et tabagiques à haut-risque et pour une moindre part